vendredi 19 février 2021

Romains 8.31 à 39

31 "Que dire de plus? Si Dieu se place ainsi de notre côté, qui peut tenir contre nous?
32  Il n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a sacrifié pour nous sauver tous; comment ne nous donnerait-il pas aussi tout (ce dont il désire nous combler)?
33  Qui osera encore accuser les élus de Dieu? Dieu lui-même les déclare justes et les acquitte.
34  Qui pourrait les condamner? Celui qui a subi la peine de mort pour eux, c’est Jésus-Christ; bien plus: il est ressuscité! Il est assis à la droite de Dieu et il plaide notre cause.
35  Qu’est-ce qui pourra s’interposer entre l’amour du Christ et nous? Nos soucis ou nos épreuves? Lorsque nous sommes persécutés, que nous manquons de pain, d’habits ou d’argent, est-ce parce qu’il ne nous aime plus? Quand nous sommes exposés au danger ou menacés d’une mort violente, est-ce le signe que Dieu nous a abandonnés?
36  Non, car l’Ecriture nous rapporte cette prière: “Parce que nous t’appartenons, Seigneur, nous sommes journellement en danger de mort. On nous considère comme des brebis destinées à l’abattoir.”
37  Mais dans tous ces combats, celui qui nous a tant aimés est près de nous; avec lui nous restons vainqueurs et nous allons de victoire en victoire.
38  Oui, j’en ai l’absolue certitude: rien ne pourra nous arracher à l’amour de Dieu: ni la mort ni la vie, ni les anges ni les puissances infernales, ni les dangers présents ni l’incertitude de l’avenir; aucune autre force de l’univers,
39  qu’elle vienne d’En-Haut ou de l’Abîme, aucune autre créature, non, rien au monde ne peut mettre de séparation entre nous et l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur et dont nous jouissons en communion avec lui."

 

Ce passage pourrait s'appeler "Certitude inébranlable".

Il décrit magnifiquement l'amour que Dieu et Jésus ont pour nous et le salut.

 

Verset 31

Paul arrive au terme de son exposé de l’Évangile de la grâce et il finit en encourageant les disciples de Jésus-Christ qui peuvent espérer en leur salut avec une inébranlable assurance. Néanmoins il ne nie pas tous les dangers auxquels les chrétiens peuvent être confrontés ; mais il les assure de la victoire !
 "Outre ces choses," c’est-à-dire, en plus du dessein de Dieu, de sa préconnaissance,  de sa prédestination, de son appel, de la justification et de la glorification, par lesquels il accomplit son dessein ; toutes ces choses qui prouvent son amour, rien ne peut nous séparer de son amour. Si nous jouissons de la protection du Dieu tout-puissant, qui sera contre nous?

"Voilà qui nous est comme une muraille d’airain, à savoir quand nous considérons qu’ayant Dieu propice, nous serons assurés contre tout danger. Il n’entend pas toutefois qu’il n’y aura rien qui nous sera contraire; mais il nous promet victoire contre toute manière d’ennemis." Jean Calvin 

 Un tel déploiement des conseils éternels de Dieu laisse le racheté sans paroles. Toute question qu’il pouvait encore se poser a trouvé sa réponse parfaite ! Dieu est pour lui ; Dieu le justifie... Le seul qui pourrait le condamner, c'est Christ, qui est devenu son souverain intercesseur !  Dieu nous a fait dans son Fils le plus grand de tous les dons ; que peut-il nous manquer, nous avons tout en lui. Même les épreuves contribuent à notre bien. Même s'il semblerait que celles-ci tendraient plutôt à nous séparer de l’amour de Christ en produisant en nous les murmures ou le découragement. En réalité, toutes choses nous permettent de faire l’expérience de cet amour comme nous n’aurions pas pu le connaître autrement. Quelle que soit la forme de l’épreuve : tribulation, détresse, persécution … , dans chacune d’elles la grâce variée du Seigneur trouve à s’exprimer d’une manière particulière : soutien, consolation, tendresse, sympathie parfaite …  À chaque souffrance vient répondre une forme personnelle de son amour. Son amour est éternel.


Verset 32 

Dieu n’a pas épargné son propre Fils. Il ne nous a rien refusé. Il nous a donné ce qu’Il avait de plus précieux, son Fils, et il a inclus dans ce don toutes les autres bénédictions. Ne nous ayant privés de rien, Dieu s’attend en retour à ce que nous ne Lui refusions rien non plus. Puisqu’il nous a donné Christ, donnons-nous à lui avec ce que nous sommes et ce que nous possédons. 

Cette vérité est illustrée par l’un des événements les plus importants de l’Ancien Testament : le sacrifice d’Isaac (Genèse 22:1-14). Abraham avait attendu longtemps avant d’avoir un fils. Il avait cent ans lorsque Isaac naquit ! Un jour, Dieu demanda au patriarche de Lui offrir Isaac en sacrifice, autrement dit de tuer l’enfant objet de tant d’années d’attente ! Abraham obéit et fit ses préparatifs dans ce but. Au dernier instant, juste au moment où Abraham allait tuer l’enfant, Dieu l’arrêta et lui donna un bélier à la place. Puis Il lui dit : "J’ai reconnu maintenant que tu crains Dieu et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique." (Genèse 22:12). En demandant à Abraham de sacrifier son fils, Dieu mettait sa foi et son obéissance à l’épreuve. Puis Dieu ajouta : "Parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, Je te comblerai de bénédictions…" (Genèse 22:15-18). 

