mercredi 19 juillet 2023
Surmonter le découragement
mardi 18 juillet 2023
S’apitoyer sur son sort
Entre nous, les séances d’apitoiement sur soi n’ont aucun secret pour la plupart d'entre nous ! Il suffit d’enfiler son survêtement gris préféré, de se servir un litre de glace à la vanille et de se préparer à valser sur la valse à trois temps : blâme, excuses, déni. Certains sont particulièrement doués pour ce genre de séances ; mais elles ne remportent pas souvent un franc succès auprès des autres. À vrai dire, une seule personne y assiste en général, à moins que les participants aient créé ensemble un "club" de complaintes, telle une caverne d'Adullam. Ceux qui y adhèrent n'ont aucun espoir, et s’intoxiquent réciproquement. Comme la levure que l’on verse dans de l’eau tiède pour faire lever la farine, ils se nourrissent les uns les autres de leur négativité. Cependant, contrairement au pain frais qui sort du four, ces personnes ne produisent rien qui vaille la peine d’être savouré. Leur goût est plutôt amère.
Alors, comment traverser les épreuves et ne pas en ressortir amère ? Comment en sortir grandi plutôt que de patauger indéfiniment dans le marasme comme dans une mare de boue?
En vérité, personne ne peut être satisfait de vivre dans une fosse boueuse, en train de récriminer, de se justifier ou de vivre dans le
déni, environné de gros nuages noirs
qui déversent obscurité et ténèbres. Alors comment sortir de ce rôle de victime ?
Dans Jean 5.6
à la piscine de Bethesda, Jésus a demandé à un homme malade depuis
trente-huit ans : « Veux-tu être guéri ? » Il a eu un choix à faire. Nous aussi. Choisissons notre personnage. Victorieux ou victime ?
joyeux ou amère ? Sortant grandi de l’épreuve ou anéanti ?
Nous pouvons réagir de façon saine et sainte, et grandir dans la foi à
la suite de circonstances que nous n’aurions jamais choisies. Croyons-le.
Pour sortir grandi, nous devons faire certains choix :
- chercher plus d'intimité avec Dieu.
- accepter que Dieu est l’unique source de notre identité et que nous lui appartenons.
- décider d’être reconnaissant.
- ne plus regarder en arrière avec regret ou culpabilité.
Nous devons fléchir les genoux et nous abandonner à sa Parole, à son trône, à sa grâce et à sa gloire. Acceptons son offre de communion au milieu du tumulte. C’est une fournaise dans laquelle il chauffe à blanc notre âme pour la forger. Dans la solitude, c’est là où l’on rencontre sciemment Jésus. Seulement Jésus. Le cœur, l’esprit et l’âme s’attachent alors à lui seul et non à la situation actuelle. Là, on lui expose ses blessures béantes pour recevoir le baume de la guérison. On ne nie pas les difficultés et la douleur, mais on refuse de céder à leur emprise. Quand on est en présence de Dieu, on autorise son âme assoiffée à faire l’expérience de la communion profonde avec l’Eau vive. Il étanche la soif et nous comble comme lui seul peut le faire. Ensuite, il prend l’âme malléable et la façonne à son image.
Lorsque notre cœur a été brisé de manière involontaire, il n’est pas rare de se laisser surmonter par des sentiments de défaite. Si l’on n’y prend pas garde, on peut se convaincre que la vie sera toujours difficile et douloureuse, parce que Dieu nous a abandonnées. Ce mensonge laisse une emprise à Satan.
Deutéronome 4.31 "Car l’Éternel, ton Dieu, est un
Dieu de miséricorde, qui ne t’abandonnera point et ne te détruira point :
il n’oubliera pas l’alliance de tes pères, qu’il leur a jurée."
Notre Dieu est bon. Il nous donne de la stabilité.
Psaumes 40.3 "Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue ; et il a dressé mes pieds sur le roc, il a affermi mes pas."
Choisissons de croire qu’il nous protège. Il est de notre côté. Il ne nous abandonnera pas. Il nous donnera la force
ainsi que le repos. Il nous aime et désire ardemment nous voir marcher
dans la victoire avec lui, pas juste pour un temps, mais pour toujours.
