lundi 9 décembre 2019

La grâce dans la souffrance - Extraits

 "Non seulement la souffrance sert d'épreuve de vérité mais elle sert aussi de catalyseur, c'est à dire qu'elle déclenche une réaction par sa seule présence. Elle révèle et façonne la foi authentique et démasque et détruit la fausse foi." David Powlison

"La sagesse pour bien souffrir est comme la manne, on doit la recevoir et s'en nourrir chaque jour.
A travers les épreuves, Dieu met à jour nos espoirs illusoires ; C'est en fait la compassion divine qui se manifeste ainsi sous un aspect sévère mais ô combien nécessaire, pour nous faire grandir en maturité émotionnelle et spirituelle" David Powlison

Psaumes 46:10 46-11 Arrêtez, et sachez que je suis Dieu: Je domine sur les nations, je domine sur la terre.
"Dieu vous forcera à vous arrêter. Vous aurez des difficultés, vous serez déconcertés, vous souffrirez... Il prendra son temps. Votre amour et votre foi gagneront en maturité. Dieu sera votre joie la plus profonde. Le processus semblera très difficile mais finalement meilleur que vous l'aurez imaginé, car la réponse de Dieu se traduit toujours par quelque chose de mieux que ce à quoi nous avions pensé. Il est lui même la réponse !" David Powlison

"Le Seigneur se sert des épreuves pour affermir et approfondir notre foi. L'épreuve nous fait découvrir à quel point nous manquons de sagesse. Par conséquent, nous devons la demander à Dieu qui donne généreusement ce dont nous avons besoin et qui renouvelle notre intelligence." David Powlison

"L'affliction en elle-même n'est pas une bonne chose, mais Dieu la fait concourir à notre bien suprême, ramenant l'âme ignorante et entêtée à son repos. La foi persévérante et la soumission active au Seigneur constituent l'un des plus beaux fruits de l'Esprit. Or on ne peut porter ce genre de fruit sans avoir traversé une rude épreuve..." David Powlison

 "Ceux qui souffrent ont besoin d'entendre la voix de Dieu et de savoir, par expérience, que Dieu oeuvre en eux dans un but précis. Lorsque nous entendons, croyons et savons qu'il est avec nous, un grand changement s'opère en nous, même si la situation reste la même." David Powlison

"Livrés à nous-mêmes, nous avançons à l'aveuglette. Les problèmes nous obsèdent , nous dérangent, nous dépriment. Nous nous raccrochons au moindre espoir, mais ils sont souvent vains. Dieu semble invisible, silencieux, lointain... Les menaces, la douleur et la privation font entendre leur voix haut et fort, tandis que la voix de la foi est à peine perceptible. La confusion et le chagrin sont omniprésents. Nos prières sont comme des leitmotivs répétitifs et irréels. La pression et la douleur nous absorbent complètement. Nous nous sentons glisser dans un tourbillon d'angoisses, d'amertume, de solitude et d'incertitudes. Mais la bonne nouvelle c'est que Dieu est à l'oeuvre pour briser la spirale descendante du désespoir et de notre écoute déficiente. Dieu fait ce qu'il dit ! Ceux qui souffrent éveillent leur oreille pour écouter Dieu et voir sa main au milieu de leurs épreuves. il faut écouter et lui faire confiance, ouvrir nos yeux à son oeuvre. Il est avec nous dans la vallée et brise nos faux espoirs pour nous libérer de nos illusions. La voix de Dieu a plus de profondeur que la souffrance, plus d'éclat que les ténèbres, plus de permanence que les privations et plus de vérité que les circonstances. Sa voix donne un sens à nos épreuves et nous transforme peu à peu en l'image de l'homme de douleur, habitué à la souffrance : Jésus Christ !" David Powlison

"En réalité, nous sommes des réfugiés en Christ, des migrants en quête de notre véritable patrie." David Powlison

"Croire que nous sommes libres de faire et d'être ce que nous voulons est une des plus grandes illusions de notre culture." David Powlison

"Dans l'épreuve, la crainte et l'inquiétude résument avec justesse nos sentiments intérieurs. nous nous sentons ébranlés, dépassés, préoccupés, désorientés, irrités, menacés. Sans parler des luttes incessantes ; un véritable combat se livre en notre for intérieur lorsque nous sommes aux prises avec une difficulté. Si nous ne ressentions pas la pression ou la précarité de la situation, si nous restions de marbre, nous ne serions pas humains. Les êtres humains faits à l'image de Dieu ne sont pas insensibles. Dans une certaine mesure, la crainte et le désarroi sont des réactions normales, mais la situation s'aggrave lorsque Dieu ne fait pas partie du processus. L'inquiétude naturelle de la foi se transforme en irritation dans laquelle Dieu n'occupe aucune place. Plus la difficulté subsiste, plus elle exerce d'emprise sur les pensées, les conversations, les émotions, l'avenir et la foi. Elle nous garde éveillés la nuit jusqu'à ce que nous tombions finalement endormis et elle revient nous hanter dès le réveil. Le désarroi couvre un vaste éventail de tentations : du simple trouble à la perte de la raison, de la déception au désespoir, de l'inquiétude à la panique, de la frustration à la rage. C'est pourquoi Dieu doit rester au coeur de nos pensées au milieu de nos épreuves afin que nous les traversions au mieux et non au pire de ce qu'elles peuvent nous apporter." David Powlison

"Certains refusent de voir la réalité en face et se livrent à une véritable gymnastique mentale pour se distancer de la souffrance. Or les écritures ne prônent jamais le stoïcisme. D'autres deviennent cyniques, cependant les écritures ne prônent jamais le cynisme. D'autres s'isolent, s'entourent d'un mur de protection, mais les écritures ne prônent jamais l'isolement comme moyen de défense. D'autres fuient la douleur en cherchant un refuge trompeur et euphorique dans les plaisirs, les loisirs, la nourriture, l'alcool, la drogue... Or les écritures ne prônent jamais la dépendance pour apaiser les souffrances. Les écritures nous encouragent à regarder la faiblesse et la douleur en face, avec réalisme, comme Jésus ou les psalmistes... Et puisque les épreuves nous donnent de bonnes raisons de nous inquiéter, Dieu nous donne de meilleurs raisons de lui faire confiance." David Powlison

"Le problème majeur dans l'épreuve, n'est pas l'affliction par elle-même mais le fait que la notion de Dieu devienne de moins en moins pertinente tant la souffrance et les moyens de l'éradiquer nous obsède. Quand Dieu n'occupe plus la première place dans nos pensées, la douleur déclenche de mauvaises réactions liées à l'incrédulité et à l’idolâtrie." David Powlison

"Nous avons peut être du mal à ralentir suffisamment pour écouter ou nous ne voulons tout simplement pas écouter ! Nous sommes sans doute occupés à écouter des milliers d'autres voix autour de nous, y compris la nôtre. Ou encore nous sommes trop las et découragés pour écouter.
Le fait d'être sourds à la voix de Dieu est pourtant notre principal problème." David Powlison

"Dans l'épreuve notre problème le plus important est notre surdité. pourtant Dieu parle sans se lasser et il ne nous abandonne jamais." David polisown

"Dieu prend d'abord en considération la peur, le désarroi et l'isolement inhérents à l'épreuve et il répond par l'impressionnante promesse de sa grâce : "Je suis avec toi, je suis la réponse." David Powlison

 "Dieu nous appelle à traverser de grandes eaux ; Dieu fixe les limites de nos afflictions ; Dieu est avec nous et il œuvre sans relâche pour que nos épreuves contribuent à notre bien. Dieu nous transforme au milieu des circonstances difficiles." David Powlison

 "Rien n'est le fruit du hasard, aucun malheur n'est inutile et la malchance n'existe pas. Il n'y a même pas de fin tragique si nous sommes en Christ ; la vie, la joie et l'amour auront le dernier mot. En Dieu il n'y a ni fatalisme ni déterminisme. Notre Dieu souverain ne vise même pas qu'on soit résigné à accepter les souffrances sans comprendre. Il veut que nous apprenions à le connaitre toujours plus, que nous lui fassions toujours plus confiance et que nous l'aimions toujours plus!" David Powlison

Philippiens 3.7-8 "tout me semble une perte en comparaison du privilège inestimable d’avoir pu reconnaître en Jésus- Christ mon Seigneur. Le bien le plus précieux, celui qui, de loin, surpasse tous les autres, c’est de le connaître et de le comprendre de mieux en mieux. Pour l’amour du Christ, je me suis dépouillé de tout, considérant mes avantages comme bons à être mis au rebut quand il s’agit de gagner le Christ."
"Regardons-nous toutes choses comme une perte ? Notre utilité ? Notre productivité ? Notre argent ? Notre niveau social et professionnel ? Nos biens ? Notre santé ? Nos forces ? Nos capacités physiques et intellectuelles ? Notre mémoire ? Nos amis ? Notre famille ? Nos enfants ? Notre conjoint ? Notre vie ? " David Powlison

"Les impuretés cachées au fond de notre coeur et nos péchés les plus tenaces ne doivent plus nous définir et nous devons même avoir de l'aversion pour eux. Nous devons être pleinement conscients que ces choses nous font souffrir et que ce que nous aimions autrefois nous tourmente aujourd'hui.
Quels péchés exercent encore une emprise sur vous ?
Est-ce une vie centrée sur vous-même et l'oubli de Dieu ?
Est-ce l'orgueil qui vous donne une attitude défensive ou vous rend sûr de vous ?
Est-ce la paresse, l'activisme ou un mélange des deux ?
Est-ce l'irritation, le jugement et les plaintes ?
Est-ce des fantasmes et des pulsions immorales ?
Est-ce la peur de manquer d'argent ?
Est-ce le besoin obsessionnel de manger ou de vous divertir?
Est-ce la crainte du jugement des autres ?
Est-ce une rigueur religieuse dénuée d'amour et de compassion?
Est-ce l'envie des avantages dont les autres jouissent (bénédictions divines y comprises) ?
Est-ce un langage vain et inutile ou même destructeur au lieu d'une sagesse constructive, pleine de grâce et de vérité ?
Est-ce une propre justice aveugle dénuée d'objectivité et de vérité ?
VOILA LE PÉCHÉ QUI SÉVIT AU QUOTIDIEN !"
David Powlison


