J'aimerais que vous regardiez à
l'état de votre vie spirituelle et que vous la compariez à un navire.
Auquel ressemblez-vous?
Êtes-vous en train de naviguer
toutes voiles dehors avec le vent en poupe ?
Êtes-vous en train de ramer ?
Êtes-vous en train de dériver?
Ou êtes-vous en train de faire
naufrage?
1. Naviguer toutes voiles dehors avec
le vent en poupe
Cela signifie que nous ressentons
l'amour et la présence de Dieu comme une réalité quotidienne qui nous remplit.
Comme le dit l'apôtre Paul dans
son épitre aux Éphésiens 1.23 "L’Église est la plénitude de celui qui
remplit tout en tous."
C'est-à-dire que Christ remplit chaque
enfant de Dieu de sa présence, de sa gloire, de toutes ses grâces, de sa vie,
en un mot de lui-même.
L'Église devient alors la
plénitude visible, dans le sens grec du mot grec "pleroma", qui porte aussi l'idée de totalité,
d'accomplissement et de perfection.
Je vous parle de ce mot grec parce qu'il est aussi utilisé
pour parler d'un bateau équipé et attendu, c'est-à-dire, rempli de son fret, de
sa marchandise, de ses marins, de ses rameurs et de ses soldats.
Grâce à Christ, chaque croyant et
donc l'Église devrait être ce navire rempli, équipé et attendu pour œuvrer au
salut du monde.
Cette église navigue toute voile
dehors avec le vent en poupe, parce que ses membres sont sensibles au vent du
Saint Esprit et savent se laisser conduire par ce vent.
Jean
3.8 "Le
vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il
vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit."
Si on veut être poussé par
l'Esprit, il faut savoir entendre sa voix dans un murmure doux et léger et il
faut lui obéir.
Mettre sa voile au vent, c'est
suivre ses directions avec souplesse (sans rigidité ni hésitations).
Si nous voulons garder le vent en
poupe et avancer sans trop d'efforts dans la direction que Dieu veut pour nous,
nous devons donc être vigilants et toujours avancer par l'Esprit !
Galates
5.17 "La
chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de
contraires à ceux de la chair…"
Fort de cette image, celui (ou
celle) qui navigue toutes voiles dehors et qui a le vent en poupe peut manifester
la gloire et les perfections du Seigneur, c'est-à-dire sa plénitude, aux yeux
du monde, sans oublier sa mission de sauvetage et de salut.
2. Être en train de ramer
Alors que nous venons de décrire
un chrétien profitant de toute la plénitude de Dieu et naviguant toutes voiles
dehors, le vent en poupe, nous pourrions-nous demander comment c'est possible
que d'autres chrétiens sont en train de ramer.
Ils sont sur le même océan de ce
monde et peuvent bénéficier des mêmes vents que les chrétiens qui filent sur
les eaux à la vitesse du vent; et pourtant ils rament !
Leur navire ressemble davantage à
une galère qu'à un voilier !
Ils ont le même Dieu et la même
bible que les autres, cependant leur vie de prière et leur étude de la bible
s'apparentent plus à un devoir qu'à un plaisir.
Dieu leur semble distant et ils ressentent
assez rarement sa présence.
Ils constatent peu de réponses à
leurs prières, se débattent avec des doutes sur Dieu et sur eux-mêmes mais
persévèrent dans leur vie spirituelle.
Ils persistent dans leurs lectures
de la bible et dans la prière et continuent même à servir dans l'église malgré leur
fatigue et leurs difficultés.
Parfois ils se demandent s'ils
ont raison de persévérer et s'ils ne devraient pas tout abandonner.
Certainement, ils ne doivent pas
baisser les bras et se laisser partir à la dérive, sinon ils finiraient par
faire naufrage ; mais il y a une solution encore meilleure pour eux :
Hisser leur voile et se laisser
pousser par le vent !
Ramer c'est essayer de vivre sa
vie spirituelle par ses propres forces, par ses propres stratégies, par sa
propre volonté et non en ne devenant qu'un instrument entre les mains de Dieu.
Si vous ramez ! Je vous en
supplie arrêtez-vous et recherchez le vent de l'Esprit.
Ecoutez sa voix et suivez sa
direction, ce sera bien moins épuisant et moins dangereux que si vous êtes
votre propre capitaine ! Laissez le vent vous conduire, il est à la fois votre
gouvernail et celui qui vous propulse sur les eaux.
