jeudi 2 novembre 2023

Creuser d’anciens puits

 

Genèse 26.1-4 « Il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui eut lieu du temps d’Abraham ; et Isaac alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar. L’Eternel lui apparut, et dit : Ne descends pas en Egypte, demeure dans le pays que je te dirai. Séjourne dans ce pays-ci, et je serai avec toi, et je te bénirai; car à toi et à ta semence je donnerai tous ces pays, et j’accomplirai le serment que j’ai juré à Abraham, ton père, je rendrai tes descendants aussi nombreux que les étoiles dans le ciel, et je leur donnerai tous ces territoires. A travers eux, je bénirai toutes les nations de la terre… »

Dans ce passage du livre de la Genèse, nous découvrons qu'il y eut une famine dans le pays de Canaan. Alors qu’Isaac avait l’intention de se rendre en Égypte pour survivre avec sa famille, Dieu lui demanda d’aller chercher du secours auprès du roi des Philistins. (Abimeleck était le nom héréditaire des rois des Philistins, comme Pharaon était le nom des rois d’Égypte).

Isaac a donc quitté Canaan, où il était installé pour se rendre à Guérar (mot hébreu traduit par : lieu de séjour). Comme son séjour se prolongea, Isaac passa d’une vie nomade à une vie sédentaire ; et ses serviteurs firent pour la première fois des semailles qui s’avérèrent très productives.

1. Les obstacles aux forages

Dans les pays arides, l'eau est vitale pour les hommes autant que pour les troupeaux et les cultures. Quand on voit l'enjeu que représente l'eau actuellement dans le monde, on comprend qu'elle avait une importance considérable déjà en ce temps-là dans ces contrées désertiques.

Aujourd’hui, un puits est réalisé au moyen d'un forage, et on dispose de machines motorisées voire d'explosif. Une fois la nappe phréatique atteinte, on y met une pompe immergée et un tuyau pour amener l'eau en surface.

A l’époque d’Isaac, vous imaginez bien qu’il en était tout autrement. Il fallait creuser et casser la roche en morceaux, manuellement, avec des outils de fer ou d'airain, et évacuer les morceaux dans des paniers. Creuser d'un puits demandait des semaines de travail à une équipe de plusieurs serviteurs, mais l'enjeu économique pour celui qui avait ce puits était énorme.

Dans le vallon de Guérar et jusqu'à Beer-Shéba, les nappes d’eau se situaient à environ 10 m de profondeur.

Isaac et les siens pouvaient profiter des puits qu’Abraham avait fait construire quelques décennies plus tôt et faire prospérer leurs cultures et leurs troupeaux. Malheureusement, cette bénédiction suscita la jalousie des Philistins.

Genèse 26.15-16 « Tous les puits qu’avaient creusés les serviteurs de son père, du temps d’Abraham, son père, les Philistins les comblèrent et les remplirent de poussière. Et Abimeleck dit à Isaac :

Va-t’en de chez nous, car tu es devenu beaucoup plus puissant que nous. »

Les Philistins qui habitaient à Guérar bouchèrent l’orifice des puits en les recouvrant de terre, afin qu’Isaac et ses serviteurs ne sachent, plus où ils étaient.

L’ennemi cherche toujours à combler la seule source d’eau vive qui peut nous désaltérer. Il veut nous faire mourir de soif et rendre notre vie stérile !

Il veut altérer la qualité de l’eau pure venant du ciel, il veut la corrompre, la souiller par toutes sortes de mensonges.

Il veut nous détourner de cette source et nous envoyer vers des citernes crevassées, où l’eau croupissante est polluée.

Isaac n’avait que faire de ce genre de citernes et préféra lever le camp, pour chercher des puits, un peu plus loin dans la vallée de Guérar.

Genèse 26.18 « Isaac creusa de nouveau les puits qu’on avait creusés du temps d’Abraham son père et que les Philistins avaient bouchés après la mort d’Abraham, et il leur donna les noms que son père leur avait donnés. »

Tant qu’Abraham avait vécu, on avait respecté les puits qu’il avait fait creuser, lors de son séjour raconté au chapitre 20 du livre de la Genèse.

Sachant où étaient les puits d’Abraham, les serviteurs d’Isaac n’avaient plus qu’à déblayer les gravats qui les bouchaient pour retrouver la source d’eau vive. Mais encore une fois, les bergers philistins leur cherchèrent querelle. 

