lundi 30 mars 2015

La leçon du figuier



Luc 13.6-9
Quand le Seigneur est arrivé à Jérusalem, les acclamations et les hosannas de ceux qui, partout dans la ville, proclamaient qu’il était le Messie étaient enthousiastes et assourdissants. Ils avaient tout d’un triomphe.
Jésus a toutefois constaté que les apparences étaient trompeuses et qu’elles n’indiquaient pas nécessairement que tous croyaient qu’il était l’Oint de Dieu.
Au moment où il est entré victorieusement dans Jérusalem, il était en route vers le Temple, où les changeurs servaient de preuve vivante à cette vérité.
Notre Sauveur a pleuré en se dirigeant vers la ville, parce que le peuple n’avait pas connu le temps où il avait été visité (Luc 19.44) et avait manqué de reconnaître que le jugement était désormais inéluctable.
Marc insère ensuite une curieuse anecdote au sujet de Jésus et d’un figuier en feuilles. Le Seigneur s’en approche parce qu’il a faim.
Nous lisons en Marc 11.13,14 :"Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose; et, s’en étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Prenant alors la parole, il lui dit : Que jamais personne ne mange de ton fruit!"
Pourquoi le Créateur des figuiers en maudirait-il un parce qu’il ne portait pas de fruits, même hors saison?
La réponse échappera à ceux qui ne connaissent pas les coutumes agraires du Moyen-Orient. Les figuiers produisent des boutons comestibles, ou taqsh en arabe, en même temps que les feuilles, et ceux-ci tombent avant que le vrai fruit apparaisse.
L’érudit F. F. Bruce dans Are The New Testament Documents Reliable ? (Les documents néo-testamentaires sont-ils fiables?) explique ce qui suit : "Si les feuilles poussent sans taqsh, il n’y aura pas de figues cette année-là. Il était donc évident pour le Seigneur […] que malgré son feuillage abondant, cet arbre était désespérément stérile."
L’évangéliste ajoute un détail important : "Et ses disciples l’entendirent" (v. 14).
Les paroles dures du Seigneur à l’égard de l’arbre n’étaient pas qu’une manifestation de mauvaise humeur, comme certains le prétendent.
Il s’agissait d’une leçon de choses qui comparait le fruit que produit la vraie foi et l’inutilité d’une religion creuse, dont les disciples venaient d’être témoins dans le Temple.
Cet enseignement crucial pour les disciples du premier siècle, qui allaient bientôt perdre leur Enseignant, s’avère tout aussi valable pour les disciples du 21e siècle. Dieu se soucie grandement de ce que nous portions du fruit véritable, c’est-à-dire le fruit de l’Esprit que nous produisons en demeurant attachés au cep, Jésus-Christ (Galates 5.22,23; Jean 15.5).
Peu importe à quel point elles sont impressionnantes, les œuvres opérées au moyen d’efforts humains n’ont aucune valeur aux yeux de notre Père.
Et si le Seigneur nous examinait, vous et moi, pour y découvrir du fruit spirituel?
Y trouverait-il quelque chose de nourrissant, bien que nous le considérions comme peu remarquable?
Ou y verrait-il un feuillage luxuriant qui n’est en fait qu’un trompe-l’œil éblouissant?

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jeudi 26 mars 2015

Les murs des hommes




Avant de pouvoir atteindre nos yeux pour qu'on voie son œuvre et nos oreilles pour qu'on entende sa voix, le Seigneur a peut être besoin de renverser des forteresses et des hauteurs qui nous ont masqué sa face.
2 Corinthiens 10:4-5 " les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ."
La métaphore de la forteresse s'avère très utile dans le cas de l'aveuglement spirituel.
Une forteresse est un endroit fortifié, servant à se protéger des attaques.
Elle est construite à toute épreuve et défendue avec vigueur.
Pour cette raison, elle est particulièrement difficile à renverser.

Les aveugles spirituels ne se considèrent pas comme des pécheurs parce qu'ils se replient derrière des forteresses de jugements, d'apitoiement, de propre sagesse ou de légalisme.
Non seulement, ils de cachent derrière leurs murs afin de ne pas faire face à leurs responsabilités spirituelles, mais ils sont aussi sur la défensive, ripostent et accusent les autres de tous leurs maux.

En plus des forteresses, faites de toutes sortes de raisonnements trompeurs, l'apôtre Paul nous dit qu'il existe des hauteurs à renverser.
Ces hauteurs sont les mensonges de l'ennemi qui annihilent la vérité de Dieu.
Quand nous croyons un mensonge, nous ne sommes plus ouverts à entendre la vérité de Dieu.
Le mensonge dans le jardin d’Éden ne représentait pas simplement une alternative différente, il s'opposait réellement à la vérité révélée par Dieu à Adam et Eve.
Les mensonges vont toujours à l'encontre de la vérité.
Chaque fois que nous croyons un mensonge, nous sommes aveuglés, car notre univers est façonné par des faussetés plutôt que par la connaissance de Dieu qui donne la vie, la liberté et la sagesse.
Nous devrions déployer un zèle infatigable pour mettre fin au règne du mensonge dans notre propre vie et dans la vie des aveugles qui nous entourent.
Nous devrions ardemment dénoncer l'incrédulité et les fausses croyances pour les renverser.
Nous devrions nous poser les bonnes questions et réfléchir selon les écritures pour amener toutes nos pensées captives à l'obéissance de Jésus Christ.
Nous devrions devenir de plus en plus habiles à reconnaitre nos préjugés, nos justifications personnelles, et nos attitudes défensives.

