Récemment, l’un de nos
journalistes a eu l’occasion de s’entretenir avec Dawson McAllister, animateur
d’une émission à la radio très prisée par les jeunes des États-Unis. Voici ce
qu’il avait à dire :
Je parle à plus d’adolescents et
de jeunes adultes par semaine que tout autre pasteur pour la jeunesse en
Amérique du Nord, mais cela ne me met pas à l’abri de la souffrance ou de
problèmes au sein de ma propre famille. Mon fils aîné de 27 ans souffre de
problèmes de toxicomanie et d’alcoolisme depuis l’âge de 15 ans. Il vit au bord
de la destruction.
Vous pourriez vous
demander : « Dawson, des milliers de jeunes t’adressent leurs
questions. Qu’en est-il de tes propres enfants? Comment expliques-tu ce qui est
arrivé ici? »
J’ai dit la même chose à mon
fils : « Fils, des milliers de jeunes de ton âge en quête de réponses
veulent me parler, et je me tiens assis ici devant toi, en me demandant
pourquoi tu ne m’en poses pas. »
Il ne me posait pas de questions,
parce qu’il ne voulait pas entendre les réponses.
C’est comme ça pour nous tous,
non? Dieu est là, prêt à écouter n’importe quand, et il connaît toutes les réponses.
Alors, pourquoi hésitons-nous à lui poser nos questions? C’est que nous
craignons ses réponses. Peut-être aurons-nous à changer de vie; peut-être
aurons-nous à avouer que nous sommes en rébellion contre Dieu.
En tout cas, j’ai averti mon
fils : « Tu seras mort avant d’atteindre tes trente ans. » Il a survécu à quatre accidents
d’auto jusqu’ici. Chaque fois, il aurait dû en mourir. Ce dernier accident…
Mon fils a été dans un terrible
accident il y a trois mois. Nous le pensions mort. Tandis que je suis là à vous
parler, il git dans le coma. Il n’en est pas encore sorti. Peut-être n’en
sortira-t-il jamais. Peut-être en sortira-t-il d’ici 2 minutes. Qui sait?
Nous venons de passer trois mois
incroyables.
Tout ce que je croyais au sujet
de Dieu est passé au crible : la bonté de Dieu, l’amour de Dieu. J’ai
constaté le pouvoir de Dieu, le mystère qu’est Dieu.
Je parle avec mon fils et je sais
qu’il me comprend. Je lui dis : « Fils, si tu m’entends, fais-moi
signe du pouce. » Et il me fait signe du pouce, péniblement, lentement.
C’est la plus belle vision au monde, pour un père qui aime son enfant. Il
m’entend et il me répond : « Oui ».
Nous avons passé ensemble un
temps très émouvant ce matin. Nous faisons une église ensemble : je suis
le pasteur et il est la congrégation. Ce matin, je lui ai dit : « Fils,
toi et moi, nous allons faire équipe ensemble. Nous allons parler avec Dieu de
tes problèmes, et des miens. Veux-tu que nous priions? » Il a
tranquillement détordu sa main raide pour lever son pouce en signe de oui.
J’aimerais me servir de cette
illustration à titre d’exemple. Disons que la main tordue de mon fils
représente votre vie, et que je représente Dieu, le père, qui vous dit :
« Tu t’es vraiment blessé; tu as fait un grand dégât de ta vie. Veux-tu
retourner auprès de moi? Veux-tu confier ta vie à Jésus? »
Il se peut que vous
répondiez : « Je veux le faire, mais j’ai trop mal agi, tu ne
pourrais jamais m’accueillir et me pardonner. » Et Dieu dit :
« Oui, je le ferai. » Alors, tu lui demandes : « Que
m’arrivera-t-il? Je le veux bien… » Et finalement, tu réussis à lever ton
pouce aussi droit que possible, en signe de oui à Dieu.
À ses yeux, ce sera le plus beau
moment de tous ceux qu’il partagera avec toi.
Il se peut que tu ne connaisses
pas Dieu, que ta vie soit en désordre et que tu aies passé proche de mourir. Il
se peut que Dieu t’ait ébranlé fort pour attirer ton attention. Lève ton pouce
bien haut en signe de oui. Laisse-le t’aimer.
Parfois, cela prend jusqu’à trois
minutes avant que mon fils réussisse à lever le pouce. Parfois, je dois
l’encourager doucement à le faire en lui tapotant la main en lui disant :
« Lève le pouce pour moi. » Je m’éloigne ensuite d’un pas ou deux, et
sa main commence à bouger.
Pourquoi ne pas offrir ta vie en
désordre à Dieu? Je sais qu’elle est en désordre si tu essaies de vivre sans
Jésus. Dis-lui : « Dieu, je ne suis pas assez fort; j’ai tout juste
la force de lever le pouce. »
C’est tout ce que Dieu te
demande. Il s’occupera du reste.
Parfois, nous avons l’impression
de ne pas pouvoir continuer comme ça; alors, nous attendons. Et nous attendons
encore. Mais même dans nos moments les plus sombres, Dieu est là. Ce n’est pas
une banalité. Dieu n’est pas un Dieu banal. Il n’est pas limité par le hasard. Dieu
ne fait pas rouler des dés. L’impossible n’existe pas pour lui. Il est Dieu.
Je lui fais confiance pour le
rétablissement de mon fils.
Mais rendu à ce point-ci, je me
satisferai de n’importe quoi et j’en serai reconnaissant.
De toute façon, Dieu nous doit-il
quoi que ce soit? Tout ce que nous méritons, c’est le jugement. Tout ce que
nous recevons de sa main n’est que pure grâce.
Alors, mon fils a 27 ans. Nous
avons vécu 27 ans ensemble, et plusieurs de ces années ont été remplies de
souffrance.
Mais si j’avais à le refaire, je
le referais. Je sais que tout cela servira au plus grand bien.
Je le constate déjà. Je suis
meilleur animateur de radio qu’il y a trois mois. Vous penserez peut-être que
je suis en train de me vanter en disant cela, mais non… Je ne fais que
constater la vérité. Je suis beaucoup plus compatissant qu’avant, parce que
j’ai reçu un coup dur moi-même.
En temps de souffrance, on
devient meilleur ou on devient amère. Une chose est certaine : on ne peut
demeurer le même.
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