Hebreux 12.1 “Nous donc aussi, puisque nous
sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le
péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la
carrière qui nous est ouverte…”
Un des plus grands dangers qui
menacent la vie chrétienne, c’est de rester stationnaire, de se contenter des
premières expériences de la vie en Christ.
Ce relâchement conduit presque
inévitablement au recul et au péché.
Aussi, après la foi, c’est la
persévérance que cette épitre cherche à inculquer à ses lecteurs.
L’auteur recommande la
persévérance, sans laquelle personne ne peut résister aux épreuves que la vie
réserve, ni à la tentation de se décourager qui accompagne souvent l’épreuve.
Pour courir dans la carrière, une
des premières précautions à prendre c’est de se débarrasser de tout ce qui nuit
à notre course.
On ne peut gagner la course en
voulant tirer profit à la fois du monde et du ciel.
Courir dans l’arène implique la
poursuite d’un but unique et précis pour l’atteindre.
L’homme qui court se donne lui-même
tout entier à une seule chose.
Tant qu’il court, il oublie tout le
reste parce qu’il est saisi par le désir intense de remporter le prix.
Les trois éléments du succès dans
un parcours de coureurs sont : le renoncement à soi même qui rejette toute
entrave, l’esprit résolu qui s’élance dans l’arène et la persévérance grâce à laquelle, jour après
jour, on continue la course avec un nouvel élan.
En regardant à lui, dans la gloire,
nous voyons quelle sûre récompense on obtient en mourant avec lui, quelle
puissance et quelle gloire il nous offre pour nous inviter à mettre en lui
toute notre confiance et à lui abandonner nos âmes ; et quelle vie divine
son Esprit fera descendre dans nos cœurs !
Chaque fois que nous pensons à lui,
assis sur le trône, nous devons nous souvenir du sentier qui l’y a conduit et
qui nous y conduira.
D’autre part, chaque fois que nous
pensons à lui et à son parcours douloureux, nous devons élever nos cœurs vers
lui avec amour, car il règne pour nous communiquer sans interruption la
puissance de sa vie glorifié et de salut parfait et éternel.
Si les chrétiens voulaient
seulement comprendre qu’ils ne peuvent absolument pas avoir une vie vraiment
chrétienne sans tenir leurs yeux fixés sur Jésus et qu’aucun de leurs pas n’est
sûr s’ils ne regardent à lui, ils seraient davantage attentifs à lui.
Ce n’est pas s’imposer une tension
contre nature que de regarder toujours à Jésus, car par la foi tout est
possible. Jésus peut se révéler à nous de telle façon que nous ne pouvons pas
l’oublier, tout comme nous n’oublions pas de respirer ou d’ouvrir les yeux.
Un cœur dans lequel, par le saint
Esprit, regarder à Jésus devient un exercice spontané et des plus naturels,
reçoit des bénédictions des plus profondes.
Chapitre
12.3-5 “ Considérez, en effet, celui qui a
supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin
que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. Vous n’avez pas encore
résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. Et vous avez oublié
l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas
le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ;
Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux
qu’il reconnaît pour ses fils.”
C’est toujours contre le
découragement et le relâchement que l’auteur de l’épître met ses lecteurs en
garde. Il rappelle l’exemple de Jésus, notre exemple et notre modèle, puis il
montre par les écritures (Proverbes 3.11) que les afflictions viennent de Dieu.
Regardons à Jésus et à sa
souffrance, ainsi qu’à la patience avec laquelle il l’a supportée.
Si Jésus n’a pas pu être élevé à la
perfection autrement que par la souffrance, combien moins le
pourrions-nous !
Et si la souffrance a été pour lui
une telle bénédiction, elle le sera pour nous aussi.
Contemplons l’homme de douleur et
nous aurons la consolation de sa sympathie, le courage que nous inspirera sa
victoire, le bonheur de connaître la conformité avec lui dans ses souffrances.
Ne pas savoir discerner la main de
Dieu, ne pas accepter l’épreuve comme étant véritablement la discipline de
Dieu, c’est nous priver de l’enseignement et de la bénédiction qu’elle était
destinée nous apporter.
Ne perdons pas courage, ne soyons
pas abattus comme si le châtiment était trop lourd ou trop sévère pour que nous
soyons capables de le supporter.
