Actes 2.1 (version littérale) "Le jour de la Pentecôte,
ils étaient tous à l'unisson avec
passion dans ce même lieu. Tout à coup il vint du ciel un
bruit comme celui d’un vent fort et rapide, et il remplit toute la maison où
ils étaient. Des langues, semblables à du feu ardent, leur apparurent, se
séparant et se posant sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit,
et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur permettait
de s’exprimer."
1.
Des flammes de feu
Aujourd'hui, nous célébrons la Pentecôte
et nous allons parler de ce feu divin qui a embrasé les premiers disciples de
Jésus Christ et que nous retrouvons aussi dans le mot grec
"Homothumadon" : à l'unisson, avec passion !
Croyez-vous que ce feu est aussi
le vôtre et que Homothumadon est un terme qui concerne encore les chrétiens
d'aujourd'hui ?
Dans le livre des actes, Luc
décrit le jour de la Pentecôte, 50 jours après la mort de Jésus.
Comme Jésus le leur avait ordonné
avant de les quitter et de retourner vers son Père, ses 120 disciples s’étaient
rassemblés dans la chambre haute d'une maison à Jérusalem pour y prier et
attendre la promesse :
Luc
24/49: " J’enverrai sur vous ce que mon Père a
promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus
de la puissance d’en haut."
Rien ne nous dit que les
disciples savaient que cette promesse allait s'accomplir le jour de la
Pentecôte, ni qu'ils ne s'étaient pas réunis chaque jour depuis l'ascension de
Jésus.
Tout ce que l'on sait c'est que leur
attente était passionnée, pleine d'ardeur et d'assiduité, d'espoir et
d'assurance.
Est-ce encore là, votre attitude lorsque
vous vous réunissez tous ensemble ?
Êtes vous comme les disciples,
remplis d'espoir, trépignant d'impatience et d'excitation face à ses promesses
ou êtes vous résignés et fatalistes?
C'est avec passion et à
l'unisson, que les disciples attendaient avec foi l'accomplissement de la
promesse divine et soudain ils entendirent un bruit comme celui d’un vent fort et
rapide qui remplit non seulement la chambre haute, mais aussi toute la maison où
ils s'étaient rassemblés.
Ce bruit, car ce n'était qu'un
bruit ressemblant à celui d'un vent et pas le vent lui-même, donna aux disciples une idée de la puissance et
de la liberté de l’Esprit qui, pareil au vent, souffle comme et où il veut.
Jésus leur avait dit dans Jean 3.8 " Le
vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi
de tout homme qui est né de l’Esprit."
Ensuite, des langues, semblables
à un feu ardent, leur apparurent, se séparant et se posant sur chacun d’eux.
Notez bien que c'est d'un même
feu que sont parties toutes ces langues, nous montrant par là que c'est le même
Esprit qui est distribué à tous.
Dans la phrase grecque le verbe
est au singulier alors que le sujet est pluriel : On dirait donc plus
volontiers : "Des langues semblables
à un feu ardent distribué, se posa sur chacun d'eux."
Ce phénomène n'était pas réel
mais plutôt une vision collective.
Mais les disciples comprirent
tout de suite ce qui était en train de se passer, car Jean-Baptiste les avait prévenus
que Jésus les baptiserait d’Esprit Saint et de feu.
Matthieu
3.11 "Moi, je vous baptise d’eau, pour vous
amener à la repentance; mais celui qui
vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera
du Saint-Esprit et de feu."
Dans l'esprit des disciples, la
promesse d'être revêtus de puissance était synonyme du baptême dans l'Esprit et
le feu.
D'autre part, ces disciples, qui
étaient tous d'origine juive, connaissaient la thora et savaient que le feu est
le signe de la présence divine.
Alors, la vision de ces langues,
semblables à un feu ardent, signifiait pour eux que la promesse faite par Jésus
Christ était en train de s'accomplir!
Et comme signe tangible de tout
ce qu'ils voyaient, ils furent tous remplis du Saint Esprit et se mirent tous à
parler en d'autres langues.
2. Le feu se répand.
Et la bénédiction promise ne
s'arrêta pas le jour de la Pentecôte, elle continua et doit encore continuer
aujourd'hui, puisque c'est le même Esprit qui les immergea qui nous remplit aussi.