En résumé:
• Regardons-nous soigneusement dans le miroir de la parole de Dieu, et inspectons avec curiosité les écritures pour les méditer en permanence sans les oublier, et les mettre en pratique.
• Mourons à nous-mêmes et rapprochons-nous intimement de Dieu pour nous focaliser sur lui et sur sa volonté.
• Faisons preuve d'humilité et remplaçons nos principes humains par les principes bibliques qui nous donneront la sagesse.
• Repentons-nous sincèrement et acceptons jour après jour de nous laisser guider par la parole et l'Esprit de Dieu

lundi 23 mars 2015

Tu me donnes le courage


 " Parfois vous avez besoin de parler avec un enfant de deux ans juste pour comprendre à nouveau la vie"

Maelys, 28 mois n'a cessé de chanter : "You make me brave, you called me out..." avant de tomber malade de la gastroentérite et de passer 24h à l’hôpital pour être perfusée. Depuis tout le monde ici a ce chant en tête...

You make me brave
VERSE 1:
I stand before You now
The greatness of your renown
I have heard of the majesty and wonder of you
King of Heaven, in humility, I bow
CHORUS:
As Your love, in wave after wave
Crashes over me, crashes over me
For You are for us
You are not against us
Champion of Heaven
You made a way for all to enter in
VERSE 2:
I have heard You calling my name
I have heard the song of love that You sing
So I will let You draw me out beyond the shore
Into Your grace
Your grace
CHORUS(2X)
BRIDGE:
You make me brave
You make me brave
You call me out beyond the shore into the waves
You make me brave
You make me brave
No fear can hinder now the love that made a way
You make me brave
You make me brave
You call me out beyond the shore into the waves
You make me brave
You make me brave
No fear can hinder now the promises you made
You make me brave
You make me brave
No fear can hinder now the love that made a way

Le chant que chante Maelys et qui calme Khloé...


Verse 1
Grander earth has quaked before
Moved by the sound of His voice
Seas that are shaken and stirred
Can be calmed and broken for my regard
Chorus
Through it all, through it all
My eyes are on You
Through it all, through it all
It is well
Through it all, through it all
My eyes are on You
It is well with me
Verse 2
Far be it from me to not believe
Even when my eyes can't see
And this mountain that's in front of me
Will be thrown into the midst of the sea
Chorus
Through it all, through it all
My eyes are on You
Through it all, through it all
It is well
Bridge x3
So let go my soul and trust in Him
The waves and wind still know His name(repeat last line during 3rd run)
It is well with my soul
It is well with my soul
It is well with my soul
It is well with my soul
repeat 3x(increasing in strength and volume)
It is well it is well with my soul x3
ahhhhhhh (softly)
Chorus x2-3 (softly slowly)
Through it all, through it all
My eyes are on You Lord
Through it all, through it all
It is well with me.

Citations


"C’est une chose d’être rempli du Saint-Esprit et d’avoir le potentiel de faire de grandes choses pour Dieu mais c’est une toute autre chose d’avoir marché dans la vallée de l’ombre de la mort et d’en ressortir victorieux. Il existe une grande différence entre un élève-officier et un vétéran chevronné, entre une nouvelle recrue et un héros de guerre qui a été testé, a été éprouvé et a gagné ses galons et ses cicatrices avec bravoure. Lorsque vous avez passé l’épreuve de la foi et expérimenté la provision et la puissance de Dieu, lorsqu’Il vous a tiré hors de la fosse boueuse et a mis vos pieds sur le roc, lorsqu’Il vous a montré Sa fidélité encore et encore, alors vous sortirez du désert en connaissant et en marchant dans la puissance du Saint-Esprit qui habite en vous."

 "Suivre l’appel de Dieu n’est pas une garantie que nous ne devrons pas faire face à des difficultés et des épreuves. En fait, la réalité est tout le contraire. Jésus dit à Ses disciples dans Jean 16:33 : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde ». Mais au milieu de la souffrance, il y a la paix et toutes les difficultés que nous rencontrons façonnent notre caractère et nous rapprochent de Dieu."

