Peu de temps après avoir acheté un beau mobilier de salle à manger en chêne, mon mari et moi avons découvert que notre famille, qui était très active, avait besoin de quelque chose de plus pratique.
Un vendredi en fin d’après-midi, j’ai pris des dispositions pour mettre une annonce dans le journal afin d’essayer de vendre notre ensemble de salle à manger et de pouvoir en acheter un autre répondant davantage à nos besoins.
Nous étions sûrs de pouvoir vendre notre mobilier rapidement et pensions que le téléphone commencerait à sonner dès le lundi matin suivant.
En attendant le début du culte le dimanche matin, je me suis mise à parcourir le bulletin de l’église.
Une annonce m’a immédiatement sauté aux yeux, celle d’un ministère russe ayant besoin de mobilier de maison.
J’ai immédiatement ressenti une impression forte dans mon esprit. Donne ton ensemble de salle à manger à ce ministère.
« Tu veux que je fasse quoi? », ai-je failli laisser échapper.
J’ai rapidement sorti cette pensée hors de mon esprit, en essayant silencieusement de me convaincre que j’avais une imagination trop fertile.
Je n’étais cependant toujours pas convaincue, et j’ai discrètement regardé autour de moi pour voir qui avait parlé, mais les sièges étaient vides.
Je me disais que Dieu ne m’aurait certainement pas demandé de donner mon mobilier de salle à manger, n’est-ce pas?
Après tout, il savait que nous avions besoin de l’argent de cette vente pour acheter un autre ensemble. Il savait que nous venions juste de mettre une annonce dans le journal, n’est-ce pas?
Après avoir discuté de ce dilemme avec mon mari, je me suis très vite rendu compte que Dieu voulait agir en moi, car Tom était d’accord pour que nous donnions ou vendions notre mobilier.
C’était à moi de prendre la décision.
Pendant tout le reste de la journée, j’ai pesé le pour et le contre dans mon esprit. Comme je n’arrivais pas à trouver le sommeil, cette question a continué à trotter dans ma tête toute la nuit.
Le mobilier en chêne demeurait dans mon esprit, alors qu’une bataille spirituelle faisait rage dans mon cœur.
Souhaitant désespérément trouver la paix, je me suis dit que j’allais faire un compromis.
Je donnerai l’ensemble de salle à manger si nous ne l’avons toujours pas vendu au bout d’une semaine.
À l’idée de faire ce compromis, je me suis sentie encore plus mal.
J’étais déterminée à combattre mon agitation; le voile spirituel qui m’enveloppait a finalement commencé à se dissiper lorsqu’il est devenu clair que je devais obéir à Dieu.
Lorsque le jour s’est levé, j’ai rapidement accepté que Dieu me dirige.
Toujours vêtue de mon peignoir, j’ai fouillé dans les papiers éparpillés qui se trouvaient sur le comptoir pour trouver le bulletin de l’église.
J’étais comme une enfant qui attendait avec anxiété de pouvoir raconter un secret, tant j’étais impatiente de passer le coup de fil.
« Votre ministère aurait-il par hasard besoin d’un ensemble de meubles de salle à manger? », ai-je demandé.
Sans aucune hésitation, la femme qui a répondu a accepté mon offre.
J’ai ressenti une grande compassion lorsqu’elle m’a parlé de ces 9 membres d’une famille russe qui étaient arrivés aux États-Unis avec pour seul bien les vêtements qu’ils portaient.
« Ils n’ont pas de meubles, pas même une table sur laquelle prendre leurs repas ».
J’ai alors ressenti une paix en me rendant compte que c’était la voix de Dieu que j’avais entendue.
« Nous ne pourrons pas vous donner de reçu pour les impôts », a ajouté cette femme. « Je comprendrais sans problème si vous décidez de changer d’avis ».
« Je n’ai pas besoin de reçu », lui ai-je répondu.
Je voyais maintenant les choses clairement et je savais qu’un tel reçu n’était rien comparé à mon obéissance à Dieu.
Après avoir pris les dispositions requises pour récupérer le mobilier, cette femme a ajouté : « Merci d’avoir obéi à Dieu et d’avoir donné votre table comme il vous l’a demandé. »
Comment pouvait-elle être au courant?
Je ne lui avais pas raconté mon histoire, trop honteuse que j’étais de parler de la lutte spirituelle que j’avais menée au lieu d’obéir à Dieu.
J’étais tellement bouleversée par la grâce de Dieu en raccrochant le téléphone que je me suis mise à verser des larmes de repentance qui tombaient jusqu’au sol.
J’ai continué à pleurer alors que mon cœur de pierre s’était transformé par la grâce de Dieu en un moment divin.
L’après-midi suivant, le monsieur russe est arrivé à notre domicile accompagné d’un interprète.
Il avait les larmes aux yeux lorsque je lui ai montré son nouvel ensemble de salle à manger.
Il s’est mis à prononcer des mots pleins d’émotion dans sa langue tout en essuyant ses joues mouillées de larmes.
« Il dit qu’il n’a jamais rien reçu ni rien possédé d’aussi beau, et il vous remercie », a expliqué son interprète.
« Merci, merci, merci », a-t-il dit d’une voix étranglée, alors qu’ils chargeaient les meubles à l’arrière de son camion rouillé.
Ils s’en allèrent ensuite en roulant lentement, et alors que je les regardais disparaître au coin de la rue, je me suis mise à réfléchir à ce débordement de gratitude dont je venais d’être le témoin.
La semaine suivante, la responsable principale du ministère russe s’est approchée de moi en arborant un sourire radieux.
« Savez-vous qui est la famille à qui vous avez donné vos meubles? », m’a-t-elle demandé.
« Non, pas vraiment », lui ai-je répondu, tout en me demandant où cette conversation allait nous mener.
« La famille à qui vous avez donné vos meubles est connue en Russie pour sa grande générosité. Chaque fois que nous nous y rendons, nous entendons des témoignages sur les sacrifices qu’ils font par leurs dons. Bien qu’ils n’aient que peu de choses, ils n’hésitent pas à en faire volontiers don aux autres. »
Elle me révéla ensuite autre chose : « Cette famille a prié et a demandé à Dieu de les aider à obtenir les meubles dont elle avait besoin. La famille a mis sa confiance en Dieu et savait qu’il répondrait à leur prière ».
Son témoignage sur la fidélité de Dieu est arrivé alors qu’une chaleur tendre envahissait mes émotions.
Je ne pouvais que sourire, parce que je savais que le fait de parler entraînerait un torrent de larmes de gratitude.
Nous avons commencé à recevoir de nombreux appels de personnes répondant à notre annonce, mais j’étais à chaque fois heureuse de leur répondre que les meubles avaient déjà été donnés.
Je souriais, en sachant avec certitude que ces meubles, qui étaient à Dieu, se trouvaient exactement là où il souhaitait qu’ils soient.
J’avais simplement été l’instrument dont Dieu s’était servi pour les faire parvenir à leur destination.
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