vendredi 28 décembre 2018

Chocolats et autres douceurs

Pendant les fêtes de fin d'année, la consommation de chocolats et autres sucreries augmentent vertigineusement!
Certains disent que le chocolat c'est bon pour la santé et cela les déculpabilise pour en manger sans modération...
Mais est-ce vrai ?
Tous les chocolats sont-ils bons pour la santé ?
Et combien faut-il en consommer par jour ?

Il est vrai que :
  • Les antioxydants du chocolat protègent le cholestérol de l’oxydation, réduisent l’inflammation, fluidifient le sang. 
  • Le chocolat est aussi un prébiotique, c'est-à-dire qu'il est utilisé comme substrat par les bactéries de l'intestin et manger du chocolat noir est bénéfique aux personnes qui souffrent de côlon irritable.. 
  • La consommation de 50 g de chocolat noir a permis chez l'homme d'augmenter les taux de globules blancs et de neutrophiles, suggérant un effet possible sur l'inflammation et la résistance aux infections. 
  •  Le cacao contient des polyphénols aux propriétés anti-oxydantes qui réduisent le stress oxydatif qui agit sur différentes voies de la prolifération cellulaire et de la transformation cancéreuse.
  • Et le chocolat riche en polyphénols diminue aussi les symptômes du syndrome de fatigue chronique et il améliore la mémoire. 
Mais pour profiter de tous les bénéfices du cacao, il faut consommer un chocolat noir bio, concentré en cacao à plus de 80%, et pauvre en sucre. 

Et le cacao devrait être associé à d'autres prébiotiques et à des fruits bio comme la pomme avec peau, le raisin, les framboises, les fraises, les mûres ou les olives, pour améliorer la santé générale et favoriser la conversion des polyphénols en composés anti-inflammatoires. 

2 à 4 carrés par jour suffisent ! 

Consommés avec une tasse de thé vert ou un verre de vin rouge, c'est le top en termes de polyphénols.

Le chocolat est une source exceptionnelle de magnésium, un minéral important pour l’énergie la prévention du stress, des inflammations et du vieillissement. 
Il en apporte certes environ 100 mg pour 100 g, mais c’est trois fois moins que la noix de cajou...




D'autre part, il vaut mieux éliminer toutes les autres confiseries et les remplacer par des fruits secs.
Ils constituent une source d’énergie immédiate, sous forme de saccharose, de fructose ou de glucose. Cela est très utile en cas de fatigue.
Un fruit fraîchement cueilli contient environ 80% d’eau, mais une fois séché, il devient alors une véritable mine de minéraux et d’oligoéléments précieux comme le calcium et le potassium.
En ce qui concerne les vitamines, seule la vitamine C disparaît pendant le séchage alors que la vitamine A et B restent en quantité considérable.

L’abricot, par exemple, apporte à notre organisme du fer, potassium et une quantité de vitamine A suffisante pour nous soutenir en cas de forte charge intellectuelle.
Il est important pour la vue, le sang et le fonctionnement du cœur et des muscles.

L’ananas est aussi bon frais et que sec puisqu’il contient des vitamines A, E et B, des minéraux et des oligoéléments.

Le pruneau est riche en cellulose, il est un régulateur naturel et un bon remède contre la paresse intestinale.

Il est parmi les fruits secs les plus riches en sucres (70%) contient des vitamines A et B et beaucoup de sels minéraux.

Le raisin sec est très utile en cas de petit creux dans la journée. Il contient du phosphore, du calcium, du fer et du magnésium.

Les fruits secs peuvent donc être très utiles si l’on est raisonnable car une chose est indéniable c’est que les fruits secs sont très caloriques et qu’il ne faut pas en abuser !


D'autre part, les noix sont riches en substances bonnes pour le cœur et le système cardiovasculaire, ou qui protègent contre le surpoids ou le développement du diabète. Elles activent aussi les défenses naturelles du corps pour détoxifier des particules toxiques, mais elles doivent être consommées modérément (8 à 16 par jour) non grillées et sans sel rajouté.

Les chercheurs ont étudié l'effet de cinq types de noix : noix de macadamia, noisettes, noix de Grenoble, amandes et pistaches. Les noix ont été artificiellement « digérées » dans des tubes à essai et les produits de cette digestion cellulaires ont ensuite été testés sur des cellules. Les chercheurs ont établi que l'activité de 2 enzymes antioxydantes protectrices, la catalase et la superoxyde dismutase augmente dans les cellules qui sont traitées. En outre, les produits de digestion induisent ce qu'on appelle la mort cellulaire programmée dans les cellules cancéreuses traitées, ce qui conduit à leur disparition.

jeudi 20 décembre 2018

Fonctions maternelles et paternelles


Il faut bien différencier rôle et fonction.
Le rôle désigne des comportements, des actes ou des attitudes conscientes, volontaires, concrètes, interchangeables et relatifs comme les tâches ménagères ou de pourvoyeurs.
La fonction est à l’inverse des rôles car celle-ci est inconsciente, psychologique (non volontaire), unique, spécifique et absolue (identité sexuée). 

Aucune mère, malgré sa bonne volonté, ne peut remplir la fonction paternelle, elle ne peut remplir que sa fonction maternelle.
Au tout début, le nouveau-né est dans une situation de dépendance absolue vis-à-vis de l’entourage.
La mère y  répond par la préoccupation maternelle primaire, c’est-à-dire une capacité à s’identifier à l’enfant pour le comprendre. 
Au cours de cette période, elle est littéralement en résonance avec les besoins du bébé. Elle éprouve une irrépressible nécessité de les satisfaire. La détresse de son enfant lui est intolérable. Le nourrisson et sa mère forment une dyade, une réunion de deux principes qui se complètent.

