Réunion de femmes - La Ciotat - 14 mars 2015
Luc1.26-38 "L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée
Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à
un homme de la maison de David, nommé
Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L’ange entra chez elle, et dit:
Je te salue, toi à qui une grâce a été
faite; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se
demandait ce que pouvait signifier une
telle salutation. L’ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé
grâce devant Dieu. Et voici, tu
deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et
sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il
règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. Marie dit à l’ange: Comment
cela se fera-t-il, puisque je ne connais
point d’homme? L’ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et
la puissance du Très-Haut te couvrira de
son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui
naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Elisabeth, ta parente, a
conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse,
et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien
n’est impossible à Dieu. Marie dit: Je suis la servante du Seigneur; qu’il me
soit fait selon ta parole! Et l’ange la
quitta."
Introduction
Contexte…
Jésus est né à Bethléem, selon la
prophétie de Michée 5.2 "Et
toi, Bethléhem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur
Israël, et dont l’origine remonte aux
temps anciens, aux jours de l’éternité."
Clin
Dieu à celles qui ont connu la guerre, la faim et le mépris…
À l'origine, Bethléem
appartenait aux Cananéens et s'appelait Lahum, puis après la conquête de la
Palestine, les Juifs ont changé le nom de Lahum, la maison de la guerre, en Bethléem
qui signifie la maison du pain.
Il est intéressant de constater
que Jésus, le pain de vie et le prince de paix soit né dans une petite ville insignifiante
aux yeux des hommes et dont le nom signifiait, autrefois, maison de la guerre.
Au moment où Christ est né, la
Palestine était régie par Rome. L'avènement du règne de César Auguste a mis fin
à la guerre civile la plus longue et la plus sanguinaire de l'histoire romaine.
Vu l'œuvre accomplie par César
Auguste au cours de son règne, bon nombre de gens disaient qu'à la naissance
d'Auguste, un dieu était né. Voilà les circonstances entourant la naissance de
celui qui était le seul vrai Dieu incarné.
A cette époque, les romains comme
tous les non-juifs étaient polythéistes.
Quand aux juifs, bien qu'ils
espéraient après la venue du Messie, les
Écritures disent dans Jean1.11 "Il est venu chez lui, et les siens ne
l'ont pas accueilli"
Pourquoi? Comment peut-on passer
à côté de quelque chose qu'on attend et qu'on espère ?
Les circonstances banales et
simples de la naissance de Jésus-Christ allaient directement à l'encontre de la
pensée et des sentiments des juifs, exception faite d'un petit nombre de
personnes telles que Joseph, Marie, Élisabeth, Siméon, Anne la prophétesse,
quelques bergers et trois mages.
La majorité des gens étaient tellement enlisés
dans le train-train de leur vie et dans une religiosité apparente, qu'au moment
où les signes de la naissance du Christ ont été donnés, très peu de gens y ont
porté attention.
Sur le plan spirituel, Israël
avait fait faillite.
C'était un temps de religiosité
externe, de respect pharisaïque de la lettre de la loi, de formalisme et
d'incrédulité.
Ils admettaient l'existence de
Dieu, mais en niaient sa puissance et sa proximité.
Dans la pratique, ils vivaient
comme si Dieu les avait complètement oubliés ou comme s'il n'existait pas.
Il faut dire que 450 ans de
silence divin ont séparé les derniers écrits du
prophète Malachie et la naissance de Jésus.
1. Le Saint-Esprit viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te couvrira
de son ombre.
Mais revenons-en à Marie.
Personne ne sait quel âge avait
Marie lorsqu'elle reçut la visite de l'ange (entre 12 et 20 ans), mais ce que
l'on sait c'est qu'elle était juive, qu'elle vivait encore chez ses parents
d'origine modeste, à Nazareth, qu'elle
était vierge et fiancée à Joseph.
Alors qu'elle vaquait à ses
occupations quotidiennes, un ange entra soudain dans la maison où elle habitait
et lui annonça qu'une grâce lui avait été faite.
Quelle serait votre réaction si
vous voyiez un ange ?
Imaginez la stupeur de cette
jeune fille !
