"C'est pour que nous puissions
le trouver que Dieu fait semblant de nous abandonner." André
Gozier
"Dieu veut que nous allions
nous mettre à part pour nous attendre tranquillement à Lui, jusqu'à ce qu'Il
creuse dans les profondeurs de notre être et nous montre notre folie, nos
échecs, notre besoin. Il n'y a rien de plus sage et de mieux à faire à la veille
d'une saison de bénédiction que de faire un inventaire, non pas de notre
richesse, mais de notre pauvreté : compter tous les vides et les endroits
d'insuffisance ; examiner la vallée pleine de fossés et ensuite apporter à Dieu
les profondeurs de notre besoin de Lui pour Le laisser nous remplir." A.B.
Simpson
"L'homme est un apprenti, la
douleur est son maître, et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert."
Alfred
de Musset
"Dieu est déterminé à nous
transformer à l’image de Jésus-Christ. Il peut utiliser n’importe quoi, comme
un cou brisé, un cœur brisé ou un foyer brisé. La souffrance a une façon de
nous révéler de manière déplaisante ce qui doit être transformé en nous. Quand
je ne souffre pas, je crois être une personne très aimable. Mais quand la
douleur me presse, c’est comme si on pressait un citron. Voilà que se manifeste
une attitude amère, une anxiété pessimiste, une crainte de l’avenir. C’est
alors que je dois comprendre que c’est ce que Dieu veut changer en moi." Joni
EarecksonTada
"L’âme humble cherche
davantage à glorifier Dieu dans l’affliction plutôt que de chercher à en
sortir." Stephen Charnock
"Tout ce qui se passe dans une
communauté spirituelle est à l’inverse de l’ordre qui règne dans le monde. Ce
qui touche les autres, c’est notre faiblesse et non notre compétence. Ce sont
nos malheurs et non nos bonheurs qui renversent les barrières de la peur et de
la honte qui nous séparent. Ce sont nos échecs avoués et non nos succès montés
en épingle qui nous unissent dans l’espérance. " Larry Crabb
"De la même façon que vous
devez profiter des bénédictions que Dieu vous donne, vous devez aussi profiter
des épreuves parce qu'elles vous offrent l'opportunité de mieux connaitre Dieu
par expérience. Être libre de toute chaine, c'est savoir dire comme l'apôtre
Paul aux Philippiens 4.12 "Je sais vivre dans l’humiliation, et
je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié
et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette." C'est
ressentir de la joie dans l'abondance et ne pas maugréer dans la disette. C'est
concevoir que la disette est là pour vous rapprocher de Dieu et faire des
expériences de foi et d'amour avec lui. Votre désir pour Dieu doit être bien
plus grand que votre désir d'abondance. Votre amour pour Dieu doit vous
permettre de rejeter les attraits du monde, les suggestions du diable et les
raisonnements tordus de votre chair. Les épreuves doivent briser votre
arrogance à croire que le bonheur terrestre vous est dû." Larry
Crabb
"A notre époque où le
christianisme de l'épanouissement personnel et de la prospérité est à la mode,
nous avons développé une conception erronée de la marche spirituelle. Nous considérons la souffrance
comme une expérience anormale, comme la preuve que nous manquons de foi. Nous nous donnons tant de mal pour
éviter la souffrance que cela nous empêche de comprendre que de bonnes choses
pourraient en résulter. Nous sommes dans l'erreur, car une
telle perspective sur la souffrance reflète les valeurs du bouddhisme plutôt
que celles du christianisme. Notre chair tend à croire que Dieu
nous a créés pour que nous jouissions du bonheur, alors quand nous ne nous
sentons pas heureux, nous déployons toutes nos ressources personnelles pour
trouver un pseudo bonheur. Parfois même les bénédictions
peuvent confirmer une telle conviction erronée, car lorsque tout va bien pour
nous, nous sommes portés à croire que le bonheur nous est dû. Seules les épreuves ont le pouvoir
de briser la force de cet argument. Seule la douleur est capable
d'exposer notre aspiration au bonheur à tout prix, c’est-à-dire à notre
arrogance qui prive Dieu de sa place de souverain. Se sentir bien n'est pas le but de
notre vie, car c'est quand nous nous sentons mal que nous avons l'occasion de
lutter contre un ennemi tapi en nous qui nous empêche d'entrer pleinement dans
la présence de Dieu, sans autre désir que celle de le glorifier. Le parcours vers Dieu nous amènera
immanquablement à traverser des moments difficiles où la vie perd son sens, car
en réalité, la vie n'est pas facile ; elle est même souvent difficile et
parfois insupportable, même pour des chrétiens qui ont été fidèles à Christ
toute leur vie (comme l'apôtre Paul 2 Corinthiens 11.23-28). La douleur peut devenir si intense
que le mieux que nous puissions faire est de simplement nous accrocher. Notre âme peut connaitre une telle
solitude, une telle angoisse, se sentir si peu aimée, que ce qui semble le plus
honnête à faire alors est de fondre en larmes. L'autre option serait la colère,
mais celle-ci est destructrice et alimente un esprit de vengeance. La douleur engendrée par les
difficultés que nous rencontrons dirige notre attention vers l'intérieur de
notre être, là où tout tourne autour de nos intérêts personnels, où nous
n'avons d'amour pour personne d'autre que nous-mêmes, où nous nous prenons en
pitié et que nous nourrissons de forts sentiments de déception à l'égard
d'autrui. C'est là aussi que nous sommes
