"DIEU
HAIT LE PÉCHÉ, MAIS IL AIME LE PÉCHEUR"
Ainsi s’énonce une formule
communément prononcée dans les églises, au sujet de la relation entre Dieu et
le pécheur.
Cette phrase signifie en gros que tous les hommes sont toujours les
enfants bien-aimés d’un Père plein d’amour, que l’objet de la haine de
Dieu n’est pas quelque chose qui touche l’homme en soi.
Historiquement, c’est une
doctrine assez nouvelle et qui semble avoir été rare pendant les premiers 1900
ans après J.C.
Cette doctrine prolifère
aujourd’hui partout, sans réactions et sans la moindre critique.
C’est à
peine si quelqu’un ose la remettre en question.
La Bible enseigne-t-elle
vraiment que Dieu hait le péché et qu’il aime le pécheur?
Nous pouvons
diviser la phrase en deux parties et les analyser plus en détail.
D’abord: Dieu hait-il le péché?
Si Dieu peut haïr et punir le péché,
celui-ci doit d’abord être personnalisé, il doit avoir une substance.
Romains 8:3 relate quelque chose
d’unique: Dieu a condamné le péché dans la chair.
Le péché fut concrétisé dans le corps de Jésus, en ce sens que Jésus porta
sur la croix le péché du monde et, à cause de cela, fut frappé de la
condamnation, de la colère de Dieu.
Il est à noter que Dieu frappa de malédiction
un corps de substitution, le corps de Jésus, et non pas quelque chose
d’insaisissable, d’abstrait.
On peut parfois voir une certaine
"personnification" du péché dans la Bible.
La première fois dans
Genèse 4:7, où il est écrit que le péché se couche à
la porte.
Nous voyons cependant dans ce chapitre, que ce n’est pas le
péché lui-même qui fut condamné, mais le pécheur Caïn.
Dans Romains 6:12-14, les chrétiens
sont exhortés à ne pas laisser le péché régner dans le corps mortel, à ne
pas obéir à ses convoitises, à ne pas livrer les membres au péché.
Dans
Romains 7, Paul parle entre autres du péché qui était en lui. Mais là
aussi, ce n’est pas le péché lui-même, mais toujours l’homme qui se voit
puni. Voir par exemple Romains 6:16, 23, 7:13.
Pour ce qui est des catégories
de péchés comme par exemple le meurtre, le vol, le mensonge, la fornication,
la pratique de l’homosexualité – nous ne voyons pas que la Bible leur donne
un corps, ou qu’ils deviennent des "personnes" tenues pour
responsables et qui sont finalement punies.
Il est impossible de punir quelque chose qui
n'a pas d’individualité consciente. Dieu peut haïr des hommes, voir par
exemple Lévitique 20:23, Deutéronome 23:18, 25:16, Psaumes 5:6-7, 11:5, Osée
9:15, mais nulle part dans la Bible on ne voit que Dieu hait le péché.
La
raison est que le péché, qui n’a pas de corps, ne peut pas être jugé et
puni.
Quelques versets semblent dire le
contraire :
Romains 1:18 parle
de
la colère de Dieu... contre toute impiété et toute injustice.
Mais le
péché n’est pas séparé de l’homme, selon la teneur du texte.
Le texte
dit: contre toute impiété et toute injustice des hommes
qui retiennent injustement la vérité captive. Tout le chapitre montre
ensuite que Dieu ne châtie pas un péché impersonnel, mais l’homme (v 24,
26, 28, 32).
Romains 3:25, Psaumes 89:33,
Psaumes 99:8, Malachie 2:16, Apocalypse 2:6 parlent de péchés qui sont impunis,
de Dieu qui punit les transgressions et les mauvaises actions, de Dieu qui venge,
de Dieu qui hait le divorce, de Jésus qui hait les actions des faux docteurs.
Mais dans des versets comme
ceux-la, il s’agit également d’hommes qui ont péché et qui sont tenus
pour responsables, qui sont mis en garde et qui sont punis.
Il ne s’agit pas
d’une entité abstraite de péché, séparée de l’homme.
Aucun juge de ce monde ne dirait
à un assassin: "je hais le meurtre, je le déclare coupable et je le
condamne à mort. Toi par contre, tu es un homme libre, car je t’aime."