L'extraordinaire expérience,
vécue dans la chambre haute par les 120 disciples réunis, n'était que le début
d'une palpitante et prodigieuse aventure qui doit se poursuivre en nous et à travers nous !
Les disciples ne se sont pas
contenter d'une bénédiction, ou d'un exaucement.
Après la Pentecôte, ils ont continué
à se rencontrer chaque jour, entretenant le feu de la passion dans leur cœur et
l'unité entre tous.
Actes
2/46-47 (version littérale) :
"Ils étaient chaque jour à l'unisson
et avec passion, persévérant au temple, et en plus, ils rompaient le pain dans
les maisons, et prenaient leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur,
chantant des louanges à Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le
Seigneur ajoutait chaque jour à l'assemblée ceux qui étaient sauvés."
Voyez les conséquences de ce feu
divin descendu dans leur cœur et immergeant toute leur vie! Ils ne se
réunissaient pas seulement une, deux ou trois fois par semaine, mais chaque
jour. Ils ne le faisaient pas par habitude, mais avec persévérance et assiduité,
le cœur brûlant d'un même feu et d'une même ardeur pour le Seigneur.
Un peu de mythologie…
La passion "Thumos" qui
brûlait dans leur cœur, les grecs
avaient l'habitude de la symboliser par l'image d'un cheval fougueux qui
pouvait être dompté, mais qui n'en restait pas moins rempli de puissance et
d'enthousiasme.
En effet, avant même qu'ils
connaissent le vrai et seul Dieu vivant, les grecs pensaient que
"Thumos" était une énergie spirituelle émanent d'un dieu possédant
l'humain.
Ils pensaient que la passion
"Thumos" était une force de vie amenant courage et force, ténacité et
capacité de résilience aux héros qui combattaient.
Cette passion "Thumos"
leur permettait aussi d'être divinement inspirés au sein même des combats
qu'ils menaient par honneur et fidélité à leur dieu.
Est-ce aussi cette même passion
qui vous anime ?
Chaque jour, les disciples de
Christ rompaient donc le pain pour se
souvenir que leur maitre était mort pour eux.
Mais plus que cela, la sainte
cène était et reste le symbole de la communion aux souffrances de Christ, et de
la crucifixion de notre chair avec lui.
En partageant ce pain
quotidiennement, les disciples se rappelaient constamment la passion du Christ,
ses souffrances, son agonie et sa mort sur la croix.
En partageant ce pain, ils
communiaient à l'unisson et avec passion avec leur Sauveur, mais aussi les uns
avec les autres, partageant cette réalité qui leur était commune : "Nous sommes morts avec Christ."
(Romains 6.8)
Est-ce dans cet état d'esprit que
vous prenez encore la sainte cène ?
Non seulement, ils rompaient le
pain et buvaient le vin pour commémorer la mort de Jésus, mais ils partageaient
aussi leur nourriture quotidienne pour entretenir la communion et l'amour
fraternels. (Selon la tradition les agapes avaient lieu tous les soirs).
Ainsi le feu ardent venant du ciel
était aussi entretenu par leur amour fraternel !
Les repas étaient en effet pris
dans l'allégresse.
L'allégresse n'est pas un simple
contentement, c'est une joie extrême venant de l'onction divine.
Cela se réfère à l'huile de joie
(l'huile d'onction) versée sur la tête des juifs pendant les fêtes solennelles.
Psaumes
133/1 à 3: "Voici, oh ! Qu’il est agréable,
qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble! C’est comme l’huile
précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe
d’Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. C’est comme la rosée de
l’Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion; Car c’est là que l’Eternel
envoie la bénédiction, la vie, pour l’éternité."
N'oublions pas que
"chrétiens" ne signifie pas comme certains le pensent : "petits
christs", mais oints, c'est-à-dire ceux qui portent l'onction.
A l'époque des premiers apôtres,
le mot "chrétien" était même un sobriquet péjoratif signifiant
"les pommadés" "les huileux"…
Ils se réunissaient donc et
mangeaient ensemble, avec simplicité et
souplesse de cœur, le terme grec employé signifie exactement : "sans avoir
de pierre sous le pied", c'est-à-dire sans scrupule, sans gêne…
Pour bien s'entendre tous
ensemble, il faut cette souplesse de cœur qui diffère de la rigidité propice
aux discordances et aux animosités.
