L'âge moyen
d'entrée en périménopause est de
47,5 ans, tandis que la ménopause
survient le plussouvent entre 48 et 52 ans.
Quels sont
les signes de la périménopause ?
Les symptômes de la périménopause sont
variables et durent environ 4 ans.
Néanmoins, il existe trois types de
signes cliniques "officiels" qui se manifestent en succession ou en
alternance.
- Des troubles du cycle dominés par des cycles
courts et qui surviennent en moyenne dès 42 ans. Ils s'accompagnent
souvent de troubles des règles (flux plus important).
- Un syndrome prémenstruel : tension des seins,
ballonnements, prise de poids, nervosité et irritabilité, mais aussi,
troubles du cycle, comme une alternance de cycles courts et longs ou des
règles plus abondantes.
- Suspension des règles et bouffées de
chaleur. 8 et 12% des femmes présentent des bouffées de chaleur alors
qu'elles sont encore bien réglées.
- D'autres symptômes y sont souvent associés comme
la fatigue, la tendance dépressive, les troubles du sommeil et parfois une
sécheresse vaginale.
Outre ces signes
dont on parle généralement, une multitude d'autres troubles apparaissent,
laissant les femmes qui y sont sujettes dans le désarroi et la panique totale.
La ménopause est en effet une
transition énorme, comparable à la puberté.
C'est un cataclysme, comparable à
un raz-de-marée de chamboulement hormonal qui peut durer une dizaine d'années
et auquel les femmes ne s'attendent pas.
Dès 40-45 ans, les femmes peuvent ressentir divers symptômes étranges,
impromptus et passagers, ne semblant avoir aucun rapport les uns avec les
autres et avec les circonstances vécues.
Cela peut varier des crises de
panique accompagnées de palpitations cardiaques affreuses, des insomnies
réglées comme une pendule, le sentiment d'avoir constamment du speed dans les
veines ou inversement d'être vidée de toutes forces...
Tout cela s'explique pourtant,
car pendant la transition hormonale, les ovaires cessent petit à petit de
produire des hormones féminines, telles les œstrogènes et la progestérone.
Cependant cette cessation
d'activité hormonale ne se fait pas de manière linéaire, mais plutôt comme une
grand-huit, entraînant un déséquilibre chaotique, avec des périodes au taux d'œstrogènes
énorme.
Le corps luttant contre ce chaos hormonal va donc essayer de produire d'autres
hormones et c'est ainsi que, par exemple, les surrénales vont se mettre à
fabriquer davantage de cortisol et d'adrénaline entrainant un stress
inhabituel.
D'autre part, cette transition
hormonale entraine très souvent un surpoids car les cellules de graisse
essayent aussi de compenser ce chaos hormonal en produisant des œstrogènes.
Et plus les œstrogènes augmentent
plus on grossit !
(A noter qu'un taux bas de L.H. et F.S.H. dans le sang ne signifie pas
forcément que l'on n'est pas en périménopause, car ce taux peut fluctuer d'un
jour à l'autre.)
La plupart des maux liés à cette transition hormonale s'estompent une fois que
la ménopause est déclarée, c'est-à-dire un an après l'arrêt complet des règles.
C'est alors que bien des femmes
se rendent compte, après coup, qu'elles se sont fait du souci pour rien. Avec
soulagement, elles comprennent qu'elles n'étaient pas dépressives, qu'elles
n'avaient pas de maladie mentale ni de problème cardiaque, qu'elles ne
souffraient pas de fibromyalgie ni d'arthrose, mais qu'elles avaient passé le
cap de la ménopause.
Troubles
physiques liés à la périménopause et à la ménopause :
- -Douleurs indéfinissables
partout comme un sentiment de brûlure, des maux musculaires ou des crampes, des
douleurs articulaires, des impatiences dans les jambes (surtout la nuit).
- -Insomnies (celles dues aux
bouffées de chaleur nocturnes, mais aussi les insomnies du matin entre 2 et 5 h
du matin ou un réveil très matinal à 5h).
- - Fatigue extrême.
- -Sensation d'avoir de la fièvre,
sans fièvre, bouffées de chaleur, ou bien au contraire accès de froid extrême.
- - Sentiment d'évanouissement
imminent, de vertige, d'étourdissement.
- - Nausées.
- - Acouphène, sifflement ou bourdonnement dans les oreilles.
- - Sensation que nos jambes ne peuvent plus nous porter (surtout dans la rue,
pendant une bouffée de chaleur).
- - Faim incessante, boulimie, ou bien au contraire manque d'appétit.
- - Prise de poids, surtout augmentation de la graisse sur le ventre, taille qui
disparaît.
- - Rétention d'eau.
- - Diarrhées ou constipation avec
des maux de ventre.
- - Brûlures d'estomac, ballonnements (estomacs, intestins), hoquet.
- - Intolérance au lactose.
- - Sensation de brûlure sur la
peau et peau sèche avec démangeaisons.