Par-dessus toutes choses, prenons
garde d’abandonner notre assurance, de devenir impatients, de perdre courage.
Ce sont les épreuves, les soucis, les déceptions, l’anxiété, la persécution ou
l’opprobre qui sont souvent la cause du découragement.
Apprenons le secret de ne jamais
permettre aux souffrances d’être une perte quelconque pour notre âme, mais
faisons de nos souffrances, la source de notre plus grand bien spirituel.
Ce secret, c’est de rattacher ces
souffrances à Dieu et à Jésus.
C’est Dieu qui les envoie.
Il les a envoyées à Jésus et par leur
moyen, il l’a élevé à la perfection.
Il nous les envoie avec le même
amour, et il en fera pour nous le plus puissant enrichissement.
Accueillons donc les bras ouverts
toutes nos difficultés, tous nos désappointements, toutes nos souffrances,
toutes nos tentations, tous nos dépouillements, comme autant d’occasions de
mourir à nous-mêmes et d’entrer dans une communion plus parfaite avec notre
sauveur qui lui aussi a renoncé à lui-même dans la souffrance.
Toute souffrance a un but
pédagogique ; elle est une discipline.
Et la discipline est une
manifestation de l’amour de Dieu.
Quelle que soit l’épreuve grande ou
petite qui nous atteint, reconnaissons-y, la main paternelle de Dieu qui la
transformera en bénédiction.
Chapitre
12.7-10 “ Supportez le châtiment: c’est comme
des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ?
Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des
enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la
chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à
bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ?
Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais
Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.”
Si l’Évangile peut vraiment nous
rendre capables de nous réjouir dans l’épreuve, de traversé la fournaise sans
être brûlés, il est ce dont l’homme a besoin dans ce monde de souffrance.
Dieu veut que chaque chrétien
possède le secret de transformer les obstacles en secours et les ennemis en
serviteurs.
En Jésus, Dieu nous a montré le
rapport étroit entre la souffrance et son amour, entre la souffrance et la
victoire sur le péché, entre la souffrance et la perfection, entre la
souffrance et la gloire.
Plus encore, il nous donne en même
temps quelqu’un qui peut sympathiser avec ceux qui souffrent et qui peut leur
apprendre à souffrir. Quelqu’un qui, après avoir triomphé du péché par la
souffrance, peut nous communiquer sa propre vie et sa propre force.
Dieu vient donc à nous, comme notre
père, éclairant nos afflictions d’une clarté céleste, afin de nous enseigner
les leçons qu’il a préparées, pour chacun de nous, dans la part de souffrance
que nous avons à endurer.
Le châtiment fait partie de
l’éducation paternelle ; il est une preuve d’authenticité des relations
filiales.
De même, la soumission au châtiment
contribue à former aussi bien qu’à prouver le véritable esprit filial et à nous
rende participants de la sainteté.
La souffrance est une messagère de
Dieu chargée de nous façonner et de nous mettre en harmonie avec le lieu très
saint et de nous unir intimement à Dieu qui y réside.
Pour la chair qui juge d’après les
sens et le moment présent, le châtiment est souvent terrible et pénible, mais
la foi, qui vit dans l’avenir et l’invisible, se réjouit dans l’assurance de la
délivrance et de la bénédiction céleste qui est le fruit du châtiment.
Fortifiés donc vos mains épuisées
qui se relâchent et vos genoux chancelants car il vous faut courir. Prenez
courage, devinez vos reins pour la course, sinon le prix va vous échapper.
Rassemblez toutes vos forces et
allez de l’avant les yeux fixés sur Jésus.
Voyez quelle erreur vous avez
commise en pensant que vos épreuves étaient une excuse pour céder au
découragement.
Acceptez le message de Dieu, à
savoir qu’elles sont la preuve même de son amour, le moyen par excellence dont
il se sert pour vous communiquer sa grâce ; le sceau apposé sur son propre
fils. Acceptez les épreuves comme inhérentes à votre maturité et à votre
perfection.
Si les hébreux persistaient dans
leur état de découragement, ce qui était boiteux irait de mal en pis et se
remettrait même complétement.
En fortifiant leurs mains et leurs
genoux, ils allaient se redresser vaillamment pour entrer dans le droit chemin.
La foi donne du courage, une force nouvelle et une santé parfaite.
Andrew Murray
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