C’est ce que certaines personnes appellent l’instinct maternel, cette capacité à être en résonance totale avec les besoins du bébé et y répondre instantanément parfois même juste avant qu’il ne soit exprimé. 
Ceci est vrai dans le cas de l’allaitement où les mères peuvent parfois sentir la montée de lait, se réveiller juste avant que le bébé ne se réveille.
La fonction maternelle est d’abord une fonction de matrice, de source nourricière, d’enveloppe, de réceptacle de vie, de rétention. 
La mère représente l’abri, la sécurité, la protection, la chaleur, l’affection, la fusion, la compréhension La mère représente l’amour.
Il y a trois fonctions maternelles indispensables au bon développement de l’enfant :
la présentation de l’objet :
c’est le fait d’être présente, la mère est là tout le temps pour l’enfant
le fait de tenir, de contenir : c’est le fait de donner des repères simples et stables, c’est aider l’enfant à comprendre ce qu’il ressent (faim, soif, besoin d’être changé..)
la manipulation physique du bébé : les soins lui permettent de prendre conscience qu’il a un limite corporelle, une tête, un tronc avec un ventre, des bras, des jambes…


La transition vers le rôle du père est simple schématiquement, elle réconforte, lui stimule.
Il est intéressant de noter que la naissance de la fonction maternelle est d’ordre biologique (la grossesse) alors que celle du père est un processus symbolique lié à l’environnement. En effet, il y a des hommes pour qui être père est très abstrait, ils vivent la grossesse de loin sans comprendre trop ce qui se passe même si le mental est là et l’entourage pour lui dire « c’est chouette tu vas être papa ! » ils ne comprennent pas trop ce qui arrive.

La fonction du père en est une de séparation, d’expulsion du sein maternel, de distinction, de différenciation. 
Le père doit éduquer ses enfants dans le sens étymologique du mot "educare": faire sortir, tirer dehors, conduire au-dehors avec soin.
J’appuie particulièrement sur le "conduire au-dehors avec soin" car cette notion de soin est importante pour la suite de ce qu’est la fonction paternelle.
En effet, la fonction du père est de séparer l’enfant de la mère. 
Il doit s’interposer entre la mère et l’enfant pour permettre à l’enfant de développer son identité en dehors de la symbiose maternelle et rappeler à la mère qu’elle est aussi une femme, une amante, un être de plaisir, non seulement un être de devoir généreux. 
Si la mère représente l’amour fusionnel, le père représente les limites, les frontières, la séparation psychologique et ceci doit être fait avec grand soin et douceur ! 

5 fonctions paternelles :
  • La protection : protéger les siens et donc pour ce faire être présent physiquement et psychologiquement
  • L’éducation : Le père doit faciliter à ses enfants l’apprentissage du contrôle de soi
  • L’initiation : initier l’enfant aux règles de la société pour vivre avec les autres
  • La séparation : séparer la mère de l’enfant et l’enfant de la mère pour que l’un et l’autre puisse s’épanouir ; la mère en tant que femme et l’enfant en tant qu’adulte
  • La filiation : pour que l’enfant sache qui est son père et qu’il puisse s’inscrire dans une lignée.
On comprendra à la lecture de cet article que la fonction paternelle a été bien bousculé ces dernières années. 
Les mères ont pris une partie de ces fonctions par les rôles qu’elles ont joué, peut être parce que les hommes des générations précédentes avaient oublié que leur fonction doit être réalisée avec soin et non autoritarisme.

D'après Donald Winnicott
Marie-Christine Eustache

Quelques livres pour vous aider

Les adulescents


La catégorie des adulescents désigne aujourd’hui des jeunes qui, entre 24 ans et le début de la trentaine, cherchent à devenir psychologiquement autonomes, c'est à dire qui recherchent la confiance en eux-mêmes, le besoin de lutter contre le doute face à l’existence et de lever des inhibitions à l’idée de s’engager affectivement.

Ils sollicitent parfois l’assistance de leurs parents tout en ressentant une gêne à leur égard.
Malgré une vie professionnelle, 65% des jeunes européens de 25-35 ans continuent d’habiter chez leurs parents. D’autres, qui ont déménagé, en restent dépendants. Ils ont besoin d’être soutenus dans ce qui leur apparaît être une épreuve du réel, afin de s’accepter et de se mettre en œuvre dans la réalité.



Ces post-adolescents cherchent à intégrer et à réécrire psychologiquement ce qu’ils ont vécu et découvert au cours de la puberté (11-18 ans) et de l’adolescence (18-24 ans, la personne se redéfinit en continuité ou en opposition avec son identité sexuée, familiale et culturelle). 
La post-adolescence est surtout marquée par la nécessité de consolider la qualité de soi-même, afin d’être soi-même. 
 
Pour y parvenir, le sujet est placé devant le choix de s’accepter et d’opérer des séparations salutaires en s’appuyant sur sa propre vie psychique et en étant libéré des fuites et évitements des peurs parentales et sociales. 
Autrement dit, il entre dans ce processus quand il est capable de faire appel à ses ressources internes, d’avoir confiance en lui et de savoir être en sécurité avec lui-même. 

Dans une société qui entretient le doute et le cynisme, la peur et l’impuissance, l’immaturité et l’infantilisme, des jeunes ont tendance à se maintenir dans des modes de gratification primaires. 
Ils ont du mal à devenir matures car la maturité définit habituellement la personnalité qui a achevé la mise en place des fonctions de base de la vie psychique et qui est capable de différencier sa vie interne du monde extérieur. 

De nombreux jeunes qui se maintiennent dans une psychologie fusionnelle peinent à effectuer cette opération de différenciation. 
Ce qui est ressenti et imaginé se substitue souvent aux faits et à la réalité du monde extérieur. 
Le phénomène est amplifié et nourri par la psychologie médiatique, qui innerve les esprits actuels et l’univers virtuel que développent les jeux vidéo et l’Internet.

Dans le milieu des années 1970, Tony Anatrella (prêtre et psychologue) a créé la notion d’adulescents pour désigner un phénomène qui s’affirmait depuis les années 1960. 
Ce concept d’adulescent est une contraction des mots adulte et adolescent.
Il exprime, d’une part, des adultes qui s’identifient aux adolescents pour vivre ; d’autre part, des jeunes qui ne parviennent pas à renoncer aux hésitations de l’adolescence pour accéder à un autre âge de la vie.
Depuis le milieu du xxe siècle, le processus d’identification a été inversé lorsque le discours social a prescrit aux adultes de s’identifier aux adolescents, dévalorisant auprès de ces derniers toute identification aux adultes et aux références fondatrices de la société. 
Tout devait se créer à partir de la jeunesse au nom d’un célèbre slogan, néanmoins déréel et dépressif : « Il faut changer la vie ! »  avec l’idée qu’il fallait rester jeune, qu’il ne fallait pas grandir et encore moins devenir adulte. 
Cette conception semble être devenue caduque ; pourtant, ses effets continuent d’agir sur les représentations sociales et les psychologies. 
Quoi qu’on en pense, les normes de l’adolescence ont envahi la vie sociale. 