Examinons-nous. Avons-nous refusé quelque chose à Dieu ? Y a-t-il quelque chose que nous aimons ou qui nous est précieux et que nous n’avons pas offert à Dieu ? Quelque chose que nous préférons à Dieu, par exemple nos biens, notre famille, notre réputation ? Dieu ne nous a rien refusé. Inspirons-nous de l’exemple d’Abraham et ne refusons rien à Dieu (Hébreux 11:17-19). Que se passe-t-il quand nous offrons à Dieu ce que nous aimons le plus ? Souvent Il nous le redonne ! Une fois qu’Il a constaté notre réel désir de l’offrir, Il nous permet de le conserver, comme Il permit à Abraham de garder son fils.

Verset 33

Satan peut nous accuser, mais il ne peut nous condamner, car il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus. Certes, les hommes peuvent nous condamner ici-bas, mais leur condamnation sera annulée dans le ciel. En déclarant qu’il n’y a aucune condamnation, Paul parle du ciel, non de la terre.

Verser 34

Qui les condamnera ? Personne. Dieu ne tiendra aucun compte des accusations portées par Satan contre nous. Il écoutera Jésus-Christ, notre avocat, qui est à la droite de Dieu et qui intercède pour nous (Éphésiens 1:20-23).

Verset 35

Rien ici-bas ne peut priver de l’amour divin ceux qui croient en Christ. Paul ne prétend pas que nous serons à l’abri des difficultés et des persécutions dans cette vie. Il affirme simplement que ces épreuves , pressions, oppressions, afflictions, détresses, difficultés, angoisses, grandes calamités et afflictions extrêmes, persécutions, harcèlement, famine, nudité, dangers, périls, exécution capitale...ne nous sépareront pas de l’amour de Dieu.

Verset 36

Paul cite le Psaumes 44:23. De même que Christ est mort pour nous, nous devons être prêts à mourir tout le jour pour Lui (1Corinthiens  15:31 ; 2Corinthiens 4:8-12; 16-17). La mort elle-même ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. De même que Christ a offert son corps comme une brebis qu’on égorge, nous devons offrir notre corps à Dieu comme un sacrifice vivant (Romains 12:1). Que nous vivions ou que nous mourions, nous demeurons dans l’amour de Dieu. L'image de la boucherie parle du carnage, de l'abattage au jour de la destruction.

Verset 37

Jésus-Christ a vaincu le monde (Jean 16:33). Il a triomphé de l’hostilité, de la persécution et même de la mort (2Timothée 1:10). Nous de même, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs, non par nos propres forces, mais par celui qui nous a aimés, Christ (1Corinthiens 15:57).

Verset 38-39

Depuis l’époque de Paul jusqu’à la nôtre, ces versets ont apporté beaucoup de réconfort, d’encouragement et d’espérance à d’innombrables chrétiens. Ces paroles sont ô combien vraies ! Aucune créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur. Pourtant, à force de répéter ces versets, les chrétiens ont tendance à oublier qu’il existe une chose — que Dieu n’a pas créée — qui systématiquement nous sépare de l’amour de Dieu : c’est le péché. 

Si nous péchons volontairement en refusant de nous repentir, le péché finira par nous séparer définitivement de l’amour de Dieu, et attirera son courroux et son terrible jugement sur nous. Avant de devenir chrétiens, nous étions séparés de Dieu à cause du péché. Nous étions ennemis de Dieu (Romains 5:10). Après nous être repentis de nos péchés et avoir cru en Christ, nous avons été réconciliés avec Dieu. Si nous retombons dans le péché et si nous le pratiquons consciemment en refusant de nous repentir, nous risquons d’être à nouveau séparés de Dieu (Hébreux 10:26-27). Au jour du jugement, cette séparation deviendra définitive. De toutes les promesses de la Bible, celles des versets 38 et 39 sont parmi les plus précieuses. Mais ne nous y attachons pas avant de nous être assurés que nous remplissons les conditions requises. Il est bienfaisant de nous appuyer sur les promesses de l’Écriture, mais gardons-nous d’oublier ses avertissements. Ce chapitre 8 de la lettre aux Romains — le chapitre entier que beaucoup considèrent comme le plus important de toute la Bible — a dévoilé devant nos yeux l’évangile complet et glorieux de Jésus-Christ. Nous avons vu qu’autrefois, nous étions condamnés, mais que maintenant nous sommes justifiés ; que nous étions esclaves, et que nous avons été affranchis ; que nous étions morts, et que nous sommes revenus à la vie ; qu’une vie nouvelle et victorieuse est possible par le Saint-Esprit qui demeure en nous ; que si nous sommes conduits par Lui, nous serons acceptés dans la famille de Dieu, appelés enfants et héritiers. Nous avons enfin découvert notre destinée éternelle programmée par Dieu dès avant la fondation du monde. Notre but est résumé dans ces paroles : devenir semblables à l’image de son Fils Jésus-Christ (verset 29). Que ce soit là notre ambition suprême : ressembler à Jésus-Christ. Il n’existe ni vocation plus noble, ni gloire plus élevée.

Fémi, Sophie, Isabelle - Trio de prière vendredi 19 février 2021

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