Pendant des années, ils n’avaient pas profité de cette eau, et maintenant que la source était accessible, ils en revendiquaient la propriété.

Cet événement, nous montre combien le cœur des hommes est tortueux et méchant ; plein de convoitise et d’iniquité.

Combien ne profitent pas de la source divine et veulent néanmoins empêcher ceux qui veulent y boire ?

Combien ne recherchent pas la source d’eau vive et jalousent ceux qui en tirent des bénédictions pour leur vie ?

Pacifique,  Isaac leur céda ce puits ; il savait que son père en avait creusé d’autres et que les ressources divines sont abondantes. Il renomma néanmoins ce puits Esek, ce qui veut dire “ dispute ou contestation ”.

Comme l’a fait justement remarqué l’apôtre Jacques, d’une même source il ne peut jaillir une eau douce et une eau amère. Isaac préféra quitter les lieux, plutôt que de boire cette eau vive dans un terrain de querelles et d’amertume.

Isaac s’éloigna d’Esek et demanda à ses serviteurs de creuser un deuxième puits, un peu plus loin, dans la vallée de Guérar. Là encore, les bergers philistins lui cherchèrent querelle en revendiquant l'eau qui se trouvait sur leur territoire. Conciliant, Isaac leur céda une nouvelle fois ce puits, qu'il appela Sitna, ce qui signifie en hébreu “ lutte ou opposition ”.

Encore une fois, nous pouvons nous référer à l’apôtre Jacques 4.1-2 qui pose cette question : « D’où viennent les luttes, et d’où viennent les querelles parmi vous ? N’est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez, et vous ne possédez pas ; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir ; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. »

Les Philistins étaient plein de convoitises et de haine, parce qu’ils ne connaissaient pas Dieu. Ils ne pouvaient s’empêcher de chercher querelle à Isaac et de l’envier, sans toutefois jamais acquérir la bénédiction qui lui était destinée. Seuls les enfants de Dieu ont part à l’héritage de leur Père céleste. Ils n’ont pas besoin de le convoiter ou de se battre pour l’obtenir. Dieu leur a donné en Christ et à travers Christ. Ils n’ont qu’à le demander par la foi. Ceux qui envient et cherchent querelle démontrent qu’ils vivent par la chair et non par l’Esprit de Dieu.

Galates 5.19 « Les œuvres de la chair sont évidentes : inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis-pris, envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. »

Démontrant que c’est dans le calme et la confiance qu’est la force de Dieu, Isaac fit preuve de persévérance, et leva paisiblement le camp, s’éloignant de la zone des bergers envieux et querelleurs.

2. Une source au large

Un peu plus loin, il fit creuser un troisième puits, et cette fois personne ne vint en revendiquer la propriété. Il nomma ce puits Rehoboth : ce qui signifie « larges espaces ».

Genèse 26.22 « Il leva le camp de là et creusa un autre puits, pour lequel on ne chercha pas querelle; et il l’appela Rehoboth, car, dit-il, l’Éternel nous a maintenant mis au large, et nous prospérerons dans le pays. »

Au sein des disputes et des accusations, Isaac ne pouvait prospérer, mais à Rehoboth, il a pu profiter d’un puits et des pâturages aux alentours. Dieu l’avait mis au large : au large de ses ennemis et dans de vastes espaces où ses troupeaux et ses serviteurs pouvaient prospérer. Dans ce lieu exempt de querelles et d’envieux, ils pouvaient profiter de la bénédiction divine en toute quiétude, jusqu’à la fin de ses jours.  

Qu’auriez-vous fait à sa place ? Auriez-vous loué Dieu pour ses bienfaits et profité confortablement de cette bénédiction jusqu’à la fin de votre vie ?

Pourtant, Ce n’est pas ce que fit Isaac.

Hébreux 11.9-10  « C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. »

Isaac s’éloigna d'avantage vers l'est jusqu’à Beer-Shéba (puits du serment), pour trouver de nouveaux pâturages pour ses troupeaux. Là, Dieu lui apparut et lui dit, au verset 24 : “ Je suis le Dieu d'Abraham, ton père ; ne crains pas car je suis avec toi ; je te bénirai et je multiplierai ta postérité, à cause d'Abraham, mon serviteur. ”

Isaac n’avait pas à craindre la pénurie, la sécheresse ou la famine, puisque Dieu était avec lui et lui avait fait de grandes et belles promesses. Où qu’il aille, Dieu était avec lui.

