Quand Sara rit - Message de Xavier Lavie - 7 décembre 2014
Genèse
18: 9-15 "Ils (trois êtres
célestes) lui dirent: Où est Sara, ta femme? Il répondit: Elle est là, dans la tente. L’un d’entre eux dit: Je
reviendrai vers toi à cette même époque; et
voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. Abraham et Sara
étaient vieux, avancés en âge: et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. Elle rit en
elle-même, en disant: Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs? Mon seigneur aussi est
vieux. L’Eternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant:
Est-ce que vraiment j’aurais un enfant,
moi qui suis vieille? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Eternel?
Au temps fixé je reviendrai vers toi, à
cette même époque; et Sara aura un fils. Sara mentit, en disant: Je n’ai pas
ri. Car elle eut peur. Mais il dit: Au contraire, tu as ri."
Introduction
Contexte:
L'histoire se déroule à Hébron, il y a environ 4000 ans.
Répondant
à l'appel de Dieu, Abraham a quitté son pays et la maison de son père pour
s'installer en Canaan, le pays que Dieu a promis pour sa descendance.
Genèse 12:1-2 "Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et
de la maison de ton père, dans le pays
que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je
rendrai ton nom grand, et tu seras une
source de bénédiction."
Le
problème s'il en est un, c'est qu'Abraham et son épouse Sara n'ont jamais pu
avoir d'enfants.
Lorsque
nous les retrouvons au chapitre 18 de la Genèse, ils ont parcouru 2500 km
depuis leur ville natale d'Ur, ils ont traversé des guerres, des famines et des
difficultés de toutes sortes. 25 longues
années ont passé, ils sont fatigués, usés, et très vieux puisqu'ils ont
respectivement 100 et 90 ans.
Alors
que Dieu semblait avoir délaissé Abraham et Sara, voilà que l’Éternel apparait
accompagné de deux anges, visitant le patriarche et sa femme, comme l'auraient
fait n'importe quels autres voyageurs.
Reconnaissant
la particularité de ses hôtes, Abraham se prosterne devant eux et les reçoit du
mieux qu'il peut: il commande à ses serviteurs de tuer un veau, de préparer du
lait, de la crème et du pain; il leur fait laver les pieds et les installe à
l'ombre pour le repas.
De son
côté, Sara reste sous sa tente, comme c'était la coutume à l'époque, elle ne se
montre pas aux voyageurs, mais écoute de loin leurs conversations; et soudain
une parole particulièrement étonnante retient toute son attention, car l'un des
voyageurs dit:" Je
reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un
fils."
Abraham
ne réagit pas à cette annonce, mais Sarah, cachée sous sa tente se met à rire,
tout en s'exclamant: " Maintenant que
je suis vieille, aurais-je encore des désirs? Mon seigneur aussi est
vieux."
L'Eternel
qui sonde les cœurs et qui voit tout, relève les propos de Sara et les dévoile
à son mari, tout en réaffirmant sa promesse: " Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant: Est-ce que vraiment
j’aurais un enfant, moi qui suis vieille? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la
part de l’Eternel? Au temps fixé je
reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils."
A
travers cet épisode de la vie d'Abraham et Sara, nous allons examiner ce qui se
cache derrière leurs rires et nos rires et quelles peuvent être nos attitudes
face aux révélations et aux promesses divines.
D'autre
part, nous verrons aussi quelle attitude a Dieu devant tous nos rires…
1. Le rire d'Abraham
Comment
auriez-vous réagi si un ange était venu vous annoncer une si grande nouvelle?
Quelle
aurait été votre attitude si après 25 ans d'attente l’Éternel était venu
réitérer sa promesse?
Auriez-vous
fait preuve d'incrédulité, d'amertume, de colère ou de joie?
Auriez-vous
finalement accueilli cette bonne nouvelle dans la paix et l'allégresse ou
l'auriez-vous refusée en prétextant qu'il était maintenant trop tard?
Face à
ces trois voyageurs célestes, Abraham a plutôt une attitude étrange.
D'une
part, on le voit se prosterner face contre terre et accueillir ses hôtes comme
des personnes de renom, mais d'autre part on ne le voit ni s'extasier devant
leurs propos ni en douter.
Ce que
l'ange annonce ne trouble pas Abraham.
Pourquoi?
Tout
simplement parce qu'avant cette visite sous les chênes de Mamré, l’Éternel
avait déjà promis sept fois à Abraham qu'il allait lui donner une postérité.
Depuis
que Dieu s'était révélé à lui à Ur en Chaldée, Abraham avait l'habitude de
rencontrer l’Éternel et de discuter avec lui. Abraham avait une vie spirituelle
réelle et intime avec Dieu.