 "Le péché représente à lui seul la force la plus destructrice qui perturbe notre vie. Rien d'autre dans l'univers ne menace autant notre vie et notre bien être." David Powlison

 "Lorsque nous tenons à tous prix à avoir le dernier mot, quand nous perdons du temps devant la télévision, quand nous nous inventons un monde romantique ou érotique, quand nous maugréons contre le temps qu'il fait, quand nous sommes obsédés par nos performances pour impressionner des gens importants, lorsque nous nous angoissons, quand nous critiquons, quand nous parlons mal des autres, c'est nous et personne d'autre qui agissons ! Nous ne pouvons incriminer personne d'autre que nous-mêmes." David Powlison

"Il y a toujours une tension entre notre inclination à pêcher et notre loyauté envers notre rédempteur. Nous voulons aimer Dieu avec joie mais nous nous perdons dans les méandres de notre complaisance ; nous voulons aimer les autres mais nous manquons d'amour ; nous voulons pardonner mais nous remâchons notre amertume ; nous voulons donner aux autres mais nous les ignorons ; nous voulons écouter et apprendre mais nous sommes entêtés et limités. C'est dans le miroir que nous voyons notre plus grand ennemi nous regarder dans les yeux." David Powlison

 1 Pierre 1.6-7 "Il faut que vous soyez un peu affectés en étant jetés dans la douleur, incommodés par la peine, l'affliction et la tristesse, à travers diverses sortes d'épreuves afin que l'épreuve de votre foi et de votre fidélité plus précieuse que l'or périssable qui néanmoins est éprouvé par le feu, soit trouvée pour la récompense la gloire et l'honneur lorsque Jésus Christ apparaitra."

 "Dieu a commencé en nous une belle oeuvre de foi et d'amour. Le feu purificateur produit de l'or pur au milieu de l'affliction. Les bienfaits les plus inestimables ne peuvent émerger que dans le contexte de la souffrance. La foi et la grâce nous enseignent la persévérance qui s'appuie sur les consolations et les encouragements divins et elles nous enseignent à aimer avec sagesse." David Powlison

"Comment être transformé ? Par Dieu qui ne nous abandonne pas et qui resplendit dans toutes choses belles. Nous sommes transformés par les Écritures qui nous enseignent la compassion de Dieu, sa protection, sa force et sa volonté. Nous sommes transformés grâce à nos amis fidèles qui nous soutiennent. Nous sommes transformés parce que nous empruntons une route sombre parsemée d'obstacles dévastateurs, sans savoir s'il existe une solution ou une explication à notre souffrance. Nous sommes transformés parce que nous espérons en Dieu et nous nous accrochons à lui avec foi et aussi parce que nous nous tournons vers les autres avec amour, renversant ainsi notre tendance à l'égocentrisme et à l'indépendance." David Powlison

 "Même si nous sommes pressés et que nous aimerions que les évènements fâcheux passent rapidement. Même si nous voulons que nos problèmes soient résolus promptement pour passer à autre chose. Dieu nous impose son rythme et on ne peut accélérer le processus de formation et de maturation." David Powlison

"On apprend à bien vivre en tenant compte des limites de la vie. Et la prise de conscience de ces limites n'est pas décourageante si nous tenons compte de Jésus Christ." David Powlison

"Marcher dans la vallée de l'ombre de la mort incarne une réalité concrète non un concept abstrait. Au sein de nos grandes souffrances, nous ressentons comme jamais notre besoin de la grâce de Dieu et son aide. Lorsque l'ombre de la mort se rapproche et nous couvre en murmurant ou hurlant, Dieu déclare : Je suis avec toi ! JE SUIS avec toi ! JE SUIS AVEC TOI !" David Powlison

"Si vous réalisez pleinement que Dieu est avec vous, vous pouvez affirmer en toute honnêteté : je ne crains aucun mal!" Si le Dieu de la vie est avec vous, il vous portera pour vous amener à bon port, même s'il vous faut emprunter des chemins difficiles. Cependant, si vous écoutez la voix de votre bon berger, vos craintes se dissiperont. Vous serez porté dans la tempête, soutenu dans les combats et enfin transporté dans un havre de paix, loin de toutes les batailles, hors de portée de tous vos ennemis, là où il n'y a ni mort, ni cri, ni douleur. La vie et la joie triompheront de la mort et du désespoir." David Powlison

 "La vie quotidienne ordinaire, vécue à l'ombre de la mort, est aussi vécue sous la puissance du malin. Satan est à la fois l'accusateur et le meurtrier des pécheurs. Il détient la puissance de la mort (cf. Hébreux 2.14). Le malin se camoufle dans la confusion du champ de bataille, la mort sous toutes ses formes constitue son champ d'activités. Le diable est un menteur et un tentateur qui sait manier le péché avec habilité. Il est un meurtrier et un bourreau qui sait manier la souffrance avec adresse. L'incrédulité sous toutes ses formes constitue son champ d'activités. Notre vieille nature pécheresse, la mort et le diable nous affligent considérablement tous les trois.Nous savons que nous appartenons à Dieu, nous faisons donc partie de sa famille, alors que le monde entier est sous la coupe du diable.
Mais nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu et qu’il nous a ouvert les yeux, pour que nous apprenions à connaître le Dieu véritable-et pour que nous le connaissions de mieux en mieux. Ainsi, nous sommes en communion avec le vrai Dieu depuis que nous sommes en communion avec son Fils Jésus-Christ. Il est lui-même le Dieu véritable et la vie éternelle. (1 Jean 5.19-20). Dieu ne nous abandonnera donc jamais à nos ennemis. L'âme qui a trouvé en Jésus son repos, il ne la délaissera jamais. Grâce à la vie de résurrection, la vie triomphera. Grâce à la résurrection, nous ne vivons pas en vain." David Powlison


"Dieu est prêt à le répéter jusqu'à ce que nous l'ayons compris : il ne nous abandonnera jamais. Le péché, la misère et la mort abondent mais la grâce, la joie et la vie surabondent. Même si nous perdons facilement courage, même si nous ressentons avec force les choses qui nous déconcertent et nous perturbent, même si nous doutons, Dieu nous répète inlassablement qu'il ne nous abandonnera jamais et que son amour aura le dernier mot. Dieu est fidèle. Son amour dure à toujours." David Powlison

"Très souvent la réaction instinctive aux épreuves consiste à demander pourquoi moi ? Pourquoi cette épreuve ? Pourquoi maintenant ? Jésus Christ nous aide à tenir bon et travaillera avec nous jusqu'au bout. Il nous portera, même au sein des épreuves les plus difficiles. Cette réalité transforme les questions suscitées par notre cœur. L'être replié sur lui-même qui demande "Pourquoi moi?" est ainsi apaisé. Il lève les yeux, regarde à Jésus. Pourquoi le Prince de vie est-il mort pour moi? Pourquoi a-t-il quitté son ciel de gloire pour connaitre les privations, la faiblesse, les épreuves, la tristesse et la mort ? Il l'a fait pour moi, par amour. Quand nous réalisons que l'univers ne tourne pas autour de nous mais autour de lui ! L'histoire de Dieu donne la juste mesure à notre vie ; nous ne sommes ni trop grands, ni trop petits. Notre regard sur nous-mêmes, sur les autres, et sur le monde change. Notre évaluation devient plus sensée. Nous affrontons de grandes difficultés mais nous avons déjà reçu un bienfait inestimable qui ne nous sera jamais enlevé et qui donnera un sens à notre parcours. Nous sommes alors capables d'exprimer une véritable reconnaissance au milieu des difficultés, parce que nous comprenons que nos souffrances se trouvent à l'abri de sa compassion. C'est alors que nous sommes prêts à poser, en toute sincérité une question presque impensable : Pourquoi pas moi ? Pourquoi pas cette épreuve ? Pourquoi pas maintenant ? Si notre foi devait servir à éclairer ce monde de ténèbres comme une veilleuse de 3 watts, pourquoi pas moi? Si nous avions le privilège de combler ce qui manque aux souffrances de Christ? (Colossiens 1.24) S'il sanctifiait pour nous nos détresses les plus profondes ? Si nous ne devions plus craindre aucun mal ? Si notre faiblesse devait montrer que la puissance de Dieu nous sauve de tout mal ? Si par nos luttes sincères, nous devions enseigner à d'autres qui souffrent comment réagir au sein de leurs détresses? Si notre vie devenait une source d'espoir pour les autres ? Alors pourquoi pas moi? " David Powlison

"Bien entendu personne n'aime souffrir ; mais comme notre sauveur nous devons accepter de dire : "S'il est possible que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ma volonté mais la tienne!" (Matthieu 26.39) Comme Christ nous devons apprendre l'obéissance par nos souffrances. Comme lui nous aurons de la compassion pour la faiblesse des autres. Comme lui nous ferons preuve de bienveillance envers les ignorants et les égarés. Comme lui nous montrerons la foi à un monde incrédule, l'espérance à un monde désespéré, l'amour à un monde sans amour et la vie à un monde qui se meurt. Si Dieu tient toutes ses promesses pourquoi pas moi ? Capitulons et accomplissons sa volonté de tout notre cœur, sans aucune crainte." David Powlison

Commentaire de Colossiens 1.24 :
Les chrétiens suivent Christ dans la voie où il a marché. Il leur a frayé le chemin de la gloire. Christ demeure et vit en eux. Ils sont son corps. Christ souffre donc en son corps qui est sur la terre ; il est persécuté dans ses membres (Actes 9.4-5).
Ils sont une même plante avec lui et dans sa mort, ils meurent avec lui. (Romains 6.5-8 et 2 Corinthiens 5.14-15).
Ils portent toujours et partout en leur corps la mort du Seigneur Jésus (2 Corinthiens 4.10). Ainsi les afflictions des fidèles sont bien les souffrances de Christ. C'est dans cet unique sens qu'il manque aux afflictions de Christ quelque chose qui peut être accompli et achevé par l’Église. Seul Christ a tout accompli, néanmoins les souffrances de chaque membre de l’Église contribuent puissamment au bien de tout le corps, par la communion qui existe entre les membres. Quand un membre souffre pour Christ, Christ souffre réellement avec lui. Christ souffre encore au travers des souffrances de son corps : l’Église. Les souffrances d'un seul sont au profit du corps (Galates 4.19) et l'évangile se propage plus rapidement par la souffrance des chrétiens.

