dimanche 21 février 2021

Jésus, le messie

 

Dans son évangile, Matthieu explique que Jésus, qui est né de Marie, est appelé le Christ. Chaque fois que nous parlons du Christ, nous parlons du messie.

Christ vient du grec Christos et messie vient de l'hébreu Maschia, en français on pourrait dire : celui qui est oint. Mais ce mot ne vous dit sûrement rien.

L'oint ( loin!!!), au temps de l'ancien testament c'était une personne sur laquelle on faisait couler de l'huile parfumée très spéciale, une huile destinée aux rois (comme le roi David par exemple), aux sacrificateurs (ceux qui tuaient les animaux pour les offrir en sacrifice à Dieu) et aux prophètes (ceux qui parlaient au peuple de la part de Dieu, comme Moïse par exemple).

Nous avons appris au moins 3 nouveaux mots qui veulent tous dire la même chose : OINT – MESSIE – CHRIST.

Peut-être connais-tu des noms de la même famille que le mot Christ ?

Christine – Christelle – Christiane – Christian – Christophe… et Chrétien (ne).

Au temps des apôtres de Jésus, après que Jésus soit mort sur la croix et qu'il soit ressuscité, les gens se moquaient des chrétiens en les appelant les pommadés ou les huileux ! Ils se moquaient d'eux car le mot "chrétien" voulait dire : les oints, ceux qui ont reçus l'huile parfumée spéciale…

Pourtant depuis très longtemps, le peuple juif attendait un Messie qui répondrait à certains critères bien spéciaux.

Pour bien comprendre ce que signifie l'expression répondre aux critères, faisons un jeu, pour chaque cas dis si la personne dont je te parle correspond aux critères donnés

  

Réponds par VRAI ou FAUX et sois prudent, il y a des pièges !

  • Après que Jésus ait été arrêté, il a entendu chanter deux fois le coq avant que le soleil se lève : Pierre            
  • Tout d'abord, il a refusé de baptiser Jésus. Mais après que Jésus lui ait expliqué que c'était la volonté de Dieu, il a accepté de le baptiser : Jean-Baptiste.            
  • Lorsque Jésus est né, ils regardaient le ciel et observèrent une nouvelle étoile qui brillait énormément : les bergers                
  • Il faisait payer les impôts, persécutait les chrétiens et les faisait mettre en prison avant de croire en Dieu : Paul                 
  • Il va trahir Jésus et prévenir les soldats pour leur dire où le trouver afin qu'il soit arrêté : André              
  • Il demande à Pilate de récupérer le corps de jésus pour le mettre dans le tombeau : Joseph d'Arimathée              
  • Elle est la mère de Jean Baptiste : Marie                 
  • Il est le frère de Marthe et Marie et il est mort. Mais Jésus l'a ressuscité des morts. Lazare.                  

En effet, Moïse, Esaïe ou le roi David avaient prophétisé, c’est-à-dire qu'ils avaient annoncé au peuple, de la part de Dieu que le Messie allait venir sur la terre :

·         qu'il ferait partie du peuple hébreu (Ésaïe 9.6),

·         qu'il naitrait à Bethléem (Michée 5.2)

·         qu'il naitrait d'une jeune fille qui ne serait pas encore mariée (Ésaïe 7.14)

·         qu'il serait un prophète semblable à Moïse (Deutéronome 18.18),

·         qu'il serait un sacrificateur de façon éternelle (Psaumes 110.4),

·         qu'il serait un roi (Ésaïe 11.1-4),

·         qu'il ferait partie de la descendance du roi David (Matthieu 22.42) ;

·         qu'il devrait souffrir avant d'entrer dans sa gloire (Ésaïe 53)

 

Jésus correspond à tous les critères messianiques.

 

Jésus est né dans une famille juive, descendante du roi David ; sa mère Marie n'était pas encore mariée à Joseph quand elle fut enceinte ;  Jésus-Christ est né à Bethléem ; Jésus est le plus grand des prophètes, car il a parlé de la part de Dieu son Père ; plus qu'un roi terrestre, il est le roi des rois et son royaume est éternel ; et finalement Jésus est le plus grand des sacrificateurs car non seulement il a offert le sacrifice qui efface le péché de tous ceux qui croient, mais en plus il s'est lui-même donné en sacrifice sur la croix (plutôt que d'offrir un animal!).

Voilà tout ce que signifie le Messie.

Depuis toute l'éternité, dans le ciel de Dieu, Jésus était en lien constant avec le Saint Esprit ; sur la terre il a pleinement retrouvé la présence constante du Saint Esprit lors de son baptême d'eau ( Marc 1 :  verset 9 à 11 )  et lors de son ministère, il a fait toutes sortes de miracles par le Saint Esprit ! Des miracles inimaginables pour ceux qui les voyaient. L'ange Gabriel qui avait visité Marie lui avait prédit que l’enfant qu’elle porterait serait “engendré” par le Saint Esprit. Et Jésus a fait des miracles que personne d’autre n’avait jamais fait avant lui :

  • Il a ressuscité une enfant de 12 ans ( Marc 5 : 35-42)
  • Il a ressuscité Lazare ( Jean 11)
  • Il a guéri des aveugles, des sourds, des boiteux, des malades,  des gens possédés de mauvais esprits ….

Quand Jean Baptiste était en prison, il a commencé à douter du fait que Jésus était le Messie.

Luc 7.21-23 "Des hommes se présentèrent à Jésus et lui dirent : Jean Baptiste nous envoie vers toi pour te demander: -Es-tu celui dont la venue a été annoncée d’avance, ou bien devons- nous en attendre un autre ? Or, au moment où ils arrivaient, Jésus était en train de guérir plusieurs personnes de diverses maladies et infirmités. Il délivrait des gens qui étaient sous l’emprise de mauvais esprits et rendait la vue à plusieurs aveugles. Jésus leur répondit : Retournez auprès de Jean et racontez-lui simplement ce que vous avez vu et entendu: les aveugles retrouvent la vue, les paralysés marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres et aux malheureux. Heureux l’homme pour qui je ne deviens pas une occasion de douter et de chuter. Heureux celui qui ne perd pas sa confiance en moi !"

