Jésus
trouva un ânon
&
Jean 12/14 à 16: "Jésus trouva un ânon, et s’assit
dessus, selon ce qui est écrit:
Ne
crains point, fille de Sion; Voici, ton roi vient, assis sur le petit d’une
ânesse.
Ses
disciples ne comprirent pas d’abord ces choses; mais, lorsque Jésus eut été
glorifié, ils se souvinrent qu’elles étaient écrites de lui, et qu’ils les avaient accomplies à son égard."
Zacharie
9/9: "Sois
transportée d’allégresse, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à
toi; Il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un ânon,
le petit d’une ânesse."
Introduction
Dans notre culture,
l'âne est très apprécié par les enfants en raison de sa douceur.
Il attire la sympathie.
Pourtant il a souvent mauvaise réputation: on dit qu'il est têtu et il
passe pour un modèle d'ignorance (pensez au bonnet d'âne qui faisait remarquer
le mauvais écolier aux yeux de tous).
Il en est pourtant tout
autrement dans le monde de la Bible où l'âne est l'un des animaux domestiques
le plus estimés.
On le dit affectueux et
reconnaissant envers son maître.
Il rend de grands
services surtout dans les sentiers escarpés et caillouteux, où il avance à pas
lents et sûrs quelles que soient les difficultés rencontrées.
Il symbolise la paix et
l'humilité manifestant ainsi la conduite profonde de Jésus, qui est doux et
humble de cœur.
Comme nous l'avons lu en
texte d'introduction, le prophète Zacharie invitait le peuple à offrir un
accueil triomphal à un roi surprenant.
Un roi à la fois
victorieux et humble, monté sur un âne, un âne tout jeune, le petit d'une
ânesse: ce roi bien sûr c'est Jésus Christ!
Une telle monture n'a
rien de flatteur pour un haut personnage.
Un cheval serait, à nos
yeux, plus à la hauteur de cette tâche.
Mais le cheval était une
monture guerrière, tandis que l'âne revêtait un caractère plus familial et
pacifique.
Alors pourquoi cette
contradiction entre la mauvaise réputation actuelle et l'estime que l'on avait
des ânes aux temps bibliques?
La réponse est faite
dans la bible où l'on rencontre deux sortes d'ânes.
L'âne sauvage répondant
au nom hébraïque de "pere'" et qui symbolise l'homme charnel esclave
de ses instincts, et l'âne domestique qui est appelé "ayir" et dont
le nom signifie littéralement "sous le joug ".
1. L'âne sauvage contre l'âne
domestique.
Il n'y a donc pas de contradiction
entre la mauvaise réputation actuelle et l'estime que l'on avait des ânes aux
temps bibliques mais plutôt une ambivalence: l'âne est tantôt cet animal
rebelle et obstiné, tantôt un collaborateur brave et vigoureux.
Finalement, n'est-il pas un peu
comme nous?
Borné et insensé tant
que nous nous en remettons à nos instincts charnels. Collaborateur apprécié
lorsque nous acceptons de nous mettre sous le joug de notre Seigneur.
C'est ce qu'a voulu dire
l'apôtre Pierre dans sa deuxième épitre 2/19: "Chacun
est esclave de ce qui a triomphé de lui."
Celui qui vit sous
l'emprise de la chair ressemble à l'âne sauvage.
Livré à lui-même, à ses
envies et à ses instincts, sa vie est affectée par tous les dysfonctionnements
de l'homme pécheur.
Alors que celui qui se
laisse apprivoiser par le Christ entre dans un nouveau mode de vie. Il vit sous
le joug du Christ, dans un esprit d'amour qui le conduit à trouver son
épanouissement dans le service des autres.
Telle est notre vocation
profonde: accepter de vivre sous le joug du Christ pour réaliser une œuvre qui
nous dépasse.
Plusieurs
versets de la bible décrivent l'âne sauvage comme un animal indomptable et
hostile, insensé et solitaire, adonné à ses instincts et à ses propres désirs.
C'est
un animal habitué au désert.
Jérémie 14/6:
" Les ânes sauvages se
tiennent sur les lieux stériles, aspirant l’air comme des serpents; Leurs yeux languissent, parce
qu’il n’y a pas d’herbe."
Par
contre, l'âne domestique ressemble à la description que fit Jacob lorsqu'il
bénit son fils Issacar.
