Le mot tolérance n'est pas dans la
bible mais son synonyme : indulgence l'est.
Nous parlerons donc indifféremment
d'indulgence et de tolérance, pour comprendre exactement quelles en sont les
définitions et les limites bibliques...
1 Timothée 3.3 précise que
le responsable de l'église doit être indulgent et Hébreux 5.2 explique
que dans l'ancienne alliance, le grand–prêtre, qui avait lui–même beaucoup de
faiblesses, pouvait donc être indulgent, c'est à dire comprendre les ignorants
et ceux qui se trompaient.
La
tolérance est essentiellement la transcendance de l'ego pour reconnaître aux
autres le droit d'être différents tant que leurs différences restent dans les limites
du respect.
Ainsi,
tolérer, c'est respecter l'autre et exiger d'être respecté de lui sans cesser,
autant qu'il le veuille, la confrontation logique et morale pour le persuader
que mes valeurs sont meilleures que les siennes, tout en excluant toute
agression et toute discrimination de son altérité morale.
Tolérer
n’est pas accepter les valeurs ou les comportements que je méprise et que je
rejette, tout ce qui me répugne.
Tolérer,
c’est renoncer à toute violence verbale et active dans mon rapport à une
personne qui a des valeurs et des comportements que je juge méprisables et
nocifs.
Mon refus du comportement jugé méprisable ne m’autorise pas à l’agresser verbalement ou physiquement.
L’intégrité de
l’individu prime sur toutes les opinions, toutes les répugnances que son
comportement peut m’inspirer...
1 Corinthiens 5:12-13 Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? Pour ceux du dehors, Dieu les juge.
Toutefois
la tolérance n’est pas l’acceptation du mal, puisqu’elle ne m'empêche pas de
rejeter le péché.
La
tolérance ne m’empêche pas de proposer un autre schéma comportemental à celui
qui pèche et de désavouer son péché.
Matthieu 18:15 Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
Luc 17:3 Si ton frère a péché, reprends-le; et, s’il se repent, pardonne-lui.
Luc 17:3 Si ton frère a péché, reprends-le; et, s’il se repent, pardonne-lui.
Ne pas accepter quelqu’un parce qu’il est grand, petit, blanc ou jaune, tient de l’imbécillité inhumaine et antisociale primitive.
Quant à
la tolérance d’autrui, elle a ses seuils, un peu comme au stade organique, où
le corps connaît, par exemple un seuil de douleur acceptable ou pas.
Ce que
l’autre fait en ma présence, ailleurs qu’en son intimité dans sa vie
strictement privée, doit être réglementé afin d’éviter des agressions inavouées
de la liberté publique au nom de la tolérance due à des secteurs aux
comportements peu raisonnables, peu respectueux d’autrui.
Nous vivons aujourd'hui, hélas, un temps d'indolence où la
volonté d'affirmer des valeurs dignes est interdite et où la force
de caractère de s'assumer en tant que chrétien intègre (non intégriste) est prohibée ; un temps qui amalgame juste tolérance et
morbide acceptation sans nuance, un temps d'aberrations acceptées pour
plaire au plus grand nombre de pécheurs aveuglés.
En conclusion, disons que nous devons tolérer et être indulgents vis à vis de ceux qui pèchent car autrefois nous étions aussi des pécheurs invétérés, et nous avons encore des faiblesses...
1 Corinthiens 10:12 Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber!
Mais nous ne devons pas approuver les comportements mauvais, c'est à dire pécheurs ; nous pouvons les comprendre mais nous devons aussi les désavouer et apporter une vision biblique à la personne pécheresse.
Matthieu 5:13 Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes.
Colossiens 4:6 Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun.
Par rapport à notre tempérament, notre éducation, notre état de stress, de fatigue... notre seuil de tolérance peut différer d'une personne à l'autre et même d'un moment à un autre, toutefois vous l'avez bien compris la tolérance ou l'indulgence vis à vis des autres ne doit pas fluctuer ni se baser sur nos facultés charnelles mais sur des bases bibliques de moralité qui n'approuve pas le péché mais le dénonce et d'amour envers les pécheurs et ceux qui sont faibles, afin de ne pas les condamner mais de les aider à changer, avec compassion, bienveillance et sagesse...
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