Quelle preuve Jésus donne-t-il pour prouver qu'il est le Messie ?

Les aveugles retrouvent la vue, les paralysés marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres et aux malheureux !  

Tous les miracles que Jésus a faits et la bonne nouvelle qu'il a annoncée sont ces preuves ! Sans l'onction divine, sans l'aide du Saint Esprit, Jésus n'aurait pas pu faire toutes ces choses. Il a dit lui-même qu'il ne faisait que ce que le Père lui permettait de faire. Jésus faisait tout, en étant uni à son Père et au Saint Esprit, il ne prenait pas d'initiatives en indépendance au Père !

La lettre aux hébreux 1:9 dit que parce que Jésus trouve son plaisir dans ce qui est juste. Parce qu'il déteste le mal et la désobéissance à Dieu, Dieu l'a consacré (élu, choisi, oint) roi. Il l’a oint au milieu des acclamations de joie. Et il lui a donné une autorité bien supérieure à tous ses compagnons et à tous les hommes ayant vécu sur cette terre!

Dans la bible, et aujourd'hui encore, dans l'église l’huile d'onction est employée comme un symbole de l’Esprit, et les chrétiens sont oints du Saint Esprit.

Ils sont l'habitation de L'Esprit, ils sont mis à part pour Dieu, pour partager sa vie et son héritage, pour annoncer la bonne nouvelle et pour accomplir les miracles que Jésus a fait…


Myrrhe, cinnamome et casse (sortes de cannelle), roseau aromatique,  et huile d'olives composaient cette huile d'onction.

 





vendredi 19 février 2021

Romains 8.31 à 39

31 "Que dire de plus? Si Dieu se place ainsi de notre côté, qui peut tenir contre nous?
32  Il n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a sacrifié pour nous sauver tous; comment ne nous donnerait-il pas aussi tout (ce dont il désire nous combler)?
33  Qui osera encore accuser les élus de Dieu? Dieu lui-même les déclare justes et les acquitte.
34  Qui pourrait les condamner? Celui qui a subi la peine de mort pour eux, c’est Jésus-Christ; bien plus: il est ressuscité! Il est assis à la droite de Dieu et il plaide notre cause.
35  Qu’est-ce qui pourra s’interposer entre l’amour du Christ et nous? Nos soucis ou nos épreuves? Lorsque nous sommes persécutés, que nous manquons de pain, d’habits ou d’argent, est-ce parce qu’il ne nous aime plus? Quand nous sommes exposés au danger ou menacés d’une mort violente, est-ce le signe que Dieu nous a abandonnés?
36  Non, car l’Ecriture nous rapporte cette prière: “Parce que nous t’appartenons, Seigneur, nous sommes journellement en danger de mort. On nous considère comme des brebis destinées à l’abattoir.”
37  Mais dans tous ces combats, celui qui nous a tant aimés est près de nous; avec lui nous restons vainqueurs et nous allons de victoire en victoire.
38  Oui, j’en ai l’absolue certitude: rien ne pourra nous arracher à l’amour de Dieu: ni la mort ni la vie, ni les anges ni les puissances infernales, ni les dangers présents ni l’incertitude de l’avenir; aucune autre force de l’univers,
39  qu’elle vienne d’En-Haut ou de l’Abîme, aucune autre créature, non, rien au monde ne peut mettre de séparation entre nous et l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur et dont nous jouissons en communion avec lui."

 

Ce passage pourrait s'appeler "Certitude inébranlable".

Il décrit magnifiquement l'amour que Dieu et Jésus ont pour nous et le salut.

 

Verset 31

Paul arrive au terme de son exposé de l’Évangile de la grâce et il finit en encourageant les disciples de Jésus-Christ qui peuvent espérer en leur salut avec une inébranlable assurance. Néanmoins il ne nie pas tous les dangers auxquels les chrétiens peuvent être confrontés ; mais il les assure de la victoire !
 "Outre ces choses," c’est-à-dire, en plus du dessein de Dieu, de sa préconnaissance,  de sa prédestination, de son appel, de la justification et de la glorification, par lesquels il accomplit son dessein ; toutes ces choses qui prouvent son amour, rien ne peut nous séparer de son amour. Si nous jouissons de la protection du Dieu tout-puissant, qui sera contre nous?

"Voilà qui nous est comme une muraille d’airain, à savoir quand nous considérons qu’ayant Dieu propice, nous serons assurés contre tout danger. Il n’entend pas toutefois qu’il n’y aura rien qui nous sera contraire; mais il nous promet victoire contre toute manière d’ennemis." Jean Calvin 

 Un tel déploiement des conseils éternels de Dieu laisse le racheté sans paroles. Toute question qu’il pouvait encore se poser a trouvé sa réponse parfaite ! Dieu est pour lui ; Dieu le justifie... Le seul qui pourrait le condamner, c'est Christ, qui est devenu son souverain intercesseur !  Dieu nous a fait dans son Fils le plus grand de tous les dons ; que peut-il nous manquer, nous avons tout en lui. Même les épreuves contribuent à notre bien. Même s'il semblerait que celles-ci tendraient plutôt à nous séparer de l’amour de Christ en produisant en nous les murmures ou le découragement. En réalité, toutes choses nous permettent de faire l’expérience de cet amour comme nous n’aurions pas pu le connaître autrement. Quelle que soit la forme de l’épreuve : tribulation, détresse, persécution … , dans chacune d’elles la grâce variée du Seigneur trouve à s’exprimer d’une manière particulière : soutien, consolation, tendresse, sympathie parfaite …  À chaque souffrance vient répondre une forme personnelle de son amour. Son amour est éternel.


Verset 32 

Dieu n’a pas épargné son propre Fils. Il ne nous a rien refusé. Il nous a donné ce qu’Il avait de plus précieux, son Fils, et il a inclus dans ce don toutes les autres bénédictions. Ne nous ayant privés de rien, Dieu s’attend en retour à ce que nous ne Lui refusions rien non plus. Puisqu’il nous a donné Christ, donnons-nous à lui avec ce que nous sommes et ce que nous possédons. 

