Introduction
Comment peut-on
voir que quelqu'un aime Dieu ?
1 Jean 5.3-4 "Aimer
Dieu (Elohim), c’est pratiquer ses commandements. Et ses commandements ne sont
pas pesants, parce que tous ceux qui sont enfants de Dieu remportent la
victoire sur le monde. Et ce qui nous rend vainqueurs du monde, c’est notre
foi."
L'apôtre
Jean répond largement à cette question dans sa première épitre en affirmant que
·
Seuls
ceux qui sont nés de Dieu peuvent aimer Dieu.
·
Seuls
ceux qui ont reçu l'amour de Dieu peuvent l'aimer en retour
·
Seuls
ceux qui obéissent aux commandements de Dieu aiment Dieu
Matthieu 7.21 "Ceux qui me disent :
Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais
celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux."
1 Jean 4.7-10
"Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et
quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas
connu Dieu, car Dieu est amour. L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en
ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par
lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en
ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos
péchés."
Et quels sont ces
commandements dont parle l'apôtre Jean ?
Matthieu 22.38-40 "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton
âme, et de toute ta pensée. C’est là le grand et premier commandement. Et le
second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux
commandements dépendent la loi tout entière et les prophètes."
Aimer
Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée (Dans Deutéronome 6.5 l'hébreu dit de toute ta force), c’est l’aimer de
toutes les puissances de notre être intérieur, parce que toutes nos affections,
nos pensées, notre volonté, nos désirs sont imprégnées et dominées par cet
amour, qui devient ainsi l'unique motivation de toutes les actions de toute
notre vie. Si nos
actions sont motivées par autre chose que l'amour, elles n'ont aucune valeur
aux yeux de Dieu.
1 Corinthiens 13.1-3 (PDV) "Je
peux parler les langues des hommes et les langues des anges. Mais si je n’aime
pas les autres, je suis seulement une cloche qui sonne, une cymbale bruyante.
Je peux avoir le don de parler au nom de Dieu, je peux comprendre tous les
mystères et posséder toute la connaissance. Je peux avoir une foi assez grande
pour déplacer les montagnes. Mais si je n’aime pas les autres, je ne suis
rien ! Je peux distribuer toutes mes richesses à ceux qui ont faim, je
peux livrer mon corps au feu. Mais si je n’aime pas les autres, je n’y gagne
rien !
1.
Aimer Dieu c'est suivre ses règles
Si nous
aimons Dieu nous suivrons le seul chemin (Jean
14.6) : Jésus qui nous a ouvert et montré la voie par excellence : l'amour
Agape inconditionnel et sacrificiel (≠ eros et phileo).
Le
commandement ou la règle à suivre par excellence, c’est-à-dire celle qui est
essentielle et supérieure à toutes les autres, celle dont toutes les autres
dépendent c'est d'aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, et de toute notre pensée et aussi d'aimer
notre prochain comme nous-mêmes.
Dans notre culture moderne
occidentale, nous n'avons pas l'habitude d'associer l'amour à une règle.
L'amour nous semble être une
simple affaire de sentiments, libre de se manifester quand et comme il veut.
Une règle, quant à elle, est
plutôt associée à une obligation imposée et vide de tout sentiment.
Mais en Dieu, amour et règlements
(lois, commandements) sont intimement liés.
Par amour, Dieu nous a donné ses
commandements et par amour nous devons et pouvons les mettre en pratique.
Alors, si vous le voulez bien, au
point où nous sommes parvenus, je vous invite comme l'apôtre Paul dans son
épitre aux Philippiens à marcher d'un même pas, c’est-à-dire à tous suivre les
mêmes règles.
Philippiens
3.16 "Au point où nous sommes parvenus,
marchons d’un même pas (Kanon)."
Ici la traduction Louis second
n'est pas très explicite, car à première lecture, il semble difficile que tous
les chrétiens d'une même église marchent tous à un même rythme.
Tous n'ayant pas la même maturité
spirituelle, on ne peut s'attendre à ce que tous marchent d'un même pas…
Mais en réalité, ce n'est pas ce
que signifie ce verset dans sa version originale.