La liste suivante, non exhaustive, est éloquente en ce sens : 
La subjectivité est dominante, l’émotionnel se substitue au rationnel, l’imaginaire devient plus important que le réel, une vision ludique et médiatique de la vie professionnelle s’affirme, la relation  aux êtres et aux choses est devenue fusionnelle, il y a une suprématie du couple juvénile et la rupture comme mode de traitement des crises relationnelles prévaut, on observe de moins en moins de résistance face aux frustrations inhérentes à l’existence, une ambivalence à l’égard des lois, un rapport au temps éphémère, et une inhibition à s’engager, narcissisme expansif, etc.
C’est aussi pour cette raison que cette génération est parfois appelée adolescentrique.

Nous sommes dans une ambiance vraiment paradoxale : d’une part, on prétend rendre autonomes le plus tôt possible les enfants, dès la crèche et l’école maternelle et en même temps, on observe des adolescents, et surtout des post-adolescents, qui ont du mal à devenir adultes !

Le monde des adultes pense les rendre autonomes dès l’enfance en les considérant libres dans leurs désirs, face aux contraintes de l’existence et pour disposer à leur guise des codes sociaux et des lois morales. 
La confusion entre une liberté inconditionnelle laissée à l’enfant, sans avoir le souci de l’éduquer au sens de celle-ci, et son autonomie psychique risque de compliquer les choses. 

Nous sommes dans une société qui entretient l’immaturité. 
Les adulescents sont le résultat d’une éducation et d’une relation affective qui les maintiennent dans les gratifications primaires de l’enfance. 
L’éducation contemporaine fabrique des sujets collés à l’objet et qui sont, même s’ils s’en défendent, des êtres dépendants. 
Pendant l’enfance, leurs désirs et leurs attentes ont été tellement sollicités au détriment des réalités extérieures et des exigences objectives, qu’ils finissent par croire que tout est malléable en fonction de leurs seuls intérêts subjectifs. 
Puis, dès le début de l’adolescence, faute de ressources suffisantes et d’étayage interne, ils cherchent à développer des relations de dépendance dans des relations de groupe ou de couple. 
Ils passent de l’attachement aux parents à l’attachement sentimental en demeurant dans la même économie affective.

En France, en 2011, la situation des jeunes n’est pas brillante. En 2009, la France comptait 8, 18 millions de jeunes de 16 à 25 ans, représentant 12,7% de la population.
L’augmentation de leur autonomie, et en particulier celle des femmes, se heurte à l’allongement des études et au chômage des jeunes.
Trois ans après leur sortie, 11% des diplômes de l’enseignement supérieur sont au chômage.
Un cinquième des jeunes de 16-25 ans vit en dessous du seuil de pauvreté.
 (20,2% contre 13% de l’ensemble de la population).
Dans ce contexte, si un quart des jeunes des années 50 accédaient à l’ensemble des attributs de l’indépendance avant 22 ans, cette proportion a décru pour ne concerner que 8% des générations nées au début des années 70.
Pas étonnant donc que 91,5% des jeunes de 20 ans et 63% des jeunes de 16 à 25 ans vivent chez leurs parents, contre 18% qui ont constitué une famille et 13% qui vivent seuls.
Les femmes diplômées font leur premier enfant à 30 ans, contre 25 ans pour celles qui n’ont aucun diplôme. 
Si, depuis 10 ans, toutes les femmes font des enfants de plus en plus tard, il faut noter que l’âge moyen au premier enfant a reculé de 13 mois entre 2000 et 2008 chez les non diplômés. Ces femmes se mettent en couple plus tôt, avec un premier enfant plus tôt, se retrouvent souvent en situation monoparentale plus jeune et se remettent régulièrement en couple après, en refaisant éventuellement un autre enfant.

L’éducation, dans son légitime souci de veiller à la qualité relationnelle avec l’enfant, a été trop centrée sur le bien-être affectif, parfois au détriment des réalités, des savoirs, des codes culturels et des valeurs morales, n’aidant pas les jeunes à se constituer intérieurement. 
Ils sont davantage dans une expansion narcissique que dans un véritable développement personnel ; ce qui donne souvent des personnalités certes sympathiques, mais aussi parfois superficielles, et qui n’ont pas toujours le sens des limites et des réalités. 
Ces jeunes se mettent en quête de relations et de situations qui leur rappellent la relation qu’ils ont vécue avec leurs parents et des adultes qui ont tout fait pour leur éviter de manquer de quoi que ce soit. 
Ils ont ainsi du mal à se différencier et à se détacher de leurs premiers objets pour faire leur vie. Grandir implique de se séparer psychologiquement, de quitter son enfance et son adolescence ; mais, pour beaucoup, cette séparation est difficile parce que les espaces psychiques entre parents et enfants sont confondus.
Ils sont classés comme un adulte parce qu'ils en ont l'âge, mais ils ne se reconnaissent pas comme tels et ne se sentent pas concernés par le monde des adultes. Ils ont du mal à s’approprier cette dimension. Pour eux, les adultes, ce sont leurs parents. Ils sont en contradiction avec eux-mêmes : intérieurement, ils se voient à la fois comme un enfant ou un adolescent, avec des angoisses terribles ; et, en même temps, à l’extérieur, ils sont déjà adultes et considérés comme tels dans leur travail.
En magnifiant l’enfance et l’adolescence, la société laisse en effet entendre qu’il n’y a pas de plaisir à grandir et à exister comme adulte. 
Dans ce cas, il est difficile de se libérer des modes de gratification de l’enfance afin d’accéder à des satisfactions supérieures.

