jeudi 27 janvier 2022

Philémon 1.20

 


27 janvier 2022- Tranquillise mon coeur

Philémon 1.20 "Oui, frère, que j'obtienne de toi cet avantage, dans le Seigneur; tranquillise mon cœur en Christ."

Fémi :

Le contexte de cette épître  se situe à une époque où l’esclavage était répandu dans la société. Les chrétiens comme les païens avaient des esclaves. On assiste alors à une séparation qui devient un obstacle à toute communication entre  des personnes parce que chacun restait à sa place : les esclaves avec leurs semblables  et les maîtres avec les maîtres. C’était pratiqué ainsi dans les cultures grecque et romaine.

Pour l’homme, ce genre de situation est acceptable mais pas pour Dieu. Cette courte lettre résume  les thèmes suivants : le pardon, les barrières et l’amour fraternel. Paul désire que Philémon soit fidèle à la parole de Dieu et irréprochable quant à son témoignage. Qu'’il mette en pratique ce qu’il a reçu du seigneur (Jean 1.16 ; 1 Corinthiens 2.12 ; Colossiens 3.13)

Le pardon :

Nous sommes sauvés, inclus dans la famille de Dieu, avons des frères et sœurs et nous sommes tous égaux devant Dieu en Christ. Nous avons été pardonnés de nos péchés, le sang de Jésus nous a lavés de tout péché. C’est cela qui donne à Paul une assurance et un droit  en Jésus pour parler en faveur d’Onésime son enfant spirituel. Il fait cette requête  dans l’amour et dans la vérité  pour ce dernier qui d’esclave est devenu un enfant de Dieu par la foi comme son maître Philémon (1 Pierre 1:22) Paul n’ignore pas le tort de celui-ci à l’encontre de Philémon. Pour s’être enfui de chez son maître, il risquait gros. Il y a  une analogie à Christ. Comme Jésus est allé devant le Père pour plaider notre cause ainsi Paul le fait pour Onésime (1 Jean 2.12). Comme Jésus nous a pardonnés et a payé nos dettes,  Paul demande à Philémon de pardonner à  son esclave qui est devenu son frère en Christ. Celui qui reçoit Christ reçoit le Père

(Jean 13.20) ; car nous avons un avocat auprès du Père (1 Jean 2.1 ; Galates 1.4). Ce qui doit motiver un chrétien dans sa relation avec ses frères et sœurs c’est l’amour de Dieu. Car cet amour nous donne la bonne perception des choses.  Nous –nous regardons avec les yeux de Dieu. De ce fait nous acceptons l’autre tel qu’il est  et  nous sommes enclins à pardonner  quand  il y a offense.

Les barrières :

Il n’y pas que l’esclavage qui constituait une barrière, la position sociale,  le fait d’être instruit ou inculte, d’avoir une personnalité forte ou pas, faisaient aussi partie des barrières entre les personnes. Ces critères ne sont en fait que des obstacles qui se dressent entre les personnes et les empêchent d’avoir des relations selon Dieu. Jésus  n’est pas venu pour nous réconcilier avec le Père seulement, mais aussi pour ôter toutes les barrières  de la société. A cause du péché tout a perdu son sens dans ce monde. Jésus est venu  rétablir tout en Lui pour la gloire du Père. Dans la famille  de Dieu, nous sommes entourés d’hommes, de  femmes et d'enfants avec  les quels nous interagissons (Galates 3.28 ; Actes 4.32). Cette interaction prend sa source  dans la nature  de Christ et non en nous.  L’amour que Christ a déversé en nous  par son Esprit ne peut pas s’exprimer  dans  la vie d’un chrétien qui s’érige des murs. En Christ,  les barrières sous quelques formes que cela soit ne doivent plus exister car il est venu pour les détruire et cela  est accompli. A nous de le vivre dans la foi en Lui. Nous avons reçu de Dieu  son amour, qui lorsqu'il est mis en pratique à l’égard de nos frères et sœurs puis  des autres nous amène à surmonter toutes ces barrières.  Prenons l’exemple de Jésus avec la samaritaine, avec les lépreux,  les publicains. Si cela nous parait lointain, il y a  vous et moi. Jésus a déchiré le voile qui nous séparait de Dieu ;  combien nous devrions en faire autant. Suivons son exemple.