Si nous devons sortir grandi de cette expérience, nous devons
persévérer malgré la douleur, jusqu’à découvrir son but. Là, nous
trouverons également la guérison. Nous sommes enfant de Dieu, et rien
ne nous séparera jamais de son amour.
Romains 8.37-39 "Mais dans toutes ces choses nous
sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai
l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations,
ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la
hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous
séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur."
Quand nous commençons à reconnaître les leçons qu’il a pour nous,
décidons d’être reconnaissant. Ne vous inquiétons pas, la gratitude ne minimise pas notre douleur ; elle la magnifie. La gratitude est l’humble attitude d’une foi authentique. Notre douleur est bien réelle. Nous pouvons être honnête quant à cette
réalité, sans toutefois la laisser masquer les nombreuses bénédictions
que Dieu nous donne au quotidien.
Enfin, nous devons décider de ne pas regarder en arrière avec regret
ou culpabilité après nous être repenti. Pour grandir à l’aide de cette
expérience, il nous faut escalader une pente. C’est une ascension. Une
fois tout cela terminé, nous ne serons plus au même endroit qu’en ce
moment. Accrochons-nous donc à la vérité
et engageons-nous à ne pas revenir sur les erreurs du passé.
2 Corinthiens 7.10 "En effet, la tristesse selon Dieu
produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que
la tristesse du monde produit la mort."
Rappelons-nous ce qui est arrivé à la femme de Lot quand elle s’est retournée (Genèse 19.16-26). Si Dieu, dans sa miséricorde, nous a affranchi de certains
comportements, choix et attitudes, considérons que : "C’est pour la liberté que Christ
nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre
de nouveau sous le joug de la servitude." Galates 5.1
Nous avons donc un choix à faire : simplement traverser l’épreuve ou en sortir grandi.
lundi 17 juillet 2023
Etrangers dans un pays étranger
Exode 2.11 à 22 « En ce temps-là, Moïse, devenu grand, se rendit vers ses frères, et fut témoin de leurs pénibles travaux. Il vit un Egyptien qui frappait un Hébreu d’entre ses frères. Il regarda de côté et d’autre, et, voyant qu’il n’y avait personne, il tua l’Egyptien, et le cacha dans le sable. Il sortit le jour suivant ; et voici, deux Hébreux se querellaient. Il dit à celui qui avait tort : Pourquoi frappes-tu ton prochain ? Et cet homme répondit : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? Penses-tu me tuer, comme tu as tué l’Egyptien ? Moïse eut peur, et dit : Certainement la chose est connue. Pharaon apprit ce qui s’était passé, et il cherchait à faire mourir Moïse. Mais Moïse s’enfuit de devant Pharaon, et il se retira dans le pays de Madian, où il s’arrêta près d’un puits. Le sacrificateur de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser de l’eau, et elles remplirent les auges pour abreuver le troupeau de leur père. Les bergers arrivèrent, et les chassèrent. Alors Moïse se leva, prit leur défense, et fit boire leur troupeau. Quand elles furent de retour auprès de Réuel, leur père, il dit : Pourquoi revenez-vous si tôt aujourd’hui ? Elles répondirent : Un Egyptien nous a délivrées de la main des bergers, et même il nous a puisé de l’eau, et a fait boire le troupeau. Et il dit à ses filles : Où est-il ? Pourquoi avez-vous laissé cet homme ? Appelez-le, pour qu’il prenne quelque nourriture. Moïse se décida à demeurer chez cet homme, qui lui donna pour femme Séphora, sa fille. Elle enfanta un fils, qu’il appela du nom de Guerschom, car, dit-il, j’habite un pays étranger. »
Introduction
L’Exode raconte le début d’un long voyage, de la servitude vers le salut.
En ce sens, c’est l’histoire de tout chrétien : nous sommes tous des pèlerins en route vers le pays promis. Nous sommes tous en chemin, quelque part entre la délivrance de l’esclavage et l’héritage de la gloire. Je vous invite à relire le livre de l’Exode afin qu’il vous aide à cheminer vers le repos promis, en dépendant chaque jour de la grâce divine et en recherchant sa gloire.
