samedi 30 janvier 2021

Romains 8.1 à 11


 1 Mais maintenant, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui appartiennent à Jésus-Christ. Si nous sommes unis à lui, nous n’avons donc à redouter aucune sentence contraire,
2  car nous vivons à présent sous un nouveau régime, celui du Saint- Esprit. Cet Esprit nous donne la vie qui était dans le Christ Jésus et nous introduit dans la communion avec lui. Cette puissance vivifiante de l’Esprit me soulève hors du cercle vicieux du péché et de la mort; cet ordre nouveau me permet d’échapper au régime du mal qui me menait à la ruine.
3  Car ce que la Loi s’est avérée incapable de réaliser, Dieu lui-même l’a fait. Les commandements, en effet, n’ont pu produire en nous une vie sainte: la résistance de notre être instinctif les paralysait. L’impuissance de la Loi est due à la faiblesse humaine: ma volonté égoïste est plus forte que les préceptes, mon désir de jouissance leur ôte toute force. Voilà pourquoi Dieu a envoyé son propre Fils sous la forme d’un simple homme, revêtu d’un corps semblable à notre corps accessible au péché. Dans cette chair pareille à la nôtre, Jésus a triomphé du péché, et notre nature pécheresse s’est vue condamnée et désarmée. En offrant sa vie en sacrifice pour le péché, il a brisé le joug du mal.
4  Désormais une vie juste, conforme aux exigences de la Loi, devient possible-à condition de ne plus mener notre existence d’après les normes usuelles, suivant les impulsions de l’homme livré à lui-même, mais de placer toute notre conduite sous le contrôle de l’Esprit de Dieu.
5  Aussi longtemps que l’homme veut disposer seul de sa vie, il ne parvient pas à se détacher de lui-même: tous ses désirs, ses intérêts et ses plans tournent autour de sa personne. Livré à lui-même, il tend vers ce qui est conforme à la nature de l’homme non régénéré. Mais ceux qui suivent les suggestions de l’Esprit se préoccupent de ce que Dieu désire et concentrent leur recherche sur les richesses spirituelles.
6  Or, suivre la pente de l’homme livré à lui- même, se laisser mener par ses instincts, c’est aller à la mort; mais rechercher la pensée de l’Esprit, obéir à ses directives, voilà ce qui nous conduit à la vie et à la paix.
7  La vieille nature de l’homme livré à lui-même est opposée à Dieu. L’homme qui la suit ne se soucie guère d’accomplir la volonté de Dieu exprimée dans sa Loi; il ne veut ni ne peut s’y soumettre.
8  C’est pourquoi, aussi longtemps que l’homme vit pour lui-même, pour la satisfaction des désirs de son être naturel, il ne peut être approuvé de Dieu. Ceux qui suivent leurs tendances instinctives ne sauraient lui plaire.
9  Mais vous, vous n’êtes plus au service de vos penchants naturels. Vous vivez sous le contrôle de l’Esprit de Dieu, vous suivez ses injonctions, si du moins il a fait sa demeure en vous. Evidemment, si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ en lui, il ne fait pas partie des siens, ce n’est pas un vrai chrétien.
10 Si, par contre, le Christ vit en vous (par son Esprit), vous êtes devenus des hommes nouveaux, votre corps a beau rester mortel à cause du péché, votre être intérieur est vivifié par l’Esprit parce que vous avez été déclarés justes.
11  Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, alors celui qui a donné à Jésus une vie nouvelle fera aussi revivre vos corps mortels par son Esprit qui demeure maintenant en vous."

Paul va argumenter pour expliquer la raison pour laquelle il n'y a plus de condamnation (sentence de mort = jugement pour l'enfer éternel) pour ceux qui sont en Jésus Christ.

Ce passage pourrait être intitulé : "La vie en Christ soumise à l'Esprit" ou "La libération de la chair".

James Packer a écrit que l'épitre aux Romains est le point culminant de l'écriture et Luther disait que c'était le plus clair des évangiles. 

Calvin a écrit : "Quiconque est parvenu à la vraie compréhension de cette épitre a comme la porte ouverte pour entrer jusqu'au plus secret trésor de l'Ecriture." 