- - Perte des cheveux, cheveux plus
gras ou plus secs.
- - Sueurs, plus que d'habitude et changement
d'odeur corporelle.
- - Sensation que les glandes dans
le cou sont gonflées et impression d'avoir une boule dans la
gorge qui gêne la déglutition.
- - Palpitations cardiaques.
- - Bouche/langue
sèche, sensation de langue épaisse, un drôle de goût dans la bouche (par
exemple: un goût de métal).
- - Essoufflement, hyperventilation.
- - Variations dans le taux de glucides sanguin (hypoglycémie).
- - Maux de tête.
- - Caries, gencives douloureuses, qui saignent...
- - Cystite (récurrente) qui n'est pas forcément confirmée par les examens
médicaux, mictions nocturnes, incontinences.
- - Mal aux yeux, fatigue des yeux, sensation de sècheresse, de picotement, de
sable dans les yeux.
- - Sècheresse vaginale.
- - Changement de la voix: on avait une belle voix et maintenant on chante faux,
plus de timbre, plus de force dans la voix, tremolo.
- - Maladresse, on se cogne partout (comme si on ne savait plus où s'arrête notre
corps), on laisse tout tomber, on casse des objets.
- - Baisse de la libido ou libido exacerbée, diminution de l'intensité de
l'orgasme.
Troubles
psychiques liés à la périménopause et à la ménopause :
- - Stress accru.
- - Agitation, énervement (sensation d'avoir du speed dans les veines tout en
étant exténuée)
- - Irritabilité, susceptibilité, énervement, accès de grande colère, sautes
d'humeurs fréquentes.
- - Fatigue intellectuelle, difficultés de concentration, idées confuses.
- - Envie de se replier sur
soi-même, de ne plus sortir.
- - Ne plus supporter les changements
- - Ne plus supporter les gens.
- - Accès d'états dépressifs, vision négative du monde.
- - Trous de mémoire et difficultés d'expression.
- - Angoisses, accès de panique.
- - Difficulté à se relaxer.
- - Sensations bizarres, irréelles (comme la sensation de ne pas être
complètement présente).
- - Envies soudaines et irrépressibles d'un aliment particulier ou ne plus
supporter certains aliments, certaines odeurs.
- - Hallucinations olfactives, ou bien exagération des odeurs présentes.
- - Changement de goût, on n'aime
plus les aliments qu'on adorait, et vice-versa.
Remèdes
Les traitements hormonaux sont peu recommandés car ils sont dangereux : cancer
du sein ou de l'ovaire, en cas de
traitement de plus de cinq ans, accident vasculaire cérébral, infarctus du
myocarde,
thrombose veineuse (formation
d'un caillot dans une veine, à l'origine d'une phlébite ou d'une embolie
pulmonaire).
Longtemps on a préconisé les
principes végétaux d'Ymea, or le principal ingrédient de cette préparation est
une plante nommée cimicifuga racemosa, qui a été déclarée absolument toxique,
engendrant de sérieux problèmes au foie.
Il y a aussi les phyto-oestrogènes comme le soja. On nous a dit qu'en Asie les
femmes ne souffraient pas de la ménopause parce qu'elles mangeaient du soja. Mais,
dernièrement des expériences scientifiques ont refoulé cette information au
rang des mythes.
Alors que faire?
Il n'y a pas de remède miracle et chaque femme doit trouver le traitement le plus adapté à ses problèmes en attendant que cette période de transition passe...
Néanmoins voici quelques pistes à explorer :
Contre la sécheresse vaginale et génitale : faire une cure d'un mois de crème et d'ovules d'acide hyaluronique puis mettre une crème ou un gel contenant des oestrogènes (trophicrème ou trophigel).
Lors des rapports, il existe un lubrifiant naturel : l'huile de coco bio comestible, aux propriétés
anti-inflammatoires, antimicrobiennes, antioxydantes, antifongiques, antibactériennes et même apaisantes.
Si le problème est persistant et vraiment douloureux, l’injection d’acide
hyaluronique est une solution. Pratiquée sous anesthésie locale au
cabinet uniquement par un gynécologue, un dermatologue ou un chirurgien
plasticien formés, elle est totalement indolore.
Elle consiste en
plusieurs micropiqûres effectuées dans la paroi vaginale postérieure, à
raison d’une séance de 15 minutes au maximum tous les 9 à 12 mois.
Elle a
d’abord un effet hydratant, puisqu’elle permet de recharger la muqueuse
en eau et de l’y maintenir.
Elle participe aussi à sa
revascularisation, ce qui contribue à une meilleure oxygénation des
tissus. Dans un second temps, l’acide hyaluronique joue un effet
protecteur en restaurant la flore vaginale qui retrouve son pH naturel,
d’où la disparition des infections.
Comptez entre 450 et 700 € la séance
à Paris et entre 250 et 400 € en région.
