jeudi 23 avril 2015

Où est votre foi?







Luc 8:22-25 "Un jour, Jésus monta dans une barque avec ses disciples. Il leur dit: Passons de l’autre côté du lac. Et ils partirent. Pendant qu’ils naviguaient, Jésus s’endormit. Un tourbillon fondit sur  le lac, la barque se remplissait d’eau, et ils étaient en péril. Ils s’approchèrent et le réveillèrent, en disant: Maître, maître, nous  périssons! S’étant réveillé, il menaça le vent et les flots, qui  s’apaisèrent, et le calme revint. Puis il leur dit: Où est votre foi? Saisis de frayeur et d’étonnement,  ils se dirent les uns aux autres: Quel est donc celui-ci, qui commande  même au vent et à l’eau, et à qui ils obéissent?"



"La puissance de notre Dieu pour sauver et guérir est réelle aujourd'hui. Jésus est le même hier, aujourd'hui et pour toujours. Il sauve et guérit aujourd'hui comme autrefois et désire être votre sauveur et celui qui vous guérit. Ah si seulement vous vouliez croire en Dieu!  Que se passerait-il? Les plus grandes choses! Certains n'ont jamais goûté à la grâce de Dieu, n'ont jamais eu la paix de Dieu. L'incrédulité les prive de ces bénédictions. Il est possible d'entendre la vérité sans toute fois la comprendre, de lire la Parole sans avoir part à la vie qu'elle apporte. Nous avons besoin du Saint Esprit pour nous révéler la Parole et nous à la vie qui est en Christ. Jamais nous ne pourrons comprendre les merveilles de cette rédemption avant d'être remplis du Saint Esprit." Smith Wigglesworth

Introduction
Luc relate un évènement intéressant de la vie de jésus.
Un jour, Jésus a dit à ses disciples: "Passons de l'autre côté du lac."
Les disciples sont montés avec lui dans la barque et se sont lancés sur les eaux en ramant.
Durant le temps de ce bref voyage, Jésus s'est endormi à l'arrière de la petite embarcation.
Pendant qu'il dormait, une violente tempête s'est levée.
En fait, le lac de Galilée se trouve dans la vallée de la Houla, un défilé verdoyant qui traverse la Syrie et Israël.
En raison de sa profondeur et de sa forme, il peut devenir un tunnel pour les vents soufflant en rafales.
De temps en temps, des vents se déchaînent en s'engouffrant dans les gorges et soulèvent d'énormes vagues sur le lac de Galilée.
Les disciples étaient des marins robustes et des hommes qui avaient l'expérience de cet endroit, mais cette tempête les a déconcertés.
Même s'ils connaissaient la disposition du lac et tiraient leur subsistance de ses eaux depuis des années, ils étaient secoués par cette tempête.
Les disciples avaient beau faire tous leurs efforts, ils n'arrivaient pas à avancer à cause de la vigueur du vent et de la puissance des vagues.
Plus ils écopaient l'eau de la barque, plus il en revenait, avec encore plus de force.
Le bateau fidèle qui avait probablement fait de nombreux voyages sur ces eaux se remplissait rapidement et menaçait de sombrer.
Les disciples épuisaient toute leur énergie et toutes leurs connaissances à essayer de surmonter la tempête. Finalement, en dernier recours, ils ont réveillé Jésus.
Ils se sont écriés: "Maître, maître, nous périssons!"
Jésus tiré de son sommeil, s'est levé.
Debout à la proue, il s'est adressé au vent et aux vagues.
Nous pouvons lire dans Marc4:39 qu'il a ordonné: "Silence, tais toi!"
Instantanément un grand calme a balayé la mer agitée.
Comme les disciples regardaient la scène stupéfaits, Jésus leur a posé une question pour les faire réfléchir: "Où est votre foi?"

Aujourd'hui, Jésus pose cette question à chacun d'entre nous: "Où est ta foi?"
 