Tyndale a écrit que cette épitre est l'essentiel et le meilleur du Nouveau Testament. Lisez donc l'épitre aux Romains comme une lettre que Dieu adresse à chacun de ses enfants spirituels. Et si l'épitre aux Romains est le point culminant de la Bible, le chapitre 8 est le point culminant de l'épitre.  

"L'épitre aux Romains chapitre 8 est comparable à une vallée où coulent le lait et le miel ; il est plein de douceur céleste et de réconfort pour l'âme... Tout ce que nous pourrions imaginer en fait de réconfort n'est qu'illusion tant que nous n'aurons pas une juste notion de l'amour que Dieu nous a manifesté dans le Christ Jésus, amour qu'il a versé et répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné, mais une fois cette notion acquise, cet amour remplit nos cœurs d'une joie indicible et glorieuse et nous rend plus que vainqueurs... et où pourrions-nous trouver exposées de façon claire et plus précise les raisons de ce réconfort que dans ce chapitre ?" Edward Elton

 Verset 1

Maintenant qu’ils ne sont plus sous la loi, à laquelle ils sont morts, ceux qui sont en Christ, c’est-à-dire ceux qui vivent dans une communion réelle et intime avec lui, n’ont plus à redouter aucune condamnation. Le terme aucune condamnation embrasse tous les effets du péché qui en sont le châtiment : la culpabilité qu’il fait peser sur nous et dont nous sommes affranchis par la justification, la domination du péché en nous qui entraîne notre mort spirituelle et physique, et dont nous sommes affranchis par la sanctification. Jésus Christ est notre garant en présence de la justice divine, par notre union avec lui, nous sommes délivrés graduellement de toutes ces funestes conséquences du péché.   

La loi juive amène la condamnation. Elle prononce la peine capitale car en dépit de tous nos efforts, nous ne pouvons pas satisfaire à toutes ses exigences. La loi nous condamne à mort. Mais si nous sommes EN CHRIST, nous ne sommes plus sous la condamnation. Être en Christ, c’est croire en lui, l’accepter comme Seigneur et Sauveur et lui abandonner les rênes de notre vie. Si nous sommes en Christ, nos péchés sont pardonnés, nous sommes lavés de nos iniquités, nous sommes justifiés aux yeux de Dieu (Romains 5.1). 

Quiconque ne sera pas trouvé en Christ sera déclaré coupable et recevra le châtiment éternel. Les croyants sont justes non en raison de leur justice propre, mais en raison de la justice de Christ. Il n’y avait pas de péché en Lui (Hébreux 4.15). 

Christ a parfaitement accompli la loi. C’est pourquoi Il a pu se charger du châtiment que nous méritions à cause de nos péchés. La loi ne peut plus nous frapper. La sanction est déjà tombée sur quelqu’un : Christ. Il a été puni de mort à notre place. Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ. Quelle nouvelle étonnante et merveilleuse ! Tous les hommes du monde entier sont condamnés devant le seul vrai Dieu. Mais ici, en Christ, Dieu leur montre le moyen d’échapper à la condamnation. S’ils croient en Christ, leur condamnation est annulée. Souvenons-nous toutefois que même si nous, les croyants, ne sommes plus condamnés, le péché continue d’exister dans notre vie. Nous restons coupables et méritons des sanctions. Dieu ne nous tiendra pas coupables pour nos péchés à condition que nous nous en repentions (1Jean 1.9).

Verset 2

L’Esprit de vie est le Saint-Esprit (l’Esprit de Dieu et de Christ). Dans ses lettres, Paul donne au mot loi différents sens, selon le contexte. Généralement, la loi désigne la loi juive, la loi que Dieu a donnée à Moïse pour qu’il la transmette aux Juifs. Mais dans ce verset, le mot « loi » signifie « principe » ou « règle » (comme dans Romains 7.21,23). 

Avant que le Saint-Esprit ne vienne en nous, le principe qui y régnait était la loi (règle) du péché et de la mort. Quand le Saint-Esprit est entré dans notre vie, l’ancienne « loi du péché et de la mort » a été remplacée par la loi (règle) de l’Esprit de vie. La loi juive, qui condamne tous les hommes à mort, les englobe sous la loi du péché et de la mort. Le Saint-Esprit nous libère non seulement de la culpabilité et du châtiment, mais également de la puissance et de la domination du péché (Romains 6.14). 