 "Devenir plus saint ne veut pas dire que nous devenons quelqu'un d'éthéré, de spectral, qui plane au-dessus des tempêtes de la vie dans un complet détachement. Devenir saint veut dire que nous devenons des personnes plus sages au sens biblique du terme. Nous apprenons à bien gérer notre vie, nous devenons un meilleur ami, un meilleur parent, un meilleur conjoint... Lorsque nous parlons, nous communiquons aux autres plus de bon sens, plus de profondeur, plus de joie, plus d'authenticité. Nous apprenons à prier avec plus d'honnêteté en reliant la réalité de la nature même de Dieu à la réalité du besoin humain. Croître en sainteté ne signifie pas que nous parlons à voix basse en citant un verset biblique toutes les trois phrases. Cela signifie que notre vie est basée sur une espérance clairvoyante. Nous savons quel est le but de notre existence et que nous faisons ce que nous avons à faire avec courage. Nous éprouvons une honnête reconnaissance pour les bienfaits que nous avons reçus. Nous affrontons honnêtement la déception, la souffrance, la maladie et la mort." David Powlison

La sagesse selon Dieu est liée au renouvellement de notre intelligence, au discernement que nous accorde le Saint Esprit, aux expériences que nous avons vécues avec Dieu, au fait que nous nous appuyons sur une orthodoxie saine, que nous agissons dans une orthopraxie saine et que notre maturité émotionnelle soit restaurée et croissante.

Sage (en grec sophos) signifie : habile et instruit pour former les meilleurs plans et en employant les meilleurs moyens pour leur exécution, c'est à dire bibliquement parlant : suivre scrupuleusement les desseins et les voies de Dieu.

Proverbes 1.7 "La crainte respectueuse de Dieu, c'est le commencement de la sagesse."
La sagesse ne peut commencer son processus si l'on n'éprouve pas d'abord une forte considération, un profond respect, et de la vénération envers Dieu. Ces sentiments se manifestent alors par une attitude de déférence et le souci de ne pas porter atteinte à la relation que nous avons avec Dieu, de ne pas le peiner par notre attitude insensée et notre vie déréglée.


Proverbes 2.2 à 5 "Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, Et si tu inclines ton cœur à l’intelligence; Oui, si tu appelles la sagesse, Et si tu élèves ta voix vers l’intelligence,
Si tu la cherches comme l’argent, Si tu la poursuis comme un trésor, Alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, Et tu trouveras la connaissance de Dieu."


Pour comprendre la crainte respectueuse que nous devons avoir envers Dieu et pour connaitre sa volonté, il faut prêter l'oreille à sa voix et y incliner son cœur. C'est à dire être ouvert à la parole de Dieu, l'écouter, la comprendre et la mettre en pratique ; se laisser influencer par elle et non par le monde ou nos désirs charnels.

Et pour ceux qui veulent aller plus loin : 

lundi 2 décembre 2019

Psaumes 57

Psaumes 57 "Au chef des chantres. Ne détruis pas. Hymne de David. Lorsqu’il se réfugia dans la caverne, poursuivi par Saül. Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi ! Car en toi mon âme cherche un refuge; Je cherche un refuge à l’ombre de tes ailes, jusqu’à ce que les calamités soient passées. Je crie au Dieu Très-Haut, au Dieu qui agit en ma faveur. Il m’enverra du ciel le salut, tandis que mon persécuteur se répand en outrages ; pause. Dieu enverra sa bonté et sa fidélité. Mon âme est parmi des lions ; je suis couché au milieu de gens qui vomissent la flamme, au milieu d’hommes qui ont pour dents la lance et les flèches, et dont la langue est un glaive tranchant. Elève-toi sur les cieux, ô Dieu! Que ta gloire soit sur toute la terre ! Ils avaient tendu un filet sous mes pas : mon âme se courbait ; ils avaient creusé une fosse devant moi : ils y sont tombés. Pause. Mon cœur est affermi, ô Dieu ! mon cœur est affermi ; je chanterai, je ferai retentir mes instruments. Réveille-toi, mon âme! réveillez-vous, mon luth et ma harpe ! Je réveillerai l’aurore. Je te louerai parmi les peuples, Seigneur ! Je te chanterai parmi les nations. Car ta bonté atteint jusqu’aux cieux, et ta fidélité jusqu’aux nues. Elève-toi sur les cieux, ô Dieu ! Que ta gloire soit sur toute la terre !"

Ce Psaume est un chant de David dont le titre est "Ne détruis pas !"
Il semble que David soit en proie au doute face à ses ennemis.
Car qui est réellement le destructeur ?
Jésus a dit dans Jean 10.10 "Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance." 

En tant qu'enfant de Dieu, nous pouvons comme David ou l'apôtre Paul, être pressé de toutes manières (Réf 2 Corinthiens 4.8-9), c'est à dire brisés, opprimés, abattus ou même humiliés, mais nous ne serons pas détruits au sens de "shabar" en hébreux qui signifie anéantis.
Seuls ceux qui ne connaissent pas Dieu seront réellement détruits.
Ceux qui sont dans la main de Dieu peuvent souffrir, mais ils ne seront jamais ravis de la main divine, ni anéantis. Dieu veille à ce qu'ils ne soient pas éprouvés au-delà de leurs forces et que leur foi ne défaille pas.
Luc 22.31-32 "Satan a demandé le droit de vous passer tous au crible, comme on secoue le blé pour le séparer de la balle. Mais moi, j’ai prié pour toi, pour que tu ne perdes pas la foi."

Et encore, contrairement aux incroyants, les enfants de Dieu savent que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

Romains 8.28 à 39 "Nous savons du reste que les intentions bienveillantes de Dieu sont à l’origine de tout ce qui nous arrive: Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, car c’est conformément à son plan qu’ils ont été appelés au salut. En effet, ceux que Dieu a enveloppés d’avance dans son plan d’amour, il les a aussi destinés, depuis le commencement, à porter son image. Il a décidé de faire d’eux ses enfants au même titre que son propre Fils et de les façonner pour qu’ils lui ressemblent, afin qu’il soit l’aîné d’une nombreuse famille de frères. Ceux à qui Dieu a réservé d’avance une telle destinée, il les a aussi appelés à venir à lui; ceux auxquels il a adressé son appel ont aussi été déclarés justes, et ceux qu’il a fait accéder à cette justice et à cette vie nouvelle ont été revêtus de la beauté de la sainteté, Dieu leur a accordé leur part de la gloire céleste. Que dire de plus? Si Dieu se place ainsi de notre côté, qui peut tenir contre nous? Il n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a sacrifié pour nous sauver tous; comment ne nous donnerait-il pas aussi tout ce dont il désire nous combler ? Qui osera encore accuser les élus de Dieu ? Dieu lui-même les déclare justes et les acquitte. Qui pourrait les condamner ? Celui qui a subi la peine de mort pour eux, c’est Jésus-Christ; bien plus: il est ressuscité ! Il est assis à la droite de Dieu et il plaide notre cause. Qu’est-ce qui pourra s’interposer entre l’amour du Christ et nous ? Nos soucis ou nos épreuves ? Lorsque nous sommes persécutés, que nous manquons de pain, d’habits ou d’argent, est-ce parce qu’il ne nous aime plus ? Quand nous sommes exposés au danger ou menacés d’une mort violente, est-ce le signe que Dieu nous a abandonnés ? Non, car l’Ecriture nous rapporte cette prière : “Parce que nous t’appartenons, Seigneur, nous sommes journellement en danger de mort. On nous considère comme des brebis destinées à l’abattoir.” Mais dans tous ces combats, celui qui nous a tant aimés est près de nous; avec lui nous restons vainqueurs et nous allons de victoire en victoire. Oui, j’en ai l’absolue certitude : rien ne pourra nous arracher à l’amour de Dieu: ni la mort ni la vie, ni les anges ni les puissances infernales, ni les dangers présents ni l’incertitude de l’avenir; aucune autre force de l’univers, qu’elle vienne d’en-haut ou de l’Abîme, aucune autre créature, non, rien au monde ne peut mettre de séparation entre nous et l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur et dont nous jouissons en communion avec lui."

Dans un premier temps, David  s'est focalisé sur ses ennemis au lieu de fixer ses regards sur Dieu, c'est pourquoi sa foi a défailli et qu'il a perdu pieds.

Voyons comment il décrit ses ennemis avec émotion (en scrutant l'étymologie hébraïque des termes qu'il emploie) :
  1. Mon persécuteur se répand en outrages = ceux qui me persécutent halètent (respirent bruyamment) comme des animaux assoiffés de sang, ils me défient et leurs insultes m'engloutissent.
  2. Ils sont comme des lions de la gueule desquels sortirait un feu menaçant de me consumer.
  3.  Leurs dents sont comme des lances et des flèches et leur langue comme une épée tranchante.
  4. Ils avaient tendu un filet sous mes pas pour me piéger et me capturer.
  5. Ils avaient creusé une fosse devant moi pour que j'y tombe.
Alors que ses yeux étaient fixés sur ses circonstances difficiles, l'âme de David pliait sous le poids de la peur. Il ne recherchait qu'une seule chose : un refuge en l’éternel.
En réalité, il s'était aussi abrité dans la caverne d'Adullam.

David a le bon réflexe de crier à Dieu pour exprimer toutes ses vives émotions, toutes ses craintes et ses doutes. Il a répandu son âme devant Dieu, sans rien cacher à Dieu, sans essayer de rationaliser ou de minimiser ses sentiments.
Et à force d'épancher son cœur de tout ce qui le faisait ployer sous un lourd fardeau, il s'est senti plus léger, il a doucement mais sûrement repris ses esprits.

Il s'est souvenu de la fidélité de son Dieu et l'a proclamée :
  1. J'appelle Élohim ‘Elyown, le Dieu Trine, le Roi des rois, celui qui agit parfaitement.
  2. Sa main me délivrera du ciel, il viendra à mon secours, me libèrera, me délivrera.
  3. Il m'enverra sa grâce pleine d'amour, de compassion, de fidélité, de vérité et de clémence. 
Il demande à Élohim, la trinité céleste de se lever au-dessus des cieux et de montrer sa gloire.           En réalité Dieu est élevé au-dessus de toutes choses, mais cette expression montre que David réclame l'action glorieuse de Dieu ; il invoque sa toute puissance...