Non seulement elle fut surprise
de voir un ange la visiter, mais aussitôt elle se demanda pourquoi il était là
et de quelle grâce il parlait.
Dans son contexte juif, elle
connaissait les différentes histoires de la thora qui parlaient des visitations
d'un ange, rares étaient les femmes qui avaient connu un tel privilège.
Malgré tout, elle pensa aussitôt
à Sara et à la mère de Samson qui reçurent la promesse d'un fils.
Mais, elle, n'était pas mariée
!!!
Alors à quoi rimait cette visite
? Qu'allait-il lui arriver ?
Marie était troublée, préoccupée,
pleine de crainte, elle commença à s'agiter.
Notre nature humaine réagit
presque toujours de la même façon : face à l'inconnu, nous avons peur. Face à
l'ange (personne inconnue, monde inconnu…) elle a peur.
Face à ces paroles qu'elle ne
comprend pas, elle a peur.
Et les paroles de l'ange, censées
la rassurer et lui expliquer la raison de sa visite, ne produisent pas l'effet
escompté.
Luc
1.30-33 "L’ange lui dit: Ne crains point, Marie;
car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu
enfanteras un fils, et tu lui donneras
le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur
Dieu lui donnera le trône de David, son
père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin."
Bien que trouver grâce aux yeux
de Dieu soit une excellente nouvelle, les propos de l'ange ne rassurèrent pas
Marie qui était de plus en plus consternée.
Non seulement, il lui annonçait
la naissance prochaine d'un fils, comme cela était arrivé à Sara et à la femme
de Manoach, mais en plus, l'ange lui révélait que cet enfant était le Messie
tant attendu par tout Israël !
Elle, qui connaissait les livres
des prophètes, comprit immédiatement et
avec stupeur, que le temps était enfin venu, et que Dieu l'avait choisi pour
engendrer le sauveur.
Esaïe
7:14 "Le
Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle
enfantera un fils, et elle lui donnera
le nom d’Emmanuel (Dieu avec nous)."
Imaginez sa stupéfaction!
(// Avec nous qui attendons le
retour de Jésus)
Marie était une femme
pragmatique.
Elle ne s'est pas demandé pourquoi
Dieu l'avait choisie, elle, et pas une autre ; elle s'est seulement demandé
comment il lui serait possible d'avoir un enfant, puisqu'elle était vierge.
Elle savait que selon son
contexte juif, les fiançailles constituaient un engagement formel qui liait déjà
légalement les futurs époux, et que les fiançailles n'étaient dissolubles qu'en
certains cas graves, jetant toujours un aspect défavorable sur la jeune fille.
Le fait d'être enceinte avant le
mariage représentait à ses yeux, au mieux la répudiation et la perte de toute
vie maritale, et au pire la lapidation, c'est-à-dire la mort.
La loi disait en effet dans Deutéronome 22.23-24 "Si une jeune fille vierge est fiancée,
et qu’un homme la rencontre dans la
ville et couche avec elle, vous les amènerez tous deux à la porte de la ville,
vous les lapiderez, et ils mourront, la
jeune fille pour n’avoir pas crié dans la ville, et l’homme pour avoir déshonoré la femme de son
prochain. Tu ôteras ainsi le mal du
milieu de toi."
Comment l'ange pouvait-il dire
qu'une grâce lui avait été faite ? Cette faveur divine ne
ressemblait-elle pas davantage à une punition qu'à une grande bénédiction ?
Conscient de la stupeur de la
jeune fille, l'ange insista en lui donnant des précisions supplémentaires.
Luc
1.35-37 "Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la
puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant
qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Élisabeth, ta parente, a
conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse,
et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien
n’est impossible à Dieu."
Ce furent les dernières paroles
de l'ange.
Vous auraient-elles satisfaites ?
Vous auraient-elles convaincues?
Qu'est-ce que Marie pouvait
comprendre de ces paroles tellement insolites ?
Personne n'avait jamais entendu
de tels propos !
Les juifs connaissaient le Dieu
trinitaire et la notion d'Esprit saint leur était familière.
Marie savait aussi ce que
signifiait "la puissance du
Très-haut te couvrira de son ombre".
Si cette parole nous semble
mystérieuse, elle ne l'était pas pour les juifs.