Lorsque Moïse est né en Egypte, la promesse que Dieu avait faite à Abraham, Isaac et Jacob semblait vraiment lointaine. Le peuple d’Israël existait bel et bien, mais il était un peuple étranger dans un pays étranger. Ce n’était pas un peuple libre qui connaissait le repos ; l’esclavage qu’il endurait depuis près de quatre cents ans, démontrait tout le contraire de l’accomplissement de la promesse divine tant attendue. Nous connaissons tous ce verset d’Habacuc 2.3 (BFC) « Le moment n’est pas encore venu pour que cette révélation se réalise, mais elle se vérifiera en temps voulu. Attends avec confiance même si cela paraît long: ce que j’annonce arrivera à coup sûr et à son heure. » Mais quatre cents ans c’est très long ! Des générations d’Israélites ont connu l’esclavage et un travail sans repos, loin du pays promis, avant que ne renaisse l’espoir de la bénédiction promise aux patriarches.
Et vous, depuis combien de temps attendez-vous l’accomplissement des promesses que Dieu vous a faites ? Perdez-vous patience et espoir alors que l’attente vous semble interminable ?
Lors du message sur « la promesse menacée », nous avions parlé d’un bébé préservé du génocide, placé dans un couffin d’osier dans le Nil et récupéré par la fille du Pharaon.
Pour nous qui connaissons l’histoire de Moïse, l’espoir de la délivrance du peuple hébreu est alors évident, mais pour les Israélites maintenus en esclavage, la naissance de ce bébé ne signifiait rien.
Le fait que leur enfant soit sauvé de la folie meurtrière du Pharaon devait être un grand réconfort pour les parents de Moïse et pour sa sœur, mais le secret de ce miracle a certainement été maintenu à ce petit cercle familial pour éviter les jalousies et les représailles… A ce moment-là, personne (à part Dieu) savait ce qu’allait devenir cet enfant. Personne, si ce n’est Dieu sait ce que chacun d’entre nous va devenir. Personne, à part Dieu, connait le début et la fin de chacune de nos histoire et l’histoire complète de l’humanité, dans ses moindres détails. Lui seul est l’alpha et l’oméga, le Dieu omniscient, capable de voir le passé, le futur et le présent, partout en même temps. Il est aussi omniprésent.
1. Un homme, une identité
Quoi qu’il en soit, Moïse, devenu grand, se rendit vers ses frères. Cette phrase pourrait porter à confusion : Signifie-t-elle que Moïse sortit du palais du Pharaon à sa majorité pour retrouver la famille qui l’avait hébergée à sa naissance ? Pendant tout ce temps, savait-il qu’il était le fils de Jokebed et le frère de Myriam ?
Le livre des Actes des apôtres nous éclaire sur ce point : Actes 7.21-22 «Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Egyptiens, et il était puissant en paroles et en œuvres. Il avait quarante ans, lorsqu’il lui vint dans le cœur de visiter ses frères, les fils d’Israël. »
L’expression « devenu grand » ne signifie pas qu’il avait atteint la majorité ou à certain âge… non, Moïse avait 40 ans, quand il décida de visiter ses frères.
« Devenu grand » signifie qu’il était devenu un homme instruit, puissant en paroles et en œuvre.
On dirait aujourd’hui : « il était devenu quelqu’un ».
Et alors qu’il aurait pu profiter de toute sa connaissance et de tous ses talents pour administrer l’Egypte ou obtenir un rôle prépondérant dans ce pays, il eut à cœur de sortir du palais et de la cour égyptienne pour visiter ses frères.
Cette visite n’avait rien d’une simple curiosité ou même d’une recherche d’identité.
Le verbe « visiter » en hébreu signifie bien plus que cela. Il signifie : « examiner dans le but d’aider ». Moïse voulait se rendre compte par lui-même de l’état des fils d’Israël, il voulait constater leurs conditions de vie, de travail, leurs souffrances… Il était prêt à se dévouer pour eux, à répondre à un appel intérieur, à sa vocation. Dieu n’est pas mentionné dans ce verset, mais il était là présent en filigrane, déposant sur son cœur ce désir ardent, qui allait le mettre en mouvement.
Philippiens 2.13 « C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »
Moïse ne connaissait pas Dieu, tout comme Abraham ne connaissait pas Dieu lorsqu’il vivait à Ur en Chaldée. Moïse était un Israélite, mais il avait été élevé dans la culture et les croyances égyptiennes.