Souvenez-vous que les luttes et
les querelles viennent des passions "hedone", alors que la passion "Thumos" venue du ciel
apporte l'unité, l'allégresse et la simplicité de cœur !
Est-ce de cette façon que nous
abordons aujourd'hui nos agapes ?
Et chaque jour, ils chantaient
des louanges à Dieu.
Comme c'est de l'abondance du
cœur que la bouche parle, leur être entier embrasé par le feu divin était
rempli de louanges et de chants à la gloire de celui qui les avait sauvés et
immergés dans son Esprit saint.
Est-ce encore de cette façon que
vous chantez des cantiques, comme des chants d'amour de la fiancée à son bien
aimé ou est-ce par habitude, sans prêter attention aux paroles que vous
prononcez et sans y mettre tout votre cœur?
Nos louanges parlées ou chantées
devraient vibrer de tout l'amour, de toute la passion et l'ardeur qui brûlent
dans nos cœurs pour celui qui nous a aimés au point de mourir pour nous.
Avec quelle ardeur célébrez-vous
celui qui vous a délivrés de vos péchés et vous a sauvés de la mort éternelle ?
Est-ce du bout des lèvres, sans
aucune passion ou est-ce de tout votre cœur et avec toute votre reconnaissance
que vous le louez ?
Peut-on d'ailleurs dire que nous
l'adorons si ce n'est pas avec passion ?
Paul nous exhorte dans son épitre
aux
Romains 15.6 en nous disant :"Que le Dieu de la persévérance et de
la consolation vous donne d’avoir les
mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ, afin qu'à
l'unisson avec passion, d’une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ."
Si différemment des premiers
disciples, nous ne trouvons pas grâce auprès de tout le peuple et que le
Seigneur n'ajoute pas chaque jour à l'assemblée de nouveaux sauvés, est-ce
parce que beaucoup trop de chrétiens ont perdu leur connexion avec Dieu et éteint
le feu divin ?
Quoi qu'il en soit, les premiers
disciples persévéraient quotidiennement dans la prière, la sainte cène, la
communion fraternelle et la louange, entretenant ainsi leur unité et leur
passion commune envers Dieu.
Nous pouvons le voir à travers
les versets suivants :
Dans Actes 4.24, nous lisons que lorsqu’ils eurent entendu le
témoignage de Pierre et Jean qui venaient d'être interpellés et interrogés par
le sanhédrin (tribunal juif), les disciples prièrent Dieu à haute voix, à
l'unisson et avec passion.
Les menaces et les tribulations
ne les effrayaient pas et n'atténuaient pas l'ardeur de leur passion.
Leurs prières ne devenaient pas
de tristes litanies ni des lamentations pleines de découragement, au contraire !
Lisons dans Actes 4. 29-31 la teneur de cette prière et le résultat qu'elle
engendra :
" Seigneur,
vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une
pleine confiance libre et courageuse, en étendant ta main,
pour qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint
serviteur Jésus. Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés
trembla ; ils furent tous remplis du
Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de
Dieu avec une confiance libre et courageuse, pleine
de hardiesse, d'audace et d'assurance."
Le fait d'entretenir ce feu de la
passion et de toujours être à l'unisson avec Dieu, leur permettait de vivre de
grandes choses, miraculeuses et encourageantes, malgré les difficultés
auxquelles ils devaient faire face.
Actes
5.12 " Beaucoup de miracles et de prodiges se
faisaient au milieu du peuple par les
mains des apôtres. Ils se tenaient tous à l'unisson avec passion au portique de
Salomon…"
Peu à peu, non seulement les
apôtres, mais des foules entières adoptèrent cette attitude bénie "A
l'unisson avec passion" !
Actes
8.6 "Les foules à l'unisson et avec passion étaient
attentives à ce que disait Philippe,
lorsqu’elles apprirent et virent les miracles qu’il faisait."
Et toutes les décisions des
disciples étaient prises dans cette même attitude "A l'unisson avec
passion", afin d'entretenir le feu
de la Pentecôte au-delà du temps et des continents.
Actes
15.25 "Nous avons estimé qu'il était préférable d'être
à l'unisson avec passion, pour élire des hommes parmi vous et les envoyer avec
nos bien-aimés Barnabas et Paul."