1. La foi dans la barque
Les disciples avaient certes confiance en Jésus, mais en quoi se trouvait le plus gros de leur foi?
Était-ce dans leur bateau?
Ils ont attendu pour réveiller Jésus, parce qu'ils étaient sûrs d'arriver à manier leur barque dans la tempête.
Après tout, elle en avait essuyé bien d'autres!
Elle était habituée à tirer des grosses prises de poissons sans sombrer.
Elle avait traversé le lac en d'innombrables occasions et vu ces pêcheurs passer des nuits entières sur l'eau.
Peut être n'avaient-ils jamais réalisé à quel point ils faisaient confiance à ce petit bateau, jusqu'à ce qu'il commence à se remplir d'eau et à sombrer sous la pression de la tempête.
Soudain, leur foi dans la petite embarcation a disparu.
Elle ne pouvait pas les sauver: c'était à eux de la sauver!


2. La foi dans leurs connaissances
Les disciples se fiaient sûrement aussi à leur connaissance du lac.
C'était peut être même un sujet de fierté pour eux.
Après avoir passé tant de temps sur l'eau, ils savaient tout sur les tempêtes qui agitaient le lac de Galilée.
Ils connaissaient les forces et les courants de ce lac, ses endroits calmes et ses abris.
Toutefois, dans cette tempête là, le lac était démonté.
Ils avaient épuisé tout ce qu'ils savaient à son sujet en essayant de manœuvrer jusqu'au rivage, mais ils n'arrivaient pas à avancer.
Ils ont perdu confiance dans leurs connaissances parce qu'elles ne pouvaient pas les amener à la sécurité.


3. La foi dans l'expérience
Pierre, André, Jacques et Jean étaient des pêcheurs expérimentés.
Leur expérience de ce lac leur avait certainement enseigné de nombreuses leçons.
Ils savaient comment réagir et ce qu'ils devaient faire dans bien des situations sur ces eaux.
Ils gagnaient leur vie en pêchant sur le lac.
Tous les jours et dès les premières heures du matin, voir de la nuit, ils sortaient leurs bateaux sur ce lac.
Ces solides pêcheurs se dirigeaient vers les endroits où ils savaient qu'ils allaient trouver des bancs de poissons.
Ils faisaient descendre leurs filets et attendaient jusqu'à ce qu'ils les voient s'agiter.
Alors, ensemble, ils ramenaient les lourds filets dans la barque avec leur prise.
Ils avaient survécu à bien des tempêtes sur le lac de Galilée auparavant.
Mais à présent, alors ils essayaient toutes les méthodes qu'ils connaissaient, leurs tentatives échouaient.
Aucune manœuvre, aucune quantité d'eau ne pouvait les empêcher de périr dans la tempête.
Ils ont réalisé l'inutilité de leur expérience.


4. La foi dans le rivage
Les disciples pouvaient aussi mettre leur foi dans le rivage, parce qu'en tant que terriens, nous sommes tous attachés à la terre ferme. Elle nous rassure.
La plus grande envie des disciples était donc de se rapprocher le plus possible du rivage.
Comme le lac de Galilée ne fait qu'une douzaine de kilomètres de large, la barque ne pouvait pas être très loin d'une rive.
Cependant, lorsque les nuages noirs passent dans l'entonnoir de la vallée de la Houla, ils masquent toute vision de la côte.
Sans l'aide d'une boussole ou sans visibilité, les disciples ne pouvaient pas naviguer en direction de la terre ferme.


5. La foi dans les autres
Certains pensent que plus on est nombreux plus on est en sécurité, mais cette fois-ci sur le lac, tous les disciples et leurs efforts réunis n'ont pu parer le danger de la tempête.
La barque allait sombrer.


6. La foi en soi-même
Finalement ces pêcheurs devaient avoir confiance en eux-mêmes.
Pierre en particulier avait démontré cette forte confiance en lui en d'innombrables occasions.
Les disciples étaient des hommes forts et en bonne santé.
Ils avaient grandi dans des circonstances difficiles.
C'étaient des hommes habitués à de longues nuits de travail ardu.
Ils gravissaient les collines qui entouraient le lac, voyageaient à pieds…
Pourtant quand la violence de la tempête s'est accrue, leurs forces se sont épuisées.
Ils ont perdu espoir de sauver leur vie.