L’allongement de la vie.
L’allongement de la vie laisse supposer que l’individu a le temps de se préparer et de s’engager dans l’existence. 
L’espérance de vie crée donc, plus que par le passé, les conditions objectives de la possibilité de rester jeune, entendu comme le temps de l’indécision, voire de l’indistinction entre soi, les autres et les réalités, ou encore de l’indifférenciation sexuelle, en croyant que la plupart des possibles restent toujours ouverts. 
Cette conception floue de l’existence, qui est inhérente à l’adolescence, est davantage préoccupante lorsqu’elle perdure chez les post-adolescents, incertains dans leurs motivations au point de ne pas avoir confiance en eux-mêmes. 
Certains en souffrent et craignent même une dépersonnalisation dans leurs relations aux autres. Beaucoup retardent les échéances et vivent dans le provisoire, en ne sachant pas s’ils vont pouvoir continuer ce qu’ils ont commencé dans les divers domaines de leur existence. 
D’autres encore vivent le temps de la jeunesse comme une fin en soi et comme un état qui dure.
Certains, qui ne tiennent pas particulièrement à devenir adultes ne vivent pas leur jeunesse comme une période préparatoire avant l’entrée dans la vie adulte, mais comme un temps ayant une valeur en soi. 
Par le passé, la période de la jeunesse se vivait plus en fonction de la vie à venir et d’une existence autonome. 
De nos jours, la jeunesse ainsi prolongée provoque une certaine indétermination dans les choix de vie. 
Certains préfèrent différer les choix décisifs, retarder l’entrée dans la vie adulte ou des engagements définitifs. 
Parce qu’ils ne s’interrogent pas sur leurs difficultés d’autonomie, ils ne se sentent pas obligés de faire des choix importants. 
Par ailleurs, une forte tendance à l’expérimentation s’observe dans de nombreux domaines de la vie. Ainsi des jeunes peuvent-ils très bien quitter leur famille, mais revenir s’y installer à la suite d’un échec ou d’une difficulté. 
La principale différence avec la plupart des générations précédentes (qui faisaient des choix précis avec des priorités) est la propension à vivre plusieurs aspects de la vie en même temps, parfois contradictoires, sans hiérarchiser ses propres besoins et valeurs. 
Certains jeunes sont très dépendants du besoin de faire des expériences parce qu’ils pensent, faute de transmissions, que l’on ne connaît rien de la vie ou que tout est à découvrir et à inventer. 
C’est pourquoi ils présentent souvent une identité floue, flexible à la multiplicité des sollicitations contemporaines, qu’elles soient régressives ou au contraire enrichissantes.

Les jeunes générations entrent de plus en plus tôt dans l’adolescence et en sortent tardivement.  L’un des paradoxes, et pas le moindre, de nos sociétés occidentales est, à la fois, de faire grandir trop vite les enfants, et en même temps de les encourager à rester le plus longtemps possible adolescents ! Les enfants eux-mêmes sont précipités dans des attitudes d’adolescents, alors qu’ils n’ont pas les compétences psychologiques pour assumer de tels comportements. 
Ils développent une précocité qui n’est pas source de maturité, en escamotant les tâches psychiques de l’enfance, ce qui peut les handicaper dans leur future autonomie. 
La multiplication des états dépressifs chez de nombreux jeunes en est un des symptômes. 
Les post-adolescents eux-mêmes se plaignent d’un manque d’étayage, et en particulier ceux qui, après de longues études, entrent avec leurs diplômes dans des entreprises et doivent exercer des responsabilités en ayant sous leurs ordres des personnes plus âgées. 
Sans le dire, bien sûr, ils éprouvent un malaise intérieur. 
Ils voudraient pouvoir s’appuyer pendant quelque temps sur l’expérience des aînés, alors que, parmi ceux-là, certains, qui ont l’âge de leurs parents, ne savent pas eux-mêmes se situer en adultes. 
C’est donc l’inverse qu’ils vivent, parfois jusqu’à l’épuisement dépressif. 
C’est ce que l’on observe chez de jeunes cadres de 26/35 ans qui craquent parce qu’il leur manque des images-guides de la vie d’adulte pour essayer de composer leur existence. 
Il leur manque aussi des images-guides d’un adulte engagé dans une activité professionnelle en rapport avec les réalités.

Le temps de la jeunesse a toujours été marqué par une certaine immaturité, ce n’est pas nouveau. 
Il fut un temps où elle pouvait être compensée par la société, qui se situait davantage dans le monde des adultes et incitait à grandir et à rejoindre les réalités de la vie (bien différentes de celles recomposées par les médias). 
Actuellement, au contraire, non seulement elle soutient moins, et c’est à chacun de se débrouiller, mais en plus elle laisse supposer que l’on peut se maintenir en permanence dans les états premiers de la vie sans avoir à les élaborer.

Nous avons assisté, depuis quelques années, à certains déplacements dans le remaniement de la personnalité juvénile. 
La plupart des adolescents vivent relativement bien le processus de la puberté et celui de l’adolescence proprement dite, sans éprouver, à quelques exceptions près, de réelles difficultés. 
En revanche, la situation des 22/30 ans est souvent plus délicate, subjectivement conflictuelle et travaillée par des intrigues psychiques que l’on observait et qui se traitaient auparavant dans la période précédente (18/22 ans). 
De la même façon, des préoccupations se sont inversées, depuis plus de trente ans, comme celle de l’attrait du couple juvénile qui peut se nouer plus tôt. 

Nous assistons en ce moment à une précocité de la maturité sexuelle des enfants.
Dès 9 ou 10 ans, les filles ont déjà conscience de leurs charmes.
Garçons et filles se connectent sur facebook et plus de la moitié d’entre eux a déjà vu des images pornographiques à onze ans.
A15 ans, 20% des jeunes filles ont déjà eu des relations sexuelles, souvent à l’âge de 13 ans.
La mode des sex-friends, des relations que l’on choisit juste pour faire l’amour, avec un code excluant tout sentiment avec eux, est de plus en plus répandue.
En fait, avec l’acceptation de plus en plus courante de l’homosexualité, il semble bien qu’une révolution sexuelle se profile, avec une recherche des petits et des grands plaisirs, sans exclure le grand amour mais en voulant tout…

La confirmation de soi-même
Si l'affirmation de soi est remise en cause le sujet se sent fragilisé et très sensible à ce qui est inauthentique en lui. 
Son exigence de renouvellement va s’étendre aux autres et à ses choix de vie. 
Il arrive que les relations avec les parents deviennent plus agressives que durant l’adolescence, et il n’est pas rare que des choix soient faits en représailles contre eux. 
Les questions liées à la puberté et le type de comportement qu’elle implique peuvent aussi se manifester davantage après son déclenchement. 
Ainsi, des pubertaires et des adolescents donnent l’impression d’être à l’aise face à leurs transformations et adoptent des comportements et des pratiques qui laissent supposer une certaine maturité et aisance à s’affirmer, mais, quelques années après, lors de la post-adolescence, cet édifice semble se défaire, entraînant des régressions affectives, sociales et intellectuelles. 
Autrement dit, chez de nombreux jeunes, l’essentiel de la problématique de l’adolescence est en train de se déplacer dans la post-adolescence, s’ajoutant aux différentes tâches psychiques de cette période.
Ceci peut susciter et réactiver des angoisses et des inhibitions liées au complexe de castration, avec, par exemple, un sentiment d’impuissance, qui se traduit par la crainte de ne pas pouvoir accéder aux réalités et, de ce fait, de s’auto-agresser ou d’agresser les figures parentales étendues au monde des adultes. 
Ce qui peut également favoriser une attitude anti-institutionnelle ou anti-sociale, mais aussi poser le problème de la capacité à s’évaluer (lié à l’estime ou à la dévalorisation de soi), du besoin d’être reconnu par ses parents, en particulier par son père. 
Le sujet peut aussi être encore très centré sur lui-même, alors que la réalité extérieure, parfois peu ou mal intériorisée, sera évitée ; l’épreuve du réel est redoutée. 
Mais lorsqu’il se heurte aux limites du réel, il risque de décompenser et de flâner avec des idées dépressives sans pouvoir s’identifier à des objets d’intérêt ou d’amour. 