"Marchons d'un même pas
("Kanon" en grec) devrait plutôt se traduire par :
·
Suivons
les mêmes règles, les mêmes lois, les mêmes principes
·
Avançons
dans les mêmes limites qui nous sont imparties
·
Dirigeons
notre vie en ordre sur le même tuteur ou la même treille
"Kanon" en grec vient
de "kane" : roseau droit dont on faisait des tuteurs, des règles pour
mesurer et des treilles pour la vigne.
La treille est une structure qui
permet à une vigne de pousser en hauteur, et non sur le sol, pour devenir plus
productive.
De la même façon, une règle de
vie est une treille qui nous aide à nous conformer à Christ et à devenir
spirituellement plus féconds.
La règle (ou commandement) par
excellence est tout simplement un plan intentionnel et conscient pour maintenir
Dieu au centre de notre vie.
Elle englobe tout ce que nous
avons besoin pour grandir dans la bonne direction et dans les bonnes limites
que Dieu nous a imparties.
Le point de départ et le
fondement de cette règle, c'est l'amour de Dieu.
Si nous ne sommes pas attentifs
et passionnés par Dieu, nous ne suivrons pas scrupuleusement cette règle… nous
ne suivrons pas le tuteur ou la treille pour grandir à la stature parfaite de
Christ et finirons par sortir de la voie par excellence que Dieu a prévu pour
ses enfants.
Notre vie spirituelle ne peut que
commencer en Christ, enracinée en lui ; elle ne peut s'épanouir et porter du
fruit en dehors de lui.
Il est le cep, nous sommes les
sarments et ses commandements (ses règles de vie) sont le tuteur ou la treille
sur lesquels nous devons nous appuyer et que nous devons suivre.
Beaucoup de chrétiens, enracinés
en Christ, ont des difficultés à grandir et à porter des fruits parce qu'ils
négligent ses commandements essentiels.
Ils sortent alors de la voie par
excellence, comme des plantes qui échapperaient à leur tuteur ou à la treille
sensée les porter et les diriger dans la bonne voie et dans les limites
imparties.
Leur vie ne semble pas en mode
intentionnel et ne suit pas la voie droite ; elle est plutôt fonctionnelle,
irréfléchie, elle prend des détours, ressemble à un fouillis et finit par
s'étaler à terre plutôt que de s'élever vers le ciel.
Au lieu de suivre le tuteur, ce
roseau droit qui doit les conduire dans la justice et la droiture, ils se sont
laissés détournés par des horaires surchargés, des listes sans fin de choses à
faire, une profession et une famille pleines d'exigences, des bruits constants,
des bombardements d'informations et de soucis…
Leur vie spirituelle semble en
pilotage automatique… enracinée en Christ mais survivant grâce à quelques
gouttes de prière et de courtes méditations prémâchées.
Ils pensent à la prière mais
prient très peu.
Ils croient que la bible est la
parole de Dieu, mais ils la lisent peu, ne cherchent pas à la comprendre et
encore moins à la mettre en pratique.
Ils survivent grâce à la spiritualité
d'autres personnes, mais ne prennent pas le temps de développer leur propre
expérience directement de Dieu.
Si personne ne les arrose, ils
s'étiolent et se fanent.
Ils ne peuvent résister aux
sécheresses, aux vents ou à toute autre épreuve…
Nourrir une spiritualité
croissante et florissante requiert un plan réfléchi, conscient et intentionnel
; une discipline motivée par l'amour !
2. L'exemple de Daniel
Suivre Dieu réclame une vie de
discipline et ceux qui suivaient Jésus s'appellent des disciples.
Par définition, être disciple,
c'est être sous la direction d'un maître, ou suivre un tuteur.
Voyons maintenant l'exemple de
Daniel…
Dans la bible, nous pouvons lire
que Nebucasnetsar, roi idolâtre, conquit un jour Jérusalem et emmena une grande
partie de ses habitants en esclavage à Babylone.
Parmi ces exilés, se trouvait un
jeune homme issu de la noblesse israélite, appelé Daniel.
Il fut donc emmené loin de son
pays et de sa famille, et confié à des professeurs étrangers à sa culture et à
sa langue, qui lui enseignèrent des mythes et des croyances païennes empreintes
d'ésotérisme et de sorcellerie ; il fut confronté à une alimentation qui
différait beaucoup de la sienne ; et dans ses efforts à assimiler Daniel à
Babylone, le roi alla jusqu'à changer son prénom.