Il était né en Egypte et avait été instruit comme s’il était le fils même du pharaon. Pendant quarante ans, il avait profité des fastes et des enseignements de l’élite de ce pays, et il était devenu un homme brillant, accepté et reconnu des Égyptiens qui le traitait vraiment comme l’un des leurs.
Mais qui était Moïse ?
Sans doute ne connaissait-il pas sa véritable identité. Il est invraisemblable que la fille du Pharaon lui ait révélé. Et il était bien trop jeune pour se souvenir qu’il avait été mis en nourrice chez sa propre mère pendant ses premiers mois. Son nom même pouvait porter à confusion, car il a plusieurs significations : « né du Nil » en égyptien et « sauvé des eaux » en hébreu.
« Né du Nil » lui donnait un lieu de naissance bien précis, alors que « sauvé des eaux » attestait du prodigieux miracle qui l’avait protégé d’une mort certaine dès son plus jeune âge.
Un nom glorifiait l’Egypte alors que l’autre glorifiait Dieu qui l’avait choisi et sauvé.
Au temps favorable, Dieu mit sur le cœur de Moïse de sortir de sa « tour d’ivoire » ; il lui ouvrit en quelque sorte les yeux afin qu’il soit sensible au sort de ses frères de sang. Dieu seul peut changer nos cœurs de pierre en cœurs de chair ; lui seul peut nous rendre sensible à son appel, à une vocation bien précise pour laquelle il nous a choisis et à laquelle il veut nous former ; afin que nous œuvrions pour sa gloire. Dieu voulait que Moïse s’identifie maintenant pleinement aux fils d’Israël.
Il inclina son cœur afin qu’il se tourne vers le peuple opprimé plutôt que vers les prestiges de l’Egypte. L’identité de Moïse serait désormais définie par la promesse divine, par son plan divin et par sa glorieuse volonté, et non par le pays, le palais et la famille qui l’avaient accueillis.
Ce n’est pas sur un coup de tête, à cause d’une crise identitaire ou d’un désir de rébellion que Moise fit ce choix, mais par la foi.
Hébreux 11.24-25 « C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. »
Avant même que Moïse réalise que Dieu œuvrait en lui pour l’amener à faire des choix décisifs, Dieu agissait dans son cœur et sa vie. Dieu l’avait choisi avant sa naissance, il l’avait gardé de la mort et placé dans le palais de Pharaon afin qu’il y reçoive les meilleurs soins et la meilleure instruction. Même s’ils ne croyaient pas en Dieu, à cette époque, les Égyptiens détenaient les meilleurs connaissance au monde dans les domaines des sciences naturelles, de l’astronomie, des mathématiques, de la médecine et aussi dans l’art du gouvernement.
Face au prestige d’être appelé petit-fils du Pharaon, face à toutes ces connaissances acquises qui auraient pu lui donner un grand choix de postes à responsabilité, face aux honneurs et aux richesses, il préféra être maltraité avec les hébreux. Il aurait pu choisir la voie de l’intégration au pays d’Egypte et disparaitre de l’Histoire, mais il choisit la voie du renoncement, car il avait les yeux fixés sur Christ et sa rémunération.
Choisir l’opprobre, c’est-à-dire la honte et le déshonneur plutôt que la gloire et l’honneur de ce monde pécheur ; délaisser les trésors de ce monde parce qu’ils ont moins de valeur que le salaire que Christ a en réserve pour nous…
N’est-ce pas le choix que nous devrions tous faire ?
Comment Moïse qui avait vécu presque quarante ans dans tout ce faste pouvait faire un tel choix ?
Comment préférer être maltraité et persécuté avec des compagnons de misère plutôt que de vivre dans le confort, la sécurité et l’abondance d’un palais ?
Par la foi, Moïse a cru les puissantes convictions que Dieu mettait dans son cœur. Bien avant que Christ meure sur la croix, il a perçu par la foi sa rémunération : ce don gratuit de la vie éternelle.
Par la foi, Moïse a pleinement adhéré à sa nouvelle identité, ou plutôt à sa vraie identité, celle que Dieu avait prévue pour lui dès le commencement. Plus que de choisir un peuple, Moïse choisit Dieu lui-même, et par conséquent il devient fils de Dieu.
Quelle identité prédomine dans nos choix ?