La maturité temporelle. 
Le post-adolescent est souvent engagé dans une tâche psychique qui va lui permettre d’accéder à la maturité temporelle. 
Mais elle se présente aussi, entre 24/30 ans, comme une difficulté. 
Parfois, au lieu de conjuguer leur existence en associant le passé, le présent et l’avenir, certains la vivent dans un immédiat qui dure. 
Ils vont ainsi d’instant en instant, jusqu’au moment où ils se poseront la question du lien de cohérence entre tout ce qu’ils vivent, à moins qu’ils ne s’organisent autour de clivages qui ne les aideront pas à s’unifier. 
Le rapport au temps est, entre autres, dépendant de la façon dont le sujet parvient à coordonner ses pulsions.
Un éclatement pulsionnel qui s’observe dans la société à travers le langage, la musique, la représentation du corps et de la sexualité morcelée, qui reste soumise à l’économie des pulsions partielles (comme, par exemple, le voyeurisme et l’expression sexuelle insignifiante des relations précaires, le porno chic ou les agressions sexuelles entre mineurs) et réduite aux tendances qui sont dans l’incohérence de l’identité sexuelle — comme en témoigne l’homosexualité.

L’immaturité temporelle ne permet pas toujours de se projeter dans l’avenir. 
Celui-ci peut angoisser des post-adolescents, non pas à cause d’une incertitude sociale et économique, mais parce que, psychologiquement, ils ne savent pas anticiper et évaluer des projets et la conséquence de leurs faits et gestes, car ils vivent uniquement au présent. 
Lorsque certains post-adolescents n’ont pas encore accédé à la maturité temporelle, ils ont du mal à développer une conscience historique. 
Ils ne savent pas, ou ils redoutent, d’inscrire leur existence dans la durée, et donc d’avoir le sens de l’engagement dans bien des domaines. 
Ils vivent plus facilement dans l’événementiel et l’intensité d’une situation ponctuelle que dans la constance et la continuité d’une vie qui s’élabore dans le temps. 
Le quotidien apparaît comme un temps d’attente pour vivre des moments exceptionnels, au lieu d’être l’espace du tissage de l’engagement de son existence.

La crise de l’intériorité.
De très nombreux jeunes ont du mal à occuper leur vie psychologique et leur espace intérieur. 
Ils peuvent ressentir un malaise à éprouver diverses sensations qu’ils ne savent pas identifier à l’intérieur d’eux-mêmes, ou, au contraire, les rechercher en dehors des relations et des activités humaines. 
Ce phénomène, qui peut se prolonger, est inhérent à l’adolescence, puisqu’il dépend du réaménagement de la représentation de soi lors de la puberté.
Nous rencontrons de plus en plus de personnalités impulsives, toujours dans l’agir, réalisant difficilement que, dans le meilleur des cas, l’action doit être reprise et médiatisée par la réflexion. Mais, parce qu’ils ne disposent pas de ressources internes et culturelles, ni d’un réel fonctionnement mental, ces jeunes se plaignent souvent d’un manque de concentration et d’avoir du mal à travailler intellectuellement sur une longue période. 
Ils témoignent d’une pauvreté de leur intériorité et des échanges intrapsychiques ; la réflexion les inquiète. 
Les confronter à des interrogations ou les mettre face à certains problèmes qui doivent être traités les désespère. 
Ils préfèrent se réfugier dans l’agir et utilisent de façon répétitive le passage à l’acte, non pour rechercher un quelconque plaisir, mais comme une décharge de toute tension intérieure et pour revenir au niveau zéro, afin de ne plus rien ressentir de leurs tensions internes. 
De cette façon ils évacuent, non seulement ce qui se passe en eux, mais aussi le fonctionnement interne lui-même.
La carence de l’intériorité favorise des psychologies plus anxiogènes et plus promptes à répondre aux états premiers de la pulsion, que de s’engager dans un façonnage intérieur.
Mais la grande majorité d’entre eux, s’ils cherchent des ancrages dans leur existence pour se nourrir intérieurement, le font davantage à partir de ce qu’ils perçoivent subjectivement qu’en s’inspirant de la bible et de la morale dont ils demeurent relativement distants. 
Ils sont dans une pensée narcissique qui répond à la mode du tout psychologique qui domine actuellement. 
En revanche, quand ils découvrent la richesse de textes bibliques et des événements fondateurs du sens de la personne humaine, ils se demandent pourquoi leurs éducateurs ont omis de les initier.
Les post-adolescents aspirent à entrer dans la vie. 
Malgré un certain déracinement culturel, religieux et moral, ils cherchent à trouver des voies de passage, un chemin, car ils se sont souvent faits tout seuls, dans un narcissisme envahissant et l’inconstance. 

Une vision temporelle réduite aux envies du moment, à l’événementiel, et une intériorité restreinte aux résonances psychiques les confinent dans l’individualisme. 
C’est pourquoi certains sont angoissés par l’engagement et la relation institutionnelle, tout en souhaitant se marier et fonder une famille. 
Ils préfèrent entretenir des amitiés intimistes et ludiques, mais qui restent un en-deçà du lien social. 
Les adulescents sont le résultat d’une éducation centrée sur l’affectif, les plaisirs immédiats et la rupture des parents à travers le divorce — qui est, entre autres, à l’origine, dans les représentations sociales, de l’insécurité affective, du doute de soi face à l’autre et du sens de l’engagement. 

L’adulescence n’est pas une fatalité. 
Il est possible de promouvoir une éducation plus réaliste, qui n’enferme pas dans les objets mentaux et le narcissisme de l’adolescence, mais qui développe l’intérêt de devenir adulte.