L’amour 

Pour être entendu ou adulé, ou pour attirer l’attention dans ce monde, on se pare de pleins d’artifices, on se sert de sa notoriété, de son statut social ou économique. Au contraire de nous, Jésus s’est dépouillé, il s’est fait homme pour vivre au milieu de nous. Paul pouvait se servir de son ‘’nom’’ en tant qu’apôtre et du fait qu’il ait conduit Philémon à Christ.  Il a préféré plaire à Dieu qu’aux hommes. Il a imité son Seigneur et Roi. Avec sagesse et humilité, guidé par l’amour, il se présente en tant que  prisonnier de Jésus.  Dans cette requête de Paul  on peut faire la parallèle avec 1 Corinthiens 13. Bien que Paul ait l’autorité spirituelle, une bonne connaissance de Dieu, des dons spirituels, il a estimé faire appel à l’amour. Nos relations avec les autres doivent  refléter  l’amour de Dieu.

 Prière de Fémi

Père merci pour la famille  dans laquelle tu m’as mise en Jésus. Il n'y a plus d’obstacle entre mes frères, sœurs et moi. Nous sommes un en toi. Par toi je les vois avec des yeux pleins d’amour. Je considère chacun comme étant de moi dans ton intérêt, parce que nous t’appartenons tous ensemble. Viens continuer ma transformation en Christ. Apprends-moi à avoir une communion d’humilité, de respect et de politesse à leur égard. C’est toi qui est l’autorité suprême  de ta famille. Je  veux désirer pour eux ce que tu désires en laissant Jésus abattre tout mur qui reste dans ma vie. Ô Dieu  par ton Esprit, fais de moi une très bonne imitatrice de mon sauveur.  Apprends- moi à aimer comme tu aimes, à parler comme tu parles, à voir comme tu vois, à penser comme tu  penses, à être passionnée pour le Père comme toi. C’est dans tes voies que je marcher. Ce sont ses pas que je veux suivre.

Sophie :

Version PDV "Frère, rends-moi ce service à cause du Seigneur. Rassure-moi au nom du Christ !"

Au temps de Paul, l’esclavage n’était pas fondé sur l’origine ethnique ou sur la couleur de la peau. Les esclaves étaient très nombreux. A l’époque de l’empereur Auguste, sur une population de 50 à 60 millions, il y avait environ 10 à 12 millions d’esclaves. C’est-à-dire un habitant sur cinq. Certains étaient des prisonniers de guerre, d’autres se faisaient esclaves en échange de l’annulation d’une dette impossible à rembourser. Certains esclaves accomplissaient des tâches domestiques ou manuelles, comme cuisiniers ou fermiers. D’autres étaient enseignants, administrateurs ou même médecins. Beaucoup d’esclaves se voyaient confier les mêmes tâches à accomplir que des hommes libres. Les esclaves qui vivaient en ville avaient plus de chances d’être un jour affranchis ; il n’était pas rare que cela se produise alors qu’ils étaient trentenaires et avaient servi leur maître entre dix et vingt ans. Enfin, tous les esclaves n’étaient pas logés à la même enseigne. Certains étaient clairement maltraités et battus, alors que d’autres étaient considérés avec respect et bienveillance. Malgré ces différences importantes, une même caractéristique s’appliquait à tous les esclaves sans exception : ils étaient privés de liberté, étant la propriété d’un autre. C’était une situation humiliante et déshumanisante. Les esclaves étaient dépourvus de droits officiels et étaient à la merci de leur maître. C’étaient des objets, ou comme le disait Aristote, des outils vivants, une sorte de bien avec une âme, même s'ils faisaient partie de la famille. À l’époque, nombre de maîtres brandissaient des menaces pour tenir leurs esclaves dans la soumission et les diriger d’une main de fer: menaces de violence, et abus de toutes sortes, surtout si un esclave se rebellait ou essayait de s'enfuir. Pour Paul, le maître chrétien, tel que Philémon doit renoncer complètement à employer ce genre de tactique malveillante.