Notre comportement et nos préférences prouvent-ils que nous sommes enfants de Dieu, ou nous laissons-nous submerger par les influences du monde dans lequel nous vivons ?
2. Nos actes révèlent qui nous sommes
Moïse a effectué des choix radicaux qui nous laissent admiratifs. Quelle foi avait-il, alors qu’il ne pouvait distinguer que l’ombre des choses à venir ! Nous qui connaissons Dieu et sa Parole, nous n’avons pas forcément son courage et sa détermination…
Néanmoins, ne nous emballons pas si vite ! Moïse n’était qu’un homme avec ses défauts et ses qualités, ses forces et ses faiblesses… Certes il avait fait des choix admirables, mais il était encore imprégné de la culture égyptienne et de l’éducation princière qu’il avait reçues. Certes, il ressentait un appel transcendant à se distinguer des Égyptiens et à défendre les Israélites, mais il n’avait pas encore compris comment il devait s’y prendre pour mener ce projet comme Dieu le voulait.
A ce stade, Moïse n'avait pas la maturité ni la sagesse de Dieu pour sauver ce peuple nombreux.
Emporté par sa fougue et sa détermination, il tua alors un tortionnaire égyptien et cacha son corps dans le sable. Agir sous le coup des émotions, avec précipitation, est rarement une bonne chose. Moïse aurait du se douter qu’il ne pourrait sensément tuer tous les gardes de l’Egypte pour libérer les Israélites. Seul il ne pouvait rien faire ! Il ne pouvait pas prendre les choses en mains et répondre à la violence par la violence. Il devait apprendre à se confier en Dieu, à s’appuyer sur sa force toute-puissante et à agir en son temps.
Comme le dit le prophète Esaïe 55.9, autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant ses voies sont élevées au-dessus de nos voies, et ses pensées au-dessus de nos pensées.
Dieu a des moyens de changer les choses qui dépassent de loin nos propres méthodes !
Moïse n’aurait jamais dû se comporter comme un maître d’esclaves égyptien.
Sa méthode fit de lui un meurtrier et un exilé…
Ce que nous faisons, et comment nous réagissons révèlent qui nous sommes vraiment.
L’épreuve nous remue et fait remonter à la surface toute la vase qui se cachait au fond de notre cœur.
Moïse, tout comme nous, est un être humain corrompu par le péché, vivant dans un monde pécheur.
Même si comme Moïse, il nous arrive, par la grâce de Dieu d’avoir de bonnes résolutions et de faire preuve de courage, d’audace et de foi, il nous arrive aussi de faire les mauvais choix et de nous conduire de la mauvaise façon… nous ne pouvons renier notre nature humaine !
Cela nous maintient dans l’humilité et la dépendance permanente à Dieu : Sans lui nous ne pouvons rien faire de bon ! Dieu veille néanmoins sur nos vies ; rien n’échappe à son regard, rien ne l’étonne vraiment. Nous ne devons pas chercher à l’impressionner par nos « prouesses » ni essayer de lui cacher nos faiblesses. Dieu connait notre identité dans les moindres détails et il sait aussi ce qu’il veut faire de nous et comment nous amener à de glorieuses transformations.
1 Jean 1.9 « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. »
Moïse a dû désapprendre les manières de la cour égyptienne, et pour cela Dieu le conduisit au désert de Madian. Là, Moïse devrait comprendre qu’il ne libèrerait pas les Israélites par le biais de la politique humaine, mais que c’est Dieu qui libèrerait son peuple par sa toute-puissance.
A Madian, Moïse rencontra une nouvelle famille : celle de Jethro un madianite nomade, adorateur du vrai Dieu ! Moïse y vécut quarante ans… quarante de désert pour effacer quarante ans au palais du Pharaon. Moïse devint berger, un métier qui était une abomination pour les Égyptiens (Genèse 46.34). Le temps passé dans le désert à garder les brebis le prépara à la conduite de son peuple.
Dans ce désert, il apprit à se sanctifier, à écouter Dieu et à lui obéir. Il devint aussi un époux et un père de famille protecteur et responsable.