Dans les difficultés, il est bon de se souvenir de tout ce que Dieu est et de tout ce qu'il fait en notre faveur.
Dieu n'est pas amnésique pour qu'on ait besoin de lui rappeler toutes ces choses et il sait parfaitement de quoi nous avons besoin avant même que nous puissions le prier. Mais lui parler nous soulage, nous apaise et nous éloigne de la confusion.
Vider notre âme devant lui nous permet ensuite d'avoir un cœur disposé à recevoir ses paroles, ses consolations et ses encouragements.
Psaumes 94.19  "Quand les pensées s’agitent en foule au dedans de moi, tes consolations réjouissent mon âme. "

Le Saint Esprit peut alors parler à notre cœur
Jean 14.26 "Le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. et nous rappeler la parole de Dieu, sa fidélité et ses promesses."

L’œuvre du Saint Esprit qui nous console et nous apaise, qui nous rappelle la parole de Dieu, sa fidélité et ses promesses, nous permet alors de reprendre courage, d'être fortifiés et de sortir de notre torpeur pour pouvoir proclamer comme David :
"Mon âme est fortifiée, elle se sent enfin sécurisée, car elle a trouvé en Dieu la stabilité et un terrain ferme fait de convictions solides et inébranlables."

David secoue son âme, il lui demande de se réveiller pour se réjouir et célébrer la victoire par des chants de triomphe.
Psaumes 34.5 "Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie..."

Dans un bel élan poétique, le psalmiste personnifie ses instruments et les invite à rompre le silence, pour s’associer à sa joie. Avec eux, il veut réveiller l’aurore, la prévenir, l’appeler, pour qu’elle aussi participe à son triomphe. David a passé la nuit en prière. L’aurore est pour lui l’emblème des jours paisibles où, délivré de ses ennemis, il pourra faire parvenir la louange de son Dieu jusqu’aux nations étrangères.





David est rassuré, rempli de reconnaissance et de louanges envers son Dieu.

Sa foi est ravivée ; il n'est plus défaitiste, il ne ploie plus sous un lourd fardeau.
Il ne voit plus ses ennemis comme des bêtes féroces mais comme des animaux pris au piège.

Comme David, nous devons crier à Dieu avec humilité et sans rien lui cacher de nos peurs, de nos doutes...
Si nous nous confions avec foi en Lui, il nous apaisera, nous consolera et nous secourra.
Nous ne devons pas être passifs et fatalistes, frustrés et nous contenter d'un statut de victimes désabusées.
Nous devons pleinement chercher la face de Dieu, crier à Lui en exprimant tout ce que nous avons sur le cœur, humblement.
Voilà notre part !
La sienne est d'entendre nos supplications et de nous secourir, de nous délivrer, de nous faire mûrir, mais aussi de nous consoler, de nous éviter la chute et la mort spirituelle et de nous ouvrir de nouveaux horizons pleins d'espérance.
Quand Dieu intervient les lamentations se changent en louange et en reconnaissance.
Si nous sommes désorientés comme ce Psalmiste, Dieu nous réoriente.
Dieu veut engloutir nos difficultés dans sa gloire et nous immerger dans sa présence restauratrice et pleine de joie.
Si nous sommes en incapacités de changer nos circonstances et de contrôler nos émotions, nos cris de désespoir doivent nous amener à entendre l'appel de Yahvé ; et son appel doit surpasser peu à peu nos cris de détresses, jusqu'à les anéantir.
Nos brisements doivent nous pousser vers l'espérance ultime, celle de nous rapprocher toujours plus de Dieu et de recevoir ses consolations, sa paix et sa joie qui surpassent toutes nos détresses.
Même si les épreuves durent, même si nous ne les comprenons pas et qu'elles n'ont pas d'application pratiques et immédiates dans notre vie, Dieu nous désire et attend de nous une obéissance volontaire de tout notre être.
Dieu utilise les ténèbres pour intensifier notre désir de lumière, il utilise le silence pour nous dérouter, l'abandon pour nous faire réagir et ses assauts pour nous pousser vers Lui.
Les Psaumes nous montrent que les émotions sont meilleures et plus nécessaires qu'on l'imagine habituellement.
Ils nous montrent aussi que Dieu éprouve aussi des émotions mais de manière pure et glorieuse ; ce qui devrait nous pousser à l'adoration et à la sainteté.
Les épreuves créent des brèches et mettent en lumière des problèmes plus profonds cachés dans nos cœurs par la routine et la spiritualité.

Pourquoi sommes-nous vraiment en colère ?
De quoi avons-nous vraiment peur ?
Quels espoirs enfouis sont-ils brisés?
Voir la vérité en face, répondre à des questions qu'on avait jamais eu le courage de se poser à propos de nous-mêmes, des autres et de Dieu, confronter nos sentiments et les analyser, nous pousse à nous  remettre en question.
Nier ou refouler nos sentiments et nos émotions nous dessèche et nous garde distants de Dieu et des autres.
Nous devons admettre que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement, plutôt que de chercher à tout prix d'échapper à la souffrance par toutes sortes de moyens matériels ou psychologiques.
Nous ne devons pas nous mentir à nous mêmes, mais être honnêtes et avouer à Dieu et aux autres notre vulnérabilité.
Nos émotions sont des messagères qui reviennent des premières lignes du combat.
Nous ne devons pas tuer ces messagères mais les écouter attentivement pour apprendre à combattre et remporter la victoire.
N'imaginons pas que c'est en calmant les vives agitations de nos émotions que nous rencontrerons Dieu!
"Les blessures et les mutilations de l'existence constituent la toile de fond sur laquelle brilleront la lumière divine et l'espérance qu'elle fait naitre. C'est l’absence de tumulte plus que sa présence qui est néfaste pour l'âme." Dan B.Allender 
Dieu vient à nous au sein de nos faiblesses et non dans la proclamation de notre force.
Dans notre désir de quiétude, nous nous contentons parfois de solutions faciles et nous cherchons à nous endurcir.
Mais le Psalmiste nous invite à confronter nos émotions et à les exprimer devant Dieu.
Les Psaumes sont le miroir de l'âme humaine. 
Ils débusquent nos dénis.
"Les Psalmistes exposent leurs pensées et leurs émotions les plus intimes. Ils incitent chacun à s'examiner minutieusement soi-même afin qu'aucune de ces infirmités auxquelles nous sommes soumis et aucun des nombreux vices qui prolifèrent en nous ne demeurent cachés." Jean Calvin
 
Sophie Lavie  

samedi 30 novembre 2019

Psaumes 123



Psaumes 123 "Cantique des degrés, je lève mes yeux vers toi, qui sièges dans les cieux. Voici, comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leurs maîtres, et les yeux de la servante sur la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux se tournent vers Adonaï, notre Élohim, jusqu’à ce qu’il ait pitié de nous. Aie pitié de nous, Adonaï, aie pitié de nous ! Car nous sommes assez rassasiés de mépris; notre âme est assez rassasiée des moqueries des orgueilleux, du mépris des hautains."

Ce Psaume est parfois appelé : Soupirs d'un peuple méprisé.
Ce qui nous a touchées en premier lieu c'est le verset 2 qui montre combien nous devons avoir les fixés sur notre maître et sur sa main, comme l'esclave qui répond au moindre geste de son maître pour lui obéir et le servir ; de cet esclave qui connait tellement son maître que celui-ci n'a pas besoin de lui parler pour qu'il comprenne, de cet esclave qui se tient prêt à répondre avec promptitude aux désirs de son maître. Et qui attend aussi en retour que le maître le protège et pourvoie à ses besoins.

1 Corinthiens 7.22 "L’esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du Seigneur; de même, l’homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ."

Combien nous avons besoin que Dieu ouvre les yeux de notre cœur afin que nous discernions sa main à l’œuvre dans nos vies et autour de nous !

Au Psaume 121, le psalmiste disait : "Je lève les yeux vers les montagnes, d'où me viendra le secours?" 

Au Psaume 123, il ne se pose plus la même question ; il s'est rapproché du temple à un tel point qu'il est face à face avec Dieu, ce Dieu qui est trine et qui règne au-dessus de toutes choses.
Ses yeux posés sur sa main dévoilent ses espérances et ses supplications ; et plus que l'espoir d'un secours, ce regard attend d'être rassasié de Dieu lui-même.
C'est un regard plein de persévérance qui attend la bénédiction jusqu'à ce qu'elle vienne.

Cela nous a rappelé la persévérance de Jacob lorsqu'il a dit dans Genèse 32.26 "Je ne te laisserai point aller sans que tu m’aies béni."

Et le Psaume 130.6 "Mon âme attend le Seigneur, plus que les sentinelles n’attendent le matin..." 

Lorsque le psalmiste implore la pitié de Dieu, le mot hébreu utilisé est "chanan"  et il signifie aussi : la grâce implorée, les compassions recherchées.

A ce stade, nous avons pensé à ce verset des Lamentations de Jérémie 3.26 "Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Éternel."

Et Ésaïe 41.10 à 13 "Ne crains rien, car je suis avec toi ; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; Je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. Voici, ils seront confondus, ils seront couverts de honte, tous ceux qui sont irrités contre toi ; Ils seront réduits à rien, ils périront, ceux qui disputent contre toi. Tu les chercheras, et ne les trouveras plus, ceux qui te suscitaient querelle ; Ils seront réduits à rien, réduits au néant, ceux qui te faisaient la guerre. Car je suis l’Eternel, ton Dieu, qui fortifie ta droite, qui te dis : Ne crains rien, je viens à ton secours."

Ainsi que Luc 18.1 "Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher."

Méprisé par le monde, le petit troupeau de fidèles se réunit sous le regard du Seigneur, implorant sa grâce. Il compte sur sa protection et sur la nourriture que sa main distribue.

Cela nous a rappelé ce verset de Romains 12.19 "Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur."

Et Hébreux 10.30 "Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution !"

Ainsi que Apocalypse 22.12 "Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre."