"Nous avons tous tendance à préférer le plaisir à la souffrance et nous sommes en général à la recherche du chemin le moins pénible possible. Mais contrairement à nous, Dieu voit nos vies en ayant une perspective éternelle et Sa préoccupation principale n’est pas notre confort mais de nous rendre semblable à l’image de Son Fils. Quelle serait l’efficacité d’une armée si elle s’entraînait dans un hôtel cinq étoiles ? Quelle serait la crédibilité d’un érudit s’il n’avait jamais passé d’examen ? Combien de temps tiendrait un boxeur sur un ring si son entraînement consistait en batailles d’oreillers ?"
Daniel Kolenda

 "Je veux Dieu, pas mon idée de Dieu." CS Lewis

"Notre force est dans notre séparation d’avec le monde et non dans notre assimilation avec le monde."
Adoniram J. Gordon

jeudi 19 mars 2015

citations


"Je crois dans le christianisme comme je crois que le soleil s'est levé: non seulement parce que je le vois, mais parce que par lui je vois tout le reste." CS Lewis

 "Adorer Dieu, c'est se prosterner devant lui et le servir. L'adoration est l'acte par lequel nous déclarons à Dieu que nous l'apprécions, affirmant qui il est et ce qu'il a fait, et lui répondant par la louange, l'adoration, les remerciements et le respect." Barry Liesch

 "L'adoration est ce processus par lequel nous plaçons Dieu à la première place dans notre vie."  Bruce Leafbad

 "La prière est un merveilleux témoignage d'amour car en réalité celui qui aime peu prie peu et celui qui aime beaucoup prie beaucoup. La prière est un véritable élan d'amour, une manifestation tangible de l'intérêt que l'on porte d'un coté au Christ et de l'autre coté aux personnes pour lesquelles nous intercédons. La plus belle marque d'amour consiste à placer entre les mains du Seigneur ceux qui nous aimons."
Xavier LAVIE


 "Ne laissez pas votre bonheur dépendre de quelque chose que vous risquez de perdre." CS Lewis

 "Celui qui nous a créés sans notre aide ne nous sauvera pas sans notre consentement." Augustin

 "Le véritable défi de la vie chrétienne ne consiste pas à éviter toute circonstance pénible de la vie, mais en toute situation à placer notre confiance en la puissance, en la bonté, en la sagesse et en la souveraineté de notre Dieu." John MacArthur

 "Prier selon la volonté de Dieu n'implique pas que nous demandions moins, mais au contraire, bien davantage. Demander ce que Dieu veut que nous possédions nous procurera un bonheur infiniment plus grand que si nous pouvions obtenir tout ce que notre cœur désire hors de sa volonté." J.R. Rice

 "Si vous ne faites pas votre part, ne blâmez pas Dieu." Billy Sunday

 "Quand un renouveau est nécessaire? Lorsque la négligence et l'insouciance gardent les gens endormis." Billy Sunday

 "Le but de la prière c'est de faire que la volonté de Dieu soit faite.
La première chose dans la prière c'est de trouver la volonté de Dieu.
La seconde chose c'est d'en faire le but de notre prière.
Nous voulons trouver ce que Dieu pense, et ensuite réclamer que cela soit accompli.
Les racines de la prière reposent dans l'unité de but.
Dieu en haut, son Fils victorieux à ses côtés, et l'homme ici-bas, en un contact si sympathique que Dieu peut penser ses pensées dans la pensée de l'homme, et avoir ses désirs répétés sur la terre alors que cet homme est en train de prier."
Adoniram J. Gordon


samedi 14 mars 2015

Vous, à qui une grâce a été faite



Réunion de femmes - La Ciotat - 14 mars 2015


Luc1.26-38 "L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de  Galilée, appelée Nazareth,  auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé  Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L’ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été  faite; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier  une telle salutation. L’ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant  Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui  donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui  donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura  point de fin. Marie dit à l’ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais  point d’homme? L’ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du  Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui  naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse,  et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n’est impossible à Dieu. Marie dit: Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta  parole! Et l’ange la quitta."

Introduction
Contexte…
Jésus est né à Bethléem, selon la prophétie de Michée 5.2  "Et toi, Bethléhem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, de  toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont l’origine  remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité."


Clin Dieu à celles qui ont connu la guerre, la faim et le mépris…
À l'origine, Bethléem appartenait aux Cananéens et s'appelait Lahum, puis après la conquête de la Palestine, les Juifs ont changé le nom de Lahum, la maison de la guerre, en Bethléem qui signifie la maison du pain.
Il est intéressant de constater que Jésus, le pain de vie et le prince de paix soit né dans une petite ville insignifiante aux yeux des hommes et dont le nom signifiait, autrefois, maison de la guerre.

Au moment où Christ est né, la Palestine était régie par Rome. L'avènement du règne de César Auguste a mis fin à la guerre civile la plus longue et la plus sanguinaire de l'histoire romaine.
Vu l'œuvre accomplie par César Auguste au cours de son règne, bon nombre de gens disaient qu'à la naissance d'Auguste, un dieu était né. Voilà les circonstances entourant la naissance de celui qui était le seul vrai Dieu incarné.

