Dans le foyer de Joseph et Marie

Introduction

À l'occasion de ce culte familial de Noël, j'aimerais vous inviter à faire un voyage avec moi, dans l'espace et le temps, pour rendre visite à une famille vivant en Israël, il y a de cela plus de 2000 ans.

Avez-vous deviné de quelle famille il s'agit?

Il était une fois une toute jeune fille qui s'appelait Marie et qui était fiancée à un charpentier (qui construisait des barques en bois) nommé Joseph.

Un jour, un ange vint la visiter et lui annonça qu'elle allait avoir un bébé très spécial.

Dans Luc 1.35, il est écrit : "Le Saint-Esprit descendra sur toi, et la puissance du Très-Haut exercera son énergie créatrice en toi. C’est pourquoi l'enfant consacré qui  naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu."

Ce bébé sera le fils de Dieu et non celui de Joseph.

Connaissez-vous le nom de ce bébé ?

Il s'appellera 'Immanuw'el  (Dieu est avec nous) Yeshoua (Jésus = sauveur)

& Luc 2.10-16 "Je vous annonce une bonne  nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur,  qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant  emmailloté et couché dans une crèche. Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant  Dieu et disant: Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les  hommes qu’il agrée! Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers  se dirent les uns aux autres: Allons jusqu’à Bethléhem, et voyons ce  qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit  enfant couché dans la crèche."

Savez-vous ce que ce bébé avait de spécial par rapport aux autres bébés?

Avant de venir sur la terre, Jésus vivait dans le ciel avec Dieu depuis toute éternité et avait participé à la création de toutes choses avec Dieu.

Mais Dieu a décidé de l'envoyer sur la terre sous la forme d'un bébé qui devait naitre d'une femme, afin qu'il sauve tous ceux qui croiraient en lui.

Bien qu’égal à Dieu, pendant 33 ans, Jésus a renoncé à son ciel de gloire, il a renoncé à ses richesses et  à sa puissance pour devenir un serviteur de Dieu parfaitement obéissant, allant jusqu'à mourir sur la croix pour notre salut.

Bien que pleinement Dieu, Jésus s’est aussi fait pleinement homme.

100% homme et 100% Dieu – Il n'a jamais péché.

1. Dieu a choisi Joseph et Marie.

À votre avis pourquoi Dieu a-t-il choisi Marie et Joseph parmi tous les couples de la terre ?

Dieu n'a pas choisi ce couple au hasard. Il y avait une raison.

D'abord, des prophéties avaient annoncé depuis longtemps que ce bébé serait un descendant du roi David et qu'il naitrait à Bethléem.

Cela réduit le choix…

De plus, pour pourvoir au bon développement et à l'éducation de Jésus, Dieu a choisi un couple qui croyait en Dieu, qui priait Dieu et  qui obéissait à Dieu.

C'était d'une importance capitale, car la vie de Jésus devait être préservée, protégée des dangers… de la lapidation des religieux alors qu'il était encore dans le ventre de Marie, de la haine du roi Hérode quand il est venu au monde, mais aussi de l'influence païenne de l'occupation romaine et de l'hypocrisie de certains juifs religieux alors qu'il grandissait à Nazareth.

Jésus devait naître et vivre dans un foyer exemplaire, par des parents capables de veiller sur lui et de l'élever le mieux possible.

Dieu n'a pas choisi une famille spécialement riche avec des serviteurs et des servantes, il n'a pas choisi une famille vivant au sein d'un contexte idyllique au milieu d'un paradis terrestre mais une famille modeste dans un pays sous occupation militaire...!  

Car si la conception du Christ fut miraculeuse grâce à l'action du Saint Esprit,  le bébé se développa tout à fait normalement et naturellement dans le ventre de Marie, pendant 9 mois, puis après sa naissance à Bethléem, il grandit comme tous les enfants dans le foyer de ses parents. Il eut même plusieurs frères et sœurs.

La Bible nous présente le couple de Marie et de Joseph comme donnant priorité aux valeurs spirituelles.

Matthieu 1.19 nous révèle que Joseph était un homme de bien, ce qui signifie un homme droit, juste, vertueux et gardant les commandements de Dieu.

Le premier chapitre de Luc nous révèle également que Marie était une jeune fille qui croyait dans la parole de Dieu et qui était prête à le servir à n'importe quel prix.