fermement convaincus que Dieu nous a abandonnés, et qu'il ne nous épargne rien. Pourtant, l'absence de Dieu, que
l'on ressent alors, est un cadeau qui doit être reçu avec reconnaissance, et
c'est durant les moments difficiles que Dieu opère son plus grand travail en
nous. Tant que nous n'aurons pas saisi
combien nous sommes près d'abandonner Dieu, nous demeurerons ignorants de ce
que veut dire nous abandonner pleinement à lui. La douleur de nos idéaux et de nos
rêves brisés nous aide à reconnaitre ce que nous sommes vraiment, et quelles
sont nos véritables aspirations envers Dieu. Face à ces vérités, nous ne devons
pas faire un déni et enfouir au plus vite ce qui nous fait horreur, ni les
confesser trop rapidement pour nous en débarrasser et ne plus y penser. Nous devons au contraire les
examiner à la lumière divine, pour en trouver les racines profondes et les
éradiquer. Nous devons être conscients de
notre laideur intérieure et voir l'Esprit de Dieu comme un scalpel venant
extirper avec notre consentement et sans anesthésie, notre égo érigé en un
petit dieu bien impuissant ! Nous devons prendre conscience que
nous nous sommes depuis bien trop longtemps assis sur un petit trône
imaginaire, nous berçant d'illusions, et ne portant que la couronne du roi des
idiots ! Terrifiés face à ce constat
grotesque, nous constatons que nos idéaux, nos fausses croyances et notre
arrogance nous ont privés de la présence de Dieu et que nous avons aussi tenus
les autres à distance du haut de notre piédestal. Notre culpabilité et notre honte
devraient nous accabler et nous obnubiler, car soudain, nous comprenons
pourquoi Dieu nous a châtiés ; alors, au lieu de gémir et de nous apitoyer sur
nous-mêmes, nous commençons à le remercier pour son amour et son infinie
sagesse à notre égard.
Sa colère semble désormais
légitime, nous nous attendons même à ce qu'elle nous consume sur place ; mais
cela n'arrive pas. Levant les yeux au-delà de notre
petite personne, nous apercevons soudain Jésus sur la croix ; c'est sur lui que
la colère de Dieu s'est abattue autrefois.
Le voile qui couvrait sa gloire à
cause de nos inconséquences se déchire tout à nouveau.
Ésaïe 59.2 "Ce sont vos crimes
qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous
cachent sa face et l’empêchent de vous écouter."
Nous pouvons contempler Christ qui
a tout accompli et qui vit à jamais dans la gloire, là où il intercède pour
nous. En tournant vers lui nos regards,
nous sommes tout à nouveau remplis de joie, car nous comprenons l'étendue de sa
grâce ! Nous comprenons que notre besoin le
plus profond, notre désir le plus intense, ce n'est pas de trouver le
soulagement dans nos difficultés présentes et retrouver un bonheur idéal et
factice sur cette terre. De toutes façons, nous prenons
conscience que nous en sommes bien indignes, qu'avons-nous à revendiquer ? Ce que nous désirons par-dessus
toutes choses, c'est vivre de Dieu, avec Dieu et pour Dieu ! Il faut que certains de nos idéaux
sur nous-mêmes et les autres, de nos fausses croyances sur Dieu, de nos
paradigmes erronés soient brisés pour que nous soyons pleinement conscients de
notre héritage divin. La douleur doit nous conduire vers
l'intérieur de notre être, vers ces parties de notre cœur qui sont affreusement
laides, afin que nous prenions vraiment conscience de tout ce qui est tapi au
fond de notre cœur dans le noir… Mais l'Esprit ne s'arrête pas là,
il veut nous conduire au-delà, jusqu'au fondement même de notre vie
spirituelle, là où il réside. Il veut faire le ménage dans notre
cœur pour s'y sentir plus à l'aise ; il veut faire de la place pour que nous
puissions servir Dieu par sa puissance libérée. La souffrance est nécessaire, si
nous voulons découvrir en nous un désir pour Dieu qui soit suffisamment fort
pour nous permettre de rejeter l'invitation du monde à participer à ses
plaisirs immédiats, de résister à la suggestion du diable que toute bonté ne se
trouve pas en Dieu, et de demeurer insensibles au raisonnement tordu de la
chair. Au cœur des souffrances, Dieu
nettoie notre cœur en profondeur et nous libère des sentiments de détresse
intérieure engendrés par les mauvaises nouvelles, il nous amène à plus de
maturité et à plus de vérité, non pas que nous n'étions pas authentiques
autrefois, mais nous nous abusions nous-mêmes sincèrement par de faux
raisonnements.Maintenant notre désir pour Dieu est plus réel
et plus profondément enraciné au fond de notre cœur que ce besoin irrationnel
de n'attendre que des bonnes nouvelles et de vivre d'idéaux. Lorsque nous nous sentons
misérables, lorsque nos idéaux s'écroulent et même qu'ils disparaissent, c'est
alors que nous pouvons :
Gouter réellement à la présence de
Dieu dans toutes les sphères de nos vies, dans chacune de nos circonstances
bonnes ou mauvaises, d'une manière profonde et plus riche qu'auparavant. Connaitre une transformation
personnelle qui nous rende semblables à Christ. Vivre une communion profonde
et non de surface avec nos frères et sœurs." Larry Crabb
"Les transitions sont
difficiles - toujours. Il y a une mort, un entre-deux déroutant qui peut durer
longtemps, et puis enfin un nouveau départ. Un ami m'a récemment rappelé : ′′Il
n'y a rien de plus triste que les gens dans la 2ème moitié de la vie qui vivent
comme s'ils étaient dans la 1 ère moitié." Peter Scazzero