Genèse 49/14-15:
" Issacar est un âne
robuste, qui se couche dans les étables. Il voit que le lieu où il repose est
agréable, et que la contrée est
magnifique; Et il courbe son épaule sous le fardeau, il s’assujettit
à un tribut."
L'âne
domestique est robuste, charpenté, vigoureux pour supporter un dur labeur sous
le joug de son maître.
Il
connait sa maison et s'y repose parce qu'il y a de l'abondance. (≠ fils
prodigue)
Psaumes 36/7-8:
" Combien est précieuse
ta bonté, ô Dieu! A l’ombre de tes ailes
les fils de l’homme cherchent un refuge. Ils se rassasient de
l’abondance de ta maison, et tu les abreuves
au torrent de tes délices."
En
son temps, Jésus a dit à ses disciples: allez au village et vous trouverez une
ânesse et un ânon et si on vous demande quelque chose, dites: le Seigneur en a
besoin! (Matthieu 21/3)
La
monture n’est pas prestigieuse, mais elle est solide.
Elle
est liée à la marche et à la démarche du Seigneur sur le chemin des hommes;
elle est solide, commune, familière et proche de la volonté de Dieu, même dans
ce qu’elle a de plus surprenant pour les hommes: outil de bénédiction plutôt
que de malédiction, outil de lucidité plutôt que de vanité, instrument de
service et de paix plutôt que de gloire et de conquête.
Jésus
ne peut rien faire avec des ânes sauvages, mais il a besoin d'ânes (ayir: sous
le joug!)
N'a-t-il
pas dit dans Matthieu 11/29: " Prenez mon joug sur
vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos
pour vos âmes."?
Jésus
a besoin d'un âne qui le porte, qui porte la parole…
2. L'ânesse de Balaam.
En
parlant d'âne porteur de la parole, cela me fait penser à l'histoire de Balaam
et de son ânesse.
Connaissez-vous
cette histoire?
Nombres 22/21 à 34:
" Balaam
se leva le matin, sella son ânesse, et partit avec les chefs de Moab. La colère de Dieu s’enflamma, parce
qu’il était parti; et l’ange de
l’Eternel se plaça sur le chemin, pour lui résister. Balaam était
monté sur son ânesse, et ses deux
serviteurs étaient avec lui. L’ânesse vit l’ange de l’Eternel qui se tenait sur
le chemin, son épée nue dans la main;
elle se détourna du chemin et alla dans les champs. Balaam frappa l’ânesse pour la ramener dans
le chemin. L’ange de l’Eternel se plaça dans un sentier entre les vignes; il y
avait un mur de chaque côté.
L’ânesse vit l’ange de l’Eternel;
elle se serra contre le mur, et pressa
le pied de Balaam contre le mur. Balaam la frappa de nouveau. L’ange de
l’Eternel passa plus loin, et se plaça dans un lieu où il n’y avait point d’espace pour se détourner à
droite ou à gauche. L’ânesse vit l’ange de l’Eternel, et elle s’abattit sous
Balaam. La colère de Balaam s’enflamma,
et il frappa l’ânesse avec un bâton. L’Eternel ouvrit la bouche de l’ânesse, et
elle dit à Balaam: Que t’ai je fait,
pour que tu m’aies frappée déjà trois fois? Balaam répondit à l’ânesse: C’est
parce que tu t’es moquée de moi; si
j’avais une épée dans la main, je te tuerais à l’instant. L’ânesse dit à
Balaam: Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as de tout temps montée jusqu’à ce jour? Ai-je l’habitude de
te faire ainsi? Et il répondit: Non. L’Eternel
ouvrit les yeux de Balaam, et Balaam vit l’ange de l’Eternel qui se tenait sur le chemin, son épée nue
dans la main; et il s’inclina, et se
prosterna sur son visage. L’ange de l’Eternel lui dit: Pourquoi as-tu frappé
ton ânesse déjà trois fois? Voici, je
suis sorti pour te résister, car c’est un chemin de perdition qui est devant moi. L’ânesse m’a
vu, et elle s’est détournée devant moi déjà trois fois; si elle ne se fût pas détournée de moi, je
t’aurais même tué, et je lui aurais
laissé la vie. Balaam dit à l’ange de l’Eternel: J’ai péché, car je ne savais
pas que tu te fusses placé au-devant de
moi sur le chemin; et maintenant, si tu
me désapprouves, je m’en retournerai."
Balaam, le
prophète insensé, est un prototype des faux prophètes qui s'élèvent dans les
derniers temps pour troubler l'Église.