Le psalmiste implore la pitié de Dieu pour son peuple, parce qu'il est rassasié de mépris et de moqueries de la part des orgueilleux et des hautains.
L'étymologie hébraïque du mot "orgueilleux" signifie : de ceux qui se sentent à l'aise, insouciants et arrogants, tranquilles, sûrs d'eux et même folâtres, c'est à dire plaisantins.
Quant à "hautains" cela signifie : ceux qui oppriment, qui traitent les autres violemment, qui les maltraitent, les vexent et leur font du mal.

Pourquoi ce peuple était-il repus de mépris et de moqueries ?
Pourquoi s'était-il laissé atteindre par ses ennemis ?

Parce qu'il n'était pas rempli de toute la plénitude divine !
Celui qui est rempli ne peut en contenir davantage.
Celui qui demeure dans la plénitude d’Élohim ne peut recevoir tous les sarcasmes de l'ennemi.
C'est comme une éponge imbibée d'huile, rien d'autre ne peut pénétrer en elle ; elle est saturée.
Si nous demeurons dans la plénitude divine, rien de mauvais ne peut nous ébranler.

Mais si nous sommes rassasiés de mauvaises choses, comment les grâces de Dieu peuvent-elles nous remplir ?

Notre cœur ne peut contenir des sources souillées et des sources d'eau pures en même temps !
Que Dieu vienne à notre secours pour faire cet échange de plénitudes !
Qu'il vienne nous remplir de sa grâce toute suffisante !
Qu'il nous remplisse de foi et de son Esprit, afin que l'ennemi n'est aucune part avec nous !

Jésus a regardé au Père sur la croix. (Luc 23.34)
Étienne a contemplé la gloire céleste alors qu'il se faisait lapider. (Actes 7.55)

Et nous, sur quoi nos yeux sont-ils posés alors que nous sommes en proie au mépris et aux oppressions ?

Laissons Dieu agir, car il combat pour nous ! (Exode 14.14)
Sous l'oppression, gardons les yeux fixés sur lui. 
Il est notre forteresse, notre bouclier et notre libérateur. (Psaumes 18.2)

Gardons les yeux fixés sur sa main protectrice car il œuvre parfaitement en nous et pour nous 
(Jean 10.29 et Romains 8.28).

Tournons nos yeux vers celui qui veut nous rassasier, non de mépris et de moqueries, mais de toutes ses grâces abondantes et infinies.

Alors comme une réponse aux SOS d'un peuple en détresse, voici la réponse du Seigneur par la bouche du prophète Ésaïe 55.1 à 4 "Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents. Prêtez l’oreille, et venez à moi, écoutez, et votre âme vivra : Je traiterai avec vous une alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs envers David. Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, comme chef et dominateur des peuples."

Sophie et Fémi - Duo de prière et de méditation biblique du 29 novembre 2019

 Et pour ceux qui veulent aller plus loin : Message sur la plénitude de la grâce 


vendredi 8 novembre 2019

Psaumes 66;1 à 4

Psaumes 66.1 à 4 "Poussez des cris de joie vers Dieu, toute la terre ! Chantez la gloire de son nom, rendez glorieuse sa louange. Dites à Dieu: Que tes oeuvres sont terribles! Tes ennemis se soumettent à toi, à cause de la grandeur de ta force. Toute la terre se prosternera devant toi, et chantera tes louanges; elle chantera ton nom. Sélah."

Le psalmiste invite toute la terre à louer Élohim.
La trinité divine est digne d'être louée.
Toute la terre est concernée, pas seulement Israël !
Tous devraient reconnaitre leur créateur et l'adorer.

1 Chroniques 16.33 "Que les arbres des forêts poussent des cris de joie devant l’Eternel ! "

Psaumes 148.7 à 13 "Louez, de la terre, l’Éternel, vous, monstres des eaux, et vous, tous les abîmes !  Feu et grêle, neige et vapeur, vent de tempête qui exécutes sa parole ; Montagnes, et |vous|, toutes les collines, arbres fruitiers, et tous les cèdres ; Animaux et tout le bétail, reptiles et oiseaux ailés ; Rois de la terre et tous les peuples, princes et tous les juges de la terre ; Jeunes hommes et les vierges aussi; |vous|, vieillards, avec les jeunes gens : Qu’ils louent le nom de l’Éternel ! car son nom seul est haut élevé; sa majesté est au-dessus de la terre et des cieux."

Psaumes 150.6  "Que tout ce qui respire loue l’Éternel ! Louez l’Éternel ! "

Tous sont appelés à pousser des cris de joie, c'est à dire des cris de triomphe accompagnés de chants et d'applaudissements en l'honneur de la trinité divine.

Comme le dit si bien le Psaumes 34.5 "Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie."  Autrement dit on rayonne, notre cœur s'illumine !

L'apôtre Paul l'a dit aux Philippiens 4.4 "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous."

Tous sont invités à chanter en s'accompagnant d'instruments de musique pour célébrer la splendeur et  la magnificence d’Élohim, pour témoigner de la gloire que l'on a vue et reçue en sa présence et de l'abondance de tous les trésors qu'il nous offre en partage.

Tous doivent célébrer son nom, même ceux qui ne le connaissent que par sa renommée ou sa réputation. Ceux qui sont au loin et qui bénéficient de la grâce commune à toute la terre, et ceux qui sont prêts de Dieu et bénéficient du salut et de son intimité au quotidien, tous sont appelés à le célébrer.

Romains 1.20 "Depuis la création du monde, les œuvres de Dieu parlent à la pensée et à la conscience des hommes de ses perfections invisibles: quiconque sait regarder, peut y discerner clairement sa divinité et sa puissance. Aussi, depuis les temps anciens, les hommes qui ont sous les yeux la terre et le ciel et tout ce que Dieu a créé, ont connu son existence et son pouvoir éternel. Ils n’ont donc aucune excuse de dire qu’ils ne savent pas s’il y a un Dieu."

Les œuvres de Dieu, c'est à dire sa création et tout ce qu'il fait jours après jours sur toute la terre, doivent inspirer à tous de la crainte et du respect.
Même les ennemis de Dieu s'inclineront tôt ou tard devant lui et renieront ce qu'ils sont et ce qu'ils auront dit ou pensé, quand ils se trouveront devant lui.

Romains 14.11 "Il est écrit: "Aussi vrai que je vis, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue reconnaîtra la justice de ma sentence." Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même."

Colossiens 1.16 " Car en Christ ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui."

Si tous ne se prosterneront pas devant lui pour l'adorer et lui rendre hommage, tous vraiment tous reconnaîtront tôt ou tard humblement la souveraineté de l’Éternel.

Cette première strophe du Psaume 66 se termine par une pause (Selah en hébreu).
Le selah nous incite à mettre en pratique ce que le psalmiste a dit, car ce mot hébreu signifie  :  "Elevez vos yeux et bénissez Dieu".
Prenons un temps pour nous et pour Dieu, un tête à tête en esprit et en vérité pour contempler Élohim et ses œuvres, pour se remémorer les bénédictions qu'il nous a offertes.

Faisons comme Marie qui conservait précieusement, dans sa mémoire, le souvenir des événements empreints de grâce divine et y repensait souvent. (Luc 2.19)

Pensons que les intentions bienveillantes de Dieu sont à l’origine de tout ce qui nous arrive et que Dieu fait concourir toutes choses à notre bien. (Romains 8.28) Célébrons-le donc pour les épreuves qu'il nous a fait traverser.
Célébrons-le pour sa fidélité, pour ses conseils, parce qu'il veille, parce qu'il est tous les jours avec nous, parce qu'il se révèle toujours plus à nous, parce qu'il nous parle de différentes manières, il nous prévient et accomplit ce qu'il a promis, il nous soutient, il nous restaure, il nous guérit, il nous reprend chaque fois que c'est nécessaire, il nous éduque, il nous transforme à l'image de Christ, il nous protège,... parce que nous sommes ses enfants et que nous avons de l'importance à ses yeux.

Célébrons-le pour sa parole pleine de grâce et d'enseignements pour notre bien, pour son Esprit qui vit en nous, pour les frères et sœurs qu'il nous a donnés, pour notre famille...

Célébrons-le parce qu'il ouvre nos yeux à ses œuvres et nos oreilles à sa voix, parce qu'il renouvelle notre intelligence, parce qu'il nous fait la grâce de se servir de nous comme des instruments de bénédictions entre ses mains...

Célébrons-le parce qu'il pourvoit à tous nos besoins, parce qu'il nous console, parce qu'il fait grandir en nous le fruit de l'Esprit...

Il y a tellement de motifs de le célébrer !

Et vous pouvez-vous aussi faire une pause et vous remémorer tout ce qu'il a fait pour vous cette année ?
Que vos cœurs et vos bouches l'exaltent ; il a tant fait !


Sophie et Fémi - Méditation et duo de prière du 7 novembre 2019
Nous célébrons aussi en cette occasion les 3 ans de notre duo !
Que Dieu vous bénisse!

 

jeudi 31 octobre 2019

Esaïe 40.1 à 5

Esaïe 40.1 à 5 "Consolez, consolez mon peuple, Dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem, et criez lui que sa servitude est finie, Que son iniquité est expiée, Qu’elle a reçu de la main de l’Eternel Au double de tous ses péchés. Une voix crie: Préparez au désert le chemin de l’Eternel, Aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons. Alors la gloire de l’Eternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra ; Car la bouche de l’Eternel a parlé."

Verset 1
Cette parole a été donnée par la trinité divine aux prophètes contemporains d’Ésaïe, elle annonce un temps de restauration et le premier retour s’exile à Babylone.
Mais c'est aussi une prophétie annonçant le Messie.
Dieu renoue ici par sa grâce le lien qu'avait rompu l'infidélité de son peuple. (Cf. Esaïe 54.6 à 8)
Verset 2
Dieu demande aux prophètes de parler au coeur ( à l'âme, à l'être intérieur) des habitants de Jérusalem. C'est donc une parole profonde dite avec amour pour le peuple qui aspirait après sa délivrance.
On peut y voir tout l'aspect du consolateur, du paraclet que sont Jésus et le Saint Esprit.
On retrouve ces paroles dans la bouche de Joseph (type de Christ) quand il pardonna à ses frères. (Genèse 50.21)
Les prophètes sont appelés à crier, c'est à dire à convoquer le peuple et à leur proclamer la bonne nouvelle que leur servitude a pris fin ; c'est à dire que le temps déterminé par Dieu est parvenu à son terme et que le peuple est délivré de sa captivité à Babylone.