A cette époque, les romains comme tous les non-juifs étaient polythéistes.
Quand aux juifs, bien qu'ils espéraient après la venue  du Messie, les Écritures disent dans Jean1.11 "Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas accueilli"

Pourquoi? Comment peut-on passer à côté de quelque chose qu'on attend et qu'on espère ?
Les circonstances banales et simples de la naissance de Jésus-Christ allaient directement à l'encontre de la pensée et des sentiments des juifs, exception faite d'un petit nombre de personnes telles que Joseph, Marie, Élisabeth, Siméon, Anne la prophétesse, quelques bergers et trois mages.
 La majorité des gens étaient tellement enlisés dans le train-train de leur vie et dans une religiosité apparente, qu'au moment où les signes de la naissance du Christ ont été donnés, très peu de gens y ont porté attention.
Sur le plan spirituel, Israël avait fait faillite.
C'était un temps de religiosité externe, de respect pharisaïque de la lettre de la loi, de formalisme et d'incrédulité.
Ils admettaient l'existence de Dieu, mais en niaient sa puissance et sa proximité.
Dans la pratique, ils vivaient comme si Dieu les avait complètement oubliés ou comme s'il n'existait pas.
Il faut dire que 450 ans de silence divin ont séparé les derniers écrits du  prophète Malachie et la naissance de Jésus.

1. Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du  Très-Haut te couvrira de son ombre.
Mais revenons-en à Marie.
Personne ne sait quel âge avait Marie lorsqu'elle reçut la visite de l'ange (entre 12 et 20 ans), mais ce que l'on sait c'est qu'elle était juive, qu'elle vivait encore chez ses parents d'origine modeste,  à Nazareth, qu'elle était vierge et fiancée à Joseph.
Alors qu'elle vaquait à ses occupations quotidiennes, un ange entra soudain dans la maison où elle habitait et lui annonça qu'une grâce lui avait été faite.
Quelle serait votre réaction si vous voyiez un ange ?

Imaginez la stupeur de cette jeune fille !
Non seulement elle fut surprise de voir un ange la visiter, mais aussitôt elle se demanda pourquoi il était là et de quelle grâce il parlait.
Dans son contexte juif, elle connaissait les différentes histoires de la thora qui parlaient des visitations d'un ange, rares étaient les femmes qui avaient connu un tel privilège.
Malgré tout, elle pensa aussitôt à Sara et à la mère de Samson qui reçurent la promesse d'un fils.
Mais, elle, n'était pas mariée !!!

Alors à quoi rimait cette visite ? Qu'allait-il lui arriver ?
Marie était troublée, préoccupée, pleine de crainte, elle commença à s'agiter.
Notre nature humaine réagit presque toujours de la même façon : face à l'inconnu, nous avons peur. Face à l'ange (personne inconnue, monde inconnu…) elle a peur.
Face à ces paroles qu'elle ne comprend pas, elle a peur.
Et les paroles de l'ange, censées la rassurer et lui expliquer la raison de sa visite, ne produisent pas l'effet escompté.

Luc 1.30-33 "L’ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui  donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui  donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura  point de fin."
Bien que trouver grâce aux yeux de Dieu soit une excellente nouvelle, les propos de l'ange ne rassurèrent pas Marie qui était de plus en plus consternée.
Non seulement, il lui annonçait la naissance prochaine d'un fils, comme cela était arrivé à Sara et à la femme de Manoach, mais en plus, l'ange lui révélait que cet enfant était le Messie tant attendu par tout Israël !
Elle, qui connaissait les livres des prophètes, comprit immédiatement  et avec stupeur, que le temps était enfin venu, et que Dieu l'avait choisi pour engendrer le sauveur.
Esaïe 7:14  "Le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la  jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui  donnera le nom d’Emmanuel (Dieu avec nous)."

Imaginez sa stupéfaction!
(// Avec nous qui attendons le retour de Jésus)

Marie était une femme pragmatique.
Elle ne s'est pas demandé pourquoi Dieu l'avait choisie, elle, et pas une autre ; elle s'est seulement demandé comment il lui serait possible d'avoir un enfant, puisqu'elle était vierge.
Elle savait que selon son contexte juif, les fiançailles constituaient un engagement formel qui liait déjà légalement les futurs époux, et que les fiançailles n'étaient dissolubles qu'en certains cas graves, jetant toujours un aspect défavorable sur la jeune fille.
Le fait d'être enceinte avant le mariage représentait à ses yeux, au mieux la répudiation et la perte de toute vie maritale, et au pire la lapidation, c'est-à-dire la mort.

La loi disait en effet dans Deutéronome 22.23-24 "Si une jeune fille vierge est fiancée, et qu’un homme la rencontre dans  la ville et couche avec elle, vous les amènerez tous deux à la porte de la ville, vous les lapiderez,  et ils mourront, la jeune fille pour n’avoir pas crié dans la ville, et  l’homme pour avoir déshonoré la femme de son prochain. Tu ôteras ainsi  le mal du milieu de toi."

Comment l'ange pouvait-il dire qu'une grâce lui avait été faite ? Cette faveur divine ne ressemblait-elle pas davantage à une punition qu'à une grande bénédiction ?

Conscient de la stupeur de la jeune fille, l'ange insista en lui donnant des précisions supplémentaires.

Luc 1.35-37 "Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse,  et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n’est impossible à Dieu."

Ce furent les dernières paroles de l'ange.
Vous auraient-elles satisfaites ?
Vous auraient-elles convaincues?
Qu'est-ce que Marie pouvait comprendre de ces paroles tellement insolites ?