7. La foi dans la tempête
Lorsque le bateau a commencé à avoir des difficultés, leur connaissance de la mer ne les a pas aidés. Leur expérience était inutile et ils ne pouvaient compter sur aucun d'entre eux.
Alors, ils ont reporté leur foi sur la tempête elle-même!
Ils ont cru que la tempête allait les emporter, car sa puissance était plus forte que toutes leurs ressources.
Cette réaction est typique de la plupart d'entre nous quand nous traversons une épreuve.
Lorsque tous nos moyens immédiats, nos plans, nos remèdes échouent, nous perdons espoir et commençons à nous confier dans les forces qui sont contre nous.
Le roi David a dû connaitre cette tentation lorsqu'il a écrit au Psaume 62:10: "Ne vous confiez pas dans l'oppression."
Cela parait une folie d'agir ainsi, mais quand toute forme d'espoir s'écroule, nous nous mettons souvent à nous confier dans l'oppression plus que dans la délivrance.
Le texte ne nous dit pas clairement ce qui a poussé les disciples à réveiller Jésus.

Voulaient-ils le préparer au naufrage inévitable du bateau?
Étaient-ils fâchés parce qu'il dormait sereinement au milieu de ce chaos?

Il ne semble pas qu'ils aient réveillé Jésus en s'attendant à ce qu'il les délivre; pourtant c'est exactement ce qu'il a fait.
Jésus s'est levé et a calmé le lac.
Alors que toutes les autres ressources étaient vouées à l'échec, Jésus lui a apporté la solution à leur secours.


Conclusion
Il arrive à tout le monde de placer sa foi au mauvais endroit.
Il est facile de mettre ses attentes dans ses biens matériels, ses connaissances personnelles, un endroit particulier, un espoir spécifique, une expérience et un savoir-faire, des amis ou en soi-même.
Souvent le Seigneur permettra que ces choses viennent à nous faire défaut pour que nous placions nos plus grandes espérances en lui!
La foi n'a pas besoin d'être invoquée mais seulement d'être transférée.
Elle doit, en quelque sorte, passer de notre compte courant à notre compte épargne.
Il nous faut retirer la confiance que nous mettons dans les choses de ce monde et la placer en Jésus.
Sur le lac de Galilée, au milieu de la tempête, une transaction divine s'est effectuée.
La foi des disciples est passée de la confiance en des choses terrestres, à une confiance en Jésus.
Luc 8:25: "Quel est donc celui-ci, qui commande  même au vent et à l’eau, et à qui ils obéissent?"

Le fait de placer notre confiance en Jésus nous conduira
à une plus grande révélation de sa puissance.

Ce que tu ne comprends pas de Dieu nécessite la même foi que pour ce que tu comprends.
La foi pour croire dans l'incompréhensible et la foi pour croire le compréhensible est la même.

Il n'y a qu'un type de foi...!
De fait, il semble évident que nous avons plus de facilités à croire le compréhensible grâce à nos facultés d'intelligence et à la satisfaction de notre rationalisation ; mais la foi doit agir d'une façon identique dans les deux cas.
En matière de spiritualité, ce qui nous apparaît comme compréhensible et ce qui est incompréhensible sont tout autant inatteignables le temps que la foi n'est pas exercée.
La compréhension que nous avons de la spiritualité n'induira jamais l'économie de la foi.
Tout en matière de spiritualité nécessite la foi (Hébreux 11.6  "Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable").
De la même façon, la foi pour croire et la foi pour faire ne doivent pas être détachée l'une de l'autre comme s'il existait deux réservoir de foi ou deux types de foi dans lesquels nous puisons selon ce qui se présente à nous.
Ainsi, les excuses du style : "je n'ai pas la bonne foi" ou "je manque de foi" ne peuvent réellement être retenues ou validées.
Luc 17.6  "Et le Seigneur dit: Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi, et plante-toi dans la mer; et il vous obéirait."
Dans ce verset de Luc 17.6, Jésus nous aide à comprendre que ce n'est pas la quantité de foi qui compte mais la qualité de la foi. Il ne définit pas non plus un type de foi particulier pour des circonstances particulières...!
Avec la foi que nous avons, nous pouvons croire, recevoir et agir.
Ainsi rien ne sert de prier "augmente-nous la foi" si l'on n’exerce pas déjà celle que nous avons en notre possession ; cette foi qui rend tout possible dès l'instant où nous la mettons en notre Dieu qui peut tout.
Xavier LAVIE

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