2 Pierre 2/1 à 3: "Il
y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des
sectes pernicieuses, et qui, reniant le
maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs
dissolutions, et la voie de la vérité
sera calomniée à cause d’eux.
Par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de
paroles trompeuses, eux que menace
depuis longtemps la condamnation, et dont la ruine ne sommeille point."
Examinons le
récit historique de Balaam et voyons tout ce qui l'oppose à son ânesse.
Balaam
signifie "dévoreur" mais sa signification
réelle est en lien avec le nom de son père, Beor dont le nom signifie
"brûler, détruire" mais aussi "abruti et barbare".
Rien de bon
chez cet homme dont le titre n'a jamais été prophète mais devin. (Josué 13/22), un titre qui n'est jamais
utilisé en lien avec les vrais prophètes mais pour ceux qui se livrent à la
divination et prononcent des augures.
D'un autre
côté nous avons l'ânesse, on ne connait pas son nom ni même si elle en avait un
(signe d'humilité), mais le mot ânesse ('athown en hébreu) signifie patience,
constance, force et solidité.
Quelle
différence entre les attributs de l'ânesse et celui de Balaam!
Quel nom
préféreriez-vous porter?
Balaam
utilisait des techniques occultes interdites en Israël.
Deutéronome 18 /10 à 12:
" Qu’on
ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de
devin, d’astrologue, d’augure, de
magicien, d’enchanteur, personne qui
consulte ceux qui évoquent les esprits ou
disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car
quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel."
Les
pratiques de Balaam étaient une abomination aux yeux de l'Éternel et étaient
qualifiées non seulement de péché grave, mais elles étaient aussi la marque
d'un faux prophète.
Selon
cette évidence Balaam était principalement un occultiste expérimenté dans les
arts de la magie.
Sa
réputation était telle que le roi Balak était disposé à le payer généreusement
pour ses services. Balaam pouvait soutirer des sommes énormes en raison de sa
réputation à bénir et à maudire (Nombres
22 /6).
Les vrais
prophètes, eux, parlent de la part de Dieu et disent par conséquent la vérité.
Et c'est ce
qu'a fait l'ânesse!!!
Chose
étrange: cet animal a parlé! Et elle a parlé avec vérité parce que c'est
l'Eternel qui lui a ouvert la bouche.
Nombres 22/28:
" L’Eternel ouvrit la
bouche de l’ânesse, et elle dit à Balaam: Que t’ai je fait, pour que tu m’aies frappée déjà
trois fois?"
Quelle différence entre le devin,
menteur et attiré par des gains sordides et cette bête pleine d'humilité à
laquelle Dieu fit la grâce de lui ouvrir la bouche afin qu'elle annonce la
vérité!
Quelle image symbolique cette
ânesse nous offre-t-elle!
Celle du peuple de Dieu qui
demeure dans la vérité et l'humilité au prix même du mépris et de la méchanceté
des hommes inspirés par l'amour de l'argent, du pouvoir ou des esprits
méchants.
Si Dieu a permis que cette ânesse
parle la langue de Balaam, il n'a pas eu besoin de lui ouvrir les yeux. Dès que
l'ange de l'Eternel (Jésus) est apparu sur le chemin, elle l'a vu.
Ses yeux étaient ouverts sur
l'invisible.
D'autre part les yeux de Balaam
étaient profondément aveugles au divin!
Comment en aurait-il été
autrement?
Il ne pouvait pas être connecté
au monde des ténèbres et voir ou entendre quoi que ce soit de la part de Dieu!
Bien que
Balaam ait fini par refuser la rémunération de Balak (Nombres 22/18), il est clair que l'argent était une motivation
importante dans sa vie.
Il préférait
la récompense monétaire à l'amour de Dieu ou celui du peuple de Dieu.
L'apôtre Pierre
dit qu'il “aimait le salaire de
l'iniquité” et Jude mentionne que les faux enseignants “ se sont jetés pour
un salaire dans l'égarement de Balaam (2
Pierre 2 /15 et Jude 11).
A ceux qui
n'ont pas de perspective éternelle, le monde a beaucoup à offrir.
D'un autre
côté, Jésus a résisté à l'offre de Satan.
Ce dernier
lui offrait un bienfait temporel au moyen d'un compromis:
Luc 4 /5-8: "
Le diable, l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit: Je te donnerai toute
cette puissance, et la gloire de ces
royaumes; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle
sera toute à toi. Jésus lui répondit: Il est écrit: Tu adoreras le Seigneur,
ton Dieu, et tu le serviras lui
seul."