Dans leur pensée, cette
expression décrivait une nuée brillante qui avait enveloppé avec éclat certaines
personnes comme Moïse ou des prophètes, en symbolisant la présence et la puissance de Dieu. (cf.
Moïse sur le mont Sinaï et les disciples sur la montagne de la transfiguration-
Hermon)
Mais Marie n'était ni un roi ni
un prophète, elle était une simple jeune fille du peuple qui ne s'attendait pas
à une telle manifestation de la gloire divine.
Néanmoins, l'ange parvint à
l'apaiser en lui parlant de choses plus terre à terre et plausibles, en
l'informant que sa cousine Élisabeth qui était âgée et stérile venait elle
aussi de concevoir un enfant miraculeusement.
Cette nouvelle, quoi qu'étonnante,
était une preuve tangible de la véracité des paroles de l'ange.
Marie avait, désormais, parmi ses
proches, des témoins vivants de la grâce divine à qui se raccrocher, des gens
qui pouvaient la comprendre et l'aider…
Je ne sais pas si Marie était
pleinement consciente des enjeux de cette grossesse promise par l'ange, toutefois,
nous pouvons affirmer qu'elle n'était pas complètement insouciante ni naïve, lorsqu'elle accueillit
la promesse divine.
De toute façon, l'ange ne lui
laissa aucun délai de réflexion et elle répondit aussitôt dans Luc 1.38 "Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole!"
Puisque l'ange affirmait que rien
n'était impossible à Dieu, elle choisit de se confier en Dieu, croyant que tout
serait possible, puisqu'elle avait placé sa foi en lui.
Finalement la vraie foi ne se
pose pas trop de questions, mais elle choisit délibérément de pleinement se
confier en Dieu.
"Je
suis la servante du Seigneur ("doule" en grec signifie l'esclave
féminine) " indique
que Marie avait choisit de pleinement s'abandonner entre les mains du Tout
Puissant et de se soumettre à sa volonté quoiqu'il lui en coûte.
La grâce, qui lui était faite, la
dépassait !
Elle concernait tous ceux qui
allaient croire en Jésus, elle était l'élément central du salut de l'humanité.
Reconnaissons qu'un tel défi aurait
effrayé n'importe quelle femme!
C'est une responsabilité
importante de devenir mère, mais être la femme qui porte en son sein le fils de
Dieu et qui doit en prend soin pendant toute sa jeunesse, c'est encore autre
chose !
Quelle dose de foi et d'abandon
devait avoir Marie pour accepter ce défi!
Dieu ne s'était pas trompé en la
choisissant parmi toutes les femmes.
Bien qu'elle appréhendait la
répudiation et la lapidation, et qu'elle comprenait la particularité et la
responsabilité de sa mission, elle accepta.
Elle livra son corps à Dieu,
comme un sacrifice vivant, prête à mourir à elle-même, à ses projets, à sa
réputation, à ses sentiments envers Joseph…
Elle abandonna son corps et sa
vie entre les mains de Dieu afin que le Saint-Esprit vienne sur elle, et que la
puissance du Très-Haut la couvre de son ombre, afin que le fils de Dieu devienne
chair et vienne sur la terre, comme un simple homme.
Cette notion de sacrifice vous parle-t-elle?
Vous sentez-vous concernées par les paroles de l'ange à Marie, ou pensez-vous
qu'elles ne concernaient qu'elle ?
A quoi êtes-vous prêtes à
renoncer pour que sa volonté s'accomplisse dans et à travers vos vies?
Êtes-vous conscientes de vos responsabilités
en tant que "porteuses" du Christ?
Bien sûr, la grâce faite à Marie
était unique ; néanmoins elle peut nous parler comme l'a rappelé l'apôtre Paul
dans Romains 12:1 " Je vous exhorte donc, par les
compassions de Dieu, à offrir vos corps
comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable."
Offrir nos corps à Dieu, comme
des sacrifices vivants est un culte "logikos", spirituellement
logique et raisonnable.