Verset 3
Dans ce verset, le mot loi désigne la loi juive. Elle avait pour but de conduire les hommes à la justice et à la vie éternelle (Romains 7.10). Mais à cause de leur nature pécheresse, elle était sans force pour les justifier et les sauver. La loi juive ne pouvait que condamner les hommes pour leur péché. Dieu a envoyé son propre Fils (Christ) pour accomplir la chose qui était impossible à la loi : nous affranchir de « la loi du péché et de la mort ». Dieu a envoyé Christ dans le monde pour nous libérer de la loi du péché et de la mort, ce que la loi juive ne pouvait pas faire. Comment Christ nous en a-t-Il affranchis ? Il est venu comme sacrifice pour le péché. Il a accepté la sanction de nos péchés en offrant sa vie comme un sacrifice. D’après la loi juive, celui qui avait péché devait offrir un animal en sacrifice. Dans un certain sens, l’animal sacrifié recevait la peine de mort qui aurait dû frapper l’homme pécheur. De même, Christ prend la place de l’animal. Par son sacrifice — l’offrande de son propre corps — nous qui avons péché sommes déclarés innocents. 

Christ, qui n’a jamais péché, a pris sur Lui notre culpabilité et notre châtiment (Marc 10.45 ; 2 Corinthiens 5.21). Christ est venu dans une chair semblable à celle du péché. Lui-même n’était pas pécheur ; Il est seulement venu dans une chair semblable à celle de l’homme pécheur. Hormis le péché, Christ était en tout point réellement et pleinement homme, comme nous. Il a été exposé aux mêmes tentations que nous, sans jamais succomber à aucune d’elles (Hébreux 2:14-15; 17-18; 4:14-15). 

Christ a condamné le péché dans la chair; Il a triomphé du péché et a anéanti son pouvoir. Comment a-t-Il fait ? De la façon suivante : la loi juive était comme un juge qui devait punir l’homme pour ses péchés. Une fois la sanction appliquée, le juge n’a plus aucun pouvoir sur l’homme châtié. Condamné à mort, l’homme devient libre à l’égard du juge et de la loi. Il s’est acquitté de la dette de ses fautes ; il n’a plus rien à payer. Il ne peut plus être tenu pour coupable. Son péché a été effacé. D’une certaine manière son péché a été condamné à mort. C’est ce que Paul déclare en disant que Christ a condamné le péché dans la chair. Par son propre sacrifice, Christ a pris sur Lui notre châtiment et a ainsi « condamné » ou annulé notre péché. 

D’après la loi juive, chaque fois qu’un homme avait péché, il devait offrir un animal en sacrifice pour être lui-même purifié de son péché. C’est pourquoi les Juifs devaient constamment offrir des sacrifices. Après chaque offrande (holocauste), ils étaient temporairement purifiés. Mais dès le péché suivant, ils redevenaient impurs. Purs un moment, impurs le moment suivant, ils ne pouvaient jamais être complètement lavés de leurs péchés. Ceux-ci ne disparaissaient pas totalement. Les Juifs restaient coupables. Mais le sacrifice de Christ est différent de celui des animaux. Il efface totalement les péchés de ceux qui croient. Son sacrifice a des effets permanents. Par son sacrifice unique, Il a condamné le péché et détruit son pouvoir une fois pour toutes (Hébreux 7.26-27).

Verset 4

Dieu punit les hommes qui  transgressent la loi. Christ Lui-même a accompli la justice prescrite par la loi. Celle-ci exigeait que l’homme mène une vie parfaitement juste ; Jésus a pleinement satisfait cette exigence. La loi demandait que le péché soit puni de mort ; sur la croix, Jésus a pleinement satisfait cette autre exigence. Ainsi, par sa vie et par sa mort, Il a fait en sorte que la justice prescrite par la loi soit accomplie en nous. Nous ne pouvions pas remplir les conditions imposées par la loi ; c’est pourquoi Jésus l’a fait à notre place (Romains 3.31). 

Comment a-t-Il satisfait les exigences de la loi ? En prenant sur Lui notre culpabilité et notre châtiment, et en nous donnant en retour sa justice, une justice qui répond parfaitement aux attentes de la loi (2Corinthiens 5.21). 