Cette vérité est illustrée par l’un des événements les plus importants de l’Ancien Testament : le sacrifice d’Isaac (Genèse 22:1-14). Abraham avait attendu longtemps avant d’avoir un fils. Il avait cent ans lorsque Isaac naquit ! Un jour, Dieu demanda au patriarche de Lui offrir Isaac en sacrifice, autrement dit de tuer l’enfant objet de tant d’années d’attente ! Abraham obéit et fit ses préparatifs dans ce but. Au dernier instant, juste au moment où Abraham allait tuer l’enfant, Dieu l’arrêta et lui donna un bélier à la place. Puis Il lui dit : "J’ai reconnu maintenant que tu crains Dieu et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique." (Genèse 22:12). En demandant à Abraham de sacrifier son fils, Dieu mettait sa foi et son obéissance à l’épreuve. Puis Dieu ajouta : "Parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, Je te comblerai de bénédictions…" (Genèse 22:15-18). 

Examinons-nous. Avons-nous refusé quelque chose à Dieu ? Y a-t-il quelque chose que nous aimons ou qui nous est précieux et que nous n’avons pas offert à Dieu ? Quelque chose que nous préférons à Dieu, par exemple nos biens, notre famille, notre réputation ? Dieu ne nous a rien refusé. Inspirons-nous de l’exemple d’Abraham et ne refusons rien à Dieu (Hébreux 11:17-19). Que se passe-t-il quand nous offrons à Dieu ce que nous aimons le plus ? Souvent Il nous le redonne ! Une fois qu’Il a constaté notre réel désir de l’offrir, Il nous permet de le conserver, comme Il permit à Abraham de garder son fils.

Verset 33

Satan peut nous accuser, mais il ne peut nous condamner, car il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus. Certes, les hommes peuvent nous condamner ici-bas, mais leur condamnation sera annulée dans le ciel. En déclarant qu’il n’y a aucune condamnation, Paul parle du ciel, non de la terre.

Verser 34

Qui les condamnera ? Personne. Dieu ne tiendra aucun compte des accusations portées par Satan contre nous. Il écoutera Jésus-Christ, notre avocat, qui est à la droite de Dieu et qui intercède pour nous (Éphésiens 1:20-23).

Verset 35

Rien ici-bas ne peut priver de l’amour divin ceux qui croient en Christ. Paul ne prétend pas que nous serons à l’abri des difficultés et des persécutions dans cette vie. Il affirme simplement que ces épreuves , pressions, oppressions, afflictions, détresses, difficultés, angoisses, grandes calamités et afflictions extrêmes, persécutions, harcèlement, famine, nudité, dangers, périls, exécution capitale...ne nous sépareront pas de l’amour de Dieu.

Verset 36

Paul cite le Psaumes 44:23. De même que Christ est mort pour nous, nous devons être prêts à mourir tout le jour pour Lui (1Corinthiens  15:31 ; 2Corinthiens 4:8-12; 16-17). La mort elle-même ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. De même que Christ a offert son corps comme une brebis qu’on égorge, nous devons offrir notre corps à Dieu comme un sacrifice vivant (Romains 12:1). Que nous vivions ou que nous mourions, nous demeurons dans l’amour de Dieu. L'image de la boucherie parle du carnage, de l'abattage au jour de la destruction.

Verset 37

Jésus-Christ a vaincu le monde (Jean 16:33). Il a triomphé de l’hostilité, de la persécution et même de la mort (2Timothée 1:10). Nous de même, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs, non par nos propres forces, mais par celui qui nous a aimés, Christ (1Corinthiens 15:57).

Verset 38-39

Depuis l’époque de Paul jusqu’à la nôtre, ces versets ont apporté beaucoup de réconfort, d’encouragement et d’espérance à d’innombrables chrétiens. Ces paroles sont ô combien vraies ! Aucune créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur. Pourtant, à force de répéter ces versets, les chrétiens ont tendance à oublier qu’il existe une chose — que Dieu n’a pas créée — qui systématiquement nous sépare de l’amour de Dieu : c’est le péché. 

Si nous péchons volontairement en refusant de nous repentir, le péché finira par nous séparer définitivement de l’amour de Dieu, et attirera son courroux et son terrible jugement sur nous. Avant de devenir chrétiens, nous étions séparés de Dieu à cause du péché. Nous étions ennemis de Dieu (Romains 5:10). Après nous être repentis de nos péchés et avoir cru en Christ, nous avons été réconciliés avec Dieu. Si nous retombons dans le péché et si nous le pratiquons consciemment en refusant de nous repentir, nous risquons d’être à nouveau séparés de Dieu (Hébreux 10:26-27). Au jour du jugement, cette séparation deviendra définitive. De toutes les promesses de la Bible, celles des versets 38 et 39 sont parmi les plus précieuses. Mais ne nous y attachons pas avant de nous être assurés que nous remplissons les conditions requises. Il est bienfaisant de nous appuyer sur les promesses de l’Écriture, mais gardons-nous d’oublier ses avertissements. Ce chapitre 8 de la lettre aux Romains — le chapitre entier que beaucoup considèrent comme le plus important de toute la Bible — a dévoilé devant nos yeux l’évangile complet et glorieux de Jésus-Christ. Nous avons vu qu’autrefois, nous étions condamnés, mais que maintenant nous sommes justifiés ; que nous étions esclaves, et que nous avons été affranchis ; que nous étions morts, et que nous sommes revenus à la vie ; qu’une vie nouvelle et victorieuse est possible par le Saint-Esprit qui demeure en nous ; que si nous sommes conduits par Lui, nous serons acceptés dans la famille de Dieu, appelés enfants et héritiers. Nous avons enfin découvert notre destinée éternelle programmée par Dieu dès avant la fondation du monde. Notre but est résumé dans ces paroles : devenir semblables à l’image de son Fils Jésus-Christ (verset 29). Que ce soit là notre ambition suprême : ressembler à Jésus-Christ. Il n’existe ni vocation plus noble, ni gloire plus élevée.