D’ailleurs le prénom de son premier fils est assez révélateur de l’état d’esprit de Moïse à cette époque de sa vie. Guerschom signifie en effet : « Je suis devenu un étranger dans un pays étranger. » L’idée n’est pas que Moïse se sentait loin de chez lui, loin du lieu où il avait grandi, mais qu’il était rentré chez lui. Moïse jouissait du repos et de la paix dans la terre promise. Bien que l’Egypte ait été le lieu de sa naissance et de son éducation, il le considérait maintenant comme un pays étranger.
Nous sommes tous confrontés à ce même choix : après notre conversion, le pays de notre naissance et de notre éducation devient une terre étrangère pour nous. Nous sommes maintenant des pèlerins en route vers la terre promise, la patrie qui nous est réservée dans le ciel. Il nous faut choisir.
Quelle patrie définira nos priorités, notre niveau de vie et façonnera nos comportements ?
Choisirons-nous de jouir momentanément d’une vie de péché et de tous les trésors de l’Egypte ?
Ou choisirons-nous de prendre part aux souffrances du peuple de Dieu en regardant à l’opprobre du Christ ?
Vous identifierez-vous comme un étranger en terre étrangère ?
3. Conclusion : Qui suis-je ?
Son identité, Moïse la remet vraiment en question lorsqu’il se retrouve devant le buisson ardent et que Dieu l’appelle à retourner vers l’Egypte pour sauver son peuple. Face à l’ampleur de ce défi, « Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d’Egypte les enfants d’Israël ? » Exode 3.11
Qui suis-je ? Je ne suis pas à la hauteur !
Qui peut être à la hauteur des enjeux divins ou des missions divines ?
Personne en réalité !
Ce n’est pas parce qu’on travaillera à en perdre la santé, qu’on sera le plus méticuleux, le plus exigeant ou le plus persévérant qu’on y arrivera. Ce n’est pas parce qu’on s’évaluera et réévaluera sans cesse que nous serons un jour à la hauteur.
A la question : « Qui suis-je », Dieu répond : « Je serai avec toi. » Exode 3.12
Quelle réponse étrange !
En quoi savoir que quelqu’un sera avec nous peut nous aider à savoir qui nous sommes ?
Pourtant cette réponse divine est la seule valable.
C’est une façon pour Dieu de dire : « Ton identité est rattachée à la mienne. »
Dieu aurait pu dire : « Moïse tu es la personne idéale pour cette mission, parce que tu as été élevé à la cour du Pharaon, tu as vu la souffrance de ton peuple et tu as pris soin des troupeaux pendant quarante ans. Tu vas donc y arriver ! «
Mais Dieu a dit : « Je serai avec toi. »
Dieu est le seul qui fait toute la différence.
Pas besoin de travailler l’estime de soi, nous avons seulement besoin de prendre conscience de la présence de Dieu en nous et avec nous !
Pas besoin de faire nos preuves, de nous forger une identité (quelle soit nationale, régionale, chrétienne…), tout cela réclame trop d’efforts personnels et nous craquerons un jour ou l’autre, si nous tentons cette voie.
Moïse s’est appliqué à devenir un Égyptien et il a fini par craquer en voyant combien ses frères étaient maltraités. Moïse a essayé de devenir un libérateur par ses propres moyens et il a dû s’exiler.
Lorsqu’il s’est abandonné entre les mains de Dieu, dans le désert de Madian, il n’est pas devenu un Madianite, mais un simple berger, un époux et un père qui se laissait façonner par Dieu.
Libéré de l’Egypte et de lui-même, Moïse fut appelé par Dieu pour libérer les Israélites de l’Egypte.
S’il n’avait pas appris toutes les leçons divines à l’école de Dieu, dans le désert, Moïse n’aurait jamais résisté aux pressions du Pharaon.
« Je serai avec vous, nous dit Dieu. Avec moi, vous pouvez avancer sans crainte. Vous pouvez fonder votre identité sur ce que vous savez de moi. Votre confiance ne sera pas ébranlée si vous savez que je suis là, à vos côtés. Dans vos succès et dans vos échecs, rien ne changera dans notre relation. Je serai là. »
Dans Exode 4.22, Dieu dit qu’Israël est son fils aîné. Et dans le nouveau testament, nous apprenons que tous ceux qui sont nés de l’Esprit et qui croient en Jésus sont fils de Dieu.