Il le
connaissait, non en théorie, mais parce qu'il l'avait personnellement rencontré
plusieurs fois et s'était entretenu avec lui à des moments particuliers et
importants de sa vie.
Que ce
soit à son arrivée en Canaan, face aux terres de Sodome choisies par son neveu
Lot, après la guerre contre les rois de Canaan, ou treize ans après la naissance
d'Ismaël, l’Éternel ne cessa de répéter à Abraham qu'un héritier sortirait de
ses entrailles et que sa postérité serait plus grande que le nombre d'étoiles
dans le ciel.
Un an
avant sa visite sous les chênes de Mamré, l’Éternel avait déjà dit à Abraham:
Genèse 18:16-17 "Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom
de Saraï; mais son nom sera Sara. Je la bénirai, et je te donnerai d’elle un
fils; je la bénirai, et elle deviendra des nations; des rois de peuples
sortiront d’elle."
A ce
moment-là, Abraham était tombé sur sa face et avait ri, puis il s'était dit
dans son cœur: "Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans? Et Sara, âgée de
quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle?"
Alors
l'Eternel lui avait répondu (verset 19): "Certainement Sara, ta femme, t’enfantera un fils; et tu l’appelleras
du nom d’Isaac. J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité
après lui."
Abraham
n'était pas étonné des paroles de l'ange parce que l'Eternel lui avait déjà dit
un an auparavant. Pour le patriarche, cette bonne nouvelle n'était qu'une
confirmation des promesses faites plus tôt.
Et si
Abraham avait ri, son rire n'était en rien une marque d'incrédulité ou de
moquerie.
C'était
un rire de surprise, de profond étonnement face aux prodiges que Dieu peut
accomplir malgré les impossibilités humaines.
Il rit
parce que la situation était risible et chargée d'émotions.
Abraham
avait ri, mais il était en même temps tombé sur sa face, dans un profond
respect devant Dieu, pour se prosterner devant lui et l'adorer.
Lorsque
l'apôtre Paul relate cet épisode de la vie d'Abraham il dit dans Romains 4:
18-21 "Espérant contre toute
espérance, il crut, en sorte qu’il devint père d’un grand nombre de nations, selon ce qui lui
avait été dit: Telle sera ta postérité.
Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà
usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants. Il ne douta point,
par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à
Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi
l’accomplir."
Même si
Abraham rit en faisant
le constat que son corps est usé et que Sara qui a toujours été stérile, n'est
plus en âge d'avoir des enfants, il croit dans la promesse que Dieu lui donne.
On pourrait penser qu'Abraham a ri parce que la promesse était trop invraisemblable pour qu'il puisse y croire et qu'il prenait cette annonce plutôt comme une blague.
On pourrait penser qu'Abraham a ri parce que la promesse était trop invraisemblable pour qu'il puisse y croire et qu'il prenait cette annonce plutôt comme une blague.
Mais la bible réfute cela, disant
qu'à l'égard de la promesse de Dieu, Abraham ne douta pas par incrédulité, mais
qu'il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu. (Romains 4:20)
Espérant contre toute espérance,
il crut et tomba la face contre terre, pour remercier Dieu d'un tel prodige,
d'une telle grâce!
Bien sûr, il a reconnu
l'impossibilité humaine et naturelle d'une telle naissance, mais lorsqu'il a
entendu le Seigneur lui parler, il y a cru, et il était si reconnaissant envers
le Seigneur qu'il est tombé sur sa face et a ri.
Vous
est-il déjà arrivé de vous prosterner face contre terre devant Dieu dans une
attitude de profond respect devant lui?
Vous
est-il déjà arrivé de vous réjouir à tel point de ses promesses que vous avez
ri?
Abraham
s'est prosterné et il a ri.
En
d'autres temps, un ange visita un sacrificateur du nom de Zacharie et lui dit
dans Luc 1:13-14 " ta
prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth
t’enfantera un fils, et tu lui donneras le
nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et
plusieurs se réjouiront de sa
naissance."
Au lieu
de rire et de se prosterner face à cette bonne et merveilleuse nouvelle,
Zacharie n'a pas cru aux paroles de l'ange et s'est retrouvé muet jusqu'à
l'accomplissement de la promesse.
Quelle
est votre attitude face aux révélations et aux promesses divines?
Faites-vous
preuve de reconnaissance et de foi en éclatant de joie ou demeurez-vous dans
l'insatisfaction et le mutisme à cause de votre incrédulité?