Beaucoup de femmes dans ce monde
offrent leur corps au premier venu, elles offrent leur corps à la débauche, à
la drogue, à l'alcool... Elles s'offrent à des hommes violents, elles se
livrent à l'avortement, elles maltraitent leur corps de diverses manières,
elles mettent leur confiance dans des médecins ou des chirurgiens qui ne sont
que des hommes, dans des médicaments aux multiples effets secondaires… mais
elles n'abandonnent jamais leurs corps, ni leur vie entre les mains de leur
créateur, ni de leur sauveur.
Lorsque Dieu se révèle à nous et
nous offre sa grâce, à quoi nous attendons-nous?
Sommes-nous plus insouciantes et naïves
que Marie pour croire que sa grâce nous préservera de toutes les épreuves?
Dieu n'a jamais dit que recevoir
Christ dans sa vie n'exigeait aucune responsabilité, ni aucune difficulté.
John Stott a dit : "Nous devons permettre à la Parole de Dieu de nous confronter, de
perturber notre sécurité, de saper notre complaisance et de renverser nos modes
de pensée et de comportement."
Dès que Marie s'ouvrit et
s'abandonna à la volonté divine, elle fut enceinte et sa vie en fut
bouleversée.
L'évangile de Luc précise que dès que l’ange la quitta,
Marie partit chez sa cousine Élisabeth qui confirma sa grossesse par une
prophétie.
Plus que de nous informer (de
nous pénétrer et d'avoir un impact sur nous) la parole de Dieu doit nous
déformer (nous dépasser) comme un bébé qui grandit dans le ventre de sa maman.
Elle doit prendre forme en nous
et nous transformer (aller au-delà de nos limites).
Elle doit nous rendre conforme à
la volonté de Dieu.
Jérémie
29.11 " Je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit
l’Eternel, projets de paix et non de
malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance."
Accueillir Christ dans notre vie
permet aux projets de Dieu de s'accomplir en nous et à travers nous. Dans
l'absolu ses desseins sont des projets de paix et d'espérances éternelles, mais
au quotidien, ses plans ne nous exemptent pas des problèmes.
Marie passa trois mois chez sa
cousine, puis elle rentra chez ses parents.
Elle ne pouvait cacher sa
grossesse indéfiniment et elle dut se préparer à confronter sa famille, son
voisinage et surtout son fiancé.
Combien elle devait s'accrocher
aux paroles de l'ange et les repasser souvent sur son cœur afin de ne pas
succomber à l'angoisse et au doute !
Mais Dieu qui est fidèle prit
soin d'elle.
Même si son fiancé pensa rompre
secrètement avec elle pour ne pas la diffamer, un ange le visita dans un songe
et lui dit:
Matthieu
1.20-21 " Ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du
Saint-Esprit; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c’est
lui qui sauvera son peuple de ses
péchés."
Marie ne fut ni répudiée, ni lapidée.
Elle se maria avec Joseph.
Néanmoins, le fait de porter
Christ lui causa quelques désagréments qu'elle dut affronter avec courage et
foi.
Dans son dernier mois de
grossesse, elle dut parcourir 150 km à
dos d'âne pour le recensement, mais surtout pour que la prophétie de Michée
s'accomplisse.
Elle accoucha dans une étable
parce qu'il n'y avait plus de place à l'hôtellerie.
Elle dut quitter en hâte Bethléem
et s'exiler en Égypte pendant quelques temps avec son mari et son nouveau né, à
cause de la folie destructrice du roi Hérode qui fit tuer tous les enfants de
deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire.
Matthew Henry a dit : " Quel
que soit l’endroit où la Providence fixera les limites de notre demeure, nous
devons compter supporter l’opprobre de Christ; cependant nous pouvons nous
glorifier du fait d’être associés à Son Nom, certains que si nous
souffrons avec Lui, nous serons également glorifiés avec Lui !"
Est-ce notre conception de la vie
spirituelle?
Tantôt nous portons Christ et
tantôt il nous porte.
Christ grandit dans le sein de
Marie, il naquit puis il grandit aux côtés de Marie, sous sa surveillance.
Luc
2.52 " Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce,
devant Dieu et devant les hommes."
Christ grandit-il en sagesse, en
stature (taille et maturité) et en grâce dans notre vie?
Pas plus que nous pouvons
empêcher un enfant de grandir, nous ne pouvons empêcher Christ de grandir dans
nos vies.