Personne n'avait jamais entendu de tels propos !
Les juifs connaissaient le Dieu trinitaire et la notion d'Esprit saint leur était familière.
Marie savait aussi ce que signifiait "la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre".
Si cette parole nous semble mystérieuse, elle ne l'était pas pour les juifs.
Dans leur pensée, cette expression décrivait une nuée brillante qui avait enveloppé avec éclat certaines personnes comme Moïse ou des prophètes, en symbolisant  la présence et la puissance de Dieu. (cf. Moïse sur le mont Sinaï et les disciples sur la montagne de la transfiguration- Hermon)
Mais Marie n'était ni un roi ni un prophète, elle était une simple jeune fille du peuple qui ne s'attendait pas à une telle manifestation de la gloire divine.

Néanmoins, l'ange parvint à l'apaiser en lui parlant de choses plus terre à terre et plausibles, en l'informant que sa cousine Élisabeth qui était âgée et stérile venait elle aussi de concevoir un enfant miraculeusement.
Cette nouvelle, quoi qu'étonnante, était une preuve tangible de la véracité des paroles de l'ange.
Marie avait, désormais, parmi ses proches, des témoins vivants de la grâce divine à qui se raccrocher, des gens qui pouvaient la comprendre et l'aider…

Je ne sais pas si Marie était pleinement consciente des enjeux de cette grossesse promise par l'ange, toutefois, nous pouvons affirmer qu'elle n'était pas complètement  insouciante ni naïve, lorsqu'elle accueillit la promesse divine.
De toute façon, l'ange ne lui laissa aucun délai de réflexion et elle répondit aussitôt dans Luc 1.38 "Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole!"

Puisque l'ange affirmait que rien n'était impossible à Dieu, elle choisit de se confier en Dieu, croyant que tout serait possible, puisqu'elle avait placé sa foi en lui.
Finalement la vraie foi ne se pose pas trop de questions, mais elle choisit délibérément de pleinement se confier en Dieu.

"Je suis la servante du Seigneur ("doule" en grec signifie l'esclave féminine) " indique que Marie avait choisit de pleinement s'abandonner entre les mains du Tout Puissant et de se soumettre à sa volonté quoiqu'il lui en coûte.

La grâce, qui lui était faite, la dépassait !
Elle concernait tous ceux qui allaient croire en Jésus, elle était l'élément central du salut de l'humanité.
Reconnaissons qu'un tel défi aurait effrayé n'importe quelle femme!
C'est une responsabilité importante de devenir mère, mais être la femme qui porte en son sein le fils de Dieu et qui doit en prend soin pendant toute sa jeunesse, c'est encore autre chose !

Quelle dose de foi et d'abandon devait avoir Marie pour accepter ce défi!
Dieu ne s'était pas trompé en la choisissant parmi toutes les femmes.

Bien qu'elle appréhendait la répudiation et la lapidation, et qu'elle comprenait la particularité et la responsabilité de sa mission, elle accepta.
Elle livra son corps à Dieu, comme un sacrifice vivant, prête à mourir à elle-même, à ses projets, à sa réputation, à ses sentiments envers Joseph…
Elle abandonna son corps et sa vie entre les mains de Dieu afin que le Saint-Esprit vienne sur elle, et que la puissance du Très-Haut la couvre de son ombre, afin que le fils de Dieu devienne chair et vienne sur la terre, comme un simple homme.

Cette notion de sacrifice vous parle-t-elle?
Vous sentez-vous concernées par les paroles de l'ange à Marie, ou pensez-vous qu'elles ne concernaient qu'elle ?
A quoi êtes-vous prêtes à renoncer pour que sa volonté s'accomplisse dans et à travers vos vies?
Êtes-vous conscientes de vos responsabilités en tant que "porteuses" du Christ?

Bien sûr, la grâce faite à Marie était unique ; néanmoins elle peut nous parler comme l'a rappelé l'apôtre Paul dans Romains 12:1 " Je vous exhorte donc, par les compassions de Dieu, à offrir vos  corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de  votre part un culte raisonnable."

Offrir nos corps à Dieu, comme des sacrifices vivants est un culte "logikos", spirituellement logique et raisonnable.

Beaucoup de femmes dans ce monde offrent leur corps au premier venu, elles offrent leur corps à la débauche, à la drogue, à l'alcool... Elles s'offrent à des hommes violents, elles se livrent à l'avortement, elles maltraitent leur corps de diverses manières, elles mettent leur confiance dans des médecins ou des chirurgiens qui ne sont que des hommes, dans des médicaments aux multiples effets secondaires… mais elles n'abandonnent jamais leurs corps, ni leur vie entre les mains de leur créateur, ni de leur sauveur.

Lorsque Dieu se révèle à nous et nous offre sa grâce, à quoi nous attendons-nous?
Sommes-nous plus insouciantes et naïves que Marie pour croire que sa grâce nous préservera de toutes les épreuves?
Dieu n'a jamais dit que recevoir Christ dans sa vie n'exigeait aucune responsabilité, ni aucune difficulté.

John Stott a dit : "Nous devons permettre à la Parole de Dieu de nous confronter, de perturber notre sécurité, de saper notre complaisance et de renverser nos modes de pensée et de comportement."