Comprendre et accompagner les adolescents de K. Huggins
Table des matières :
  • Préface du Dr Larry Crabb
  • Introduction
Première partie : la sagesse
Ce que tout parent d’adolescent devrait savoir
  1. Comprendre les points de ressemblance entre les parents et leurs adolescents
  2. Comment l’adolescent voit le monde
  3. Comment les parents voient les adolescents
Deuxième partie : la maturité
Ce que doit être le parent d’un adolescent
  1. Comment l’adulte choisit le type de parent qu’il veut être
  2. Comment l’adolescent choisit le type de personne qu’il veut être
  3. Ce que doit faire le parent lorsqu’il n’apprécie pas ce que devient son adolescent
Troisième partie : la compétence
Ce qu’un parent d’adolescent doit faire
  1. Développer avec l’adolescent un type de relation capable de désamorcer les conflits
  2. Comprendre le comportement de l’adolescent
  3. Comment répondre aux désirs profonts de l’adolescent
  4. Comment réagir aux intentions du cœur de l’adolescent
  • Postface du Dr Larry Crabb

Choix de livres pour les jeunes adultes

lundi 17 décembre 2018

Cadeaux de Noël pour hommes

D'après Proverbes 4.20-27
 " Mon fils, sois attentif à mes paroles, dresse l'oreille à mes promesses,
 qu'elles ne s'éloignent pas de tes yeux ; garde-les au coeur de ton être intérieur.
C'est la vie pour ceux qui les trouvent, c'est la santé pour leur corps.
Garde ton coeur, ton âme, ton esprit, garde-les car d'eux sont les issues de la vie.
Ôte de ta bouche ce qui est tortueux et déformé, éloigne ta langue des écarts loin de Dieu.
Garde les yeux fixés devant toi et tes paupières droit devant,
aplanis le chemin où tu marches et que toutes tes voies soient affermies.
Ne te tourne ni à droite ni à gauche, écarte ton pied du mal."



Coffret de rasage bio






samedi 15 décembre 2018

Home made - Cadeaux de Noël pour femmes

Proverbes 31 - Conseils donnés par une mère à un jeune roi nommé Lemuel :
 Qui peut trouver une épouse vertueuse, vaillante, forte et courageuse ?
Elle a de loin plus de de valeur que les perles précieuses !
Le coeur de son mari est confiant car il ne sera pas dans le besoin.
Elle se procure de la laine et du lin et accomplit son ouvrage avec joie et plaisir.
 Elle est comme un navire marchand, elle amène sa nourriture de loin.
Elle se lève la nuit et donne de la nourriture à sa famille et des ordres à ses servantes. 
Elle pense à un champ et elle l'acquiert. Du produit de ses mains, elle plante une vigne. 
Elle ceint de force ses reins et affermit ses bras. Elle s'aperçoit que ses gains sont bons. 
Sa lampe ne s'éteint pas la nuit. Elle met la main à la quenouille et ses doigts soutiennent le fuseau. Elle tend la main aux pauvres. Elle tend la main aux opprimés. 
Elle ne redoute pas la neige pour sa maison car les membres de sa famille sont vêtus de laine cramoisie (étoffe chaude et épaisse). 
Elle façonne des couvertures et des vêtements de fin lin pourpre. 
Son mari est considéré aux portes de la ville où il siège avec les autorités de la contrée. 
Elle livre des ceintures aux marchands. 
Elle est vêtue de force et de beauté et elle se moque des jours à venir. 
Elle ouvre la bouche avec sagesse et des instructions pleines de grâce, de bonté, de bienveillance, d'amour et de compassion sont dans ses paroles. 
Elle veille étroitement sur la marche de sa maison et elle ne se nourrit pas du pain de paresse. 
Ses enfants marchent droit, ils sont bénis et heureux. Son mari est renommé. 
Beaucoup de filles ont une conduite vertueuse, vaillante et courageuse, mais tu les surpasses toutes. Le charme est vain et la beauté n'est qu'un souffle. 
La femme qui craint l'Eternel sera célébrée, renommée. 
Donnez-lui la récompense de ses mains et qu'aux portes ses oeuvres soient célébrées.


Kit cosmétique (huiles essentielles, huiles végétales, beurre végétal de karité, sachet d'argile blanche kaolin et tous les accessoires nécessaires à la bonne réalisation de vos préparations)
 Argile et instruments pour modelage et livre sur les argiles pour la santé
 






et autres cadeaux Marius Fabre 
Les nouveautés de la maison d'édition Excelsis 

2 minutes mon amour - Jeu de 52 cartes pour créer une bulle de communication entre conjoints. 
2 minutes pour se rappeler des souvenirs, nourrir des projets et renforcer la complicité.

44 cartes à colorier, une façon originale de découvrir ou de lire avec un nouveau regard les Psaumes  
 


Coffret thé de l'hospitalité

Lien pour des cadeaux écolos

Et en prime deux menus de Noël sain:

Menu 1 - Suggestions d'Alain Plassard

Verrines sucrées salées :
  • betterave fumée et sa compotée de mûres + basilic pourpre
  • fondue de poireaux aux raisins blancs + thym
  •  haricots verts et bâtonnets de poire + menthe
Risotto aux morilles et suprême de pintade

Bavarois à la crème de marrons et noisettes


Menu 2
Les suggestions de Christine Calvet  
A table sans gluten ni lactose !
  • Brochettes dés de kiwis & magret de canard séché
  • Brochettes de jambon « pata negra » & ananas frais
  • Brochettes de gambas & d'abricots secs macérés dans du thé vert
  • Brochettes de saumon fumé & cubes de mangue au gingembre

Noix de St Jacques pochées au pamplemousse sur lit de panais à l'estragon et à la noisette ou Queues de lotte aux pistaches, caramélisées à l'orange & duo acidulé carotte-fenouil

Bavarois aux poires et son miroir de raisins



 

vendredi 14 décembre 2018

Savoir aimer 9 - L'amour n'est pas envieux



  Dans 1 corinthiens 13.4 l'apôtre Paul écrit que "L'amour n'est pas envieux."
Le terme traduit par "envieux" dans la plupart de nos bibles françaises est "zeloo" en grec.
Il signifie : jaloux et motivé par un zèle amer, par la colère ou l'envie.
L'amour n'est pas envieux, jaloux ni motivé par un zèle amer.

1. Pourquoi, à votre avis, la bible condamne-t-elle l'envie ou la jalousie ?
Romains 1.28 – Galates 5.21 –
L'envie est une chose indigne et réprouvée par Dieu qui fait partie de notre nature pécheresse et corrompue ; elle est au même titre que l'injustice, la méchanceté, la dépravation, l'iniquité, la cupidité, la convoitise, la méchanceté, le meurtre, la querelle, la ruse (pour nuire), la calomnie, la médisance, l'arrogance, l'insolence, l'orgueil, le mépris,  l'ingéniosité au mal, la désobéissance, la rébellion…
Ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort !

