Prêts à servir - Série : Soyez prêts 2
Matthieu 24.44-47 "Tenez-vous
prêts, car le Fils de l’homme viendra à
l’heure où vous n’y penserez pas. Quel est donc le serviteur fidèle et prudent,
que son maître a établi sur ses gens,
pour leur donner la nourriture au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que
son maître, à son arrivée, trouvera faisant
ainsi ! Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses
biens."
Introduction
Après avoir étudié comment l'épouse du Christ doit se préparer aux
noces de l'agneau et être prête pour le retour de son époux, voyons aujourd'hui
comment un serviteur ou une servante de Christ doivent être prêts à servir leur
maître.
Dans le nouveau testament, l'expression
"être prêt" se dit "hetoimos"
en grec et signifie aussi: être prêt à recevoir quelqu'un", "avoir
sous la main" et "être prompt".
Le serviteur fidèle est donc une personne que son maître a sous la
main, quelqu'un de toujours disponible, prompt à obéir sans traîner les pieds,
sans rechigner à la tâche, quelqu'un d'efficace à qui l'on peut faire confiance,
quelqu'un qui écoute et obéit.
Ce terme grec "hetoimos"
se retrouve aussi dans un verset bien connu des écritures qui pourtant n'a
pas été traduit littéralement dans nos versions françaises, c'est Ephésiens 6.15.
Dans la version Second nous lisons : "Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de
paix."
Et la version littérale dit : "Lacez
à vos pieds la préparation (ou la disponibilité) de l'évangile de paix."
Cela signifie que l'évangile qui nous procure un sentiment de paix,
d'harmonie et de sécurité nous prépare à marcher pour Christ et à combattre
pour lui.
L'évangile nous rend prêts et disponibles pour servir Christ convenablement.
L'esclave qui marche pieds nus a davantage de possibilités de se
blesser ou d'être freiné dans ses tâches, parce qu'il n'a pas de semelles
solides attachées sous ses pieds le garantissant des obstacles, mais le
serviteur de l'Eternel a des sandales bien attachées à ses pieds pour aller
plus loin, plus vite et se garantir des pierres d'achoppements qu'il pourrait
trouver sur son chemin.
Jean 15.15 "Je ne vous appelle plus esclaves,
parce que l'esclave ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai
appelés amis, parce que je vous ai fait
connaître tout ce que j’ai appris de mon Père."
Le serviteur fidèle et prudent, celui qui est prêt à servir son maître n'est
pas un esclave du Christ mais son ami.
Un ami est une personne que l'on aime et à qui on partage ses secrets,
c'est pourquoi on peut lui faire confiance
et lui laisser ses biens pendant son absence.
Quelle grâce Christ nous fait en
nous considérant comme ses amis !
Alors que nous ne sommes pas toujours fidèles, confiants et fiables, il
nous fait confiance pour que nous nous occupions de sa maison et de ses biens !
Si nous voulons être considérés comme les amis de Christ, nous ne
devons pas le servir dans le seul et unique but d’obéir à des ordres qui
resteraient incompréhensibles et que l’on se bornerait à exécuter.
Le Christ désire pour nous un partage beaucoup plus profond que celui
de faire de nous de simples esclaves soumis, abaissés et humiliés.
L’amour de l’ami le pousse à aller plus loin que de servir comme un
esclave.
Dans Jean 15.13, Jésus a dit : "Il n'y a pas de plus grand amour que
de donner sa vie pour ses amis."
L’amour doit être la seule impulsion de notre service, du don de notre
vie.
D'autre part, la valeur de notre service dépendra de la relation que
nous avons avec le Seigneur.
Notre relation avec Dieu doit primer sur notre service pour lui.
Plus nous le connaîtrons et plus nous serons aptes à bien le servir !
1. Le serviteur
fidèle et prudent
Le serviteur qui est prêt, c'est-à-dire apte au service, est celui qui
est à la fois fidèle et prudent.
a)
Le
serviteur fidèle
Le chrétien n'est qu'un dispensateur des biens de son Maître, c'est
pourquoi il devrait s’appliquer à lui
être agréable et fidèle.
Fidèle = "Pistis"
en grec = plein de foi et digne de confiance.
Les mots "fidèle", "foi" et "confiance"
ont la même racine.
Et s’il est fidèle dans les petites choses, Dieu lui en confiera de
plus grandes.
Mais avant de viser les grandes choses, Dieu réclame notre fidélité.
1 Corinthiens 4.2 "Ce qu’on demande des dispensateurs,
c’est que chacun soit trouvé
fidèle."