Un tel juge serait démis de ses fonctions, car il serait dépourvu d'équité
et de sens de justice.
Dieu n’est pas un tel juge.
Si vraiment Dieu haïssait le péché,
mais pas le pécheur, il n’aurait pas chassé Adam et Ève du jardin d’Éden,
il n’aurait chassé que le serpent et l’esprit du péché.
Dieu n’aurait pas maudit et
chassé Caïn, seulement l’esprit du péché qui était en lui.
Dieu n’aurait pas condamné les
hommes du temps de Noé par le déluge, il se serait contenté de noyer de façon
mystérieuse la violence et le mal qui régnaient en ce temps-là.
Dieu n’aurait pas exterminé
une génération entière dans le désert, seulement l’esprit de rébellion du
peuple.
Ananias et Saphira (Actes 5)
n’auraient pas été condamnés à mort, seulement leur mensonge.
Les jugements des derniers temps,
décrits dans l’Apocalypse, ne concerneraient pas les hommes, mais seulement
l’esprit du péché.
L’ensemble du discours de la
Bible met en évidence que la haine de Dieu et sa colère concernent bel et bien
l'homme
qui vit dans le péché. Le pécheur et le péché sont indissociables.
C’est
toujours
l'homme
qui est tenu pour responsable et qui est puni pour les péchés
qu’il a commis.
Ce serait impossible si la doctrine "Dieu hait le péché
mais aime le pécheur" était vraie.
Dieu ne pourrait alors jamais
condamner des hommes constamment, comme il le fait de la Genèse à
l’Apocalypse, s’il en était ainsi qu’il aimait le pécheur et qu’il haïssait
le péché.
Une vérité fondamentale de la
Bible est que l’homme est
responsable de sa vie.
S’il vit dans le péché,
il sera jugé et puni.
Mais aujourd’hui, de manière incompréhensible et
irrationnelle, on a fait du péché un "sauveur" au secours de
l’homme.
Lorsque l’homme vit dans le péché et le mal, on lui fait savoir
que c’est le péché que Dieu hait, pas lui.
La vie perd alors de sa gravité,
la colère de Dieu frappe le péché devenu médiateur au lieu du pécheur,
l’homme n’a désormais plus besoin de craindre Dieu. Ce n'est pas cela que
la Bible enseigne.
Nous allons voir maintenant la
seconde partie de l’expression "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur".
Dieu aime-t-il le pécheur non
converti?
L’Ancien Testament contient très
peu de passages qui peuvent être compris dans ce sens.
En voici deux :
Deutéronome 10:18
Dieu
aime l’étranger
Le verset dit que Dieu donne à
l’étranger "la nourriture et le vêtement". Il s’agit d’amour
pratique pour la survie de base. Cela ne concerne pas l’amour divin qui sauve
des païens mal embouchés et cruels, mais de bonté indispensable à la survie
de gens qui avaient choisi de vivre parmi le peuple élu de Dieu.
Psaumes 145:9
L'Éternel
est bon envers tous
Ce verset peut être vu en parallèle
avec Luc 6:35. Mais il est probable qu’avec "tous", David pensait à
tout le peuple de Dieu, ce que les versets 18-20 suggèrent indirectement, en
disant entre autres: Il détruit tous les méchants.
Le Nouveau Testament renferme
aussi très peu de versets qui peuvent laisser entendre que Dieu aime tous les pécheurs
non convertis:
1) Jean 3:16
Car
Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique...
La seconde partie du verset dit
que celui qui ne croit pas, il périt. Le verset 18 dit que l'homme qui ne croit
pas est déjà jugé et le verset 36 termine en disant qu'en dehors de la foi,
l'homme demeure sous la colère de Dieu.
L’évangéliste Jean ne voyait
là pas de contradiction.
Il commence à écrire sur l’amour de Dieu pour le
monde, par le fait qu’il a donné son Fils.
Quelques versets plus loin, il écrit
sur la colère de Dieu envers ceux qui ne croient pas.
Cela montre que c’est
seulement en Jésus-Christ que l’homme bénéficie de l’amour de Dieu.
Hors
du Christ il n’y a que ténèbres, condamnation et colère.