C'est aussi une prophétie proclamant la libération des captifs par la venue du Messie.
Entre le déjà et le pas encore, cette prophétie nous concerne pour recevoir la délivrance de tout ce qui nous rend captifs.

Dieu précise que les péchés (fautes, iniquités) du peuple ont été expiés, réparés, payés de la main de l'Eternel.
Jérusalem, qui représente ici le peuple d'Israël emmené en captivité à Babylone, a purgé sa peine.
Le Seigneur lui a fait payé le prix total de tous ses péchés.
Car la loi ordonnait qu'en cas de dommage causé au prochain, la réparation soit le double de l'objet enlevé ou abimé ; car outre le dommage et ses conséquences, il y avait à réparer la faute commise. La simple restitution ne pouvait suffire. Il fallait rendre au double, c'est à dire rendre le capital et son intérêt. Cf. Jérémie 16.18 et Job 42.10
Dieu a traité son peuple selon sa justice. Maintenant, sa grâce allait reprendre son cours.

Verset 3
Esaïe entend dans une vision une voix annoncer la proximité du salut - c'est celle de Jean le baptiste.
En orient, un héraut était envoyé devant le souverain qui voyageait, comme une sentinelle afin que la voie lui soit préparée. Cf. Malachie 3.1
De même une route doit être frayée pour que l’Éternel puisse arriver en souverain chez son peuple.
Le salut réclame une préparation : il faut que les obstacles qui s'opposent à sa réalisation soient enlevés. (Cf. la parabole du semeur).
C'est par le désert que la route doit être frayée.
Il est ici question du désert de Syrie qu'Israël devait traverser pour revenir de Babylone.
Le retour de la captivité dont la délivrance d’Égypte est le type est constamment dépeint comme s’accomplissant à travers le désert.  (Cf. Ésaïe 11.15-16 - Ésaïe 43.19-20 - Ésaïe 48.20-21)
La route doit être aplanie pour Élohim ; cela signifie qu'on doit la rendre droite, la lisser, la niveler.

Verset 4
Les vallées encaissées, les gorges étroites doivent être relevées, remplies par la grâce accordée ; ces vallées représentes les faibles, ceux qui se sont humiliés devant Dieu.
Les montagnes et les collines doivent être abaissées, humiliées ; cela représente l'ennemi et les puissances de ce monde qui résistent à Dieu et s'élèvent contre lui.
Les cœurs doivent se préparer à recevoir la visite de leur Dieu.
(Cf. 1 Samuel 2.1 à 10 - Luc 1.46 à 55 - Ésaïe 41.15-16)
Les coteaux représentent ici les terrains glissants, escarpés et accidentés et les plaines sont les terrains qui ont été aplanis.
Les défilés étroits sont les chaines de montagnes et les vallons sont les vallées plates.

Il faut un coeur humble, bien disposé et soumis à Dieu pour recevoir la trinité souveraine comme il se doit !

Verset 5
La gloire sera révélée, dévoilée à tous ceux qui seront prêts à ouvrir les yeux car Dieu atteste lui-même ce qu'il a promis et il tiendra sa promesse.
(Cf. Ésaïe 11.9-10 - Ésaïe 2.2 à 4 - Ésaïe 1.20 - Ésaïe 58.14)

Luc 3.5 "Toute vallée sera comblée, Toute montagne et toute colline seront abaissées; Ce qui est tortueux sera redressé, Et les chemins raboteux seront aplanis."

La citation de Luc est conforme à la version des Septante. La prophétie emploie l’image des préparatifs qu’on faisait sur les chemins, en vue du passage d’un roi visitant solennellement ses Etats. Par cette image est décrit le changement qui doit s’opérer dans le coeur de l’homme déchu, pour que Dieu et sa sainte volonté puissent y régner. Le coeur orgueilleux et arrogant doit être abaissé par la repentance; s'il est engagé dans les voies tortueuses de l’incrédulité ou du doute ou de quelconque dysfonctionnement,  il doit revenir dans le droit chemin de la vérité de Dieu.

Psaumes 24.7-9 "Portes, élevez vos linteaux; Elevez-vous, portes éternelles! Que le roi de gloire fasse son entrée! "

Duo de prière et méditation du 31 octobre 2019 - Sophie et Fémi



lundi 21 octobre 2019

Proverbes 22.6


Proverbes 22.6 version littérale amplifiée "Ouvre la route, entraine l'enfant (ou le jeune gens) dans la bonne direction, marche à ses côtés jusqu'à l'entrée du chemin, qu'il suive tes traces jusqu'à son embouchure ; et lorsqu'il aura grandi, il ne s'en éloignera pas, il ne s'en écartera pas."

Témoigne à tes enfants et à tes petits enfants de tout ce que Dieu te dit par sa parole écrite et par son Esprit ; que chaque circonstance de la vie quotidienne te donne une opportunité de témoigner de Dieu et d'enseigner ses préceptes.
Donne à tes enfants et à tes petits enfants les moyens de marcher dans la voie divine par ton exemple sanctifié, consacré, par ta vie transformée et porteuse des fruits de l'Esprit.

Éphésiens 6.4 PVV " Parents, n’exaspérez pas vos enfants par une sévérité excessive afin qu’ils ne conçoivent pas d’amers ressentiments contre vous. Éduquez-les comme le Seigneur nous éduque, en vous inspirant de ses conseils pour les avertir et les reprendre. Élevez-les dans une discipline aimante que le Seigneur puisse approuver."

Deutéronome 4.9 " Prends garde à toi et veille attentivement sur ton âme, tous les jours de ta vie, de peur que tu n’oublies les choses que tes yeux ont vues, et qu’elles ne sortent de ton cœur ; enseigne-les à tes enfants et aux enfants de tes enfants."

Deutéronome 11.19 " Les paroles que je vous dis, vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras."




De la même façon que tu nourris tes enfants chaque jour, n'oublie pas de les nourrir spirituellement, car comme l'a annoncé Jésus dans Matthieu 4.4 "L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu."

Dans le grec, les termes "élever des enfants" veulent aussi dire : "Nourrissez-les jusqu'à maturité ; consolidez-les, entretenez-les dans une éducation spirituelle et morale.

Dès leur plus jeune âge, la parole de Dieu doit leur être familière. Cf. 2 Timothée 3.15
Alors qu'ils sont tout petits, les enfants regardent et observent le comportement de leur parents.
C'est par l’exemple d’une vie correcte et par de sages conseils, que les enseignements bibliques doivent être donnés, tout comme le mentionne Tite 2.3.

A l'époque biblique l'éducation consistait à donner des ordres, des remontrances, des réprimandes et des punitions. Mais elle consistait aussi à encourager, entrainer et à donner aux enfants une bonne hygiène de vie (bon sommeil - nourriture saine - sport - hygiène corporelle). A tout ceci, les chrétiens et les juifs ajoutaient une éducation spirituelle basée sur les écritures et le témoignage oral.

Nous n'avons pas à obliger nos enfants à marcher en Christ, mais notre devoir est de les conduire à lui. Nous devons par notre conduite et nos paroles, les instruire et les guider à l'embouchure du chemin qu'est Christ. Nous devons les amener jusqu'à la porte qu'est Christ.
C'est ensuite leur part que de suivre cette voie, de suivre Christ et de de devenir eux-mêmes des disciples.
Mais il y a tout de même une promesse liée à la part des parents ; c'est que s'ils marchent fidèlement dans la voie de Dieu en ne négligeant pas leurs responsabilités parentales en Christ, leurs enfants finiront tôt ou tard par emprunter la route qu'eux-mêmes ont suivie.

Le Saint Esprit qui nous a été donné, est là pour lui-même nous guider. Cf. Jean 16.13.
Le  Saint Esprit est un guide pour nous conduire dans la vérité, il est un professeur qui marche devant nous sur la route ! Voilà ce que signifie l'expression grecque "il vous conduira".

Parents et grands parents, Dieu est votre secours et une aide considérable lorsque vous vous retrouvez dans l'angoisse, l'affliction, la souffrance et chaque fois que vous êtes contrariés. Dieu est pour vous un refuge et un appui lorsque vous êtes dans la faiblesse matérielle, physique, sociale et personnelle.
C'est la promesse faite par le Psaumes 46.1.

Que vos enfants soient grands ou petits, appuyez vous sur sa force inébranlable et trouvez en lui le secours qui ne manque jamais dans la détresse.
Soyez assurés de nos prières !

Fémi et Sophie - Duo de prière et de méditation biblique du 18 octobre 2019

samedi 5 octobre 2019

Proverbes 8.6 à 12


Proverbes 8.6 à 12 "Écoutez, car j’ai de grandes choses à dire, et mes lèvres s’ouvrent pour enseigner ce qui est droit. Car ma bouche proclame la vérité, et mes lèvres ont en horreur le mensonge ; toutes les paroles de ma bouche sont justes, elles n’ont rien de faux ni de détourné ;  toutes sont claires pour celui qui est intelligent, et droites pour ceux qui ont trouvé la science. Préférez mes instructions à l’argent, et la science à l’or le plus précieux ; car la sagesse vaut mieux que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix. Moi, la sagesse, j’ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion."

Ces versets sont une invitation à acquérir la sagesse, une interpellation emprunte d'amour pour remettre l'insensé sur le droit chemin, pour effectuer une œuvre de redressement.
Ici la sagesse est personnifiée ; certains théologiens pensent que ce pourrait être Christ, la parole vivante qui se manifeste à travers le livre des proverbes.

Ses contemporains n'ont-ils pas dit "Jamais homme n’a parlé comme cet homme." Jean 7.46 ?
Luc 4.32 "Les gens étaient étonnés et saisis par sa manière d’enseigner, car ses paroles avaient un accent de conviction et d’autorité."

La Sagesse s'adresse à tous ceux qui ont l'âme tordue, à tous ceux qu'elle nomme les insensés, c'est à dire ceux qui manquent d'intelligence et qui pourtant croient avec arrogance en avoir assez pour mener leur vie sans s'appuyer scrupuleusement sur les ordonnances divines.