C'est une œuvre de la chair qui empêche d'entrer dans le royaume de Dieu, au même titre que l'impudicité (porneia) c’est-à-dire la fornication, l'homosexualité, l'adultère… au même titre que l'impureté ou la dissolution, c’est-à-dire la luxure et le libertinage (recherche et pratique des plaisirs sexuels, considérés comme immoraux)… l'idolâtrie, la magie (pharmakeia : sorcellerie et usage de drogues), la haine,  les disputes,  la jalousie, la colère, les esprits de parti, les divisions, les sectes, l'ivrognerie et les orgies.
2. L'envie et la jalousie se rattachent à la convoitise et à la nature corrompue et dépravée de l'homme pécheur.  Que dit la bible à ce propos ?
Tite 3.3 - Exode 20.17 – Proverbes 14.30 - 1 Pierre 2/1 – Jacques 4.2
L'envie et la jalousie font partie de notre ancienne vie, de notre ancienne nature, avant que nous ne soyons sauvés. Lorsque nous étions insensés, rebelles (désobéissants, insoumis, résistants à Dieu), loin de la vérité (errant dans l'erreur),  esclaves de nos désirs et des plaisirs, et vivant dans la haine et la méchanceté.
C'est le 10eme commandement (parmi les 6 relatifs au prochain) "Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni rien qui soit à ton prochain."
L'envie est comme la carie dans les os, elle ronge de l'intérieur.
L'apôtre Pierre nous incite à rejeter l'envie, de nous en dépouiller, au même titre que la méchanceté, la duplicité, l'hypocrisie ou la médisance.
Il l'oppose au lait de la parole.
Si on ne la rejette pas on ne peut grandir dans la foi et la grâce.
Jacques ajoute que la convoitise, l'envie, et la jalousie empêchent l'exaucement des prières.

3. Dans l'histoire biblique, on rencontre des personnages qui ont été jaloux ou envieux. A quoi cela les a-t-il conduits ?
Rachel avec Léa (Genèse 30) Elle harcèle son mari Jacob afin qu'il lui donne un enfant (que Dieu seul peut lui donner). Elle met en colère son mari. Elle le pousse dans le lit de sa servante (adultère). Elle entre en compétition (rivalité, concurrence) avec sa sœur. Elle use de stratagèmes, de ruse et même de sorcellerie pour arriver à ses fins (mandragores).
Les frères de Joseph (Genèse 37)
Ils complotent de le faire mourir (v18)- Ils se moquent de lui (maître rêveur v19) – Ils le dépouillent de sa tunique et le jettent dans une citerne (v23) – Ils le vendent comme esclave à des voyageurs de passage (v28) – ils disent à leur père que leur frère est mort et créent une fausse preuve  (sang d'un bouc qu'ils tuent - v 31)
Les religieux avec Jésus (Matthieu 27.18)
Pilate savait qu’ils l’avaient livré par envie. 
4. Au Psaumes 73, Asaph confesse avoir envié les insensés (les gens de renommée qui se glorifient et font des folies) et les méchants (les pécheurs).
Quelle en est la raison et qu'est-ce qui l'a délivré de ce péché ?
Ses regards ne sont plus sur Dieu mais sur le soi-disant bonheur des pécheurs (paix factice, insouciance, embonpoint, travail facile, argent facile…) alors il s'aigrit et son raisonnement devient stupide, insensé…
En entrant dans le sanctuaire de Dieu, c’est-à-dire dans le temple, pour trouver la présence de Dieu dans la prière, il a enfin regardé de nouveau à Dieu et a retrouvé son bon sens… et il a vu le sort final des méchants…
V 20 à 24 "Seigneur, quand tu te lèves, ils disparaissent comme un rêve au réveil. Quand mon coeur était blessé, quand j’étais profondément déchiré, j’étais stupide, je ne comprenais rien, j’étais comme une bête devant toi. Pourtant, je suis toujours avec toi ! Tu m’as pris par la main, tu me guides comme tu veux, puis tu me recevras avec honneur."

Qui pourriez-vous ainsi envier et pourquoi ?

Comment pouvez-vous échapper à ce péché ? (lire aussi Proverbes 24.1 et 1 Timothée 6.6)
Ne porte pas envie à ceux qui font le mal et ne recherche pas leur compagnie → haïr le mal et éviter la compagnie de ceux qui le font !

C’est une grande source de gain que la piété avec le contentement → respecter Dieu et se contenter de ce que l'on a est une grande richesse.

5. Nous ne pouvions pas clôturer ce thème sans parler de la jalousie de Dieu.
En effet, 7 versets parlent de Dieu comme d'un Dieu jaloux et pourtant Dieu ne pèche pas…

Exode 20.5  et 34.14 – Deutéronome 4.24,  5.9 et 6.15 – Josué 24.19 – Nahum 1.2 –

Et l'apôtre Paul dit dans 2 Corinthiens 11.2 "Je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure."

En quoi la jalousie de Dieu diffère-t-elle de celle des hommes ?
Et que signifient les paroles de Paul ?

Dieu n’est pas envieux de quelqu’un qui a quelque chose qu’il voudrait ou dont il aurait besoin.
Il est jaloux de ce qui lui appartient, l’adoration et le service reviennent à lui seul et ne doivent être donnés qu’à lui.

Peut-être un exemple pratique nous aidera-t-il à comprendre la différence.
Si un mari voit un autre homme flirter avec sa femme, il aura des raisons d’être jaloux, car lui seul en a le droit.
Une telle jalousie n’est pas un péché.
Être jaloux d’une chose dont Dieu déclare qu’elle vous appartient est bon et légitime.
La jalousie est un péché quand il s’agit de quelque chose qui ne vous appartient pas.
La louange, l’honneur et l’adoration reviennent à Dieu seul, car lui seul en est vraiment digne.
Par conséquent, Dieu a des raisons d’être jaloux quand la louange, l’honneur et l’adoration vont aux idoles.
L’apôtre Paul partage cette jalousie de Dieu pour l’Eglise de Corinthe, qu’il a fiancée à Christ, l’Epoux de l’Eglise, par la prédication de l’Evangile.
Il voudrait pouvoir la lui présenter, au grand jour de sa venue, pure, fidèle.
Mais il a des craintes fondées, c'est pour cette raison qu'il est jaloux (non personnellement) mais d'une jalousie divine, par rapport aux faux docteurs qui mettaient l’Eglise en danger.
L’apôtre se sentait directement concerné par l’état spirituel des chrétiens de Corinthe.
Il désirait qu’un jour futur, lors de l’enlèvement, il puisse les présenter au Seigneur Jésus, sans qu’ils aient été corrompus par les fausses doctrines qui étaient enseignées alors par les faux docteurs.