Savez-vous
ce qui se passa, une fois qu'Abraham eut écouté l’Éternel lui parler et qu'il
se fut prosterné devant lui en riant d'allégresse et de foi?
Genèse 17:21 à 27
explique que lorsqu’il eut achevé de lui parler, Dieu s’éleva au-dessus
d’Abraham. En d'autres termes, cela signifie que Dieu fut élevé et exalté dans
la vie d'Abraham. Et ensuite, Abraham circoncit tous les gens de sa maison, lui
y compris. (À 99 ans)
Même si
la circoncision n'est pas de rigueur pour les chrétiens, l'apôtre Paul incite
le peuple de Dieu à circoncire son cœur.
Qu'est-ce
que cela signifie?
A
chaque fois que Dieu parle à chacun de ses enfants en particulier, ceux-ci
devraient l'exalter et l'élever de plus en plus haut dans leur cœur.
Ils
devraient reconnaitre qu'ils ont été circoncis dans leur cœur, d’une
circoncision que la main n’a pas faite,
mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement de la
chair, de la vieille nature pécheresse. (Colossiens 2:11)
Comme
Abraham nous devrions priver notre vieille nature de tout pouvoir et de tout
contrôle et pleinement nous confier en
Dieu par la foi.
Dieu a
pleinement aimé et approuvé le rire d'Abraham, ce rire d'allégresse, de
reconnaissance, et d'étonnement face au prodige.
Dieu
aime profondément que ses enfants se réjouissent avec foi en lui.
C'est
pourquoi il est écrit dans l'épitre de Jacques 2:23 "Ainsi
s’accomplit ce que dit l’Écriture: Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé
à justice; et il fut appelé ami de Dieu."
En
prouvant notre foi par notre amour et notre obéissance envers Dieu, nous sommes
rendus justes devant lui et nous devenons ses amis intimes.
Espérant
contre toute espérance, croyant malgré toutes ces circonstances, Abraham a cru
et s'est réjoui de la promesse divine.
Non
seulement cela lui a permis de recevoir ce fils tant attendu Isaac, mais cela a
fait de lui le père de la foi et l'ami de Dieu.
Voulez-vous
voir l'accomplissement des promesses divines dans vos vies?
Voulez-vous
être l'ami de Dieu?
Ayez la
foi! Non seulement la foi passive mais la foi active qui obéit, se réjouit, se
prosterne et adore le Dieu à qui tout est possible.
2.
Le rire de Sara
Revenons-en
maintenant à Sara, l'épouse d'Abraham qui se tenait dans sa tente, à l'abri des
regards et qui écoutait les propos de l'ange et de l’Éternel.
Comment
a-t-elle réagi face à la nouvelle qu'ils venaient annoncer?
S'est-elle
comme Abraham prosternée sur sa face, pleine de foi et de reconnaissance?
A-t-elle
ri, le cœur en fête malgré le constat de son corps usé, incapable de donner la
vie?
Habituellement
les femmes n'aiment pas donner leur âge. Peut-être que vous serez intéressés de
savoir que dans votre bible, la seule femme dont on nous donne l'âge est Sara.
Genèse
17:17 nous dit
qu'elle avait quatre-vingt-dix ans lorsqu'elle est tombée enceinte et c'est à
cet âge que fait référence Hébreux 11:11 "C'est par la foi que Sara
elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité…"
Combien de femmes de
quatre-vingt-dix ans connaissez-vous qui sont enceintes ou sont tombées
enceintes?
Même avec les progrès de la
médecine, vous n'en avez probablement jamais rencontrées.
Imaginez donc la stupeur de cette
vieille femme lorsqu'elle entendit l'ange annoncer que l'année suivante elle
aurait un fils!
N'importe quelle femme aurait
douté de cette annonce, ou se serait même rebeller, refusant que cela arrive.
N'était-ce pas dangereux pour sa
santé et même pour sa vie, ainsi que pour celle de l'enfant? Etait-ce bien
raisonnable et nécessaire?
Certainement quelques dizaines
d'années auparavant cela aurait été une magnifique nouvelle, mais maintenant
qu'elle était âgée de 90 ans! C'était plus pour elle un affront, une honte, une
source d'appréhension…
Alors, elle a ri. Pas comme
Abraham avait ri pour se réjouir de la bénédiction et l'accueillir dans la
joie. Non, Sara a ri, d'un rire à la fois incrédule et nerveux. Un rire rempli
d'émotions mélangées, celui qu'on aurait pour éviter de pleurer…
Et puis elle a réfléchi à
l'absurdité de la situation, à son corps usé qui n'avait plus la possibilité
d'enfanter depuis longtemps, et qui de toutes façon avait été stérile depuis
toujours.