Fémi, Sophie, Isabelle - Trio de prière vendredi 19 février 2021

vendredi 12 février 2021

Romains 8.18-30

18 "J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire à venir qui sera bientôt révélée. En comparaison de l’avenir magnifique que Dieu nous a préparé, les contrariétés de cette vie pèsent moins que rien.
19  Une profonde nostalgie étreint toute la création. Elle attend avec un ardent désir la révélation (de la gloire) des fils de Dieu. Toutes les créatures aspirent à l’avènement de ce jour où Dieu manifestera la vraie nature de ses enfants.
20  Car jusqu’à ce jour, la création, livrée au pouvoir du néant, tourne à vide: tout dépérit et meurt. Elle n’est pour rien dans cet état de choses; contre son gré, sans aucune faute de sa part, mais par solidarité avec celui qui a failli, elle vit une existence sans but. Elle garde néanmoins un espoir:
21  elle aussi sera délivrée un jour de son asservissement aux puissances de mort: la tyrannie des perpétuels changements et les décadences inéluctables cesseront, et elle connaîtra la liberté dont les enfants de Dieu glorifiés jouiront.
22  Nous le savons bien, en effet: jusqu’à présent un profond gémissement monte de la création: tous les êtres soupirent et souffrent dans une sorte de travail d’enfantement universel jusqu’à ce qu’un monde nouveau soit né.
23  Ils ne sont pas les seuls: nous aussi, nous soupirons au plus profond de nous-mêmes et nous vivons dans une certaine tension, car nous avons seulement reçu l’Esprit divin comme un acompte. Ce cadeau de bienvenue offert par Dieu nous donne un avant-goût de la gloire future. Aussi attendons-nous avec patience d’être établis (de plein droit) fils adoptifs de Dieu. Cette condition de vrais fils entraînera aussi pour nous la libération totale et la transformation de notre corps.
24  Nous sommes bien sauvés dès à présent, mais la pleine réalisation de notre salut est encore à venir, elle est l’objet de notre espérance. Mais qui dit espérance dit attente. Espérer s’oppose donc à posséder, à voir. En effet, ce que je vois réalisé, ai-je encore besoin de l’espérer?
25  Espérer, c’est se porter vers l’invisible-et nous attendons la réalisation de nos espérances avec la patience qui persévère en toute confiance.
26 Ce même Esprit (qui nourrit notre espérance) nous soutient. Il nous prend en charge avec nos faiblesses et nous aide dans nos limitations présentes; il vient à notre secours quand nous prions. De nous-mêmes, nous ne connaissons guère nos droits et nos devoirs en nous approchant de Dieu: nous ne savons pas prier efficacement, nous ne trouvons pas les paroles justes; alors l’Esprit lui-même intervient et plaide en notre faveur. C’est lui qui intercède en nous, sans paroles, dans ces soupirs qui montent du plus profond de nos cœurs.
27  Et Dieu qui lit dans les cœurs et y scrute les pensées les plus secrètes, comprend le langage de l’Esprit. Il connaît ses aspirations. Il sait discerner le sens de ces soupirs, car l’Esprit intercède pour nous, son peuple, en harmonie avec la volonté de Dieu.
28  Nous savons du reste que les intentions bienveillantes de Dieu sont à l’origine de tout ce qui nous arrive: Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, car c’est conformément à son plan qu’ils ont été appelés (au salut).
29 En effet, ceux que Dieu a enveloppés d’avance dans son plan d’amour, il les a aussi destinés, depuis le commencement, à porter son image. Il a décidé de faire d’eux ses enfants au même titre que son propre Fils et de les façonner pour qu’ils lui ressemblent, afin qu’il soit l’aîné d’une nombreuse famille de frères.
30  Ceux à qui Dieu a réservé d’avance une telle destinée, il les a aussi appelés à venir à lui; ceux auxquels il a adressé son appel ont aussi été déclarés justes, et ceux qu’il a fait accéder à cette justice et à cette vie nouvelle ont été revêtus de la beauté de la sainteté, Dieu leur a accordé leur part de la gloire (céleste)."

Ce passage pourrait être appelé "La gloire à venir".

Il met en balance les souffrances présentes face à la gloire à venir et aux dons de Dieu présentement.  Et si comme lui nous considérons attentivement ces choses, en arrêtant de tout regarder selon notre perspective et en croyant que le monde tourne autour de notre nombril, nous verrons avec une grande reconnaissance combien notre Dieu est bon et grand !

Verset 18

Paul estime les souffrances humaines face à la gloire à venir. Il pèse les choses avec réalisme et non en faisant des spéculations ; la gloire sera pleinement révélée au retour de Christ, mais elle a déjà commencé à se révéler aux enfants de Dieu dès à présent. La révélation est progressive ! 2 Corinthiens 7.17-18 "Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles."

Chrysostome a écrit : "Ne t’afflige pas de ce qu’elle tarde encore, mais réjouis-toi à la pensée qu’elle est si grande, si ineffable qu’elle dépasse infiniment l’économie présente et que c’est pour cela qu’elle t’est réservée là-haut."

Verset 19

Par notre corps, nous faisons partie de cette création qui souffre. C’est ce qui explique la contradiction qu’il y a dans notre situation: nous sommes sauvés et destinés à la gloire céleste, mais nous souffrons dans le temps présent et pour autant que nous appartenons à la "création soumise à la vanité."

Le mot création désigne ici tout ce qui vit, aussi bien le règne animal que le règne végétal. La création tout entière attend avec un ardent désir la révélation (la glorification) des fils de Dieu (ceux qui croient en Christ). Quand cela se fera-t-il ? Personne ne le sait, sauf Dieu. La Bible enseigne que cette gloire sera révélée à la fin du monde, lorsque Christ reviendra pour régner avec gloire (Marc 13:23-27; 31-32 ; 2Pierre 3:13 ; Apocalypse 21:1-4). Toute la création attend ce jour non seulement parce qu’à ce moment les croyants seront révélés (glorifiés), mais également parce que la création elle-même sera renouvelée. Un jour, tout genou fléchira devant Christ et toute langue donnera gloire à Dieu. (Ésaïe 45.23 et Romains 14.11)

 Verset 20

La création a été soumise à la vanité, c’est-à-dire à l’instabilité, à la dissolution à la mort, à cause du péché commis par Adam. Sa chute a causé une perturbation profonde dans l’œuvre parfaite du Créateur. Si la création a été soumise à la vanité, ce n’est pas volontairement mais à cause de celui qui l’y a soumise. Qui est-ce? Adam, car il est écrit : "La terre sera maudite à cause de toi." (Genèse 3:17

Verset 21

La création elle-même, bien que composée d’êtres privés d’intelligence et de conscience, sera délivrée aussi, tout comme l’humanité, de la servitude de la corruption.