Quelle grâce de naitre dans un tel foyer !

Nous voyons dans le choix de ce couple un témoignage formidable de l'amour que Dieu accorda à Jésus durant cette période particulière de sa vie.

Quelles furent les conséquences d'un tel foyer?

De toute évidence, la grâce de Dieu reposait sur Jésus, alors même qu'il n'était qu'un petit enfant et cela s'accomplissait au moyen des soins aimants de ses parents et de leur véritable dévouement envers Dieu.

Luc 2.52 "Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes."

Un tel développement ne peut se faire que si, pendant les années importantes de sa croissance, l'être humain bénéficie d'une acception sans réserve, de bons soins physiques et émotionnels, de stabilité, d'amour et de discipline.

Pour parvenir à de tels résultats, ceci réclame des parents spirituels, justes, bons et aimants...

2. Jésus a grandi dans le foyer de Joseph et Marie.

Dans le texte biblique nous retrouvons cinq domaines importants qui favorisent le développement d'un enfant, bien avant que les sciences du développement les découvrent et nous en parlent.

1. Le domaine physique

Luc 2.40 "Le petit enfant grandissait et se développait."

L'aspect le plus élémentaire de la vigilance parentale est la nourriture corporelle et la protection offerte aux besoins physiques fondamentaux de leurs enfants.

(Un toit, de la nourriture, des soins…)

Jésus eut cela grâce à ses parents, même lorsqu'ils durent fuir leur pays et se réfugier en Égypte.

L'offrande des mages venus d'Orient (myrrhe, encens et or) pourvurent à tous leurs besoins.

Bien que Jésus grandisse dans un foyer modeste, il ne manqua jamais de rien, car Dieu pourvoit toujours aux besoins de ceux qui vivent par la foi et dans l'obéissance à sa Parole.

2. Le domaine mental

Luc 2.40 "Il était rempli de sagesse."

L'atmosphère du foyer où Jésus grandit fut propice au développement de la sagesse dans sa vie.  Par les enseignements de son père adoptif et par le modèle vertueux que lui donnaient ses deux parents, Jésus acquit une profonde connaissance des écritures et de leur application pratique et concrète dans la vie de tous les jours.

3. Le domaine social et relationnel

Luc 2.52 "Jésus croissait devant les hommes."

Un enfant aura de bonnes relations avec les autres grâce à l'amour et aux soins protecteurs de ses parents car cela créé chez lui un sentiment très fort de sécurité et d'appartenance qui lui permettront d'aller vers les autres et d'établir des relations avec eux saines et épanouissantes.

Jésus n'avait pas peur d'aller vers ses contemporains et il avait avec eux d'excellentes relations.

4. Le domaine de l'obéissance

Luc 2.51 "Jésus leur était soumis."

Bien que Jésus comprît qu'il était le fils de Dieu, il choisit délibérément de se plier à l'autorité de ses parents et de leur obéir.

Un des buts essentiels de l'éducation parentale est d'apprendre l'obéissance à l'enfant.

Il faut que l'enfant comprenne que l'amour authentique est obligé de fixer des limites. Tendresse et discipline vont de pair.

Dans l'éducation parentale l'équilibre est essentiel, car l'affection sans discipline et l'amour sans barrière (enfants Gâtés) sont aussi défaillants que discipline sans affection (enfants privés).

C'est le dosage équilibré entre ces composantes qui donnera à l'enfant ce qui est nécessaire à son équilibre personnel.

Un enfant qui apprend à obéir et à se soumettre à l'autorité de ses parents aura moins de mal à se plier à la volonté de Dieu et sera donc plus à même de développer une bonne spiritualité.

Sans cet apprentissage de l'obéissance, il n'y a pas de vraie maturité.

Jésus apprit à se soumettre à ses parents de la terre avant d'obéir à son Père céleste.

La fidélité dans les choses courantes de la vie est les prémices de la fidélité à Dieu dans les grandes choses que nous réserve la spiritualité.

5. Le domaine spirituel.

Luc 2.52 "Jésus croissait en grâce devant Dieu."

Jésus grandit aussi sur le plan spirituel se rendant toujours plus agréable à Dieu.

Tel est le but primordial que doivent poursuivre ceux qui élèvent leurs enfants en les éduquant et en les conseillant d'une manière conforme à la volonté du seigneur.