Elle dit au verset 6 dans une version littérale amplifiée : Écoutez ! J'ai des choses capitales et nobles (princières) à vous dire. Mes lèvres s'ouvrent avec droiture, équité et douceur.
En hébreux : Shama ne signifie pas seulement entendez mais aussi : Comprenez et obéissez !
La sagesse interpelle les humains engagés dans une course folle ; elle veut les arrêter afin qu'ils écoutent attentivement ses précieuses instructions émanant du coeur même du Dieu qui est à la fois amour et vérité, douceur et justice...
Psaumes 46.10 "Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : Je domine sur les nations, je domine sur la terre. " 

Elle ajoute au verset 7 dans une version littérale amplifiée: Ma bouche proclame la vérité, la fidélité, l'intégrité, la stabilité.  Et le mensonge, la méchanceté, l'injustice, et les actions coupables sont une abomination, une chose dégoutante pour mes lèvres.
La sagesse se définit par ce qui sort de sa bouche et ce qui ne peut en sortir.

N'est-il pas dit en effet que "L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle." Luc 6.45 ?

D'autre part, Jésus a dit dans Jean 14.6 "Je suis le chemin, la vérité, et la vie."
Et le livre de l'apocalypse 3.14 appelle Jésus l'Amen, celui qui a rendu fidèlement témoignage à la Vérité."
Les  paroles de la Sagesse apparaissent encore dans la bouche de Jésus lorsqu'il dit : "Quiconque écoute ce que je viens de dire et le met en pratique sera comme un homme intelligent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les rivières ont débordé, la tempête s’est abattue sur cette maison, mais elle ne s’est pas écroulée, car ses fondations avaient été posées sur le roc. Mais quiconque écoute ce que je viens de dire et ne le met pas en pratique sera comme un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les rivières ont débordé, la tempête s’est abattue sur cette maison et elle s’est écroulée: sa ruine a été complète." Matthieu 7.24-27

Il est aussi écrit dans Deutéronome 32.4 "Il est le Rocher, son œuvre est parfaite ; car toutes ses voies sont justice. C’est un Dieu fidèle, et il n’y a pas d’iniquité en lui ; il est juste et droit."

Et dans Proverbes 12.22 "Les lèvres fausses sont en horreur à l’Éternel."

Au verset 8, dans une version littérale amplifiée, la Sagesse renchérit en affirmant : Les paroles de ma bouche sont justes, droites, vraies, salutaires, triomphantes, pleines de bonté, d'équité et de bonheur. Elles ne sont pas tordues ou tortueuses, perverses ou perverties, fausses ou déformées.

Puis elle poursuit au verset 9 en ajoutant les conditions préalables pour comprendre ses paroles.
Dans une version littérale amplifiée, elle précise que ses paroles sont claires, droites et justes pour celui qui les considère et se montre prudent ; elles vont droit au but ! Elles sont droites, agréables, sincères, justes, équitables, convenables, pleines de bonheur et de paix pour ceux qui ont trouvé (atteint) la connaissance, la vérité, l'intelligence, la réflexion, la sagesse, le discernement, la compréhension.

Cet appel à la prudence et au discernement nous rappelle les paroles de Jésus dans Matthieu 10.16 (explication ici).
Suivons les conseils de Jacques 1.5 "Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée."
Puisque comme le dit le Psaumes 119.105 "Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier."
Suivons les exhortations de Jacques 1.22 à 25 "Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’oeuvre, celui-là sera heureux dans son activité."

Au verset 10, la Sagesse insiste : Acceptez mes instructions et mes enseignement plutôt que l'argent (la monnaie), prenez mes leçons et mes corrections plutôt que l'or le plus précieux.


Cela nous rappelle le début du livre des proverbes 1.8-9 "Écoute, mon fils, l’instruction de ton père, et n’abandonne pas l’enseignement de ta mère ; car ce sera une guirlande de grâce à ta tête, et des colliers à ton cou."
Ainsi que Proverbes 4.1-2 "Écoutez, fils, les avertissements d’un père. Soyez attentifs et vous apprendrez à être intelligents. Je vous transmets des connaissances sûres, ne rejetez pas ce que je vous enseigne." 
Et Proverbes 5.1 "Mon fils, prête une oreille attentive à mes paroles, pleines de sagesse et d’intelligence."

La Sagesse poursuit ses propos au verset 11 : La sagesse, l'intelligence, l'habileté sont meilleures que les objets précieux, ils sont plus agréables. Rien de ce qui peut faire nos délices ne les égale.

Et notre méditation se termine au verset 12, par cette révélation : Moi, la Sagesse, je réside dans le discernement et la prudence et j'ai la connaissance de la réflexion, de la pensée...

Le discernement est l'élément dans lequel baigne la Sagesse.
Sagesse et prudence sont inséparables.
Celui qui les possède peut arriver à connaitre le meilleur conseil à donner dans chaque cas particulier.

Dieu nous a fait la grâce de renouveler notre intelligence et de faire résider en nous le Saint Esprit qui nous fait don de la sagesse et de la connaissance divine !

Romains 12.2 "Ne conformez pas votre vie aux principes qui régissent le siècle présent; ne copiez pas les modes et les habitudes du jour. Laissez-vous plutôt entièrement transformer par le renouvellement de votre mentalité. Adoptez une attitude intérieure différente. Donnez à vos pensées une nouvelle orientation afin de pouvoir discerner ce que Dieu veut de vous. Ainsi, vous serez capables de reconnaître ce qui est bon à ses yeux, ce qui lui plaît et qui vous conduit à une réelle maturité."

1 Corinthiens 12.8 "C’est pour être utile aux autres que l’Esprit donne à l’un une parole pleine de sagesse qui lui permet de prodiguer des conseils précieux pour la vie quotidienne; à l’autre, l’Esprit confie un message qui enrichit les connaissances et expose avec clarté le plan de Dieu."  

Ce que Dieu nous offre par sa grâce et par son Esprit, nous devons le développer !

Jacques 3.13-17 "Y a-t-il parmi vous quelqu’un qui se prétend sage et expérimenté? Qu’il en donne la preuve par sa bonne conduite, c’est-à-dire par des actes empreints de cette humilité et de cette douceur qui caractérisent la véritable sagesse. Si, par contre, votre coeur est plein d’amère jalousie, si vous êtes animés d’un esprit d’intrigue et d’ambitions égoïstes, il n’y a vraiment pas lieu de vous vanter (de votre sagesse), ce serait un défi à la vérité. En effet, une telle “sagesse” ne vient certes pas du ciel, elle est bien de ce monde, elle est le produit de votre nature livrée à ses seules ressources et est du diable. Car là où règnent la jalousie et l’esprit de rivalité, là aussi habitent la discorde, le désordre et toutes sortes d’agissements inspirés par le mal. Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est en premier lieu pure (de tout mal); de plus, elle aime la paix, elle est courtoise et douce, elle ne connaît pas les préventions et l’esprit de parti, elle agit sans duplicité, ni feinte. Elle est sans façons et sans fard. Elle se montre compréhensive et conciliante, elle est ouverte à la discussion et capable de céder, pleine de bonté et de compassion; elle produit beaucoup de bonnes actions."

1 Pierre 1.13 "Ceignez les reins de votre entendement et soyez sobres en esprit."
Ce qui signifie, tenez-vous prêts, soyez bien disposés, calmes et concentrés en esprit !

Si vous ne savez par où commencer pour atteindre cette sagesse et la mettre en pratique :
Proverbes 1.7 "La crainte respectueuse de Dieu c'est le commencement de la sagesse."

Sachez que la Sagesse ne peut commencer son processus si l'on n'éprouve pas d'abord une forte considération, un profond respect, de la vénération envers Dieu. Ces sentiments se manifestent alors par une attitude de déférence et le souci de ne pas porter atteinte à la relation que nous avons avec Dieu, de ne pas le peiner par notre attitude insensée, c'est à dire par notre vie déréglée, prenant une liberté excessive par rapport à sa volonté.

Éphésiens 4.30  "N’attristez pas le Saint-Esprit par lequel vous avez été marqués (d’un sceau) comme propriété de Dieu pour le jour de la délivrance finale. Vous l’avez reçu comme un gage de votre libération complète et définitive."

Proverbes 2.2 à 5 "Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes préceptes, si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton coeur à l’intelligence ; Oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers l’intelligence, si tu la cherches comme l’argent, si tu la poursuis comme un trésor, alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu."

Pour comprendre cette crainte respectueuse et pour connaitre la volonté de Dieu, pour le connaitre et connaitre ses voies, il faut être attentif à la révélation divine, y prêter son oreille, et y incliner son coeur ; c'est à dire être ouvert à la parole de Dieu, l'écouter, la comprendre et la mettre en pratique, se laisser influencer par elle et non par le monde ou nos désirs charnels.
 
Proverbes 2.10 à 13 "La sagesse sera déposée dans ton coeur par Dieu et la compréhension intuitive fera les délices de ton âme. La réflexion te gardera et la perspicacité te protègera pour t'arracher et te séparer des mauvaises habitudes de l'être humain qui a des paroles tordues, opposées au plan du salut et qui s'entête dans l'erreur, qui déserte le chemin de la vérité pour s'en aller sur la route ténébreuse de l'ignorance et des calamités."

A méditer : Attention ! Les distractions nous font dévier du but à atteindre ! Étymologiquement, le mot distraction signifie : tirer et séparer du but. Et pécher signifie : rater le but.

Proverbes 3.5-6 "Repose-toi sur l'Eternel, appuie-toi sur lui, trouve en lui ta sécurité, ton assurance et ton calme ; fais-le de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta volonté, sans t'appuyer sur ta propre compréhension des choses. Prends conscience de son omniprésence dans ta marche sur le chemin de la vie et tu auras son approbation, car il te conduira sur la voie droite, il aplanira ton sentier, il redressera ta manière de vivre."

Proverbes 4.5-6 " Acquiers la sagesse et l'intelligence (le discernement). Ne les ignore pas, ne cesse d'en prendre soin et ne te détourne pas de mes paroles. Obéis à mes ordonnances et tu seras guéri, nourri, réparé... Tu sortiras de la maladie, du découragement, de la faiblesse, tu seras ravivé et rafraichi. Ne te détourne pas des paroles de ma bouche, ne t'en éloigne pas et elles te garderont. Aime-les, prends-y plaisir et elles te protègeront des dangers."