Chrysostome a écrit : "Ce n’est pas toi seulement, mais ce qui t’est inférieur, ce qui est privé de raison et de conscience, qui aura part avec toi aux biens à venir. La création sera délivrée de la servitude de la corruption, cela veut dire qu’elle cessera d’être corruptible, qu’elle participera à la même glorification que ton corps. Elle est devenue corruptible quand tu as été livré à la corruption; elle suivra de même ta destinée quand tu seras glorifié.. Il en est d’elle comme de la nourrice d’un prince royal qui est associée à sa fortune, lorsqu’il monte sur le trône. Vois comment l’homme marche toujours en tête de tous les êtres, et comment tout arrive à cause de lui! Vois comment l’apôtre console celui qui est engagé dans la lutte, en lui montrant l’amour infini de Dieu! Si la créature qui a été appelée à l’existence à cause de toi a le droit d’espérer, combien plus toi, puisque c’est pour toi qu’elle aura part à cette gloire". 

Voir Matthieu 19.28, Actes 3:21, 2Pierre 3:13 et Apocalypse 21:1 

Verset 22

La création soupire, c'est à dire qu'elle repousse la souffrance et la mort ; elle aspire ardemment à en être délivrée. Comme la mère en travail d’enfantement souffre pour mettre au monde l’enfant qu’elle porte dans son sein, ainsi la nature lutte sous les étreintes de la mort, afin de produire la création nouvelle et glorieuse qui doit sortir d’elle au jour marqué pour "la révélation des enfants de Dieu". Toute la création est liée par un rapport intime et mystérieux à l’humanité, qui en est le but et l’âme, c’est en elle que la création trouve sa conscience et l’organe par lequel elle fait entendre sa plainte. Cette idée parait exprimée dans le texte au moyen de verbes composés: soupirs avec, souffre les douleurs de l’enfantement avec, c’est-à-dire avec l’humanité qui endure consciemment les mêmes souffrances. 

Jusqu'au retour de Christ, la nature et l'homme souffrent et soupirent de plus en plus ardemment ; les contractions se rapprochent et s'intensifient... 

Verset 23

La création n’est pas seule à soupirer; nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous mêmes, malgré cette possession de l’Esprit qui est le gage certain de notre glorification. L’Esprit, communiqué aux chrétiens dès à présent constitue, à ses yeux, les prémices; la moisson, qui suivra, ce sera la rédemption de notre corps. (2Corinthiens 5:2-5) La rédemption du corps, c’est son complet affranchissement du péché et de la mort, (1Corinthiens 15:54 ) sa transformation à la ressemblance du corps de Jésus-Christ Glorifié. (Philippiens 3:21) Cette rédemption du corps, Paul l’appelle aussi l’adoption; ce mot est pris ici dans un sens un peu différent de celui qu’il avait à Romains 8:16 et Galates 4:5. Là, il désignait l’état de droit du pécheur que Dieu a reçu en grâce et reconnu pour son fils; ici, il s’applique à l’état de fait de l’homme qui aura pris possession de sa condition de fils de Dieu, qui aura remporté la victoire définitive sur le mal, et qui jouira de la plénitude de la vie, dont tout l’être, en un mot, aura été rendu à sa destination primitive. 

Verset 24-25

Nous sommes sauvés, mais en espérance. Notre salut est accompli, il nous est acquis, mais nous ne le voyons pas encore. Il est l’objet de notre espérance. Or il est précisément dans la nature de l’espérance de posséder sans voir; la vue la fait cesser: l’espérance vue n’est pas espérance, car ce que l’on voit, pourquoi l’espérerait-on encore?
Mais d’autre part, comme notre espérance est certaine, (Romains 5:5) nous pouvons attendre son accomplissement même au sein des plus rudes épreuves, avec patience et persévérance (le mot grec a les deux sens). Voir Jacques 1.3

Verset 26-27

Après le soupir de la nature  et le soupir des enfants de Dieu, viennent les soupirs inexprimables de l’Esprit. L’Esprit prend part à notre faiblesse avec nous, à notre place. Le verbe grec "Aider"  = obtenir avec ; il présente l’image d’un homme qui saisit un fardeau avec et à la place de celui qu’il veut aider à le porter. Notre ignorance est  relative aux objets de nos requêtes, plutôt qu’à la manière dont nous devons prier. Paul lui-même nous en offre un exemple quand il demande à être délivré de "l’écharde qui lui avait été donnée dans la chair." (2Corinthiens 12:7) Jésus aussi a hésité sur ce qu’il devait demander à son Père. (Jean 12:27) Mais voici le secours : l’Esprit de Dieu met dans nos cœurs la vraie prière. Quand l’apôtre dit: l’Esprit lui-même intercède, il ne veut pas dire qu’il adresse à Dieu une prière à notre place, sans notre participation, mais qu’il prie en nous, pour autant qu’il habite en nous. L’intercession de Jésus-Christ (Romains 8:34) a lieu hors de nous, dans le ciel, auprès de Dieu, devant qui il se présente comme notre Médiateur. (Hébreux 7:25 9:11,12,24 10:11,12) mais l’action de l’Esprit s’exerce dans le cœur des fidèles, ainsi que le montre Romains 8:27. L’Esprit se répand en eux, les anime de sa vie, les soutient dans leur faiblesse, leurs craintes, leurs combats. Non seulement il dirige leurs pensées vers le Dieu de vérité et d’amour, mais quand, malgré son secours, ils s’égarent dans leur ignorance, succombent aux tentations ou sentent s’éteindre leur ardeur, il parle à Dieu du fond de leur être par des soupirs inexprimables, il crée en eux des aspirations qu’aucune parole humaine ne saurait exprimer. Nous devons donc collaborer avec l'Esprit pour bien prier et être exaucés. 