À remarquer également qu’il
est écrit a aimé (au passé) et non pas aime
(au présent). Les mots a aimé sont accordés à a
donné son Fils unique. Dans la vie et la mort de Jésus, Dieu a une fois
pour toutes révélé son amour. Cet amour, nous le rencontrons en Jésus-Christ.
On ne peut pas dire que Dieu aima
d’abord le monde, et que plus tard, il envoya le Christ.
L’amour de Dieu pour
le monde ne peut jamais se séparer du Christ.
Dieu aimait en Christ avant la création
du monde (Éphésiens 1:4) et ce n’est qu’en Christ qu’un homme bénéficie
de cet amour – par la foi.
2) Romains 5:8
"Mais
Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs,
Christ est mort pour nous."
Par ces paroles, l’apôtre Paul
s’adresse à l’assemblée de Rome.
Les mots pour nous
renvoient à l'élection, aux élus.
Devant tous les élus, Dieu prouve
(au présent) sans cesse son amour par la mort du Christ.
L’épître est écrite
aux chrétiens qui ont déjà reçu l’amour de Dieu dans leur cœur, v 5.
Les
mots
lorsque
nous étions encore des pécheurs montrent que l’amour de Dieu était
une réalité objective, même quand nous étions encore pécheurs.
C’est dans
la mort du Christ, dans la réconciliation, que l’amour de Dieu se voit sans cesse
prouvé.
Un pécheur ne peut cependant, ni voir, ni vivre cet amour.
Au
contraire, la mort de Jésus et la croix sont de la folie pour un pécheur, 1
Corinthiens 1:18. Paul, par exemple, brûlait de haine pour le Christ et ses
disciples avant sa conversion, Actes 9:1.
Mais maintenant, après sa conversion,
Paul peut voir dans la mort du Christ la preuve de l’amour de Dieu. Désormais,
il a aussi part à cet amour.
Tant qu’il était pécheur, l’amour de Dieu
n’était pas une réalité dans sa vie et il ne pouvait pas en être autrement,
puisque c’est seulement au travers de la foi que l’amour de Dieu devient une
réalité dans la vie. Sans cela, le pécheur reste sous la colère de Dieu,
Romains 1:18, 26, 28, 32, 2:2, 8, Éphésiens 2:3.
Dans le chapitre 5 de l'épître
aux Romains, la colère apparaît dans plusieurs passages.
Le premier verset
parle de la paix avec Dieu.
Il se s’agit pas là
d’un sentiment de paix, mais d’un état objectif, d’une situation de paix
entre Dieu et l’homme.
Le premier verset dit qu'en Christ, Dieu ne nous est
plus hostile.
Le verset 9 dit que c’est seulement en Christ que nous sommes
sauvés du jugement.
Une phrase seulement sépare donc l’amour de Dieu de la
colère de Dieu.
Le verset 10 dit que nous étions ennemis.
En d’autres mots, la colère de Dieu était sur nous, et l’homme de son côté
détestait Dieu.
Mais dans et par la mort de Jésus eut lieu la réconciliation
avec Dieu.
Ce qui conduit l’homme de la
colère de Dieu à l’amour de Dieu, ce sont les mots Christ
est mort pour nous et nous sommes justifiés par
son sang, sauvés par lui de la colère.
Pour l’élu, l’amour de Dieu
est sans cesse prouvé et révélé par ces paroles.
Et tout pécheur qui se
repent prend part à cette réalité – l’amour de Dieu.
3) 1 Jean 4:19
"Nous,
nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier."
Dans le verset 10, l’amour de
Dieu est lié á la réconciliation et au Christ.
Les versets 15-16 disent que
c’est en Christ que apprenons à connaître l’amour de Dieu. Les mots a
aimé (au passé) renvoient à l’œuvre de réconciliation de Jésus-Christ.
4) Éphésiens 2:4-6
Mais
Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés,
nous qui étions morts par nos offenses.
C’est écrit
a
aimé (au passé), non pas "aime" (au présent).
Cela renvoie
à quelque chose que Dieu a fait en Christ: il nous a
rendu à la vie avec Christ, 2:5.
L’épître est écrite à
l’intention des chrétiens, des élus, 1:4-5.
Celui qui n’est pas rendu
vivant avec Christ est toujours un enfant de la colère,
2:3.
