Duo de prière et de méditation biblique du 13 janvier 2022 :
Enracinés, fondés et affermis en Christ
Colossiens 2.6-7 "Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces."
Sophie :
De même que nous avons reçu Christ par la foi, nous devons marcher en lui par la foi. Marcher en lui signifie, nous conduire d'une manière digne du salut qu'il nous a offert et progresser en lui.
Lorsque nous avons accepté Christ comme notre Seigneur nous étions débordants de joie, de paix et d’amour, cet état de reconnaissance doit se poursuivre toute notre vie. Nous devons vivre dans ces mêmes dispositions et plus encore, nous devons nous enraciner et nous fonder en lui. Christ est le cep, et nous sommes ses sarments.
Jean 15.4-7 "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé."
En d’autres mots, nous devons rester unis à lui spirituellement, comme le sarment est solidaire du cep. Si nous demeurons unis à Christ de cette manière, nous serons comme des sarments pleins de vie. De même que la sève du cep circule en eux et les vivifie, ainsi l’Esprit de Christ coulera en nous et nous donnera la vie spirituelle. Pour porter du fruit, nous devons demeurer en Christ. Si ce n’est pas notre cas, nous ne porterons pas de fruit. Pire même, nous nous dessécherons et nous mourrons. Ne soyons pas comme le sol rocailleux dans lequel la semence jetée (la parole de Dieu) pousse rapidement mais meurt aussi rapidement parce qu’elle ne trouve pas de terre assez profonde pour ses racines (Marc 4.5-6 et 16-17). Ne soyons pas non plus comme le sol couvert d’épines dans lequel la semence germe rapidement mais est également rapidement étouffée par les chardons, qui représentent les soucis du monde, la séduction des richesses et l’invasion des autres convoitises (Marc 4.7 et 18-19).
D'autre part, nous devons être édifiés sur la fondation qui a déjà été posée, et cette fondation c'est Christ. Cette solide fondation nous permet d'être affermis, rendus solides, et cela est aussi rendu possible par la foi. Notre foi doit se fortifier au fur et à mesure que nous cheminons en Christ, et que nous nous nourrissons de sa Parole. C'est un processus continu qui se poursuit pendant toute notre vie chrétienne. Par notre persévérance dans la foi chrétienne, nous affermissons les précieuses vérités de la Parole de Dieu dans notre cœur et notre vie. Mais si par négligence, fainéantise, ou à cause d'un quelconque péché nous stoppons notre progression, nous amorçons un cercle vicieux nous amenant dans le doute, la tristesse, l'angoisse, l'indifférence, la rancœur… nous freinons, voire arrêtons notre croissance spirituelle et la croissance du fruit de l'Esprit en nous ; nous nous privons de bien des bénédictions ! Si nous gardons précieusement les instructions (c’est-à-dire les enseignements, les sermons…) que nous avons reçus et si nous les mettons en pratique, nous serons bénis et féconds ; et automatiquement de cette vie prolifique surgira un flot de reconnaissance et d'actions de grâce. Si rien ne se passe dans notre vie et notre cœur, si nous demeurons stériles et que nous stagnons, aucune source de remerciements ne jaillira… notre cœur étant un désert aride, rien de bon y poussera.
Prière de Sophie :
Quelle joie Seigneur de constater l'œuvre glorieuse que tu as accomplie et accomplis encore jour après jour dans ma vie et mon cœur. Quelle grâce de cheminer avec toi, et même en toi : enracinée en toi et fondée sur toi. Quelle sécurité, quelle stabilité tu me procures au sein d'un monde qui se meurt et sombre dans le chaos ! Merci d'affermir ma foi, merci de me nourrir chaque jour de ta Parole, ô combien riche et précieuse ! Merci pour toutes ces pépites, ces trésors insondables qui nourrissent mon âme et me font grandir dans tes voies, tout en me fortifiant, alors que je me rapproche chaque jour un peu plus près de toi. Que le fruit de ton Esprit grandisse et mûrisse toujours plus dans ma vie, qu'il soit un délice pour mon âme et celle de tous ceux qui me côtoient. Que ma vie soit prolifique pour toi ! Et si quelque fois il m'arrive d'être négligente, fainéante ou de chuter sur le chemin dans un péché quelconque, aide-moi à franchir ces obstacles, à me relever et à aller de l'avant, joyeusement et paisiblement en toi ! Toi en moi et moi en toi ! Quelle glorieuse joie !
Fémi :
Comme cela a été dit brièvement dans l’introduction de la méditation précédente, les croyants de l’église de Colosse étaient les proies de mauvais enseignements. Ces derniers étaient doublés de superstitions et d’interdits alimentaires, principes élémentaires qui régissent le monde. Ces enseignements semaient la confusion et prenaient leurs sources dans différentes conceptions philosophiques : le scepticisme, le stoïcisme, l’épicurisme, le gnosticisme. Les adhérents à ces principes désavouaient l’œuvre suffisante et parfaite de Christ.