Elle a pensé à son mari, encore
plus vieux qu'elle, et avec qui elle n'avait plus de relation intime depuis
longtemps. Cette situation et les paroles de l'ange semblaient complètement
insensées et même déplacées. Alors elle a ri, gênée.
Elle a ri seule sous sa tente,
loin des regards d'Abraham et des anges.
Elle a ri, comme d'un rire forcé,
parce qu'elle savait qu'elle serait la risée des gens qu'elle rencontrerait.
C'est ce qu'elle explique dans Genèse
21:6 lors de la naissance d'Isaac:
"Dieu
m’a fait un sujet de rire; quiconque l’apprendra rira de moi. Et elle ajouta:
Qui aurait dit à Abraham: Sara allaitera des enfants? Cependant je lui ai
enfanté un fils dans sa vieillesse."
Sara a ri et le terme hébreu
utilisé est "Tsachaq" qui signifie: se moquer, railler, se rire, et
plaisanter.
Même si Sara se riait de l'avenir
que l'ange lui promettait et qu'elle se moquait de ses propos, l’Éternel lui
n'avait pas envie de plaisanter.
Sa venue aux chênes de Mamré
n'était pas une simple visite de courtoisie, sa venue est solennelle et lourde
de conséquences!
Lorsque Dieu visite son peuple ou
l'un de ses enfants en particulier, ce n'est jamais en vain.
Si certains prennent ses visites
à la légère, se montrent incrédules ou moqueurs, c'est dommage pour eux, car
ils passent à côté de moments glorieux et plein de promesses bénies.
Quand Dieu visite (hébreu: paqad)
son peuple c'est pour le sonder, le passer en revue, l'appeler au salut, le
soigner ou le charger d'une mission particulière.
Ce n'est donc jamais en vain que
Dieu vient vers nous ou nous parle.
Donc, comme rien n'échappe aux
yeux de l’Éternel, Sara a été dévoilée et son rire a été divulgué. Même si
Abraham ne pouvait pas entendre ni voir les réactions de son épouse, face aux
annonces de l'ange, l’Éternel le mit vite au courant de son attitude.
Genèse
18:13-14 "L’Éternel dit à Abraham: Pourquoi donc
Sara a-t-elle ri en se disant: Est-ce que vraiment j'enfanterai, vieille comme
je suis? Y a-t-il rien qui soit trop merveilleux pour l’Éternel? A cette saison
je reviendrai vers toi l'an prochain, et Sara aura un fils."
L’Éternel voit tout et sait tout.
S'il pose cette question à Abraham ce n'est pas parce qu'il attend une réponse
de sa part, ni parce qu'il s'étonne de la réaction de Sara; mais plutôt parce
qu'il veut révéler ce qu'elle cache au fond de son cœur.
Dieu ne condamne pas Sara et il
ne la prive pas de la promesse qu'il vient d'annoncer à cause de son
incrédulité et de sa honte.
Dieu réitère sa promesse et
s'engage à revenir l'année suivante, lorsque l'enfant sera né.
A travers ses paroles, Dieu
prouve sa fidélité et son engagement envers ce couple.
Il ne leur promet pas seulement
d'être féconds, mais il s'engage à veiller sur cette grossesse, sur la
naissance et sur la vie de la mère autant que sur celle de l'enfant à qui il
est aussi promis une grande postérité.
Cela
illustre le fait que Dieu est l'alpha et l'oméga, le début et la fin, le
premier et le dernier, l'auteur de la foi et le consommateur de la foi, celui
qui commence une bonne œuvre et qui l'achève parfaitement selon son plan.
Vous
connaissez la fin de l'histoire: Genèse 21:1-2 "L’Éternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et l’Éternel
accomplit pour Sara ce qu'il avait promis. Sara devint enceinte, et elle
enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait
parlé."
Mais
Sara ne connaissait pas les conséquences de cette rencontre céleste, sous les
chênes de Mamré. Parfois Dieu nous visite à des moments où nous nous y
attendons pas, et quelques soient nos réactions, les conséquences de cette
"visitation" sont importantes, voir essentielles à la poursuite de
notre vie spirituelle ou même indispensables au plan suprême de notre Dieu!
Comment réagirons-nous à de
telles révélations?
Serons-nous gênés, incrédules et
apeurés comme l'a été Sara ou réjouirons-nous et serons nous plein de foi comme
Abraham?