Ceux qui veulent conserver un Christ
bébé dans leur vie ou qui veulent maintenir une autorité sur le Christ en le
traitant comme un enfant à qui l'on donne des ordres ou des interdictions,
finissent par mourir spirituellement.
Christ a besoin qu'on lui donne
la place qui lui revient.
Marie l'a vite compris alors que
son fils avait 12 ans et qu'elle l'oublia dans le temple.
Luc
2:49 "Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne
saviez-vous pas qu’il faut que je
m’occupe des affaires de mon Père?"
Mais elle le comprit davantage lors
des noces à Cana.
Luc
2.3-5 " Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils
n’ont plus de vin. Jésus lui répondit: Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi? Mon
heure n’est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu’il
vous dira."
Alors que Marie venait partager
un problème qui lui tenait à cœur avec son fils et qu'elle espérait qu'il
puisse trouver une solution, Jésus lui fit comprendre que dans l’exercice de sa
mission divine, il n’était pas tenu d'obéir aux directives de sa mère, mais qu'il
devait entièrement agir selon la volonté de son Père céleste.
Marie désirait voir éclater la
gloire de Jésus, mais celui-ci lui rappela que son heure n’était pas encore
venue d’apparaître au monde comme le Christ victorieux ; Avant il lui fallait
offrir sa vie en sacrifice sur la croix du Calvaire.
Hudson Taylor a dit : "Autrefois,
je demandais à Dieu de m'aider. Puis j'ai demandé de pouvoir l'aider lui. Et
pour finir, je lui demande d'accomplir son œuvre en et par moi."
Quelle place à Jésus dans votre
vie spirituelle ?
N'est-il encore qu'un embryon
fragile qui doit grandir en vous ?
Est-il un enfant à qui vous
donnez des ordres et que vous limitez dans ses actes?
Avez-vous reconnu son autorité
divine sur votre vie pour faire tout ce qu'il vous dit?
Un jour, alors que la foule
l'entourait, on vint dire à Jésus dans Marc
3.32-35 " Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent. Et il
répondit: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, jetant les regards sur
ceux qui étaient assis tout autour de lui: Voici, dit-il, ma mère et mes
frères. Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma
soeur, et ma mère."
Pouvez-vous vous reconnaitre
comme étant la mère ou la sœur de Jésus parce que vous faites la volonté de Dieu?
Marie a dû souffrir de quelques
sentiments de rejets en écoutant les propos de son fils; néanmoins, il fallait
qu'elle les entende afin d'avoir part au salut comme tous les autres disciples.
On pourrait dire que bien qu'elle
fût mère de Jésus Christ, elle dut apprendre l’obéissance par les choses
qu’elle a souffertes.
La prophétie de Siméon l'avait
prévenue, lors de la présentation de Jésus au temple (à ses 8 jours). Luc 2.35 " A
toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées."
Une vive douleur traversa en
effet le cœur de Marie lorsqu'elle vit son fils crucifié.
Elle ne pouvait échapper à cette
terrible souffrance. Le Christ était venu sur la terre pour mourir sur cette
croix ; il était venu comme une épée qui tranche et sépare les sauvés des
perdus.
Fidèle jusqu'à la mort de son
fils à la croix, Marie ne fut pas seulement la mère du Messie.
Elle accepta de devenir son
disciple et par la même sa sœur, la fille du Dieu vivant.
C'est à ce titre qu'elle se
retrouva dans la chambre haute, après la résurrection et l'ascension de Jésus
Christ. (Actes 1.14)
C'est par la foi, qu'elle reçut
le salut et fut remplie du Saint Esprit.
Dans la chambre haute, ce n'est
pas un embryon qu'elle reçut lorsque le Saint Esprit vint sur elle; cette fois
elle devint pleinement et pour toujours le temple du Saint Esprit ; cette fois
elle reçut Christ non comme un faible bébé, mais comme le fils de Dieu
ressuscité et tout puissant. Cette fois il demeura en elle et elle en lui,
éternellement.
Comme l'apôtre Paul dans Galates 2:20, elle put dire : " J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce
n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui
vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et
qui s’est livré lui-même pour moi."
Sophie Lavie