Le dispensateur c'est l'administrateur ou l'économe à qui le maître de
la maison a confié la gestion de ses affaires, le soin des rentrées et des
dépenses, et de distribuer la part appropriée à chaque domestique avec
fidélité.
b)
Le
serviteur prudent
Plus que d'être fidèle, ce serviteur est prudent.
Le terme grec employé pour exprimer la prudence est "phronimos" en grec, et cela
signifie plus précisément être sage et intelligent en esprit, conscient de ses
intérêts, avoir une faculté de perception spirituelle.
C'est le même mot employé dans le verset de Matthieu 10.16 "Voici, je vous envoie comme des brebis
au milieu des loups. Soyez donc prudents
comme les serpents, et simples comme les colombes."
Beaucoup de chrétiens n'ont pas compris ce verset, parce qu'ils pensent
que Jésus parle ici à la fois de méfiance extrême et de naïveté.
Ils se demandent alors comment
on peut ressembler à la fois à un serpent et à une colombe, et ne
comprennent pas ce qu'ils doivent faire.
Etre prudent selon la bible, c'est être renouvelé dans son intelligence,
avoir de la sagesse selon Dieu et non selon les hommes, et aussi avoir du
discernement spirituel.
Quand Jésus parle de ce discernement spirituel, il l'associe au
serpent, non pas le serpent ancien: Satan, mais l'animal.
La vision des serpents est en effet très développée, et si ces animaux
ont une très mauvaise audition, ils sont en revanche très sensibles aux
vibrations du sol et aux odeurs.
Chez certaines espèces, il existe aussi des fossettes thermosensibles
aux variations de température de 0,2 à 0,5!°C.
Tous ces sens permettent au serpent de discerner une proie même dans
l'obscurité.
Le serpent pourrait se contenter de sa bonne vision, comme nous
pourrions nous suffire de nos cinq sens plus ou moins développés, mais si Jésus
nous donne cette image du serpent, c'est qu'il veut nous démontrer que son
efficacité dépend d'autres sens cachés telle que la sensibilité aux vibrations
et aux températures.
Nous aussi, nous ne devons pas vivre seulement par nos sens, si nous
voulons être efficaces, nous devons développer des facultés spirituelles que
Dieu nous a données, et que beaucoup malheureusement oublient d'utiliser!
Si ses sens particuliers sont utiles aux serpents quand il fait nuit,
nous devons aussi croire que même si autour de nous les ténèbres sont de plus
en plus épaisses, Dieu nous a donné les moyens spirituels appropriés pour le
servir fidèlement et efficacement.
Pour servir Dieu fidèlement et prudemment, avec sagesse et discernement
:
·
Il
nous a donné son Esprit qui nous conduit dans la vérité.
Jésus l'avait annoncé dans Jean 14.26 "Le consolateur, l’Esprit-Saint, que le
Père enverra en mon nom, vous enseignera
toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit."
·
Il
nous renouvelle dans notre intelligence.
Romains 12.2 "Ne vous conformez pas au siècle présent,
mais soyez transformés par le
renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle
est la volonté de Dieu, ce qui est bon,
agréable et parfait."
·
Il
donne la sagesse à celui qui la lui demande.
Jacques 1.5 "Si quelqu’un d’entre vous manque de
sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui
donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée."
Dieu nous a donné par sa parole et son Esprit, tous les moyens pour
servir notre maître efficacement avec prudence et fidélité.
Grâce à lui, nous sommes conscients des intérêts qui sont les nôtres.
La pédagogie divine n'est pas seulement informative, elle n'existe pas
seulement pour remplir nos cerveaux, mais elle est transformatrice !
Dieu ne nous appelle pas au salut pour faire de nous des spectateurs de
sa grâce, mais des acteurs, des hommes et des femmes agissant efficacement pour
la gloire de Dieu !
Dieu ne nous appelle pas seulement au salut, il nous appelle tous à le
servir de multiples façons !
Et pour que nous le servions, il communique à chacun en particulier ce
qu'il attend de lui au fur et à mesure de sa marche.
Il nous équipe pour que nous puissions être efficaces, parce que Jésus
l'a dit dans Jean 15.5 "Sans moi vous ne pouvez rien faire."
Mais avec lui, tout devient possible.
Luc 18.27 "Ce
qui est impossible aux hommes est possible à Dieu."