Phytothérapie
:
Alchémille et gattilier sont les plantes classiques de la périménopause, car
elles compensent le déficit de progestérone en mimant leur action.
Cystop : bruyère + canneberge contre les cystites.
Une cure de gelée royale bio en ampoules contre la fatigue et la baisse d'immunité.Une cure d'aubier du tilleul en tisane ou en ampoules pour détoxifier le foie et les reins.
Homéopathie :
Granules amyl nitrosum 9CH (2 fois par jour et en cas de crise) et Lachesis 15 CH (une fois par semaine) en cas de
bouffées de chaleur importantes, Passiflora composé avant de dormir si la femme est
anxieuse, agitée, d’humeur changeante ou insomniaque, Sepia ou Ignatia 15 CH matin et soir si elle a tendance à être
déprimée, Phosphoricum acidum si elle est très fatiguée.
Cantharis, formica rufa, causticum, mercurius corrosivus ou collibacillinum en cas de cystite.
Huiles essentielles
Prenez un flacon vide, et ajoutez :
- 60 gouttes d'huile essentielle de Sauge Sclarée
- 30 gouttes d'huile essentielle de Niaouli
- 30 gouttes d'huile essentielle de Lentisque Pistachier
- 30 gouttes d'huile essentielle de Marjolaine à Coquilles
- 60 gouttes d'huile essentielle de Menthe Poivrée
Bouchez, homogénéisez puis étiquetez votre flacon. Votre synergie est prête !
Comment utiliser cette synergie ?
Appliquer 3 gouttes du mélange localement sur l'abdomen et 3 gouttes sur le bas du dos.
Répéter l'application 2 fois par jour pendant 3 semaines, arrêter une semaine, puis reprendre.
Nutrithérapie :
Sérélys un complément alimentaire à base de pistils et de pollen, Manhaé, un cocktail (huile de
bourrache, oméga 3, vitamines B9 et E…), les graines de lin broyées sont bonnes
pour moduler le métabolisme hormonal, l'huile d'onagre et de cassis pour les
troubles prémenstruels mais aussi pour une bonne gestion du stress.
Le magnésium lutte contre le
stress, l'anxiété, les angoisses, les irritations, les palpitations, la
sensation de gorge nouée, la fatigue chronique, les tremblements de la paupière,
le sommeil agité, les troubles du sommeil. Le meilleur sur le marché est contenu dans D Stress ou prendre du magnésium marin.
Autres conseils
Diminuer le sucre de son alimentation et manger des fruits, des légumes, des
céréales complètes, des poissons gras et de la volaille (privilégier le bio).
Petits déjeuners (lien)
Marcher environ 30 minutes par jour et se faire plaisir (lien)
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (Sgum) est
causé par une réduction des niveaux d’œstrogènes et d’androgènes au
moment de la ménopause.
Cela entraîne un amincissement des parois
vaginales, une élasticité moindre et des niveaux de lubrification plus
faibles.
Parmi les symptômes les plus fréquents, celui de la sécheresse vaginale, les sensations de brûlure ou de démangeaisons, mais aussi des relations sexuelles douloureuses, des infections des voies urinaires et l’incontinence urinaire.
Inconfortables voire douloureux, ces symptômes affectent
la qualité de vie des femmes ménopausées. Pourtant, nombreuses sont
celles qui considèrent ces symptômes comme faisant naturellement partie
du processus de vieillissement et ne les signalent pas à leur médecin.
D’après certaines données d’enquête recueillies, le syndrome
génito-urinaire de la ménopause aurait un impact sur la qualité de vie
comparable à d’autres pathologies telles que l’arthrite, l’asthme ou le
syndrome du côlon irritable.
Une solution : l'injection d'acide hyaluronique génito-vaginale.
L’acide hyaluronique par voie sous-muqueuse est en effet proposé
désormais pour le vagin afin de corriger les troubles de la trophicité
de la sphère génitale.
L’épithélium vaginal retrouve son épaisseur, sa
vascularisation, et son aspect qu’il avait chez la femme jeune, avant la
ménopause.
Ces modifications structurelles vont se traduire en pratique
par une meilleure lubrification et une disparition des symptômes en
lien avec la sécheresse.
Le pH baisse significativement et la flore
vaginale se rééquilibre.
Ces injections peuvent être faites au
cabinet sous une petite anesthésie locale.
La technique est simple mais
nécessite toutefois une formation première.
L’insuffisance de maîtrise
du geste par le praticien est à l’origine des principaux effets
indésirables et des insuffisances de résultats.
Un recul de 4 ans montre
que les injections de cet acide hyaluronique dédié à la gynécologie,
diminuent considérablement les problèmes de sécheresse vaginale et leurs
conséquences sur les douleurs sexuelles ou dyspareunies d’intromission
pour une durée moyenne de 9 à 12 mois.
L’acide hyaluronique Desirial est
le seul ayant obtenu le marquage CE dans cette indication, avec études
cliniques à l’appui.