5) Tite 3:4
Mais,
lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été
manifestés…
Les mots
ont
été manifestés (au passé) sont en rapport à Jésus-Christ, le
Sauveur, v 6.
C’est en Christ que l’homme peut voir et rencontrer la
manifestation de l’amour de Dieu
Ces versets sont à peu
près
tout ce qu’il y a dans le Nouveau Testament, pouvant laisser croire que Dieu
aime des pécheurs non convertis.
Il est également important de noter que tous
ces versets sont écrits à l’intention de l’assemblée chrétienne, pas aux
pécheurs non convertis (voir à ce propos 2 Thessaloniciens 2:13, 16 et
Apocalypse 1:5).
Nous avons vu que c’est en Jésus-Christ
et par lui, que Dieu a aimé le monde.
Les versets cités du Nouveau Testament
associent l’amour de Dieu à la réconciliation et au Christ.
C’est par lui
et seulement par lui qu’un homme peut rencontrer l’amour de Dieu.
Ces
versets traitent de ce qu'il y a de plus central dans la Bible – le mystère
de la réconciliation.
Le genre humain n’était pas digne d’être aimé,
mais digne d’être condamné et puni pour l’éternité.
Mais survient
l’inexplicable, l’énigme entre toutes, l’amour et la grâce de Dieu se
voient révélés au pécheur au travers de la mort de Jésus et de sa résurrection.
Pour que l’homme puisse bénéficier
de la réconciliation et de ses fruits, parmi lesquels l’amour de Dieu est le
plus précieux, la foi est indispensable.
Sans foi l’homme est toujours sous
la colère de Dieu.
Le noyau central en théologie évangélique est:
Seule
la foi en Jésus-Christ nous évite la colère de Dieu et nous permet Sa grâce
et Son amour.
Pour ce qui est de Jésus, il
arrive une fois dans les évangiles où il dit ouvertement que le Père aime
certains hommes, Jean 16:27 (comparez à 17:23), et cet amour du Père
s’adresse uniquement aux disciples.
Il y a deux raisons pour lesquelles le Père
aime les disciples:
1) Parce que les disciples ont aimé Jésus.
2) Parce que
les disciples ont cru que Jésus est venu du Père.
Jean 16:27 ne concerne donc
que les croyants.
Jésus ne dit jamais que le Père aime des pécheurs non
convertis ou quelque chose de semblable.
Dans Jean 14:21, 23 Jésus pose les
conditions de l’amour de Dieu: celui qui m'aime sera aimé
de mon Père… Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera…
Un verset de la Bible, qui a un
ton positif au sujet de Dieu et des pécheurs non convertis, est l’unique
verset Luc 6:35: Dieu est bon envers les ingrats et
les méchants.
Voir aussi Matthieu 5:45, Actes 14:17 et Proverbes 29:13.
Là, il s’agit de bonté en général.
Une bonté qui se traduit, par exemple,
par le fait que le soleil brille sur les croyants et les non croyants, que la
pluie tombe sur les champs des bons et des méchants.
Une bonté de Dieu
signifiant que nous avons la nourriture et la boisson, que nous pouvons respirer,
voir, entendre, parler, rire, chanter, bref, que nous pouvons fonctionner en
tant qu’êtres humains.
De ce point de vue, nous bénéficions tous de la bonté
de Dieu.
Il est vrai que le pécheur
ne mérite pas tout cela, mais à cause de la bonté de Dieu, même le pécheur
le plus endurci profite de la bonté de Dieu (Psaume 73).
Cependant, même si Dieu permet
à des pécheurs de bénéficier de bonnes choses, ceux-ci n’ont pas de part
dans l’amour qui sauve, dans cet amour qui s'épanche du cœur aimant de Dieu.
En effet, il n’existe que dans Jésus-Christ.
Dieu est toujours en colère
contre les pécheurs non convertis et il le sera éternellement s’ils ne se
convertissent pas.
Donc: Dieu manifeste de la bonté envers tous les hommes de
différentes manières chaque jour.
Mais Dieu n’aime que les élus croyants.
Eux seulement bénéficient de l’amour de Dieu.
Eux seulement ont l’amour de
Dieu répandu dans leur cœur.
L’amour de Dieu pour l’homme
est une relation intime.