Qui a reçu la justice de Christ ? Ceux qui vivent non selon la chair, mais selon l’Esprit. Marcher selon l’Esprit signifie ceci : une fois que nous avons cru en Jésus, le Saint-Esprit entre dans notre vie et nous communique un nouveau désir d’obéir à Dieu et une nouvelle puissance pour le réaliser. Nous naissons de nouveau par l’Esprit, nous recevons une vie spirituelle nouvelle en Christ. Ce n’est que grâce au secours de l’Esprit Saint qui vit en nous que nous pouvons satisfaire les exigences de la loi. Seule l’aide de l’Esprit nous permet de mener des vies justes. Il ne suffit pas de dire que Christ est notre justice ; encore faut-il démontrer cette justice dans notre vie. Voilà ce que signifie marcher selon l’Esprit. L’opposé de la marche selon l’Esprit est évidemment la marche selon la chair. Marcher selon la chair, c’est accomplir des désirs et des pensées coupables (Galates 5.19-21). 

Il nous est impossible de vivre simultanément selon l’Esprit et selon la chair. Nous devons choisir l’un ou l’autre (Galates 5.16-18; 24-25). 

Dans ces quatre premiers versets du chapitre 8, Paul a exposé un résumé de l’évangile de Christ. Dans les sept premiers chapitres, l’apôtre a établi l’arrière-plan ou le fondement de l’évangile ; au chapitre 8, il présente l’évangile lui-même. Il précise maintenant ce qu’est la vie d’un chrétien. Ce sont des versets que nous pouvons lire, étudier, discuter ; nous pouvons même les approuver. (D’ailleurs, la plupart des gens trouvent que l’évangile est vraiment une bonne nouvelle). Mais tant que nous n’aurons pas fait l’expérience du Saint-Esprit vivant et agissant en nous, ces versets resteront lettre morte. Le Saint-Esprit est vie ; Il est une réalité. Il attend de pouvoir faire sa demeure en nous. Alors, hâtons-nous de L’inviter à entrer ! 

Verset 5

Paul vient d’affirmer que "le juste droit de la loi" s’accomplit en ceux qui triomphent de la chair par la puissance de l’Esprit de Christ habitant en eux. Il prouve cette affirmation, en montrant que la prédominance de la chair ou celle de l’Esprit détermine les dispositions habituelles de l’homme, ses aspirations constantes, par là même tout son état moral et ses rapports avec Dieu. A cet effet, il trace un parallèle entre ceux qui  sont selon la chair et ceux qui sont selon l’Esprit. Pour bien comprendre ce parallèle et tout le développement qui suit, il faut remonter à la description que l’apôtre a faites au chapitre 6, de notre affranchissement du péché dans la communion avec Christ mort et ressuscité. Comparer aussi les paroles de Jésus dans son entretien avec Nicodème dans Jean 3.


Les termes par lesquels Paul caractérise l’état moral de l’homme naturel: "marcher selon la chair," "s’affectionner aux choses de la chair," "l’affection à la chair," "être dans la chair," "être redevable à la chair," "vivre selon la chair," sont synonymes de ceux qu’emploie Jésus quand il dit de l’homme irrégénéré : "ce qui est né de la chair est chair".

Et les termes opposés du parallèle: "marcher selon l’Esprit, s’affectionner aux choses de l’Esprit," etc., correspondent à la déclaration: "ce qui est né de l’Esprit est esprit".

Il est de la plus haute importance de bien saisir ce point de départ de la vie chrétienne et de la sanctification, qui est le même chez tous les hommes quels que soient leurs antécédents.

Olshausen a écrit : "Si le chrétien cherche à améliorer ou à purifier en lui le vieil homme avant d’avoir passé par la nouvelle naissance, il n’entreprend pas seulement une œuvre vaine et irréalisable, mais il court le danger, toujours renaissant, de retomber sous le joug de la loi, comme les Galates; son entreprise même est déjà la négation de la grâce. Le vieil homme ne peut pas être sanctifié, il faut qu’il soit crucifié, c’est à dire livré à la mort par le renoncement à soi. L’Esprit doit donc soutenir une lutte perpétuelle contre la chair et ses convoitises, et cette lutte n’est que le côté négatif de la vie du régénéré: le côté positif, l’activité qui développe en lui la vie nouvelle, consiste à entretenir une relation constante avec celui qui est l’auteur et la source de cette vie, à recevoir toujours de nouveau l’Esprit d’en haut. Régénéré par la grâce, il vit et croit dans la grâce et par elle."