A travers
l'histoire de l'Église, la tentation de se compromettre avec le monde afin de
prospérer, tout en prétendant être chrétien, a éloigné bien des gens de la foi.
Plusieurs
ont été séduits par l'appât du gain et le désir de puissance.
La voie de
Balaam est un mélange impur de techniques occultes apparemment surnaturelles,
de motivation monétaire et un style de vie qui n'est pas compatible avec la vie
chrétienne.
Balaam
n'avait aucun désir de faire la volonté de Dieu et avait besoin de
l'avertissement sévère de l'âne et de l'ange pour l'amener à faire ce qui était
bien.
Sa réponse
aux paroles de l'âne démontre son entêtement: "si j'avais une épée dans la main, je te tuerais à
l'instant." (Nombres 22/29)
La plupart
des gens qui entendraient un âne parler s'éloigneraient en courant, tout
épeurés ou seraient muets d'étonnement!
Pas Balaam,
il s'est obstiné contre l'animal, comme s'il était plus convaincu de sa
position, qu'il était surpris d'entendre parler une ânesse.
Au verset
30, la logique de l'âne a prévalu et Balaam a dû admettre que son ânesse n'avait
jamais agi de la sorte.
Mais malgré
les faits glorieux et miraculeux qui se sont déroulés sous ses yeux, Balaam
s'est endurci.
Il n'aimait
pas la vérité.
Il a écouté
Dieu parler à contrecœur.
C'est une
chose de dire « oui » à Dieu sous une impulsion; c'en est une autre
d'aimer la vérité et de désirer se soumettre à la volonté révélée de Dieu.
Une
conversion authentique implique un changement surnaturel du cœur dont le but
devient d'aimer Dieu, sa parole et sa volonté.
Dieu jugera
ceux qui endurcissent volontairement leur cœur à sa volonté révélée.
Dieu juge
ceux qui ont connu la vérité mais qui ne l'ont pas aimée en leur envoyant une
puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge.
Nous
retrouvons la même pensée dans Romains
1/18-24.
Le jugement
de l'endurcissement vient sur ceux qui ont connu Dieu et la vérité mais qui ont
choisi de ne pas la suivre.
Un des
aspects majeurs de l'erreur de Balaam est son manque d'amour pour la vérité.
Jésus a
accompli les mêmes miracles et a donné les mêmes enseignements à plusieurs personnes
en Judée, cependant seuls quelques-uns se sont engagés envers lui en le
reconnaissant comme le vrai messie.
Jésus leur a dit : " Ma doctrine n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé. Si
quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si
je parle de mon chef. »"
Les soldats
témoins de la résurrection connaissaient la vérité mais ils ont préféré mentir
pour recevoir de l'argent.
Matthieu 28 /11-15: " Pendant qu’elles étaient en chemin,
quelques hommes de la garde entrèrent
dans la ville, et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce
qui était arrivé. Ceux-ci, après s’être
assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme
d’argent, en disant: Dites: Ses disciples sont venus de nuit le dérober,
pendant que nous dormions. Et si le gouverneur l’apprend, nous
l’apaiserons, et nous vous tirerons de
peine. Les soldats prirent l’argent, et suivirent les instructions qui
leur furent données. Et ce bruit s’est
répandu parmi les Juifs, jusqu’à ce
jour."
La vérité
libère seulement ceux qui s'engagent aux changements requis par cette
connaissance de la vérité.
Pierre et
Jean savaient que Christ était ressuscité, tout comme les soldats, mais ils ont
servi leur Seigneur ressuscité alors que les soldats ont préféré l'argent.
Balaam était
aussi plus motivé par l'argent que par la vérité.
Jésus
cherche des porteurs de vérité, non des gens attirés par l'argent et le
pouvoir.
Jésus
cherche des hommes et des femmes patients, constants, forts et solides qui
ouvriront la bouche en son nom pour annoncer la vérité, quoi qu'il arrive.
3. Monté sur un
âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse
Matthieu
21/1 à 3: " Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem,
et qu’ils furent arrivés à Bethphagé,
vers la montagne des oliviers, Jésus envoya deux disciples, en leur
disant: Allez au village qui est devant vous; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec
elle; détachez-les, et amenez-les-moi.
Si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez: Le Seigneur en a besoin. Et à l’instant il les laissera
aller."
Extrait d'un message de Xavier Lavie juillet 2013
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