Dès que Marie s'ouvrit et s'abandonna à la volonté divine, elle fut enceinte et sa vie en fut bouleversée.
L'évangile de Luc précise que dès que l’ange la quitta, Marie partit chez sa cousine Élisabeth qui confirma sa grossesse par une prophétie.

Plus que de nous informer (de nous pénétrer et d'avoir un impact sur nous) la parole de Dieu doit nous déformer (nous dépasser) comme un bébé qui grandit dans le ventre de sa maman.
Elle doit prendre forme en nous et nous transformer (aller au-delà de nos limites).
Elle doit nous rendre conforme à la volonté de Dieu.

Jérémie 29.11 " Je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel,  projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance."

Accueillir Christ dans notre vie permet aux projets de Dieu de s'accomplir en nous et à travers nous. Dans l'absolu ses desseins sont des projets de paix et d'espérances éternelles, mais au quotidien, ses plans ne nous exemptent pas des problèmes.

Marie passa trois mois chez sa cousine, puis elle rentra chez ses parents.
Elle ne pouvait cacher sa grossesse indéfiniment et elle dut se préparer à confronter sa famille, son voisinage et surtout son fiancé.
Combien elle devait s'accrocher aux paroles de l'ange et les repasser souvent sur son cœur afin de ne pas succomber à l'angoisse et au doute !
Mais Dieu qui est fidèle prit soin d'elle.
Même si son fiancé pensa rompre secrètement avec elle pour ne pas la diffamer, un ange le visita dans un songe et lui dit:
Matthieu 1.20-21 " Ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta  femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c’est lui  qui sauvera son peuple de ses péchés."

Marie ne fut ni répudiée, ni lapidée. Elle se maria avec Joseph.
Néanmoins, le fait de porter Christ lui causa quelques désagréments qu'elle dut affronter avec courage et foi.
Dans son dernier mois de grossesse, elle dut parcourir 150 km  à dos d'âne pour le recensement, mais surtout pour que la prophétie de Michée s'accomplisse.
Elle accoucha dans une étable parce qu'il n'y avait plus de place à l'hôtellerie.
Elle dut quitter en hâte Bethléem et s'exiler en Égypte pendant quelques temps avec son mari et son nouveau né, à cause de la folie destructrice du roi Hérode qui fit tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous  qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire.

Matthew Henry a dit : " Quel que soit l’endroit où la Providence fixera les limites de notre demeure, nous devons compter supporter l’opprobre de Christ; cependant nous pouvons nous glorifier du fait d’être associés à Son Nom, certains que si nous souffrons avec Lui, nous serons également glorifiés avec Lui !"

Est-ce notre conception de la vie spirituelle?

Tantôt nous portons Christ et tantôt il nous porte.
Christ grandit dans le sein de Marie, il naquit puis il grandit aux côtés de Marie, sous sa surveillance.
Luc 2.52 " Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et  devant les hommes."

Christ grandit-il en sagesse, en stature (taille et maturité) et en grâce dans notre vie?

Pas plus que nous pouvons empêcher un enfant de grandir, nous ne pouvons empêcher Christ de grandir dans nos vies.
Ceux qui veulent conserver un Christ bébé dans leur vie ou qui veulent maintenir une autorité sur le Christ en le traitant comme un enfant à qui l'on donne des ordres ou des interdictions, finissent par mourir spirituellement.

Christ a besoin qu'on lui donne la place qui lui revient.
Marie l'a vite compris alors que son fils avait 12 ans et qu'elle l'oublia dans le temple.
Luc 2:49 "Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il faut  que je m’occupe des affaires de mon Père?"

Mais elle le comprit davantage lors des noces à Cana.
Luc 2.3-5 " Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n’ont plus de vin. Jésus lui répondit: Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n’est  pas encore venue.  Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu’il vous dira."

Alors que Marie venait partager un problème qui lui tenait à cœur avec son fils et qu'elle espérait qu'il puisse trouver une solution, Jésus lui fit comprendre que dans l’exercice de sa mission divine, il n’était pas tenu d'obéir aux directives de sa mère, mais qu'il devait entièrement agir selon la volonté de son Père céleste.
Marie désirait voir éclater la gloire de Jésus, mais celui-ci lui rappela que son heure n’était pas encore venue d’apparaître au monde comme le Christ victorieux ; Avant il lui fallait offrir sa vie en sacrifice sur la croix du Calvaire.

Hudson Taylor  a dit : "Autrefois, je demandais à Dieu de m'aider. Puis j'ai demandé de pouvoir l'aider lui. Et pour finir, je lui demande d'accomplir son œuvre en et par moi."

Quelle place à Jésus dans votre vie spirituelle ?
N'est-il encore qu'un embryon fragile qui doit grandir en vous ?
Est-il un enfant à qui vous donnez des ordres et que vous limitez dans ses actes?
Avez-vous reconnu son autorité divine sur votre vie pour faire tout ce qu'il vous dit?

Un jour, alors que la foule l'entourait, on vint dire à Jésus dans Marc 3.32-35 " Voici, ta mère et  tes frères sont dehors et te demandent. Et il répondit: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, jetant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui: Voici, dit-il, ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur,  et ma mère."

Pouvez-vous vous reconnaitre comme étant la mère ou la sœur de Jésus parce que vous faites la volonté de Dieu?