Jean 1.12-13 « A tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »
Qui suis-je ? Un enfant de Dieu ! Comme Moïse, que ma journée soit bonne ou mauvaise, que j’aie été rejeté ou adulé, que j’aie réussi ou pas mon travail… peu importe, je suis à jamais l’enfant de Dieu.
Dieu ne nous a pas choisis et aimés pour nos mérites, mais nous sommes ce que nous sommes parce qu’il est avec nous. Rien ne pourra changé cela et cette assurance anime notre foi, peu importe où nous sommes, dans un désert ou en Egypte, nous sommes en lui et avec lui. Partout nous sommes des étrangers dans un pays étranger, en chemin vers la cité céleste. Partout, nous sommes en Christ, et il est en nous, avec nous et pour nous, ainsi nous ne sommes jamais seuls et il nous rendra capables d’accomplir ses plans pour sa gloire, tout comme il l’a fait avec Moïse.
Citations
« Nous devons trouver comment demeurer dans une méditation permanente, sous peine de perdre notre puissance. » Charles Spurgeon
"Frères, méfiez-vous des substituts sacrés ! Adonnez-vous à la prière et au ministère de la Parole. Peu de choses m'effraient plus que les prémices d'une stérilité résultant d'une activité frénétique caractérisée par une carence en nourriture et en méditation spirituelles." John Piper
Acquisition vs consommation effrénée : "Il est de bon ton, après avoir lu un nouveau livre, de ne pas se permettre d'en ouvrir un second avant d'avoir lu un ouvrage ancien entre les deux." C.S Lewis
"Lorsque nous dépendons des organisations, nous obtenons ce que les organisations peuvent faire ; quand nous dépendons de l'éducation, nous obtenons ce que l'éducation peut faire ; quand nous dépendons de l'homme, nous obtenons ce que l'homme peut faire ; mais quand nous dépendons de la prière, nous obtenons ce que Dieu peut faire." A C Dixon
"Le découragement grandit lorsque nous réduisons Dieu à notre taille." Jason Meyer
"Les semences de la foi sont toujours en nous ; parfois il faut une crise pour les nourrir et encourager leur croissance." Susan Taylor
« Ne juge pas le Seigneur par tes faibles sens. Mais fais-lui confiance à cause de sa grâce. Derrière une providence incommodante, il cache un visage souriant. Ses desseins mûrissent rapidement se déroulant à toute heure ; le bourgeon peut avoir un goût amer, mais douce sera la fleur. » William Cowper
« Celui dont le cœur est bon au-delà de toute mesure donne chaque jour ce qu’il juge être le meilleur : avec tendresse, y insérant sa part de douleur et de plaisir, jumelant le labeur à la paix et au repos. » Karolina Wilhelmina Sandell-Berg
« Quand les sentiers passeront par les épreuves du feu, ma grâce, toute suffisante, sera ta réserve. Les flammes ne te feront pas de mal, je m’en sers pour consumer tes scories et affiner ton or. » Extrait du chant « How firm a foundation »
« Même si Satan intervient parfois comme la cause immédiate de nos calamités, ce n’est pas pécher que de voir Dieu comme la cause lointaine, première et ultime. Satan vise la destruction de la foi, mais le but ultime de Dieu est de purifier notre âme en profondeur. » John Piper
« Le tissu de la vie d’un pasteur comporte de sombres fils de souffrance ; mais toute affliction qui le frappe n’a pas seulement pour but son propre bien, mais aussi celui du troupeau. Ses souffrances ne sont pas vaines. Dieu ne dilapide pas de don de la douleur. Il le donne à ses serviteurs selon ce qu’il juge être le meilleur, avec pour but la consolation et le salut de ses brebis. Aucune souffrance pastorale n’est insensée. Aucune n’est inutile. Aucune adversité n’est absurde ou sans but. Dans tout chagrin Dieu vise la consolation des saints.» John Piper
« Les circonstances conspirent pour abattre le courage et l’ardeur des serviteurs de Dieu, afin qu’ils ne placent pas leur confiance en eux-mêmes mais en Dieu seul. Dans leurs difficultés, Dieu a pour objectif premier de les détacher de leur confiance en eux-mêmes. Au moment où ils le font, ils ont tout d’abord l’impression de tomber, mais par la foi en la miséricorde de Dieu, ils atterrissent, infiniment mieux gardés, dans les bras de leur Père. Le second objectif de ces afflictions, c’est de détacher les fidèles d’eux-mêmes pour qu’ils s’attachent au Père pleinement suffisant. C’est en effet en lui seul que résident la consolation et le salut.» John Piper