L'eau est un symbole de la Parole de Dieu, cette Parole qui est la vérité et qui donne la vie. Jésus a employé cette image, lorsqu’il s’est adressé à la Samaritaine dans Jean 4.13-14 « Quiconque boit de cette eau aura encore soif, mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »

Une même soif de la Parole de vie et de vérité nous a un jour animés, si le Saint Esprit a travaillé notre cœur. Poussés par l’Esprit, nous l’avons cherché et l’avons trouvée, malgré les obstacles sur notre chemin.

Les puits d'Esek et de Sitna illustrent ces obstacles orchestrés par les ennemis de notre âme. Comme Isaac, nous devons savoir que nous devons rechercher la source d’eau vive plutôt que la paix à tout prix, car on ne la trouvera pas dans ce monde. Nous devons être conscients que le monde ne nous la donnera pas non plus et que ce n'est qu'en nous dévouant complètement à Dieu que nous pourrons la trouver. Seul Dieu peut nous l’octroyer et nous mettre au large où, quand et comme il le souhaite.

Esek et Sitna illustrent que ce que nous recherchons est juste, mais que l'influence de la pensée et des aspirations du monde nous empêche d'en profiter pleinement.

Pour profiter pleinement de la source de vie, Isaac a dû s'éloigner de Guérar, et recreuser des puits là où la nappe phréatique était de plus en plus basse ; où creuser exigeait plus de travail et de persévérance. Mais il a eu la satisfaction de voir qu’à Rehoboth, les Philistins ne lui faisaient plus obstacle.

L'appréciation de la vérité ne se fait pas là où il est le plus facile de creuser ; il faut persévérer, sonder les Ecritures avec l'aide de l'Esprit… Mais quelle satisfaction quand on avance dans la connaissance de la Parole et du Plan de Dieu et qu’il nous met au large (assis avec lui dans les lieux célestes par la foi) !

La connaissance de la Parole de Dieu, qui nous apporte à chaque étude sa part de révélation divine n'est-elle pas un large espace de trésors spirituels ?

A Beer-Shéba (puits du serment), Isaac creusa un dernier puits. Il n'en creusa plus après, car il avait trouvé suffisamment d'eau pour son usage et celui de ses troupeaux. Beer-Shéba dispose en effet de l'une des plus grandes réserves d'eau du sud d'Israël, bref, une eau abondante, inépuisable, d'une qualité constante car bien filtrée par la couche calcaire, qui sert encore aujourd'hui à alimenter une ville de près de 120 000 habitants ainsi que ses cultures environnantes. De la même manière que cette eau abreuve encore la ville de Beer-Shéba, les bénédictions divines abreuvent l'humanité renouvelée aujourd'hui et pour l’éternité. C’est une source d’eau pure et inépuisable à laquelle nous devons puiser jour après jour pour survivre et porter du fruit dans le désert de ce monde. Jésus est cette source inépuisable, c’est lui qui nous a fait un serment parfait et éternel scellé par son sang. Jésus est la Parole vivante, le verbe incarné, la source de vie qui donne la vie. Lui seul peut nous abreuver d’une eau pure et éternelle. Lui seul peut nous mettre au large, dans le calme et la confiance ; nous mettre à part de ce monde, dans sa présence bénie où nous pouvons grandir et porter du fruit.

Esaïe 55.1  « Vous tous qui avez soif, venez aux eaux… »

 

 

jeudi 21 septembre 2023

Dieu fertilise nos coeurs


Psaumes 65.9 « Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance, tu la combles de richesses ; le ruisseau de Dieu est plein d’eau ; tu prépares le blé, quand tu la fertilises ainsi. »

Introduction

Le psaume 65 est un hymne de louange qui célèbre en trois strophes, trois des aspects sous lesquels nous apparaissent la puissance et la bonté de Dieu. La première strophe (versets 2 à 5) parle des bienfaits spirituels, spécialement du pardon et de la joie que trouvent auprès de Dieu ceux qui l’adorent. La seconde (versets 6 à 9) célèbre la puissance qui maintient l’univers physique et moral au milieu des tempêtes qui semblent vouloir le détruire. Et dans la troisième strophe (versets 10 à 14), le psalmiste (David) arrête son regard sur les campagnes verdoyantes qui l’entourent, et il décrit le soin avec lequel Dieu les couronne de richesses et les revêt de beauté. Les bienfaits, dont Dieu comble l’humanité dans le domaine de la nature, sont l’image et la garantie des bénédictions qu’il veut répandre sur ses enfants de générations en générations. Dieu n’est pas un créateur qui a ensemencé la terre pour ensuite s’en détourner. Dieu aime sa création et il veut la bénir. Il n’a jamais cessé de la visiter, comme il la visitait du temps où Adam vivait encore en Éden… Dieu veut combler sa création de tous ses bienfaits. Hélas, peu profitent de cette abondance de grâces et rendent gloire à Dieu qui la donne.