A l'époque biblique les enfants étaient considérés comme spirituellement matures à 12 ou 13 ans.

Ce qui fut pour Jésus l'est aussi pour chacun de nos enfants....ils grandissent devant nos yeux mais aussi devant les yeux de Dieu. Quelle privilège de réaliser que Dieu veille sur la croissance de nos enfants...afin qu'en eux sa grâce se développe!

Conclusion : La grâce nous fait croitre.

Être Parent n'est pas un métier qui s'apprend à l'école, mais une responsabilité que l'on reçoit en donnant la vie.

Croyons que cette responsabilité aura un impact certain sur la vie de nos enfants et sera aussi déterminante pour leur avenir.

Mais peut être qu'à l'écoute de ce message vous constatez qu'un abîme sépare votre condition familiale de celle de Jésus.

2000 ans nous séparent et il est vrai que dans le monde actuel, la vie familiale est durement mise à l'épreuve :

50 à 75 % des couples divorcent.

25 % des enfants grandissent dans un foyer monoparental.

14 % des enfants sont élevés par leur mère, alors que les autres le sont par une nourrice ou vont à la crèche.

Moins de 1% des enfants naissent dans un foyer chrétien.

Et puis, il y a les enfants malades, ceux qui souffrent d'handicap… ceux qui ne veulent pas obéir, qui ne veulent pas apprendre…

Vous me direz sans doute que dans le monde actuel, la moralité, la sagesse, la foi et la soumission  sont des notions en voie de disparition.

Pourtant écoutez ceci :

"Notre jeunesse est mal élevée. Elle se moque de l'autorité et n'a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d'aujourd'hui ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce. Ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais." Socrate (470-399 av. JC)

"Je n'ai aucun espoir pour l'avenir de notre pays, si la jeunesse d'aujourd'hui prend le commandement demain. Parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible." Hésiode (720 av. JC)

Peu de parents parmi nous ont grandi dans un foyer stable et ont reçu une éducation exemplaire. Les conséquences du péché se font ressentir dans chaque famille. Pourtant avec l'aide de Dieu, nous pouvons communiquer à nos enfants ou  à nos petits enfants tout ce dont ils ont besoin pour grandir dans la grâce.

Si nous ne nous sentons pas à la hauteur, croyons que la grâce de Dieu est là pour pallier à nos manquements.

Romains 5.20  "Là où le péché  a abondé, la grâce a surabondé.

Dans sa grâce,  que nous soyons parents ou enfants, Jésus peut tous nous faire grandir dans la foi et l'obéissance à sa Parole, afin que nous accomplissions ses plans.

Jérémie 29.11  "Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel,  projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de  l’espérance."

Alors pour encourager parents et enfants à persévérer laissez-moi encore vous raconter une dernière histoire, celle de Wilma Rudolph :

A quatre ans elle fut atteinte de polio et incapable de marcher.

Ses parents étaient très pauvres et avaient 22 enfants à élever.

Pourtant sa mère fit tout son possible pour aider Wilma à marcher à nouveau, contre l’avis des médecins.

Quatre fois par jour, elle massait les jambes de sa petite fille.

A huit ans, Wilma était parvenue à marcher avec l’aide d’une attelle orthopédique.

Trois ans plus tard elle se mit à jouer au basket avec ses frères, pieds nus et sans attelle !

Au lycée, elle entra dans l’équipe d’athlétisme et fit de tels progrès sur les pistes qu’elle fut sélectionnée pour les jeux olympiques de Melbourne, en 1956, où elle remporta une médaille de bronze.

A ceux de Rome, en 1960, elle remporta deux médailles d’or en courses individuelles.

Plus tard, lors du relais 400 fois cent mètres, elle se foula la cheville, mais continua malgré tout à courir jusqu’au bout, en dépit de la souffrance, et son équipe remporta une nouvelle médaille d’or !

Persuadée que Dieu avait une autre mission à lui confier, plus importante que gagner des médailles d’or, elle abandonna ensuite la compétition et fonda une association pour encourager les jeunes à se discipliner pour ne jamais abandonner.

Quel exemple de persévérance malgré des difficultés apparemment insurmontables !

Nous aussi grâce à Dieu et à notre persévérance, nous irons jusqu'au bout, jusqu'à la ligne d'arrivée pour remporter la récompense céleste…

 Culte de Noël - 20 décembre 2015 - Sophie Lavie