Si vous êtes fatigué de ramer,
fatigué de vous battre contre les courants et les vents contraires, laissez
Dieu faire !
Laisser Dieu faire ce n'est pas
rien faire et se laisser dériver ! Non c'est collaborer avec le vent de son
Esprit, c'est hisser la voile dans la prière et obéir à ses directives.
Psaumes
46.10 "Arrêtez, et sachez que je suis Dieu."
3. Être en train de dériver
Si vous n'avez pas suivi les
conseils que je viens de donner aux rameurs et que vous avez déjà jeté vos rames
par-dessus bord, fatigués d'avoir pagayé pendant des mois, voir des années ; si
vous avez déjà baissé les bras et êtes partis à la dérive sur l'océan de ce
monde; dites vous qu'il n'est pas trop tard pour vous ressaisir !
Certainement que vous avez longuement
ramé sans résultat et que vous êtes épuisé ; vous n'avez peut être même plus
envie de prier ni de lire votre bible.
Dieu peut vous sembler très loin
et vous vous apitoyez sur votre sort, essayant de vous réconforter avec des
plaisirs charnels qui vous font oublier vos errances, votre culpabilité et vos
frustrations !
Si tel est votre cas, il est
encore temps de vous ressaisir avant de faire naufrage!
Repentez-vous d'avoir cherché du
réconfort dans toute autre chose que votre Dieu.
Repentez-vous d'avoir perdu tout
ce temps loin de sa face à vous morfondre, alors que vous pouviez crier à lui et hisser vos voiles au vent.
Repentez-vous de vous être entêté
dans de mauvais choix alors qu'il était prêt à vous secourir et à souffler dans
vos voiles pour faire avancer votre barque.
Oui, vous avez eu raison de
laisser vos rames, mais pourquoi n'avez-vous pas hissé les voiles et cherché le
vent ?
Si votre navire ressemble à celui
décrit par le prophète Esaïe 33.23 " Tes cordages sont relâchés ; ils ne serrent plus le
pied du mât et ne tendent plus les voiles. Alors on partage la dépouille d’un
immense butin; Les boiteux même prennent part au pillage…"
Il est temps de vous ressaisir et
de raffermir ce qui a été relâché, sinon votre vie sera au pillage de vos
ennemis !
4. Être en train de faire naufrage
Enfin, si vous vous êtes beaucoup
éloigné de Dieu et que votre cœur s'est endurci, s'il est plein d'amertume et
de mauvaises pensées et que depuis un certain temps, vous errez dans le monde
sans pour cela être satisfait.
Si vous sentez que la moindre
tempête pourrait maintenant vous faire chavirer et vous entrainer dans le
naufrage de la foi, il est encore temps de crier à l’Éternel.
SOS:
Save Our Soul!
Ce cantique, dit des rachetés, illustre
bien la détresse ressentie par ceux qui sont proches du naufrage :
Psaumes
107.27-31 "Saisis de vertige, ils chancelaient
comme un homme ivre, et toute leur
habileté était anéantie. Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel,
et il les délivra de leurs angoisses ;
il arrêta la tempête, ramena le calme, et les ondes se turent. Ils se
réjouirent de ce qu’elles s’étaient apaisées, et l’Eternel les conduisit au
port désiré. Qu’ils louent l’Eternel pour sa bonté, et pour ses merveilles en
faveur des fils de l’homme!"
Le Psaumes 34.6 dit encore que "quand un malheureux crie, l’Eternel
entend, et il le sauve de toutes ses
détresses."
Criez à l’Éternel afin qu'il
calme vos tempêtes et vous conduise au port désiré.
Louez Dieu pour sa bonté et
repentez-vous de vos égarements.
Dieu vous délivrera de toutes vos
détresses et de toutes vos angoisses.
Laissez-le vous amener au port
pour qu'il fasse toutes les réparations nécessaires à une nouvelle mise à
l'eau.
Laissez-le réparer vos brèches,
devenues des voies d'eau qui vous font couler.
Laissez-le réparer vos voiles
afin que vous puissiez ensuite les hisser.
Confessez vos désobéissances et
vos rigidités, confessez les errances qui vous ont jeté sur les écueils de
l'océan en furie.
Extrait du message prêché par Xavier Lavie le 3 mai 2016
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