Verset 6

Paul confirme et explique l’opposition irréductible des deux affections mentionnées au verset 5, en montrant les buts opposés auxquels elles tendent, et les résultats contraires auxquels elles aboutissent: la mort d’un côté, la vie et la paix de l’autre.

L’affection de la chair, l’affection de l’Esprit : le mot grec désigne aussi une faculté morale, c’est à la fois le penser et le vouloir.
De là vient que l’apôtre parlant au point de vue absolu de la régénération ne dit pas seulement que l’affection de la chair "donne" la mort, mais qu’elle est déjà la mort, la mort spirituelle, qui devient définitive, si celui qu’elle atteint n’est pas réveillé de ce funeste sommeil, de même, l’affection de l’Esprit ne "produit" pas seulement la vie et la paix, elle est déjà la vie et la paix, la vie impérissable dans la communion de Dieu, la paix qui naît du rétablissement de nos relations normales avec Dieu et du plein épanouissement, du fonctionnement harmonique de toutes nos facultés. 

Verset 7

L’affection de la chair est inimitié contre Dieu, dans son essence, parce que l’homme dominé par elle rapporte tout à sa propre satisfaction et ne veut rien donner à Dieu. Il hait Dieu, parce que Dieu est en droit de tout exiger de lui. Il ne se soumet pas à la loi de Dieu. Cette loi est spirituelle. elle est accomplie ou violée dans le cœur avant tout, elle suppose que l’homme aime la volonté de Dieu, or, comment l’homme pourrait-il se soumettre à cette loi tant que la disposition dominante de son cœur est l’inimitié contre Dieu? L’apôtre en a montré l’impossibilité. 

Verset 8

Être dans la chair, en son pouvoir exprime une déchéance plus grande qu' être selon la chair.  La chair n’est plus seulement la règle de la vie elle la constitue tout entière. A l’inimitié de l’homme charnel contre Dieu, répond la désapprobation le déplaisir de Dieu, conséquence dernière de l’esclavage de la chair.

Quel que soit le nombre de bonnes actions ou de sacrifices que nous offrons, si nous sommes sous l’emprise de la chair, nous ne pouvons plaire à Dieu. Rappelons que ceux qui marchent selon la chair, ou qui sont sous l’emprise de la chair ne sont pas chrétiens. Ils n’ont pas reçu le salut. Par contre, ceux qui marchent selon l’Esprit ou qui sont conduits par l’Esprit, ceux-là sont de vrais chrétiens. 

Paul affirme avoir été affranchi de la loi du péché et de la mort. Il n’existe plus de conflit entre sa vieille nature charnelle et l’Esprit ; ce dernier a triomphé. A notre tour, quittons le terrain de la lutte de Romains 7 pour entrer dans celui de la victoire du chapitre 8 ! Ne demeurons pas des chrétiens charnels et non spirituels. Soyons plutôt des chrétiens assujettis à l’Esprit et conduits par Lui. Certains pensent que pour parvenir à un stade plus élevé de sainteté et de spiritualité, il faut bénéficier d’une grâce particulière. D’autres pensent que nous atteignons progressivement cet état au fur et à mesure que nous grandissons dans la vie chrétienne. Que ce soit rapidement ou peu à peu, tournons le dos à la condition non spirituelle décrite en Romains 7 et commençons à goûter à la vie de l’Esprit présentée en Romains 8 !

Verset 9

Paul admet sans hésiter que les frères auxquels il écrit ne sont plus dans la chair. Mais, afin de prévenir de dangereuses illusions, il rappelle d’abord positivement: si vraiment … , puis négativement: mais si quelqu’un n’a pas … la condition indispensable ou plutôt la cause efficiente de cet affranchissement de la chair, savoir la présence, l’habitation de l’Esprit de Dieu, de l’Esprit de Christ dans l’homme régénéré. (1Corinthiens 3.1,16 )

L’apôtre désigne le Saint-Esprit à la fois comme Esprit de Dieu et Esprit de Christ. En effet, Christ nous l’a acquis par son sacrifice,  aussi Paul le nomme-t-il fréquemment l’Esprit de Christ.
Cette identification de l’Esprit de Dieu et de l’Esprit de Christ, qui se retrouve aussi dans les discours de Jésus dans la chambre haute,  nous instruit de la nature et des effets de notre communion avec le Christ glorifié et vivant. Parce que cette communion est la communion avec Dieu lui-même, elle est puissante pour accomplir l’œuvre de notre affranchissement et de notre sanctification, pour créer nous la vie nouvelle, qui est la vie de Christ lui-même. 