Méditation de Fémi et Sophie du vendredi 04 octobre 2019

samedi 28 septembre 2019

Indigents


Esaïe 58.10 "Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l’âme indigente, ta lumière se lèvera sur l’obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi."

Qui est l'indigent dans l'ancien testament ?
Le terme hébreu est "'anah" et il signifie : l'affligé, l'opprimé, le maltraité, l'accablé, le malheureux et le déprimé.

L'indigent n'a pas qu'un sens financier mais aussi un sens psychologique.

Dans le nouveau testament, Jésus parle aussi des pauvres et des affligés.

Le terme grec "ptochos" signifie : réduit à la mendicité, dépourvu de richesse, modeste et aussi affligé, dépourvu de la richesse de l'instruction et de la culture intellectuelle, dépourvu des richesses spirituelles.
Le terme grec "pentheo" quand à lui signifie : affligé, celui qui pleure, qui est dans le deuil...

Matthieu 5.3-4 (PVV) "Heureux ceux qui sont conscients de leur pauvreté spirituelle, car c’est à eux que le Royaume des cieux est réservé. Heureux ceux qui sont dans l’affliction, car Dieu les consolera."

La bénédiction est pour ceux qui rassasient les âmes indigentes, qui les abreuvent, les satisfont et les apaisent.

Cf. Matthieu 5.42 et Esaïe 58.7

Il ne faut pas détourner son regard, fermer les yeux ou se cacher des êtres humains, et même de tout être vivant affligé, opprimé, maltraité, malheureux et déprimé;

Cf. Deutéronome 15.9 - 11

Il ne faut pas endurcir son coeur ni fermer sa main à son frère.

Cf. Proverbes 14.31 et Proverbes 31.20

Actes 4.34 "l n’y avait parmi eux aucun indigent: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin."


Sophie et Fémi - 27 septembre 2019


David Powlison a écrit : "Certains ont à coeur les autres avec zèle et passion, mais les mots leur manquent. Ils font juste preuve de sentimentalisme, s'apitoient et disent des banalités.
D'autres revendiquent avec impatience une solution auprès de Dieu et exigent avec instance son intervention. Mais ces deux attitudes n'offrent aucun réconfort.
Seuls ceux qui sont passés par la souffrance avec Dieu, dont le coeur a été purifié, la foi éprouvée et qui ont reçu l'or pur, les trésors de Dieu, sont prêts à communiquer avec générosité ce qu'ils ont vécu et reçu de Dieu dans l'épreuve.
Ils ont la lucidité, la douceur, la sagesse, la patience, la compassion... pour aider ceux qui souffrent."

2 Corinthiens 1.3-4 (PVV
) "Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est vraiment un Père plein de compassion, un Dieu qui sait consoler dans les situations les plus diverses.  Il nous aide et nous encourage dans toutes nos difficultés et nos afflictions, afin que nous soyons nous-mêmes capables de consoler et d’affermir à notre tour tous ceux qui sont dans la peine, en partageant avec eux la consolation que Dieu nous a accordée."

"Consolés" vient ici du terme grec "parakaleo" (Cf. le paraclet) = encouragés = fortifiés.

David Powlison ajoute : "En expérimentant la compassion transformatrice de Dieu, l'union parfaite de sa bienveillance et de sa franchise (en disant la vérité) pleine d'amour, nous grandissons et acquerrons la maturité nécessaire pour faire de même."

On peut encourager et consoler efficacement quand notre coeur est ouvert à Dieu et aux autres et que ceux vers qui nous allons pour les encourager et les consoler ont, eux aussi, le coeur ouvert à Dieu et à nous. Car il n'est pas question de nourrir ou d'abreuver ceux qui n'ont pas faim et soif et qui fouleraient aux pieds nos trésors.

Cf. Matthieu 7.6

La foi est aussi une histoire de confiance et de discernement spirituel.

Dieu remplit les vases ouverts, qui à leur tour, se déversent dans les coeurs ouverts.
Nous ne sommes pas la source de consolation et d'encouragement. Nous ne sommes pas la source pour rassasier les âmes indigentes, mais nous pouvons recevoir de quoi les bénir de la part de Dieu, si nous sommes disposés.
C'est à dire si nos yeux sont ouverts, nos oreilles ouvertes, nos mains ouvertes parce que nos coeurs sont ouverts !

Pour illustrer ceci vous pouvez trouver un conte pour enfant ICI.




vendredi 20 septembre 2019

Esaïe 58.8 à 14


Pour lire la méditation précédente : Esaïe 58.1 à 7, c'est ici !
 
Esaïe 58. 8 à 14 "Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et ta plaie se fermera vite. Tes bonnes actions marcheront devant toi, et la gloire du SEIGNEUR fermera la marche derrière toi.Quand tu appelleras, le SEIGNEUR répondra. Quand tu crieras, il dira : « Je suis là ! » Si tu fais disparaître de ton pays ce qui écrase les autres, les gestes de menace et les paroles blessantes, alors ta lumière se lèvera dans la nuit, ton obscurité sera comme la lumière de midi. Ce sera la même chose si tu partages ta nourriture avec celui qui a faim, si tu donnes à manger à ceux qui sont dans la misère. Le SEIGNEUR sera toujours ton guide. Même en plein désert, il te donnera à manger et te rendra des forces. Tu seras comme un jardin bien arrosé, comme une source qui coule toujours. Tu relèveras les vieux murs détruits, tu reconstruiras sur les fondations abandonnées depuis toujours. On t’appellera « le peuple qui ferme les fentes et refait les rues de la ville ». « Supposons ceci : Tu ne fais pas de démarches le jour du sabbat, tu ne t’occupes pas de tes affaires pendant ce jour qui m’est consacré. Tu appelles le sabbat “bonheur”, tu appelles le jour du SEIGNEUR “jour honorable”, et tu l’honores en évitant les démarches, les affaires et les discussions. Alors tu trouveras ton bonheur en moi. Je te ferai passer comme un vainqueur sur les montagnes du pays. Je te ferai profiter de la terre que Jacob, ton ancêtre, a reçue en partage. » Voilà ce que le SEIGNEUR promet."




Vous voyons ici les conséquences du jeûne selon Dieu, les conditions et les récompenses promises.
Dieu ne fait pas de reproches à son peuple ; sa pédagogie consiste plutôt à informer son peuple des conditions requises pour recevoir ses bénédictions.
Il leur donne ainsi les moyens de réformer leurs voies. Il ne demande pas l'impossible mais exhorte  son peuple à faire avec ce qu'il a. Et il se charge du reste ; chacun a sa part à accomplir.

Le vrai jeûne consiste à donner ce qu'on a reçu de Dieu.
En pratiquant le vrai jeûne, notre témoignage illumine notre vie et ceux qui nous entourent.
Cf. Matthieu 5.14-15 et Jean 8.12

Guérison et justice sont étroitement liées.
Cf. Jacques 5.14-15 
Marcher dans la justice, c'est suivre la voie divine, suivre l'exemple de Christ le juste, le chemin...
La gloire c'est la présence de Dieu, c'est la beauté de son Esprit.
Notre chemin est éclairé si nous suivons la voie de Dieu, Dieu y est présent dans la trinité pour marcher devant et derrière nous et nous accompagner à chaque pas.

Conséquences du vrai jeûne : Dieu répond à nos prières.
Cf. Psaumes 69.34 et 34.7

Nous devons sanctifier nos pensées, nos paroles et nos actes et ainsi libérer les autres en ne leur mettant pas de pression, en ne les écrasant pas sous notre joug, en leur parlant avec douceur, en ne les rejetant pas...
Nous ne devons pas donner de notre superflu, mais de notre vie, de notre âme (nephesh).
Cf. Matthieu 10.39 et 16.25 Marc 8.35 - Luc 9.24

Nous devons abreuver, nourrir et apaiser les âmes affamées qui manquent de force, qui sont affligées, accablées, abattues et humiliées.
En agissant ainsi, nous faisons reculer les ténèbres ; la lumière prend l'ascendant sur l'obscurité.

L'Eternel est toujours avec nous pour nous diriger, comme il l'a fait pour Israël avec la nuée et la colonne de feu, il nous nourrit aussi comme il a nourri son peuple avec la manne te les cailles.
Cf. Psaumes 23 et 63.6 - Jean 14.6 - Jérémie 10.23 - 

Dieu renouvelle nos forces, il nous équipe comme un homme en arme. Cf. Esaïe 40.31

Il fait de nous une fontaine de bénédictions.
Cf. Ezéchiel 36.35 - Cantiques des cantiques 4.12 à 15 - Jean 7.38 

Ceci est aussi une prophétie messianique, car Jésus est le restaurateur qui répare nos vies en ruines pour les reconstruire à son image.
Cf. Joël 2.21 à 25 - Esaïe 61.4 - Amos 9.11 - Actes 15.16

Pratiquer le sabbat, c'est sanctifier une journée pour se concentrer sur Dieu et faire de ce repos dans sa présence notre plaisir. C'est prendre le temps de louer, adorer et célébrer Dieu, plutôt que de marcher par la chair et d'en faire qu'à notre tête.
Plutôt que de parler en vain, louons Dieu ; plutôt que de penser à nos affaires, pensons à lui et contemplons le en silence.

Si nous accomplissons la volonté de Dieu à travers un jeûne qui plaise à l'Eternel nous serons honorés par Dieu et recevrons en partage l'héritage de Jacob, c'est à dire le même qu'Abraham.
Cf. Genèse 12.2-3 et Genèse 27.28

Ce que Dieu dit s'accomplit, c'est un serment ! Cf. Nombres 23.19

La vie qui plait à Dieu est une vie d'ordre, ouverte au prochain, c'est une vie de causes à effets aux côtés d'un Dieu fidèle et compatissant.
Dieu est bon et il fait toujours sa part.
Ouvrons nos yeux sur les besoins des autres.
Qui sont les indigents autour de nous vers lesquels Dieu nous conduira?

Fémi et Sophie - méditation biblique du Vendredi 20 septembre

Lily Bellule et Hippo-Tamtam

  Lily Bellule et Hippo-Tamtam Un conte poétique sur l'hypersensibilité émotionnelle Sophie Lavie (auteure et illustratrice)   Ja...