Quoi
qu'il en soit, Dieu a changé le rire d'incrédulité de Sara en rire de la foi,
puisqu'il est écrit dans Hébreux 11:11-12: "C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut
rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui
qui avait fait la promesse. C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps,
naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui
est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter."
Même si
sous sa tente, à l'instant où elle a entendu l'incroyable nouvelle, elle a
douté, par la suite Sara a cru et sa grossesse est alors devenue une réalité
tangible.
Puis quand
la naissance a finalement eut lieu, elle s'est montrée profondément
reconnaissante et fière de ce que l’Éternel avait fait en elle et à travers
elle.
Dieu
veut nous confondre, il veut démasquer notre incrédulité et nous surprendre par
sa fidélité et sa toute puissance !
On peut dire que ses rires gênés
et incrédules se sont transformés en véritable allégresse.
Au point que cet enfant tant
attendu et reçu par la foi dans les rires, s'est appelé Isaac, ce qui signifie:
rire.
Ne sommes-nous pas souvent comme Sara, incrédules et gênés des révélations et des attentes de Dieu à notre égard?
Combien manquons-nous de
confiance et d'abnégation vis-à-vis de ses plans parfaits?
Combien trop souvent nous
regardons à nos impossibilités et à nos circonstances peu favorables, plutôt
que de regarder à celui qui peut tout et veut se servir de nous comme des
instruments de son magnifique et majestueux plan?
Pourquoi ne sommes-nous pas plutôt
confiants et soumis, comme Marie, qui face à l'annonce de l'ange, dit: " Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait
selon ta parole!" Luc 1:38 ?
Conclusion: Dieu au-delà de nos rires
Il est étrange de constater qu'en hébreu un seul mot exprime le verbe rire
"tsachaq" qui a aussi le sens de se moquer, jouer, plaisanter ou railler.
Seulement deux fois sur 48, le mot signifie réellement rire: Ecclésiaste 3:4 "Il y a un temps pour pleurer, et un
temps pour rire."
Proverbes
29:9 "Si un homme sage conteste avec un
insensé, il aura beau se fâcher ou rire, la paix n’aura pas lieu."
Comment expliquer que le rire soit si peu représenté
dans la bible?
Aurait-il si peu d'importance aux yeux de l’Éternel?
La science peut nous aider à comprendre cela, car selon la neurologie, il
s'avèrerait que le rire, le sourire et les pleurs aient une même origine, à
savoir la partie du cerveau qui régit notre lien social et notre zone de
défense vis-à-vis de l’extérieur.
Le rire
comme les pleurs ont en effet un rôle défensif, au sens où ils vident
l’organisme de ses charges émotionnelles.
Le rire
n'étant donc qu'une émotion physiologique utilisée pour nous soulager de nos
charges émotionnelles lorsque nous réagissons charnellement, voilà pourquoi
Dieu préfère utiliser le mot "samach" ou "suws" [soos] pour définir
la vraie joie émanant de Dieu.
"samach"
et "suws"[soos] sont traduits en français par "se réjouir", "faire
la joie de quelqu'un", "être heureux", "prendre
plaisir", "être saisi d'allégresse", "exulter" et
"tressaillir".
Ces mots
parlent d'une joie spirituelle et non charnelle, émanant de Dieu lorsqu'il nous
comble de sa présence et de ses bénédictions.
Dieu
lui-même se réjouit lorsque ses enfants le louent, l'adorent, et accomplissent
sa volonté.
Dieu ne rit
pas, mais il se moque des méchants et de leurs plans parce qu'il sait que
bientôt arrive le jour du jugement.
Psaumes 68:3 "Les justes
se réjouissent, ils triomphent devant Dieu, ils ont des transports
d’allégresse."
Psaumes 70:4 "Que tous ceux qui te cherchent soient
dans l’allégresse et se réjouissent en toi! "
Psaumes 119:14 "Je me réjouis en suivant tes
préceptes, comme si je possédais tous les
trésors."
Dieu n'est pas contre le rire, il sait que nous
en avons besoin pour nous détendre.
Mais il aime davantage que nous passions du
temps dans sa présence à le louer, l'adorer et à décharger notre cœur par la
prière.
Plutôt que de passer du temps dans la compagnie
des moqueurs, de ceux qui aiment plaisanter, faire de l'humour ou même jouer
pour se détendre, Dieu aime par-dessus tout que nous exultions de joie dans sa
présence et en accomplissant sa volonté.
Psaumes
1:1-3 "Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil
des méchants, qui ne s’arrête pas sur la
voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui
trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et nuit! Il est comme un arbre planté
près d’un courant d’eau, qui donne son fruit
en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point: tout ce
qu’il fait lui réussit."
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