Marie a dû souffrir de quelques sentiments de rejets en écoutant les propos de son fils; néanmoins, il fallait qu'elle les entende afin d'avoir part au salut comme tous les autres disciples.
On pourrait dire que bien qu'elle fût mère de Jésus Christ, elle dut apprendre l’obéissance par les choses qu’elle a souffertes.
La prophétie de Siméon l'avait prévenue, lors de la présentation de Jésus au temple (à ses 8 jours). Luc 2.35 " A toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de  beaucoup de cœurs soient dévoilées."
Une vive douleur traversa en effet le cœur de Marie lorsqu'elle vit son fils crucifié.
Elle ne pouvait échapper à cette terrible souffrance. Le Christ était venu sur la terre pour mourir sur cette croix ; il était venu comme une épée qui tranche et sépare les sauvés des perdus.

Fidèle jusqu'à la mort de son fils à la croix, Marie ne fut pas seulement la mère du Messie.
Elle accepta de devenir son disciple et par la même sa sœur, la fille du Dieu vivant.
C'est à ce titre qu'elle se retrouva dans la chambre haute, après la résurrection et l'ascension de Jésus Christ. (Actes 1.14)
C'est par la foi, qu'elle reçut le salut et fut remplie du Saint Esprit.
Dans la chambre haute, ce n'est pas un embryon qu'elle reçut lorsque le Saint Esprit vint sur elle; cette fois elle devint pleinement et pour toujours le temple du Saint Esprit ; cette fois elle reçut Christ non comme un faible bébé, mais comme le fils de Dieu ressuscité et tout puissant. Cette fois il demeura en elle et elle en lui, éternellement.
Comme l'apôtre Paul dans Galates 2:20, elle put dire : " J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis,  c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis  dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même  pour moi."

Sophie Lavie

jeudi 5 mars 2015

Créés pour sa gloire




Dieu n'a nullement besoin de nous ni du reste de la création, mais nous et le reste de la création pouvons néanmoins le glorifier et lui procurer de la joie.
Puisqu'un amour parfait et une communication parfaite unissaient les membres de la trinité de toute éternité, Dieu ne nous a pas créés parce qu'il se sentait seul ou parce qu'il avait besoin de communion avec d'autres personnes.
Dieu n'avait besoin de nous, en aucune façon. Cependant, Dieu nous a créés pour sa propre gloire.

Esaïe 43.7 "Tous ceux qui s’appellent de mon nom, et que j’ai créés pour ma gloire, que j’ai formés et que j’ai faits."

C'est pourquoi quoi que nous fassions, nous devons le faire pour la gloire de Dieu.
1 Corinthiens 10.31 "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez  quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu."

C'est la raison pour laquelle notre vie a de l'importance.
Quand nous prenons conscience que Dieu n'avait pas besoin de nous créer et n'a nullement besoin de nous, nous pourrons en conclure que notre vie n'a aucune importance.
Mais l’Écriture nous dit que nous avons été créés pour glorifier Dieu, ce qui indique que nous sommes importants aux yeux de Dieu.
C'est ce qui donne à notre vie une réelle importance ou valeur ;  si nous sommes réellement importants aux yeux de Dieu pour toute l'éternité, alors quelle plus grande valeur pourrions-nous  espérer avoir?

Le fait que Dieu nous ait créés pour sa propre gloire implique que notre but doit être de le glorifier.
Mais celui qui glorifie Dieu s'aperçoit avec joie qu'en faisant cela il trouve également son bonheur en Dieu.

C'est en apprenant à connaître Dieu et à faire nos délices de ses attributs que nous trouvons la véritable joie.
Être dans sa présence, jouir d'une communion avec lui, est une bénédiction plus grande que tout ce que nous pouvons imaginer.
Par conséquent, l'attitude normale pour un chrétien est de se réjouir dans le Seigneur et de considérer comme un sujet de joie les diverses circonstances qu'il lui envoie.
 Quand nous glorifions Dieu et trouvons notre joie en lui, l’Écriture nous dit qu'il se réjouit en nous.

 Sophonie 3.17-18 "L’Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve; Il  fera de toi sa plus grande joie; Il gardera le silence dans son amour;  Il aura pour toi des transports d’allégresse."

Cette compréhension de la doctrine de la création de l'homme a des conséquences très pratiques.
Lorsque nous prenons conscience que Dieu nous a créés pour le glorifier et commençons à vivre en conséquence, nous découvrons une joie spirituelle plus intense que tout ce que nous avions connu auparavant.
Lorsque nous prenons également conscience que Dieu lui-même prend plaisir à être ne communion avec nous, nous sommes transportés d'une joie inexprimable qui porte en elle le reflet de la gloire céleste.

L'homme ne doit pas chercher sa propre gloire, mais il est juste que Dieu soit glorifié. 
Quand nous commençons à considérer Dieu comme le créateur infiniment parfait qui mérite toute la louange, alors notre cœur ne trouve de repos que lorsque nous lui rendons gloire de tout notre cœur, de toute notre pensée et de toute nos forces.