Les Écritures disent que c’est seulement Jésus qui
peut conduire l’homme dans une relation avec Dieu, le Père (Jean 14:6,
Matthieu 11:27, Ephèsiens 2:18, 1 Timothée 2:5).
C’est une relation où
abonde l’amour de Dieu. Un pécheur non converti n’a pas de part dans cette
relation d’amour et ne peut pas en avoir, puisque c’est seulement la foi en
Jésus-Christ qui peut établir une telle relation d'amour.
L'apôtre Paul écrit
à l'assemblée de Rome que rien "ne pourra nous séparer
de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur." Romains
8:38:39.
Tout le propos de l'épître, en particulier le chapitre 8, montre
clairement que ces paroles sont adressées à l'intention de ceux qui ne sont
pas condamnés (v 1), de ceux qui vivent selon l'Esprit (v 4, 9), de ceux qui
ont Christ en eux (v 10), de ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu (v 14),
de ceux qui sont cohéritiers de Christ (v 17), de ceux qui aiment Dieu (v 28),
de ceux qui sont semblables à l'image de son Fils (v 29), de ceux qui sont
appelés et déclarés justifiés et glorifiés (v 30), de ceux qui sont les élus
de Dieu (v 33).
Jésus, quant à lui, aimait
toujours les disciples qu’il avait choisis, Jean 13:1, et aussi d’autres
personnes qui croyaient en lui, Jean 11:5.
Une seule fois, il est écrit que Jésus
aima un homme qui n’était probablement pas un disciple, Marc 10:21. C’était
un homme pieux, d’une situation élevée, qui avait obéi depuis son enfance
aux commandements de Dieu. Cependant, il choisit la richesse plutôt que
l’amour de Jésus.
Quand on pense à la religion
"Dieu aime tous les hommes" qui aujourd’hui imbibe tout, on serait
tenté de croire que dans presque toutes les page de la Bible, il est dit
quelque chose indiquant que Dieu aime tous les pécheurs non convertis.
En effet,
de nos jours, il est presque impossible d’écouter un prêche sans entendre
que Dieu aime tout le monde.
Mais en réalité, il existe très peu de textes
bibliques qui semblent suggérer une telle doctrine.
Et quand on y regarde de
plus près, on s’aperçoit que ces versets infirment cette doctrine.
Mais il en est peut-être quand même
ainsi, diront certains, en rappelant la parabole du fils prodigue.
Mais là,
nous voyons que c’est seulement à partir du moment où le fils se confesse pécheur
et qu’il prend le chemin du retour vers la maison, qu’il reçoit de
l’amour de son père.
Luc 15:20 montre que le père se prend de compassion
pour le fils lorsque celui-ci retourne chez lui.
Cette parabole n’est pas non
plus un argument pour dire que Dieu aime les pécheurs.
Elle enseigne avant tout
que quiconque se détourne du péché et retourne à Dieu, il a part à
l’amour de Dieu.
La doctrine "Dieu hait le péché
mais aime le pécheur" a des conséquences fâcheuses.
Fatalement, elle
implique entre autres dans son prolongement que:
1) Le Dieu qui punit se voit
occulté, ainsi que la colère de Dieu sur le pécheur non converti.
2)
L’enfer devient inconcevable et révoltant.
3) La doctrine biblique de la réconciliation
se trouve réduite au profit de la fausse doctrine dite de la "réconciliation
subjective".
4) Il
n’est plus besoin d’enseigner sur la nécessité de se convertir.
5)
Des termes comme péché, sainteté, piété, crainte de Dieu et justification
perdent leur véritable signification et doivent être interprétés d’une
autre manière.
Au temps du prophète Malachie,
l’opinion du peuple était que quiconque fait le mal est
bon aux yeux de l'Éternel, et c'est en lui qu'il prend plaisir… (2 :17).
Face à cette hérésie, le Seigneur répond par la voie de son prophète, aux
chapitres 3-4.
Aujourd’hui, cette hérésie est reconnue comme vérité.
Le
message correspondant actuel est de déclarer que Dieu aime tout le monde, même
ceux qui pratiquent le mal.
Mais la Bible affirme le contraire. Ils sont les
enfants de la colère. (Éphésiens 2:3)
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