Dieu éclaire nos pensées afin que sa parole écrite ou dite par l'Esprit
soit assez claire pour être comprise. Il sait se mettre à notre portée et
parler notre langage…
Dieu nous communique des buts et des plans suffisamment clairs pour
être atteints.
N'alourdissons pas ses objectifs, n'ajoutons rien à sa parole et à ses
pensées par nos réflexions tortueuses ou nos plans présomptueux !
Ne vous faisons pas de films quand à l'avenir !
Ne nous faisons pas de plan sur la comète !
Restons simples et fidèles à la parole que Dieu nous a communiquée !
Ne doutons pas de sa sagesse car elle est infinie, même si parfois elle
semble être une folie.
1
Corinthiens 1.25 et 27-29 "La folie de
Dieu est plus sage que les hommes, (…) Dieu a choisi les choses folles du monde
pour confondre les sages; Dieu a choisi
les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les
choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant
celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu."
Dieu tient compte de nos contextes et de nos circonstances passées,
présentes et futures.
N'oublions jamais qu'il est omniscient et qu'il vous aime, alors
faisons lui confiance.
Dieu est Esprit mais il est aussi très pratique ; il ne vous laissera
jamais dans l'embarras si nous gardons les yeux fixés sur lui.
N'oublions jamais qu'il est fidèle et qu'il le sera toujours plus que nous
!
Psaumes
117.2 "Car
sa bonté pour nous est grande, et sa fidélité dure à toujours."
2. Le serviteur prêt à recevoir son maître
Lorsque le maître est parti en voyage, il laisse sa maison et ses
domestiques aux soins de son intendant. A son retour, il s'attend à trouver sa
maison impeccable et accueillante, ses domestiques bien nourris, en bonne santé
et chacun à leur tâche…
Comment recevriez-vous Jésus alors
qu'il est sur le point d'arriver ?
Comme l'aubergiste qui n'avait plus
de place dans son hôtel et relégua Jésus à l'étable, avec soumission et
humilité comme Marie qui a dit dans Luc 1.38
"Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole!" ?
Allez-vous l'accueillir comme Marthe
qui s'affairait tant, qu'elle ne prit même pas le temps d'écouter son hôte, ou comme Marie qui s'assit à ses pieds ?
Luc 10.40-42 "Marthe, occupée à divers soins
domestiques, survint et dit: Seigneur,
cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour servir?
Dis-lui donc de m’aider. Le Seigneur lui
répondit: Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est
nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée."
En tant que servantes ou serviteurs du Seigneur, nous sommes parfois
tellement occupés à divers tâches que nous n'avons plus de place pour le maître
lui-même.
Le zèle que Christ attend de notre part n'est pas de l'activisme ou du
perfectionnisme ; ce n'est pas la somme des actions que nous faisons pour notre
maître ou notre perfectionnisme qui font de nous des servantes ou des
serviteurs bons et fidèles, mais notre attitude de cœur disposé et passionné
pour lui !
Notre maître réclame une relation d'amour privilégiée avec nous, d'où
découlera un service consciencieux, fiable et efficace.
Il n'attend pas que nous nous mettions la pression, que nous soyons
stressés, débordés et agités !
En agissant de cette façon, nous aurions la même attitude que
l'aubergiste débordé ou que Marthe agacée par la multitude de tâches qu'elle
avait à accomplir !
Marie, la mère de Jésus, et Marie de Béthanie ont choisi la bonne part
qui ne leur sera pas ôtée.
Leur disposition à écouter et à obéir, leur humilité et leur soumission
doivent nous servir de modèle.
Leur manque d'agitations ne fit pas d'elles des femmes stériles, bien
au contraire.
Gardant les yeux fixés sur leur maître, leur foi fut récompensée à
maintes reprises.
Le Seigneur n'attend pas que nous en fassions plus ou moins que ce
qu'il nous demande de faire.
Il demande juste que nous soyons fidèles à ses attentes et que nous le
laissions croître en nous.
C'est de lui que viennent nos succès et notre croissance, ne l'oublions
pas !
Comme nous l'enseigne Jésus à travers la parabole des talents (Matthieu 25.14 à 30), c'est dans ses
mains et ses mains seules que nos capacités peuvent se multiplier et non grâce
à nos efforts !
Dans cette parabole nous découvrons de nombreux points utiles pour comprendre
ce que notre maître appelle un bon et fidèle serviteur, prudent, sage et
conscient de ses intérêts, un serviteur prêt pour le servir !