L'homme a été créé à l'image de Dieu pour être un représentant de Dieu et c'est à ce titre que Dieu l'a doté de capacités, d'autorité et de toutes les qualités nécessaires pour accomplir cette mission.
Toutes fois, depuis que l'homme a péché, il n'est bien sûr plus aussi entièrement semblable à Dieu qu'auparavant.
Il a perdu sa pureté morale et son caractère pécheur ne reflète assurément pas la sainteté de Dieu.
Son intellect est corrompu par le mensonge et l'erreur ; ses paroles ne rendent plus gloire à Dieu; ses relations sont souvent gouvernées par l'égoïsme plutôt que par l'amour, et ainsi de suite.
Bien que l'homme soit toujours à l'image de Dieu, dans tous les domaines de la vie certains aspects de cette image ont été déformés ou perdus.
Ecclésiaste 7.29 " Dieu a fait les hommes  droits; mais ils ont cherché beaucoup de détours." 

Après la chute, donc, nous sommes toujours à l'image de Dieu, nous sommes toujours comme Dieu et nous continuons à le représenter mais l'image de dieu en nous est déformée ; nous sommes moins semblables à Dieu qu'avant la chute.
Il est donc important que nous comprenions la pleine signification de l'image de Dieu non seulement à partir de l'observation des êtres humains tels qu'ils sont aujourd'hui, mais à partir des indications bibliques sur la    nature d'Adam et Eve quand Dieu les a créés et quand tout ce que dieu a fait était "très bon" (Genèse 1.31).
La véritable nature de l'homme à l'image de Dieu a également été manifestée pendant la vie terrestre du Christ. Toute la richesse de notre nature humaine ne sera plus manifestée ici-bas jusqu'à ce que le Christ revienne et que nous entrions en pleine possession du salut qu'il nous a acquis.
Il est encourageant de voir dans le Nouveau Testament que notre rédemption en Christ signifie que nous pouvons, même dans cette vie, grandir progressivement à l'image de Dieu.
Colossiens 3.10 " … ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance,  selon l’image de celui qui l’a créé."

Plus nous grandissons dans notre compréhension de Dieu, de sa Parole et du monde qu'il a créé, plus nos pensées ressemblent aux siennes.
Nous sommes ainsi renouvelés pour parvenir à la pleine connaissance et notre façon de penser devient plus semblable à celle de Dieu.
Cette description correspond à la vie chrétienne normale.
2 Corinthiens 3.18 (PDV) " Notre visage à nous tous est sans voile, et la gloire du Seigneur se reflète sur nous, comme dans un miroir. Alors le Seigneur, qui est l’Esprit, nous transforme. Il nous rend semblables à lui, avec une gloire toujours plus grande."

Tout au long de cette vie, à mesure que nous grandissons en maturité chrétienne, nous grandissons à la ressemblance de Dieu.
Plus particulièrement, nous grandissons à la ressemblance du Christ en ce qui concerne notre caractère.
En fait, le but dans lequel Dieu nous a rachetés est que nous devenions conformes à l'image de son fils, et donc exactement comme lui en ce qui concerne notre caractère moral.
Romains 8.29 " Ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils …"

Nous devrions réfléchir plus souvent à notre ressemblance avec Dieu.
Il est surprenant de penser que lorsque le créateur de l'univers a voulu créer quelque chose  "à son image", quelque chose qui lui ressemble davantage que le reste de la création, il nous a faits. Si l'on considère l'excellence du reste de la création, cela montre la dignité et la valeur particulières que Dieu a conférées à l'homme.
Les étoiles du ciel, les plantes et les animaux et les anges sont magnifiques. 
Mais nous ressemblons davantage à notre créateur que tout cela. 
Nous sommes le chef-d'œuvre de la création divine.
Même si le péché a considérablement affecté cette ressemblance, nous ressemblons toujours beaucoup à notre créateur et lui ressemblerons de plus en plus au fur et à mesure que nous grandirons à la ressemblance du Christ.
Nous devons nous rappeler que même l'homme déchu et pécheur a le statut de créature à l'image de Dieu. Tout être humain, peu importe à quel point l'image de Dieu en lui a été affectée par le péché, la maladie, la faiblesse, l'âge ou tout autre handicap, conserve le statut de créature à l'image de Dieu et doit par conséquent être traité avec la dignité et le respect qui lui sont dus en tant que porteur de l'image de Dieu.
Cela a de profondes implications concernant notre conduite à l'égard des autres.
Cela signifie que les gens méritent une dignité et des droits égaux quelle sue soit leur race.
Cela signifie que les personnes âgées, gravement malades ou handicapées et les enfants à naître, méritent d'être protégés et respectés en tant qu'êtres humains.
Ceux qui doutent de leur statut particulier de créatures à l'image de Dieu ne tardent pas à déprécier la valeur de la vie humaine, à considérer simplement les humains comme une forme supérieure d'animaux et à les traiter comme tels. Et leur vie ne tarde pas à perdre une partie de son sens.

W G

Lily Bellule et Hippo-Tamtam

  Lily Bellule et Hippo-Tamtam Un conte poétique sur l'hypersensibilité émotionnelle Sophie Lavie (auteure et illustratrice)   Ja...