Jean 4:23 "Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs  adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs  que le Père demande."

Verset 28

Ce verset et les suivants font la synthèse: Dieu sonde les cœurs et connait la pensée de l’Esprit, parce que c’est d’une manière conforme à la volonté de Dieu et qui lui est agréable, que l’Esprit intercède pour les hommes consacrés à Dieu et précieux à ses yeux. Il n’y a de vraie prière que celle qu’inspire à l’âme l’Esprit de vérité, de sainteté et d’amour. Et cette prière-là est certaine d’être exaucée. 

Nous souffrons, nous soupirons, … mais nous savons néanmoins que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Toutes choses, toutes les créatures de Dieu qui ont en lui "la vie, le mouvement et l’être," tous les événements, dont aucun ne se produit sans qu’il le permette, concourent (travaillent ensemble) à un même but : le bien de ceux qui aiment Dieu. Le mal même n’est pas excepté, car, soit le mal moral, soit le mal physique, tout reste soumis à la volonté de Dieu qui par des voies mystérieuses, poursuit l’accomplissement de ses desseins de miséricorde et opère le salut, le bonheur éternel de ses enfants. Les jugements de Dieu les plus sévères et les plus terribles, quoiqu’ils soient des châtiments du péché, peuvent devenir des bénédictions pour celui qui s’humilie sous les coups de la justice divine et apprend à aimer Dieu. Alors le châtiment devient un moyen de grâce. Toutes choses, au contraire, doivent concourir au mal de celui qui refuse obstinément son cœur à Dieu. Mais les grâces dont jouissent les enfants de Dieu, les bons sentiments qui remplissent leur cœur, leur amour pour Dieu, tout cela repose sur la grâce de Dieu qui les a appelés selon son dessein éternel. Le mot grec exprime l’idée d’un dessein arrêté à l’avance, avant le temps, éternellement. Cette dernière explication est plus conforme à la pensée de l’apôtre.
L’appel de Dieu ne se borne pas à une invitation extérieure par l’évangile, il est une œuvre intérieure de la grâce, qui attire l’homme et l’amène à la foi. C'est une grâce irrésistible.

 Verset 29-30

Les versets 29 et 30 indiquent la raison pour laquelle toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, c’est que Dieu les a préconnus et prédestinés à ressembler à son Fils glorifié. Pour Dieu, préconnaître, ce n’est pas simplement prévoir, dans une prescience toute passive. Ce que Dieu connaît à l’avance existe déjà pour lui. Dans le langage de l’Ecriture, la connaissance que Dieu a d’un être implique toujours une idée d’approbation, de faveur, d’amour; c’est comme objets de son amour que Dieu connaît les hommes. (Matthieu 7:23 11:27 Jean 10:14,15 1Corinthiens 2:9 13:12 Galates 4:9)

Préconnaître implique donc l’élection par grâce. Aussi  il
n’est dit nulle part que Dieu ait préconnu les méchants, ni qu’il ait formé un dessein de réprobation. Après la préconnaissance, la prédestination. C’est le second anneau de cette chaîne de la grâce qui, partant des profondeurs du dessein éternel de Dieu, aboutit à la glorification des rachetés. En disant que Dieu a prédestiné ou prédéterminé les élus, l’apôtre marque aussitôt à quel glorieux changement il les destine: à être conformes à l’image de son Fils, c’est-à-dire à revêtir la forme sainte et glorieuse que Christ a revêtue en entrant dans la gloire du ciel, à reproduire l’image de Christ, comme Christ reproduit l’image de son Père. (1Corinthiens 15:49 2Corinthiens 3:18 4:4 Colossiens 1:15 Philippiens 3:21 2Timothée 2:12)
Le but de la prédestination des élus à être conformes à l’image du Fils, c’est qu’ils glorifient le Père, sur la terre et dans l’éternité. (1Pierre 1:2 et Éphésiens 1:4)  Ils le peuvent d’autant mieux que, par leur transformation même, ils sont devenus une famille sanctifiée, où Jésus-Christ est le premier-né entre plusieurs frères.
Si ce but glorieux de l’élection et de la prédestination avait été mieux compris et plus constamment envisagé, les chrétiens auraient senti qu’ils étaient l’objet d’un amour infini, qui les appelait à aimer comme ils étaient aimés, et combien d’arides disputes eussent été remplacées par d’ardentes actions de grâces et de vives manifestations de charité fraternelle!  Après l'appel irrésistible auquel ont été appelés les élus,  s’ouvrent à eux les sources abondantes de la justification, et enfin l’œuvre divine s’achève par le triomphe définitif de la vie jusque là cachée sous l’infirmité de la chair, par la glorification de tout l’homme, corps et âme, admis à habiter les nouveaux cieux et la nouvelle terre. Il est à remarquer que l’apôtre parle même de ce dernier développement au passé, comme d’un fait déjà accompli. C’est qu’à ses yeux, l’œuvre du salut, que Dieu, immuable dans sa fidélité, ne commence jamais pour la laisser inachevée, (Philippiens 1:6) est déjà accomplie pour toute âme qui en a éprouvé les premiers effets. Jésus, notre Sauveur, a été glorifié déjà. Dans la glorification du Chef celle de tous les membres du corps est virtuellement accomplie. (Ephésiens 2:6) 

 

Fémi, Isabelle et Sophie - Trio de méditation et de prière - Vendredi 12 février 2021

Emmanuel, Dieu est avec nous

La leçon d'aujourd'hui s'intitule : Emmanuel, Dieu est avec nous.

Pourquoi ce titre ? 

Tout simplement parce qu'en hébreu, la langue du peuple de Dieu (dans l'Ancien Testament) Emmanuel qui se lit : 'immânû 'él et se dit : Immanuel, veut dire : Dieu est avec nous.

Dans la bible "Emmanuel" est cité trois fois, (2 fois dans le livre du prophète Ésaïe et une fois dans l'évangile de Matthieu, où Jésus rappelle le texte d’Ésaïe.

Ésaïe 7.14  "Le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la  jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui  donnera le nom d’Emmanuel."

Qui est cette jeune fille qui a appelé son fils Emmanuel ?