Dans le chapitre 2 du passage qui nous concerne, Paul insiste sur la connaissance de Christ, il réfute en bloc les enseignements qui prônent la connaissance (gnosticisme) comme moyen de parvenir au salut. L’époque de Paul n’est pas trop différente de la nôtre. Nous remarquerons qu’il y a beaucoup de religions ou de conceptions de vie ou de sectes à mystère créées par une seule personne. Paul invite ses lecteurs à prendre conscience de la grandeur du combat qu’il mène et que cela soit aussi le leur. Bien qu’il l'ait déjà expliqué dans le chapitre précédent au verset 26, Paul va éclairer ses lecteurs en reprenant quelques points de la doctrine, pour ne citer que ceux-là :
Hérésie |
Points de doctrine |
Connaissance secrète cachée aux croyants |
Toute la connaissance dont nous avons besoin se trouve en Christ |
Enseigne que le corps est mauvais |
Dieu a pris une forme humaine, il a vécu dans un corps humain |
Jésus n’était pas pleinement Dieu, il n’avait qu’une apparence humaine |
Jésus pleinement homme, pleinement Dieu |
Ce verset nous parle de notre acceptation de Jésus et de notre marche en Lui. C’est une petite conclusion qui s’apparente à une mise au point. Si nous avons reçu Jésus, soyons cohérents par rapport à ce qu’on a reçu et marchons à sa suite. Il fait écho à d’autres passages bibliques : la parabole du semeur et la maison construite sur le roc. La marche en Jésus implique un enracinement, un fondement et des actions de grâce. Nous sommes passés d’un ancien maître à un autre. Le Saint-Esprit en nous nous communique la vie de Jésus.
Nous ne nous appartenons plus. Ce passage sous–entend que Dieu a posé son regard sur nous. Nous avons été choisis. La vie de Jésus est en nous par le Saint-Esprit. De même que les sarments tirent leurs nutriments du cep, de même puisons en Christ tout ce dont nous avons besoin. Plus nous le ferons, plus nous seront avertis et aguerris sur les questions de la vie. Notre intelligence se renouvelle, nous constatons l’amour immense de Dieu. Nous acquérons le discernement et nous voyons les choses du monde pâlir à la lumière de la parole. La connaissance de la parole se fait au quotidien dans la présence de Dieu par la puissance de son Esprit. Elle va nous rendre humble et curieux face à sa richesse dans ses dimensions spirituelles (largeur, longueur, hauteur, profondeur). Il nous faut bien connaître la doctrine biblique pour ne pas nous laisser abuser par de tels enseignements qui circulent encore à notre époque. Ce nous avons à faire est de marcher en Lui :
· Faisons- lui confiance : Psaumes 32.10 "Beaucoup de douleurs sont la part du méchant, mais celui qui se confie en l’Éternel est environné de sa grâce."
· Obéissons-lui : Jérémie 35.13 "Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d'Israël : Va, et dis aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem : Ne recevrez-vous pas instruction, pour obéir à mes paroles ? dit l’Éternel."
· Soumettons-nous à lui : Jacques 4.7 "Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous."
· Laissons-nous enseigner par lui : Psaumes 86.11 "Enseigne-moi tes voies, ô Éternel ! Je marcherai dans ta fidélité. Dispose mon cœur à la crainte de ton nom."
· Acceptons la puissance de son Esprit en nous : Romains 5.5 "Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné."
En marchant comme Christ, les choses d’en haut ne sont plus abstraites, mais concrètes. Nous ne cherchons plus à flatter nos sens, mais nous avons une capacité à écouter et à nous attendre à Dieu, à regarder les choses d’en bas comme vaines, parce que corruptibles (manger boire, maison, vêtements, plaisir), à penser à l’héritage que nous avons en Christ.
Qu’est ce qui est plus grand que connaître la pensée de Dieu ? Être lié à Dieu ? C’est cela la vie chrétienne. Elle permet d’acquérir une plus grande connaissance de la vérité quand on se donne la peine et la joie de plonger notre regard dans la bible. Elle nous fait grandir et nous mène à l’état d’homme fait à l’image de Christ. Elle nous fait désirer de plus en plus les choses d’en haut et nous aide à réinvestir nos connaissances à travers les épreuves ou situations. Nous devenons compétents et ainsi nous pouvons enseigner aux plus jeunes dans la foi. Jésus est la réponse à toutes les questions de l’existence. Il y a de quoi exulter de joie et être reconnaissant pour tout ce qu’il EST et Fait. Paul nous met en garde contre une étroitesse d’esprit et une trop grande ouverture d’esprit. L’une nous mène dans une vie de repli (coupés de la communion fraternelle, nous pensons tout connaitre) et l’autre nous amène à piocher dans les traditions, les pensées philosophiques, les enseignements faux et en faire la base de notre foi.
Prière de Fémi :
Seigneur, tu es vraiment grand et puissant. Tu ne demanderas jamais à l'une tes brebis de faire une chose dont elle n’est pas capable, parce que c’est toi qui produit le vouloir et le faire en nous. Tu suscites en nous à travers des épreuves (maladies), des circonstances (doute, découragement, persécutions), des situations (oppositions avec les philosophies du monde) l’opportunité de nous enraciner et de nous fonder en toi (Matthieu 11.28). Ma vie est tellement fragile qu’elle ne peut résister à rien, la preuve : le péché. Mais dans ton amour, tu m’as accordée ta vie, dont seul le Saint-Esprit en est l’administrateur. Quand je m’approche de toi par la prière ou par la lecture de la bible, je vois comment guidés du Saint-Esprit des hommes on écrit en s’inspirant d’images expressives du monde vivant pour expliquer des vérités pures et profondes. Je vois le cœur du Père qui veut préserver ses enfants de la mort en se révélant à travers le Fils. C’est vrai tu es le véritable Dieu, car l’espérance ne trompe pas et trois choses demeurent : la foi, l’amour et l’espérance.
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