Si la plupart des hommes se sont détournés de la source intarissable et inaltérable, qu’en est-il des enfants de Dieu, de ceux qui l’ont reconnu pour Père ?

Profitent-ils pleinement de l’abondance de vie divine pour être fertiles et remplis de fruits ?

Dieu ne nous a pas laissés orphelins, il nous visite et nous bénit par son Esprit qui vit en nous pour rendre nos cœurs tendres, purs et remplis de grâces.

Lorsque David a célébré le Dieu qui fertilise la terre, il a employé un terme hébreu très riche, signifiant que Dieu :

·         Prépare le terrain

·         Le rend stable, fort et ferme

·         Le fixe et l’attache (par des cordages d’amour)

1. Comment Dieu fertilise nos cœurs ?

Mais comment Dieu s’y prend-il pour fertiliser nos cœurs ?

La parabole de Jésus au sujet du figuier stérile, nous apporte quelques explications :

Un homme avait en effet planté un figuier dans sa vigne. Et comme il venait depuis trois ans y chercher du fruit, et n’en trouvait pas, il souhaita couper cet arbre. Seulement, le vigneron qui travaillait pour lui proposa de prodiguer des soins spéciaux à l’arbre, afin de le préserver de l’abattage.

Les soins spéciaux prodigués à ce figuier nous donnent une leçon spirituelle salutaire :

Luc 13. 8 « Je creuserai tout autour, et j’y mettrai du fumier. »

En quoi les paroles du vigneron peuvent nous servir et que veulent-elles dire ?

1) Je creuserai autour :

Le mot qui a été traduit par « creuser » signifie plutôt « bêcher ». L’homme ne souhaitait pas creuser un trou ou une rigole autour de l’arbre. En réalité, il se proposait de bêcher autour du tronc (c’est-à-dire de fendre la terre et la retourner autour de l’arbre) pour :

·         Enlever les mauvaises herbes

·         Ameublir la terre, rendre le sol souple, aéré pour un meilleur enracinement

·         Enfouir plus facilement le fumier

Dans une autre parabole, Jésus avait déjà expliqué que les mauvaises herbes correspondaient aux soucis de la vie présente, à la séduction des richesses et à l’invasion d’autres convoitises, qui étouffent la Parole de Dieu, et la rendent infructueuse. (Marc 4.18)

Le Seigneur se propose donc de désherber nos cœurs afin de les débarrasser de tous ces soucis et ces convoitises néfastes à la vie abondante de grâce et de croissance spirituelle.

D’autre part, il souhaite aussi ameublir nos cœurs pour les rendre tendre et malléables entre ses mains (ou sous le socle de sa charrue).

Romains 2.4-5 « Méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? Par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres. »

En lisant, les nombreux passages bibliques qui parlent de l’endurcissement des cœurs, nous devrions frémir d’effroi et désirer de toutes nos forces passer sous la bêche divine qui ameublit les cœurs et les rend propices à s’enraciner solidement en Christ et à porter du fruit à sa gloire.

Après avoir passé la bêche autour du figuier le vigneron propose ensuite d’y verser du fumier. Les termes grecques « skuballon » et « kopria » sont traduits par : déchets, ordures, balayures, boue ou fumier selon les versions bibliques, mais en réalités ils expriment à chaque fois une idée de fumier ou de compost (dans un langage plus actuel).

Le tri sélectif ou la mise en place de composteur nous a appris que certains déchets peuvent servir de fertilisants et d’autres au contraire sont voués au feu. C’était déjà le cas au temps bibliques.