Quel service Paul attend-il de Philémon ? Que celui-ci tranquillise son cœur. en aimant et en pardonnant à son esclave Onésime, devenu son fils spirituel. S’adressant à Philémon comme à un frère, l’apôtre âgé ne demande qu’un bénéfice spirituel, un rafraîchissement en Christ. Il plaide qu’Onésime soit reçu aimablement, qu’il lui soit pardonné et qu’il soit réintégré dans sa fonction de serviteur dans la famille-non plus en tant qu’esclave, mais comme un frère dans la famille de Dieu. Paul est prête à payer pour qu'il en soit ainsi. Il est prêt à réparer le tort qu'Onésime a pu faire à Philémon. Il se place en intercesseur.

Paul sait qu'en Christ, esclave et homme libre sont égaux, maîtres et esclaves aussi. Même si chacun doit accomplir sa tâche comme s'il la faisait pour Christ et non pour les hommes. En Christ, nous sommes avant toutes choses frères et sœurs et enfants d'un même Père : Dieu ! Il a écrit dans son épitre aux Éphésiens 6.5-9 "Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu. Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien. Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n’y a point d’acception de personnes."

Paul prie le Seigneur et implore Philémon au nom du Christ afin qu'il accède à sa demande et ait un cœur disposé à accomplir la volonté de Dieu. Cette lettre de Paul à Philémon nous exhorte à considérer tous nos frères et sœurs en Christ de la même façon. Cette requête nous montre comment intercéder pour que la volonté de Dieu se fasse dans le cœur et la vie de nos frères et sœurs. Il faut prier pour leur disposition de cœur, mais aussi leur dire les choses concrètement dans l'amour et la vérité, en nous appuyant sur la Parole de Dieu, et en étant prêts à payer le prix.

 

Prière :

Seigneur apprends-nous à considérer nos frères et sœurs en tant que tels, et à ne pas nous arrêter à nos différences, qu'elles soient sociales, intellectuelles, raciales ou même par rapport à notre maturité spirituelle. Apprends-nous à intercéder en y mettant toute notre âme comme l'a fait Paul. Apprends-nous à payer le prix s'il le faut, pour le bien de nos frères et sœurs. Ne pas être individualistes et égocentriques, mais prier et agir afin qu'ils soient bénis. Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir et celui qui donne reçoit ! (Actes 20.35 )

Aide-nous Seigneur à devenir des instruments de paix et de bénédiction pour nos frères et sœurs qui ont besoin d'être rassurés, tranquillisés et apaisés. Nous voulons prier afin que ta volonté soit faite dans chacune de nos vies ; que ceux qui ont besoin d'être libérés le soient et que ceux qui ont besoin de pardonner, pardonnent et jouent un rôle dans la libération de ceux qui demeurent esclaves. Amen

Alors que nous priions, le Seigneur nous a mis à cœur : Jacques 1.13-15 "Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne.  Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort."

la tentation de pécher ne vient jamais de Dieu. Elle ne procède que de nos désirs pécheurs. Les chrétiens succombent parfois à la tentation et tombent dans le péché. Ils en rendent Dieu responsable en disant : « Dieu m’a tenté, et j’ai succombé. » Ne pensons pas une chose pareille, car Dieu ne tente jamais personne pour le faire pécher. Dieu haït les hommes indécis, qui sont dans le compromis et ne tranche pas entre leur vie de péché et la sainteté, entre la vie par la chair et la vie par l'Esprit ; ceux-là paralysent le corps de Christ ! Psaumes 119.113

 

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