Un vieux violon

 

Le violoniste espagnol Pablo de Sarasate se trouvait un jour chez un maréchal ferrant.
Il vit un vieux violon recouvert de suie suspendu au plafond de la forge.
L’artisan expliqua à son hôte intrigué que ce violon lui avait été laissé là en paiement par un voyageur qu’il n’avait jamais revu.
Il proposa à Sarasate de prendre ce violon, puisque lui-même ne savait qu’en faire.
Le musicien emmena l’instrument chez lui et passa du temps à le nettoyer soigneusement. Après un temps de dépoussiérage et de restauration, Sarasate s’aperçut qu’il avait entre les mains un violon de qualité exceptionnelle et il en fit son instrument préféré.
Qui aurait imaginé que le vieux violon crasseux abandonné au fond d’une forge ferait vibrer des mélomanes dans le monde entier ?
Dans notre monde, on est avide de spectaculaire, de sensations fortes ; on veut voir des miracles, du surnaturel.
Qu’y a-t-il de plus miraculeux qu’une vie gâchée transformée en une vie belle et utile ?
Le plus grand désir de Dieu est de donner à chaque être humain une vie nouvelle et utile. Quels que soient notre passé, nos difficultés et nos échecs, Dieu peut faire de nos vies quelque chose de beau.
Personne n’est trop mauvais pour Dieu.
Il peut tout changer et faire des merveilles car il est un véritable artiste.
Mais il y a une condition, nous devons nous remettre entre ses mains pour qu’il puisse accomplir son œuvre de restauration.
Allons-nous le laisser faire son travail de dépoussiérage et de transformation?
Il vaut la peine d’y réfléchir.
A.P