Dans Luc 14.35, Jésus explique que le sel qui perdrait sa saveur serait pire que le fumier et bon à être jeté au feu. Tout comme le sarment de vigne détaché du cep et desséché…

Jean 15.6 « Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. »

A l’époque biblique, il existait à côté de Jérusalem, dans la vallée de Hinnon, une décharge à ciel ouvert où brûlaient constamment les déchets. On appelait cet endroit la Géhenne. Dans Marc 9.44-48, nous lisons que ce lieu terrible contenait un feu qui ne s’éteignait jamais et des vers qui rongeaient en permanence les carcasses des animaux… image de l’enfer et de ses tourments éternels…

Il arrivera un temps où le Seigneur engrangera le bon blé et jettera la paille au feu (Luc 3.17) mais en attendant les chrétiens peuvent bénéficier de la bêche et du fumier divin qui les fera croitre et porter du fruit.

2. Un fumier pour nos cœurs

Difficile d’imaginer qu’il existe un fumier (ou compost) divin prêt à fertiliser nos vies !

Christ est la Parole vivante qui arrose nos vies. Deutéronome 32.2 « Que mes instructions se répandent comme la pluie, que ma parole tombe comme la rosée, comme des ondées sur la verdure, comme des gouttes d’eau sur l’herbe ! »

Christ est le soleil de justice qui illumine nos vies. Malachie 4.2 « Pour ceux qui reconnaissent mon autorité, voici ma promesse: ma puissance de salut va apparaître comme le soleil levant qui apporte la guérison dans ses rayons. »

Mais quel est le fumier (le compost) qui fertilise nos vies ?

Et que doivent faire les chrétiens pour en bénéficier ?

Découvrons la réponse dans Philippiens 3.8 « Je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ. »

La boue dont il est ici question peut se traduire par fumier ou déchets.

L’apôtre Paul nous donne ici un moyen infaillible de répandre du fumier fertilisant nos cœurs et nos vies ; non seulement il nous exhorte à abandonner le péché, mais il nous encourage aussi à faire la perte de tout ce qui pourrait faire barrage à notre communion avec Christ.

Rien ne doit nous séparer de celui qui a donné sa vie pour nous sauver.

Tout obstacle entre lui et nous entrave notre croissance et notre fructification.

Le fumier spirituel, c’est l’ensemble de tout ce que nous abandonnons pour obéir à Christ et le suivre sans entrave jusque dans l’éternité. Nous l’obtenons en :

·         En poursuivant la sainteté, c’est-à-dire la mise à part du monde, la consécration et la pureté

·         En étant unis à Christ dans sa mort… lui qui a été emmené hors de Jérusalem pour être sacrifié, qui a été fait péché pour nous purifier…

Nous aussi nous devons mourir à nous-mêmes et crucifier la chair et ses convoitises. Tout ce à quoi nous renonçons pour gagner la faveur et l’intimité avec Christ est comme de l’engrais pour notre vie nouvelle.

Si le sel sans saveur, le sarment desséché et le figuier stérile sont jetés au feu, celui qui est enraciné en Christ bénéficie des soins divins.

La bêche divine le libère des soucis et des convoitises, elle attendrit son cœur et le prépare à mourir à lui-même… Le fumier (mélange de péchés, de convoitises, d’affections et d’œuvres mortes délaissés) a de multiples bienfaits :

·         Il rend notre vie fertile

·         Il nous donne la vie en abondance

·         Il nous permet de mieux stocker la Parole de Dieu (l’eau de la Parole)

·         Il aère notre cœur au vent de l’Esprit

·         Il nous permet de croitre dans la grâce

·         Il nous protège des maladies, des faiblesses, de l’endormissement spirituels…

·         Il nous protège aussi des variations de températures ambiantes…

Conclusion

Quelle grâce d’avoir un si bon jardinier divin qui prend soin de nos vies avec patience et persévérance ! Quelle grâce que notre créateur ne nous ait pas abandonnés à notre triste sort, mais qu’il nous visite et nous rende participants à l’abondance de son Royaume ! Il veut nous combler de ses bénédictions et pour cela il nous prépare, il défriche notre cœur, le désherbe de tout ce qui pourrait étouffer sa Parole et le rendre infructueuse. Il nous fertilise et arrose nos vies de façon pour que nous reflétions sa gloire, sa vie abondante et sa force. Il veut que nous portions de beaux fruits savoureux et au parfum tellement agréables que ceux qui les verront et les goûteront désireront à leur tour connaitre celui qui fait des prodiges. Celui qui épargne les figuiers stériles et qui change les déserts en vergers… A lui soit toute la gloire !

 

 

 

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