Au verset 14, nous voyons
combien notre Seigneur fait totalement confiance à ses serviteurs, puisqu’il
leur confie la responsabilité de l’ensemble de ses biens, même si la sagesse du maître consiste à répartir cette
responsabilité sur l’ensemble de ses serviteurs…
1
Corinthiens 12.11 "Un seul et
même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier
comme il veut."
Ainsi nous devons nous montrer dignes de cette confiance que Dieu nous
a donnée et réaliser que la responsabilité ne repose pas essentiellement sur
nos épaules, mais sur l’ensemble de ceux qui composent le corps de Christ.
Au verset 15, nous constatons
que la répartition des talents se fait en fonction des aptitudes de chacun.
Dans le cadre de notre vie spirituelle nous ne sommes pas tous pourvus des
mêmes dons, mais le Seigneur nous
accorde les moyens nécessaires pour effectuer notre service.
Selon notre appel, la fonction que nous allons remplir et la capacité
de chacun, les dons sont répartis.
Une seule personne ne peut en aucun cas remplir l’ensemble des
fonctions et des tâches, mais il est indispensable que chaque croyant prenne à
cœur son rôle dans cette organisation spirituelle.
Gardons à l’esprit que Dieu ne veut en aucun cas susciter des jalousies
par un favoritisme en confiant plus aux uns qu’aux autres mais, il est
infiniment juste et ne se trompe jamais dans la répartition.
Au verset 24, nous voyons pourtant
que certains cachent leur talent et finissent par l’oublier.
Le Seigneur fait un reproche à ceux qui enterrent leur talent (par fausse
humilité, timidité, manque de consécration, négligence…).
Et au verset
27,
il donne un conseil auquel nous devons prendre garde : "Remets ton argent au banquier."
Placer l’argent en banque ne nécessite pas un effort particulier de
notre part.
Placer l’argent en banque, c’est aussi avoir confiance qu’il va se
multiplier sans que nous intervenions.
C’est le moyen le plus sûr de voir notre capital augmenter.
De la même façon, nous ne devons
pas enfouir les talents que le Seigneur nous a donné, nous ne devons pas les
gâcher mais les placer dans les mains de Dieu car lui seul est capable de
multiplier nos talents. (// Enfant avec
ses 5 pains et ses 3 poissons. Jean 6)
Un service efficace est un service qui dépend entièrement de Dieu.
Si nous voulons nourrir les foules et être utile dans l’œuvre, confions
toutes nos capacités, tous nos talents à notre Seigneur afin qu’il les
multiplie.
Conclusion
Le Psaumes 123.2 nous dit que "les yeux des serviteurs sont fixés sur
la main de leurs maîtres, et les yeux de
la servante sur la main de sa maîtresse, ainsi
nos yeux se tournent vers l’Eternel, notre Dieu…"
Le serviteur fidèle et prudent garde les yeux sur son maître afin de
répondre promptement à ses requêtes.
Sur quoi sont fixés vos yeux ?
Sur vous-même, sur la somme des
choses que vous avez à faire, sur vos futurs succès ou sur votre maître ?
Votre regard détermine votre attitude de cœur et votre efficacité à
servir le Seigneur !
Si nous voulons être prêts pour servir Dieu, c'est-à-dire aptes au
service, gardons les yeux fixés sur notre maître !
Si nous voulons être des serviteurs et des servantes fidèles, prudents,
sages, conscients de leur intérêt et efficaces pour faire fructifier nos
talents, nous devons garder les yeux sur notre maître, sur ses mains qui furent
percées pour nos péchés, sur ses mains qui firent tant de miracles et guérirent
tant de malades…
Et plus que de laisser nos talents entre ses mains, c'est nous-mêmes
qui devons demeurer en elles.
Quel autre endroit pourrait mieux
convenir que d'être entre les mains du ressuscité ?
Nous serons toujours prêts à le servir si nous demeurons dans sa
proximité, les yeux fixés sur notre modèle, notre rémunérateur et notre maître.
Lui-même n'a-t-il pas dit dans Jean
15.5 "Je suis le cep, vous êtes les
sarments. Celui qui demeure en moi et en
qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez
rien faire. " ?
Le serviteur qui est prêt est celui que son maître a sous la main,
quelqu'un de toujours disponible, prompt à obéir sans traîner les pieds, sans
rechigner à la tâche, quelqu'un d'efficace auquel il peut faire confiance, quelqu'un
qui écoute et obéit fidèlement et avec sagesse.
Êtes-vous cette personne là ou
voulez-vous le devenir ?
Message prêché par Xavier Lavie le 3 juillet 2016
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