Entre nous, les séances d’apitoiement sur soi n’ont aucun secret pour la plupart d'entre nous ! Il suffit d’enfiler son survêtement gris préféré, de se servir un litre de glace à la vanille et de se préparer à valser sur la valse à trois temps : blâme, excuses, déni. Certains sont particulièrement doués pour ce genre de séances ; mais elles ne remportent pas souvent un franc succès auprès des autres. À vrai dire, une seule personne y assiste en général, à moins que les participants aient créé ensemble un "club" de complaintes, telle une caverne d'Adullam. Ceux qui y adhèrent n'ont aucun espoir, et s’intoxiquent réciproquement. Comme la levure que l’on verse dans de l’eau tiède pour faire lever la farine, ils se nourrissent les uns les autres de leur négativité. Cependant, contrairement au pain frais qui sort du four, ces personnes ne produisent rien qui vaille la peine d’être savouré. Leur goût est plutôt amère.
Alors, comment traverser les épreuves et ne pas en ressortir amère ? Comment en sortir grandi plutôt que de patauger indéfiniment dans le marasme comme dans une mare de boue?
En vérité, personne ne peut être satisfait de vivre dans une fosse boueuse, en train de récriminer, de se justifier ou de vivre dans le
déni, environné de gros nuages noirs
qui déversent obscurité et ténèbres. Alors comment sortir de ce rôle de victime ?
Dans Jean 5.6
à la piscine de Bethesda, Jésus a demandé à un homme malade depuis
trente-huit ans : « Veux-tu être guéri ? » Il a eu un choix à faire. Nous aussi. Choisissons notre personnage. Victorieux ou victime ?
joyeux ou amère ? Sortant grandi de l’épreuve ou anéanti ?
Nous pouvons réagir de façon saine et sainte, et grandir dans la foi à
la suite de circonstances que nous n’aurions jamais choisies. Croyons-le.
Pour sortir grandi, nous devons faire certains choix :
- chercher plus d'intimité avec Dieu.
- accepter que Dieu est l’unique source de notre identité et que nous lui appartenons.
- décider d’être reconnaissant.
- ne plus regarder en arrière avec regret ou culpabilité.
Nous devons fléchir les genoux et nous abandonner à sa Parole, à son trône, à sa grâce et à sa gloire. Acceptons son offre de communion au milieu du tumulte. C’est une fournaise dans laquelle il chauffe à blanc notre âme pour la forger. Dans la solitude, c’est là où l’on rencontre sciemment Jésus. Seulement Jésus. Le cœur, l’esprit et l’âme s’attachent alors à lui seul et non à la situation actuelle. Là, on lui expose ses blessures béantes pour recevoir le baume de la guérison. On ne nie pas les difficultés et la douleur, mais on refuse de céder à leur emprise. Quand on est en présence de Dieu, on autorise son âme assoiffée à faire l’expérience de la communion profonde avec l’Eau vive. Il étanche la soif et nous comble comme lui seul peut le faire. Ensuite, il prend l’âme malléable et la façonne à son image.
Lorsque notre cœur a été brisé de manière involontaire, il n’est pas rare de se laisser surmonter par des sentiments de défaite. Si l’on n’y prend pas garde, on peut se convaincre que la vie sera toujours difficile et douloureuse, parce que Dieu nous a abandonnées. Ce mensonge laisse une emprise à Satan.
Deutéronome 4.31 "Car l’Éternel, ton Dieu, est un
Dieu de miséricorde, qui ne t’abandonnera point et ne te détruira point :
il n’oubliera pas l’alliance de tes pères, qu’il leur a jurée."
Notre Dieu est bon. Il nous donne de la stabilité.
Psaumes 40.3 "Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue ; et il a dressé mes pieds sur le roc, il a affermi mes pas."
Choisissons de croire qu’il nous protège. Il est de notre côté. Il ne nous abandonnera pas. Il nous donnera la force
ainsi que le repos. Il nous aime et désire ardemment nous voir marcher
dans la victoire avec lui, pas juste pour un temps, mais pour toujours.
Si nous devons sortir grandi de cette expérience, nous devons
persévérer malgré la douleur, jusqu’à découvrir son but. Là, nous
trouverons également la guérison. Nous sommes enfant de Dieu, et rien
ne nous séparera jamais de son amour.
Romains 8.37-39 "Mais dans toutes ces choses nous
sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai
l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations,
ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la
hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous
séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur."
Quand nous commençons à reconnaître les leçons qu’il a pour nous,
décidons d’être reconnaissant. Ne vous inquiétons pas, la gratitude ne minimise pas notre douleur ; elle la magnifie. La gratitude est l’humble attitude d’une foi authentique. Notre douleur est bien réelle. Nous pouvons être honnête quant à cette
réalité, sans toutefois la laisser masquer les nombreuses bénédictions
que Dieu nous donne au quotidien.
Enfin, nous devons décider de ne pas regarder en arrière avec regret
ou culpabilité après nous être repenti. Pour grandir à l’aide de cette
expérience, il nous faut escalader une pente. C’est une ascension. Une
fois tout cela terminé, nous ne serons plus au même endroit qu’en ce
moment. Accrochons-nous donc à la vérité
et engageons-nous à ne pas revenir sur les erreurs du passé.
2 Corinthiens 7.10 "En effet, la tristesse selon Dieu
produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que
la tristesse du monde produit la mort."
Rappelons-nous ce qui est arrivé à la femme de Lot quand elle s’est retournée (Genèse 19.16-26). Si Dieu, dans sa miséricorde, nous a affranchi de certains
comportements, choix et attitudes, considérons que : "C’est pour la liberté que Christ
nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre
de nouveau sous le joug de la servitude." Galates 5.1
Nous avons donc un choix à faire : simplement traverser l’épreuve ou en sortir grandi.
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