C'est Marie qui appela Jésus Emmanuel, pour bien signifier qu'à travers Jésus, Dieu est avec nous, avec son peuple... Jésus fut avec Marie et dans le ventre de Marie... 

Aujourd'hui Jésus est encore avec nous, mais par son Esprit... Il est avec nous et en nous !

Jésus signifie sauveur, parce que Jésus est notre sauveur ; et Emmanuel signifie Dieu est avec nous, parce que Jésus lui-même a dit à son disciple Philippe : "Celui qui m’a vu a vu le Père."

Comme nous l'avons déjà expliqué dans les leçons précédentes, cela signifie que Jésus est Dieu incarné ; Dieu le père n'est pas venu sur la terre sous forme humaine, mais Jésus son fils unique est venu ; Jésus est venu sous forme humaine pour montrer les œuvres de Dieu, pour parler de la part de Dieu, pour glorifier Dieu, pour lui obéir et donner sa vie pour sauver les êtres humains qui croiront en lui et feront sa volonté. 

Avant de remonter dans le ciel, auprès de son père, Jésus a néanmoins dit à ses disciples : "Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde."

Qu'est-ce que cela veut dire ? 

Cela veut dire que même si Jésus n'est plus sur cette terre de manière visible, il est avec nous par son Esprit.

Il a promis à ses disciples : "Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous." (Jean 14.18-20). 

Le monde n'a plus vu Jésus, parce qu'il est monté auprès de son père, mais tous les enfants de Dieu, de tous les temps, le verront un jour face à face dans le ciel ; et ils passeront l'éternité dans sa compagnie. Et ce jour là, nous comprendrons vraiment que Dieu est en Jésus et que nous sommes en Jésus, et que Jésus est en nous.

Comment est-il en nous ?

Par son Esprit ! Quand il est parti auprès de son Père, il a promis d'envoyer son Esprit et il est venu le jour de la Pentecôte. Dès lors tous ceux qui naissent de nouveau, deviennent la maison du Saint Esprit ! Le Saint Esprit vit en chacun des enfants de Dieu !

C'est pour cette raison que Jésus a dit à ses disciples qu'il était avantageux qu'il s'en aille ; car sur la terre, Jésus ne pouvait être qu'à un endroit à la fois, alors que le Saint Esprit lui vit en chacun des enfants de Dieu répartis sur toute la terre !  

N'est-ce pas fantastique ?

Jésus n’est pas seulement avec nous ; Il est aussi en nous. 

Son Esprit vit en nous !  C’est lui qui nous rend capables d’être les disciples de Jésus et ses témoins. Jésus nous accompagne partout où nous allons, ainsi nous ne serons jamais seuls. 

N'est-ce pas réconfortant ? 

Et non seulement il vit en nous par son Esprit, mais chaque jour, il prie aussi pour nous dans le ciel, pour que son père nous bénisse et nous pardonne nos péchés... Jésus est aussi toujours avec nous, pour transformer notre cœur ; pour que nous lui ressemblions de plus en plus !  

Une fois n'est pas coutume, je vais poursuivre cette leçon en vous racontant quelques anecdotes d'une année de ma vie, afin illustrer la leçon d'aujourd'hui. (tes parents peuvent commenter les images avec toi)...
A travers ces témoignages, tu auras quelques exemples prouvant que Dieu est avec nous... et tu demanderas à tes parents de te raconter quelques anecdotes montrant aussi que Dieu est avec eux...
 
 
Après avoir passé les fêtes de Noël avec nos familles, nous avons quitté notre région (la Normandie) pour accomplir pleinement la volonté de Dieu le 11 février 1993. (ça fait exactement 28 ans)

Comme pour Abraham, Dieu nous avait dit :"Vas-t-en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père..." (Genèse 12.1)

Cela signifiait : " Déménage, pars loin de ta région, loin de ton lieu de naissance, et de la maison de ta famille..."
 
Et toi quelle est ta région ? La ville où tu es né (e) ? Où habite ta famille ? Es-tu loin d'elle ? As-tu déménagé ? Comment as-tu vécu cela ? Comment réagirais-tu si Dieu te demandais un jour de partir loin de ta région et de ta famille ? 

Nous avions vendu tous nos meubles, notre voiture, et beaucoup de nos affaires et nous avions acheté un petit camion et une caravane... et nous avons obéi à Dieu ! 
Non sans appréhension, nous avons roulé pendant presque trois jours pour effectuer 900 km. Tout ce que nous possédions était embarqué sur les routes ; si nous avions eu un accident, nous aurions perdu tout ce que nous avions ! Mais Dieu nous a gardés !
Même si c'était la première fois que Xavier tractait cette grande caravane sur une aussi longue distance et que c'était pour lui une grande responsabilité ! Jésus était avec nous et il l'a aidé !


Malgré nos craintes, le voyage s'est passé sans incident et nous sommes parvenus avec soulagement dans les plaines de la Crau - en Camargue - un samedi en fin de matinée.
Le soleil, et les parfums de la garrigue nous ont réconfortés et encouragés à improviser un repas dehors. 
Nous étions si contents d'être là, d'être libres, d'être dépendants de Dieu seul ! La paix et la joie a envahi nos cœurs !

Après quelques jours de repos, le Seigneur nous a vite plongés dans le contexte qu'il désirait pour nous : Il a vite fallu nous adapter au rythme des déplacements des autres pasteurs qui avaient l'habitude de voyager. Partir n'importe quand, être prêts à lever le camp rapidement, rouler par tous les temps, par grands vents ou sous la neige, la nuit ou le jour... S'adapter à toutes sortes de points de stationnements : dans les champs, dans les terrains vagues ou les parkings abandonnés... As-tu déjà voyagé en camping car, en caravane ou en bateau, en te déplaçant chaque jour ou presque ? As-tu aimé ou aimerais-tu ce genre de vie ? Pourquoi ?
 
Nous n'avions jamais essayé ce genre de vie, mais Jésus était avec nous et nous avons vite appris ! Il nous a gardés et protégés, il nous a encouragés et bénis. De cette façon, nous avons appris à vivre dans la paix et la joie de Dieu et en nous sentant plus proche de Jésus que jamais auparavant ! On profitait de ses bienfaits jours après jours.
 