Si un chrétien envie un pasteur qui prêche ou si une chrétienne envie le don spirituel d'une autre chrétienne, est-ce un péché ou pas ?
Oui c'est un péché, car il ou elle envie ce qu'elle n'a pas reçu de Dieu, que ce soit un don ou une vocation. L'apôtre Paul le rappelle dans son épitre aux Philippiens 1.15-17  "Certains, il est vrai, prêchent le Christ par envie et rivalité, mais d’autres le font dans des dispositions bienveillantes. Ceux-ci agissent par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’Évangile, tandis que ceux-là annoncent le Christ dans un esprit de rivalité; leurs intentions ne sont pas pures, et ils pensent ajouter quelque tribulation à mes chaînes."

 Rappelons-nous que 1 Corinthiens 13 a été écrit pour reprendre les corinthiens au sujet des dons spirituels qui doivent s'exercer dans l'amour. Et j'ajouterais avec des intentions pures venant de Dieu!
Il oppose donc l'envie et la rivalité à l'amour et la pureté.
Nous n'avons pas à regarder aux autres et à ce qu'ils ont reçu ; nous devons regarder à Dieu qui donne à chacun ce qu'il veut selon sa volonté.
Dieu sait ce qu'il fait et pourquoi il le fait.
Le vase n'a pas de reproche à faire au potier qu'il l'a fabriqué!
Illustration
Extrait du tome 1 - Le Royaume du Trine - Au fil de la vie - Chapitre 12 -

Un jour le Roi Howd invita Nymphéa à visiter un jardin caché dans une crique de l'île verte.
Bras dessus, bras dessous, ils partirent donc à sa découverte par de petits sentiers qui serpentaient au pied des falaises.
Ils se promenèrent d'abord dans un jardin de plantes aromatiques, tracé en éventail et présentant des carrés de cerfeuil, de menthe, d’estragon, d’origan et d’oseille.
Puis ils prirent du repos dans des allées ombragées.
Et enfin, ils arrivèrent dans un écrin végétal recelant de merveilleuses richesses botaniques et de plantes tropicales très rares.
Le grand Berger s'extasiait, mais Nymphéa voyait bien que quelque chose clochait.
S'étonnant du manque de perspicacité de son Berger, elle lui fit remarquer :
       - Je suis désolée, mais les plantes et les arbres de ce jardin ne sont pas si beaux que tu le dis…
       - Ah oui ? fit-il, feignant de ne pas s'apercevoir de l'état des végétaux.
       - Mais tu ne vois donc rien ? s'irrita-t-elle, en constatant qu'il se moquait d'elle.
       - Que reproches-tu à ce jardin ? lui demanda-t-il enfin.
       - Il a dû être magnifique, mais ne vois-tu pas que ses arbres et ses fleurs sont tout desséchés et fanés ?
       - Ah ! Tu l'as remarqué ? dit-il en riant.
       - Là, tu me fais marcher… Pourquoi m'as-tu emmenée ici ?
       - Pour te donner une leçon de nature…
       - Je t'écoute, le défia-t-elle, en plantant ses yeux pers dans son regard infini.
       - Crois-tu que ces plantes peuvent parler ? Nous pourrions leur demander ce qui leur est arrivé…
       - Avec toi, tout est possible… fit Nymphéa, s'attendant à tout de sa part. 

       Le grand Berger la conduisit alors vers un arbre à mouchoirs autrefois majestueux et plein de vie.
Il l'interrogea pour savoir ce qui s'était passé et l'arbre tout triste lui répondit :
       - J'ai regardé le figuier et je me suis dit que jamais je ne produirai les fruits succulents qu'il porte. Je me suis découragé et j'ai commencé à sécher.
       - Allons donc voir ce figuier ! fit le Berger en entraînant Nymphéa à sa suite.
       Chagrinée, elle constata que lui aussi se desséchait. Le Berger interrogea l'arbre qui était sensé porter de si bons fruits et celui-ci répondit :
       - En regardant les roses et en sentant leur parfum, je me suis dit que jamais je ne serai aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher.
       Comme les roses elles-mêmes étaient en train de dépérir, il alla leur parler et elles lui dirent :
       - Comme c'est dommage que nous n'ayons pas l'âge du châtaignier qui est là-bas et que nos feuilles ne se colorent pas à l'automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et produire des fleurs ? Nous nous sommes donc mises à nous dessécher.

       Le Berger et sa protégée poursuivirent leur exploration, lorsque soudain, Nymphéa aperçut une magnifique petite fleur toute épanouie.
Elle ressemblait à un simple pompon rose qui se dressait majestueusement au milieu d'un parterre flétri. Étonnée et réjouie, Nymphéa courut vers elle et lui demanda :
       - Comment se fait-il que tu sois encore vivante, petite pivoine, alors qu'un vent de décrépitude a anéanti tout ce jardin ?
       - J'ai failli moi aussi me dessécher, car au début je me désolais. Je me disais que jamais je n'aurai l'originalité de l'arbre à mouchoirs qui porte d'étranges fleurs semblables à des pochettes de soie blanche, ni le raffinement et le parfum des roses ; jamais je ne porterai de figues délicieuses et parfumées, ni même de châtaignes brunes et luisantes. Dans mon désespoir, j'ai alors commencé à dépérir ; mais j'ai réfléchi et je me suis dit : si le Roi Howd qui est si riche, si puissant et si sage avait voulu quelque chose d'autre à ma place, il l'aurait planté. Si donc, il m'a plantée, c'est qu'il me voulait telle que je suis. Et à partir de ce moment, j'ai décidé d'être la plus belle possible !
       - J'ai compris la leçon ! s'exclama Nymphéa en contemplant la petite pivoine délicieusement colorée et pleine de vie.

Et vous ? Avez-vous compris la leçon ?

 Sophie Lavie - Réunion participative en 4 groupes - Vendredi 14 décembre 2018

Lily Bellule et Hippo-Tamtam

  Lily Bellule et Hippo-Tamtam Un conte poétique sur l'hypersensibilité émotionnelle Sophie Lavie (auteure et illustratrice)   Ja...