Paul rappelle ici aux chrétiens qu’ils ne sont plus sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit. Dans ce verset les expressions Esprit, Esprit de Dieu et Esprit de Christ désignent la même personne : le Saint-Esprit (1Corinthiens 3.16; 6.19). 

Une illustration simple empruntée au domaine de l’eau permettra de mieux comprendre les liens entre Dieu, Christ et l’Esprit. Dieu est la source de l’eau, Christ la canalisation qui amène l’eau à la terre, et l’Esprit l’eau elle-même qui émane de Dieu et nous est communiquée par Christ. Nous appartenons à Christ uniquement si l’Esprit de Christ habite en nous. Il est vrai que de temps en temps, le Saint-Esprit vient et appelle les non-croyants, mais Il ne trouve pas sa demeure en eux. L’Esprit ne peut entrer et demeurer que chez celui qui ouvre la porte de son cœur (Apocalypse 3.20).

Verset 10

Christ en nous, vivant en nous par son Esprit, est la source de la vie spirituelle actuelle, et sera l’agent de la résurrection de notre corps au dernier jour. Le péché, introduit dans le monde par la faute d’Adam,  est la cause de la mort du corps; de même, la justice qui vient de Dieu, la justification saisie par la foi, est la cause de la vie de l’esprit, c’est à dire de l’organe par lequel l’homme entre en rapport avec Dieu et s’approprie la vie divine. L’antithèse des termes mort, vie, est absolue, parce que l’apôtre présente les choses telles qu’elles sont aux yeux de Dieu. Le corps est mort déjà, parce qu’il porte en lui la sentence et le germe de sa destruction, il est "adjugé et voué à la mort", comme dit Bengel. Mais, ajoute l’apôtre, afin de confirmer ce qu’il dit au verset 6, l’esprit est vie, et un jour Dieu, qui vous communique dès ici-bas cette vie impérissable, vivifiera aussi votre corps, afin d’arracher au péché ce dernier trophée de sa victoire.

La seconde affirmation : l’esprit est vie, n’est pas moins absolue que la première, et il ne faut pas l’affaiblir en traduisant: "l’esprit est vivant," ce qui pourrait s’entendre de son existence naturelle actuelle, tandis que l’apôtre veut dire que nous possédons la vie divine à cause de la justice de Christ. Le croyant a été revêtu de cette justice qui permet à l’Esprit divin de s’unir à notre esprit pour lui communiquer la vie éternelle.

Verset 11

L’apôtre présente la doctrine de la résurrection dans un rapport intime et vivant avec le renouvellement spirituel qui s’opère dès ici-bas dans le croyant. Jésus lui-même a été "déclaré Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit de sainteté par sa résurrection d’entre les morts."
Cet Esprit de sainteté et de vie, qui était en lui, a vaincu la mort, salaire du péché. Il n’était pas possible que le Saint fût retenu par elle. Or ceux qui lui sont unis par une foi vivante, sont faits participants du même Esprit, de l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts, et ils possèdent ainsi le gage assuré d’une résurrection semblable, bien plus, ils ont déjà la vie qui triomphera même de la mort du corps, quand le Créateur tout-puissant donnera à cette vie son plein développement, quand il vivifiera vos corps mortels. Telle est la source de la résurrection d’entre les morts.  

La première leçon se recommande par le fait qu’elle sauvegarde la conformité avec les expressions du verset précédent, qui est intentionnelle: à cause du péché, la mort; à cause de la justice, la vie, à cause de l’Esprit en nous, la résurrection. 

Conclusion :

Réalisons pleinement que nous sommes en Christ (Éphésiens 2.6), et que nous devons entretenir notre communion avec lui et aussi grandir en maturité, afin que nos églises ne soient pas des pouponnières de bébés charnels mais de chrétiens spirituels. (Hébreux 5.12-14)

Nous devons prendre position contre la chair et le péché. Nous ne devons pas nous donner le choix et vivre selon notre nouvelle identité !

Duo de prière et de méditation biblique Fémie et Sophie - 

29 janvier 2021


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