Comme il est écrit au Psaumes
104.4 "Il fait des vents ses
messagers, des flammes de feu ses serviteurs." Nous devrions désirer
ardemment et d'un commun accord que les serviteurs de Dieu soient envoyés à
l'unisson et avec passion par toute la terre, afin d'embraser toutes les
nations du feu de son Esprit !
Enfin, on ne pourrait terminer ce
message sans parler d'une autre passion intimement liée à la passion
"Thumos", c'est celle que les grecs appelaient "Pathos".
3. La passion "Pathos"
Un autre mot exprime en effet la
passion en grec, c'est le mot "Pathos" ou son dérivé
"Pathema" décrivant par exemple la passion du Christ.
Le "Pathos" n'est pas
comme on pourrait le croire la maladie, mais plutôt l'idée que l'être humain se
définit par sa capacité à être affecté, touché, meurtri, abattu et même troublé
jusqu'à la mort. (Comme Jésus au jardin de Gethsémané)
Job, qui a lui aussi connu de
telles souffrances, résume très bien ce
principe en disant dans Job 5.7 "L’homme naît pour souffrir, comme
l’étincelle pour voler."
Un peu de mythologie…
Chez les grecs la passion
"Pathos" était intimement liée à la passion "Thumos", car
les vrais guerriers savaient qu'ils ne pouvaient pas être fidèles, jusqu'au
bout, à leur vœu d'allégeance envers leurs dieux, sans connaitre la souffrance,
sans être prêts à pleurer, à saigner et à mourir pour eux.
De la même façon, les chrétiens
animés de la passion "Thumos" leur accordant allégresse, amour,
persévérance, courage, force, constance et capacité de résilience au sein des
épreuves et leur permettant d'être à l'unisson avec Dieu et leurs frères et
sœurs, doivent aussi connaitre la passion "Pathos" s'ils veulent
aller jusqu'au bout de leur course.
Grâce à l'ardeur du feu qui brûle
constamment dans leurs cœurs, ils sont capables de dire comme l'apôtre Paul
dans son épitre aux Romains 8.18 "J’estime
que les souffrances (Pathos) du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour
nous."
à Version amplifiée dans le
contexte grec : "Je considère que
ma capacité à être affecté, touché,
meurtri, abattu et troublé jusqu'à la mort, dans les occasions actuelles, n'a pas de poids en comparaison à la gloire
qui va nous être dévoilée."
La passion qui brûle dans notre
cœur devrait nous soutenir, afin que dans les combats de tous les jours, comme
dans les épreuves plus difficiles, nous ne puissions jamais perdre cette ardeur
spirituelle dont le Seigneur nous a revêtus.
Les yeux fixés sur le Seigneur et
sur la gloire à venir, nous devrions tout supporter sans défaillir, et surtout
sans éteindre le feu que Christ nous a offert.
Paul, qui nous exhorte à suivre
son exemple, a rendu témoignage de ce qu'était sa vie et pourtant il n'a jamais
baissé les bras ni perdu l'ardeur de sa passion pour Christ !
1
Corinthiens 4.11-13" Jusqu’à
cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous sommes maltraités, errants çà et là ; nous
nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons ;
calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu’à
maintenant."
Nous ne sommes pas parvenus à ces
extrémités et pourtant dans quel état est notre feu !
L'apôtre Pierre, lui aussi, ajoute dans sa
première épitre 4.13 "Réjouissez-vous,
de la part que vous avez aux souffrances (Pathos) de Christ, afin que vous
soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse
lorsque sa gloire apparaîtra."
Certes, nous ne pouvons pas
partager les souffrances que Christ a
endurées sur la croix, car il était le seul à pouvoir porter notre péché.
Cependant, nous pouvons partager
les mêmes souffrances qu’il a endurées sur cette terre. Comme lui, nous avons une capacité à être
affectés, touchés, meurtris, abattus et troublés jusqu'à la mort, comme lui
nous pouvons être rejetés et persécutés.
Comment réagissons-nous alors ?
Avec passion et à l'unisson : toujours
remplis de son feu ardent et connectés à lui ?
Ou avec légèreté et négligence,
nous n'entretenons ni notre feu ni notre connexion avec celui qui nous aime
tant ?
Extrait du message prêché par Xavier Lavie le 15 mai 2016
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