Si Daniel avait passé toute son
enfance et une grande partie de son adolescence dans le "bon terreau"
d'Israël en suivant scrupuleusement les commandements divins, le roi
Nebucasnetsar avait fait tout son possible pour le déraciner et lui retirer
tous ses principes bibliques.
Ce roi idolâtre n'avait qu'un
désir : éliminer le caractère distinctif de Daniel qui était disciple de Dieu
et l'absorber dans les valeurs de la culture babylonienne.
Mais Daniel se distingua immédiatement
par ses abstinences et sa fidélité.
Il refusa de se souiller en goûtant des mets qui lui étaient défendus par la loi de Moïse, et ne cessait de prier trois fois par jour en direction de Jérusalem.
Il refusa de se souiller en goûtant des mets qui lui étaient défendus par la loi de Moïse, et ne cessait de prier trois fois par jour en direction de Jérusalem.
Lui et trois de ses amis ne tardèrent pas à
gagner la confiance de leur maître par leur sagesse et leur connaissance
admirables.
Si vous lisez le livre de Daniel,
vous constaterez que toute sa vie Daniel a résisté avec succès à l'énorme
pouvoir de Babylone.
Comment a-t-il fait ?
Il avait de solides règles de vie
basées sur les commandements de Dieu et il n'en démordait pas !
Quelques soient les interdictions
du roi, les menaces ou les tentatives de l'arrêter de mettre en pratique la loi
de Dieu, il ne se laissa jamais influencer ou stopper dans sa foi active et
fructueuse.
Par amour pour Dieu, il a préféré
obéir à ses commandements plutôt que de céder aux plaisirs et au luxe de cette
nation païenne.
Par amour pour Dieu, il ne s'est
pas laissé influencer par le mode de vie babylonien, il ne s'est pas relâché
dans la prière.
Il aurait même préféré mourir
plutôt que de trahir Dieu et se détourner des règles de vie qu'il lui avait
données.
La vie de Daniel témoigne que
notre amour pour Dieu doit justifier toutes nos actions et initier tout ce que
nous faisons.
Seul l'amour qui vient de Dieu
connait la perfection de la loi.
C'est pourquoi nous devons vivre
cet amour, le chercher et le laisser nous conduire chaque jour.
Quand l'amour de Dieu nous
inonde, il ne manque jamais de nous enseigner ce que nous devons faire.
Conclusion
En Christ, nous sommes comme une
vigne féconde, enracinée en lui ; Et nous reposons et suivons notre tuteur,
notre treille que sont ses commandements, ses règles divines basées sur l'amour
de Dieu et de notre prochain.
Ephésiens
3.18-19 (PDV) "Plongez vos racines dans
l’amour et soyez solidement construits sur cet amour. Alors vous serez capables
de comprendre avec tous les chrétiens la largeur, la longueur, la hauteur et la
profondeur de l’amour du Christ. Vous connaîtrez cet amour qui dépasse tout ce
qu’on peut connaître."
A travers le livre du prophète Osée 11.4, Dieu nous dit qu'il veut
nous guider avec douceur, par des cordages d’amour. Et il ajoute qu'il est pour
nous comme quelqu’un qui soulève son petit enfant tout contre sa joue et se baisse
pour lui donner à manger.
Les cordages d'amour par lesquels
Dieu nous tient représentent les cordes que les mamans israélites plaçaient
sous les bras de leurs enfants pour leur apprendre à marcher.
Ses cordes douces soutenaient les
bébés et les dirigeaient afin qu'ils prennent du muscle, de l'assurance et de
l'endurance sans tomber et se blesser.
Sans ce cordage d'amour divin,
nous tomberions et nous blesserions bien souvent !
Sans ce cordage plein de douceur et de fermeté, nous serions désorientés, confus et perdus.
Sans ce cordage plein de douceur et de fermeté, nous serions désorientés, confus et perdus.
C'est par ce lien d'amour que
Dieu nous ramène sans cesse vers lui : notre source d'amour, notre cep
inébranlable, notre tuteur pédagogue et rempli de patience qui fixe nos
limites, nous dirige dans la voie droite pour nous faire grandir, lui qui nous
nourrit et nous fait porter du fruit à sa gloire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.