« C’est ma fête et je peux pleurer si je veux. »
C’était ma réaction lorsque mon mari, pilote dans les marines, était déployé pendant la période des Fêtes.
Ses quatre premiers déploiements nous ont séparés pendant quatre fêtes de l’Action de grâces, quatre Noëls, et bien sûr, quatre Saint-Valentins. C’était difficile, surtout les premières fois.
Mais un jour, j’ai découvert comment non seulement faire face à ces fêtes, mais les célébrer le cœur léger.
Les premières années où David a été déployé, je suis retournée au Canada où vivent mes parents pour ne pas me retrouver seule pendant les Fêtes.
Mais cela devenait coûteux et laborieux avec quatre enfants à embarquer dans l’avion.
Je me souviens du jour où je me suis enfin décidée à passer Noël à la maison. J’ai imaginé mon réveil au matin de Noël, avec mes quatre enfants tirant sur mon pyjama, impatients de voir ce qui était sous l’arbre.
Puis je me suis sentie anxieuse, sachant que David et moi ne pourrions pas faire comme tant d’autres couples…
Siroter du lait de poule, faire des crêpes, danser sur la musique de Noël.
Et que dire de David? Je savais que ce temps était également difficile pour lui.
C’était tout simplement différent.
Que mangeait-il en Irak pour l’Action de grâces?
Au moins, j’avais été invitée chez une amie, peu importe si je me sentais mal à l’aise, assise autour d’une belle table de salle à manger avec elle et son mari.
David avait probablement mangé des hot-dogs et des frites, ou peut-être les bonbons que je lui avais envoyés.
Et puis, il s’était surement lavé les mains avec une lingette par manque de lavabos et d’eau.
Bien sûr, il devait s’imaginer ce que je faisais avec nos enfants, en désirant être à la maison pour faire rôtir une dinde et allumer un feu de joie ou tout simplement flâner.
Comme Noël approchait, il était probablement en train de vérifier sa boîte aux lettres en se demandant quand il allait recevoir un cadeau ou une carte.
Est-ce que quelqu’un à la maison pensait à lui?
Une nouvelle célébration
Après avoir langui après la présence de David pendant ces périodes de fêtes lors de ses premiers déploiements en mission, une pensée m’est venue à l’esprit : Pourquoi charger les vacances de tant d’attentes?
Pourquoi ne pas voir chaque jour comme férié et jour de célébration?
J’ai commencé à m’assoir avec mes enfants et à fabriquer des bannières et des cadeaux pour leur père chaque jour.
Je me suis mise à acheter des cadeaux aux enfants en dehors des périodes de fête pour leur montrer que je célébrais leur présence à chaque instant.
Quelquefois, je le leur montrais en faisant les choses simples qu’ils désiraient que je fasse avec eux…
Lire un livre, jouer au Frisbee, faire du bricolage, et même regarder un film allongé sur le lit.
Nous avons trouvé une façon créative de célébrer, même quand papa n’est pas là.
En quelque sorte, Noël, c’était chaque jour.
Chaque jour est devenu un jour de reconnaissance et d’amour dans notre maison.
David a trouvé lui aussi des façons de partager nos célébrations, en envoyant régulièrement aux enfants des cartes personnalisées qu’il faisait lui-même.
Une année, j’ai reçu environ sept cartes de saint valentin différentes.
J’ai ri. Il comprenait.
Choisir la vie
À bien des égards, nous pouvons choisir la vie…
Nous pouvons décider de vivre pleinement, en voyant chaque jour comme un jour à célébrer.
J’ai réalisé que tout dépend de notre optique des choses.
Je choisis la vie… chaque jour! Et vous?
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