Un phare dans la nuit

« Imaginez une obscurité, semblable au crépuscule, rendant la vue presque impossible. Une obscurité laissant tout juste entrevoir des formes indistinctes.
Imaginez maintenant la mer, apaisée, s’abattant mollement sur des rochers. Et puis, quelques bateaux, à peine plus grands qu’une barque, tentant péniblement d’accoster.
Certaines d’entre elles ont à leur bord deux ou trois passagers et possèdent une rame. D’autres une personne et aucune rame. Chacun à sa manière s’efforce d’avancer et de trouver un quai. Ceux qui n’ont pas de rame, utilisent leurs mains et ceux qui en ont une y mettent toute leur énergie.
D’autres encore, ont pu quitter leur embarcation et essayent de se frayer un chemin, se servant pour avancer, de leurs mains et de leurs pieds comme le ferait un aveugle.
Certains canots moins chanceux, ont heurté les roches escarpées et gisent éventrés, ayant projeté leurs passagers blessés sur les rochers. Suffoquant, tant la douleur de leurs plaies ouvertes et sanguinolentes est intense, ils tentent de ramper pour se mettre à l’abri.
Tous se battent, se démènent avec acharnement dans un seul et même but : rejoindre la terre ferme.
Maintenant, levez la tête. Vous voyez cette falaise ? Eh bien, regardez un peu plus haut encore. Là, vous l’apercevez ?
Juste au-dessus de la mer, sur le belvédère, il y a un phare !
Seulement, sa lumière est si faible que les ténèbres la répriment sans aucun effort, privant ainsi de repère ceux qui cherchent un refuge.
Tout en haut du phare, resté fidèle à son poste, le gardien, les pieds dans l’huile, s’efforce de maintenir la lumière. Il sait qu’à lui seul le phare ne peut remplir sa mission, alors inlassablement, il appelle, il interpelle. Car en réalité, il n’est pas seul. Plusieurs personnes vivent dans la tour du phare. Certaines sont occupées ou absorbées par diverses tâches, tandis que d’autres se sont assoupies ; chacun oubliant sa vocation, oubliant qu’il a été choisi pour refléter une admirable lumière.
Soudain, l’un d’eux entend la voix du gardien. Il se lève et promène des regards confus sur ses compagnons, comme sortant d’une torpeur. Au même moment, une légère lueur se met à briller en lui et autour de lui. Alors, il s’élance dans l’escalier qui mène en haut du phare, interpelant au passage un de ses frères qui se lève à son tour. Bientôt se sont tous les occupants qui se mettent en mouvement pour rejoindre le gardien. Plus ils prennent de la hauteur et plus leur lumière s’intensifie. Un à un, ils parviennent au sommet du phare, faisant progressivement monter le niveau d’huile contenu dans la salle flamboyante.
Le gardien, soulagé, les invite à former un cercle resserré afin de combiner leurs forces. Tous s’exécutent et se mettent en place. Aussitôt, une intense clarté jaillit avec puissance de la pièce, repoussant les ténèbres avec force et enveloppant la falaise de son éclat.
C’est environnés de cette lueur éclatante que les naufragés découvrent, le cœur plein d’espérance, un chemin unique et étroit qui les mèneront au sémaphore, où ils y trouveront des soins, du réconfort et du repos. »
Smith Wigglesworth a constaté et dit ceci :
« Nous devons vivre dans le feu ! Nous devons haïr le péché ; nous devons aimer la justice. Je crois, dans un sens, que l’espoir de l’église pour l’avenir, c’est d’être épurée et à l’image de Jésus. Jésus s’est revêtu de puissance, de même chaque enfant de Dieu doit se revêtir de puissance. »
Alors comme nous le rappelle Esaïe au chapitre 60 versets 1 à 3 : « Lève-toi, brille, car ta lumière arrive et la gloire de l’Eternel se lève sur toi. Certes, les ténèbres recouvrent la terre et l’obscurité profonde enveloppe les peuples, mais sur toi l’Eternel se lèvera, sur toi sa gloire apparaîtra. Des nations marcheront à ta lumière, et des rois à la clarté de ton aurore. »

Isabelle Chan