« Nous sommes faibles afin que la puissance de Dieu se manifeste à travers nos vies. Tout comme Christ, nous devons apporter la vie à l’Eglise au moyen de notre faiblesse et de notre affliction. La seule force qui doit agir en nous et à travers nous, c’est celle de Dieu ! »
« Dans la grâce efficace, nous ne sommes pas simplement passifs, et Dieu ne fait pas une partie du travail, et nous le reste. Dieu fait tout et nous faisons tout. Dieu produit tout, et nous exécutons tout. Car ce qu’il produit, ce sont nos propres actes. Dieu est le seul auteur et la seule source appropriée ; et nous sommes les seuls acteurs appropriés. A bien des égards, nous sommes totalement passifs et totalement actifs. » Jonathan Edwards
« L’égoïsme est pratiquement synonyme d’orgueil ; c’est la corruption profonde et vaste qui est la base de tout le reste : L’égoïsme est le réflexe (non prémédité) de m’attendre à être servi, celui de croire qu’on me doit quelque chose, celui de vouloir recevoir des louanges, de m’attendre à ce que les choses aillent selon mes plans, de penser que je suis en droit de réagir négativement à une contrariété. » John Piper
« Lorsque notre égoïsme est contrarié : 1) nous sommes en colère : c’est une forte opposition émotionnelle à l’obstacle qui se dresse sur mon chemin. 2) Nous nous apitoyons sur notre sort : nous voulons que les autres voient et ressentent nos blessures et nous admirent pour les mauvais traitements que nous avons subi, qu’ils nous témoignent un peu de sympathie. 3) Nous blâmons facilement les autres : nous attribuons aux autres la cause de la situation frustrante dans laquelle nous nous retrouvons. 4) Nous sommes maussades (boudeurs, chagrinés) : nous sombrons dans un découragement destructif, dans la mauvaise humeur, le désespoir… à cause de toutes ces mauvaises réactions nos relations sont étiolées, l’espoir s’amenuise et la force de persévérer dans les difficultés s’évanouit. C’est pourquoi l’égoïsme et tout ce qui en découle sont des péchés qui doivent être vaincus. »
« Christ brise le pouvoir du péché annulé. » John Wesley. « Cette citation exprime la vérité fondamentale concernant le lien entre le péché et la croix. La croix annule le péché de tous ceux qui sont nés de nouveau. Compte tenu de cette annulation de nos péchés, le pouvoir de notre penchant pour le péché est brisé. Ce n'est pas l’inverse. Parce que notre péché a été annulé, nous pouvons en vaincre le pouvoir. La croix est efficace pour vaincre le péché annulé en donnant à notre volonté le pouvoir de s’opposer au péché dans notre vie. » John Piper
« Plan d’attaque contre le péché :
1. Eviter la tentation
2. Dire non dans les 5 secondes.
3. Rediriger mes pensées vers Christ crucifié.
4. Garder mon attention sur Christ jusqu’à ce que la tentation soit passée.
5. Trouver une satisfaction dans les plaisirs supérieurs acquis au prix de son sang.
6. Passer à autre chose et faire une activité intéressante qui exalte Christ. » John Piper
« Contre le lion qui rôde et rugit autour de moi, je ne m’allonge pas en attendant qu’un miracle se produise, mais je fais un effort continu, soutenu et ardu contre tous les péchés qui menacent ma vie et sont autant de brèches dans lesquelles l’ennemi de mon âme veut s’infiltrer et triompher. »
« Nous devons travailler à notre salut avec crainte et tremblement, parce que le Dieu Tout-Puissant est en nous. Dieu est celui qui agit dans notre volonté et nos capacités. Dieu est celui qui agit en nous ; nous n’accomplissons pas d’efforts soutenus, continus et ardus an sa présence ! non ! C’est lui qui produit ces efforts. Dieu est la cause décisive, mais notre volonté en est l’agent. Et elle le devient par l’obéissance à ses commandements. Mettons en œuvre notre salut car dans notre mise en œuvre c’est Dieu qui œuvre. » D’après Jonathan Edwards, Peter T Obrien et John Piper
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