Petite anecdote météo : Rappelez-vous c'était l'hiver ! de plus le temps était à la neige !
Un après-midi très nuageux, alors que je faisais ma lessive dehors (à la main, dans une bassine et en chauffant l'eau dans une bouilloire) (sur un parking de supermarché vide), j'avais froid et levant les yeux vers le ciel, j'ai prié en demandant à Dieu un rayon de soleil pour me tenir chaud. Au même instant, les nuages se sont poussés et un rayon de soleil est resté juste au dessus de moi pendant tout le temps de ma lessive ! 
J'ai senti l'amour de Dieu pendant toute cette lessive ! C'était comme s'il avait poussé les nuages, avec sa main, afin que le soleil me réchauffe ; car le rayon n'était pas ailleurs que juste au-dessus de moi ! Jésus était bien avec moi !
 
Anecdote mécanique :
Un soir de mission dans une église, Xavier s'est trompé de route et en faisant demi-tour, son levier de vitesse s'est bloqué en marche arrière. Les pasteurs qui nous accompagnaient ont alors décidé d'annuler la réunion à l'église et de remorquer Xavier jusqu'aux caravanes. Au bout d'un moment, Xavier qui se culpabilisait d'avoir fait rater cette réunion, et qui en avait assez d'appuyer sur la pédale d'embrayage a prié avec foi, la marche arrière s'est immédiatement débloquée ! Il a klaxonné les autres pour leur signaler qu'il était inutile de le remorquer davantage, et ils ont pu se rendre à l'église. 
Le camion n'a plus jamais eu ce problème mécanique ! Jésus était avec nous sur les routes !

Anecdote de femme enceinte :
Le 21 février, alors que j'étais enceinte de 3 mois, nous sommes allés dans une église et pendant que l'on chantait, j'ai entendu une voix me dire: "Tu attends un garçon, appelle-le Emmanuel pour toujours vous rappeler que je suis avec vous."
C'était le Saint Esprit, vivant en moi, qui me rappelait cette vérité. Jésus était vraiment avec nous, et il nous le prouvait !

Ensuite, alors que nous n'étions pas payés pour ce que nous faisions, le Seigneur a pourvu à tous nos besoins matériels : un boulanger du village nous a prêté son terrain parmi les oliviers, la menthe et le thym, pour que nous puissions y stationner gratuitement. De plus, il venait nous apporter tous ses invendus : pizzas, croissants et pains au chocolat… N'aimeriez-vous pas que le boulanger de votre ville ou village fasse de même pour vous ? Quelle grâce Dieu nous a faite ! Quand nous devenons enfant de Dieu et que nous lui obéissons, Jésus est avec nous et il nous bénit !

 Pour obéir à Dieu, nous sommes passés :

D'une vie sédentaire au nomadisme, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir.


D'un travail de dessinateur industriel sur informatique, Xavier est passé rempailleur, canneur et vendeur ambulant, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir..

D'un appartement T4, nous sommes passés à une caravane 6m60 x 2m50, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir..


De l'électricité, nous sommes passés aux bougies puis au groupe électrogène, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir..


De l'eau courante, nous sommes passés aux jerricans de 10 ou 20 litres qu'il fallait aller remplir chaque jour. (Pour l'eau chaude nous utilisions la bouilloire), mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir.


De la machine à laver, je suis passée au lavage à la main, dehors, dans les baquets, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir.. (Dur, dur quand même pour les housses de couette !)
 
De la cuisine, je suis passée à la boîte à gaz dehors. (Sorte de boîte sur 4 pieds, en bois ou en acier où est déposé un trépied ou un réchaud 2 brûleurs), mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir.
Pas de four, encore moins de micro-ondes ! mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir.
Sauf en cas de violente tempête, je cuisinais toujours dehors, la nuit à la lampe de poche, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir.

De l'aspirateur, je suis passée à la pelle et balayette ou à la brosse pour la moquette, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir.


De la salle de bain avec douche, nous sommes passés à la bassine dans un cabinet de toilette, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir..

Des WC, nous sommes passés au seau de nuit ou WC chimique, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir.

Nous nous chauffions au gaz, mais la nuit nous l'éteignions comme tous les tziganes pour éviter les intoxications ou les incendies. L'hiver, il est arrivé qu'il fasse moins 10 dehors et zéro à l'intérieur, avec givre à l'intérieur des placards et des vitres, en prime !
Les jerricans gelaient et nous devions les rentrer à l'intérieur de la caravane pendant la nuit. L'hiver, nous dormions avec des chaussettes et un pull en plus du pyjama, sans oublier la couette et l'édredon de plumes, mais Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir.


A cause de notre mode de vie, j'ai décidé de ne pas les mettre à l'école maternelle et je me suis appliquée à les instruire et à les éveiller au monde qui les entourait, et Jésus était avec nous pour nous aider et nous bénir. Enfant, je rêvais d'être institutrice et cela ne m'a vraiment pas coûté de jouer ce rôle pendant un temps. Noémie était une élève déterminée à réussir, docile et appliquée.
Avec plaisir, nous faisions des ateliers de dessin, de coloriage, de découpage et de collage… Puis je lui appris les bases du calcul, l'écriture et la lecture (méthode syllabique). Pour ses 5 ans, elle savait lire, écrire et compter et dévoraient les livres les uns après les autres, parce que Jésus était là pour nous aider et nous bénir !
 

Je ne rapporte ici que quelques témoignages, mais toute une vie avec Jésus est remplie d'une multitude d'expériences merveilleuses que vos parents peuvent aussi vous raconter... Car Jésus est avec nous !
 
Reconnaissez-vous sa présence dans votre vie comme vous le devriez ? Cherchez-vous son aide ? Sa protection ?
Nous ne pouvons rien sans lui, et les résultats les plus extraordinaires peuvent se produire dans notre vie grâce à lui !

Sophie Lavie - 14 février 2021

Lily Bellule et Hippo-Tamtam

  Lily Bellule et Hippo-Tamtam Un conte poétique sur l'hypersensibilité émotionnelle Sophie Lavie (auteure et illustratrice)   Ja...