mercredi 6 septembre 2017

Libérer son diaphragme pour bien respirer






Notre méconnaissance du grand muscle qu'est le diaphragme
Difficile en deux mots de parler du diaphragme tant la respiration et ses répercussions sur l’organisme sont multiples.
Pour beaucoup, nous savons ce qu’est le diaphragme et où il se situe mais cela en reste là. Pourtant bien respirer en libérant son diaphragme est clairement une clé majeure qui ouvre la porte vers le « bien-être ».
 
Une conséquence directe d’un diaphragme bloqué (ou crispé) est qu’il engendre en général une mauvaise respiration que l’on appelle « respiration inversée » (strictement thoracique ou claviculaire).
La respiration se fait alors essentiellement par le haut de la poitrine (scapulaire). Une telle respiration est souvent un signe flagrant d’un état de stress.
Elle est la source de nombreux problèmes et désagréments comme :

  •  une respiration limitée (respiration haute par la poitrine uniquement)
  • un plexus douloureux et une sensation d’oppression souvent accompagnée d’anxiété et d’angoisse.
  • une impression de douleur à l’estomac (boule au ventre)
  • une sensation de boule dans la gorge, de nausée
  • des répercussions sur le dos avec des contractures musculaires et des douleurs au niveau des attaches du diaphragme
  • une émotivité exacerbée
  • des troubles de l’élocution (souffle coupé dont l’origine n’est que respiratoire)
  • de la fatigue chronique
  • des difficultés d’endormissement
  • des réveils nocturnes avec sensation de malaise (angoisse par exemple) ou des crampes.



Mouvement du diaphragme

Les raisons à l'origine d'un diaphragme bloqué et d'un nœud au plexus solaire
Notre vie a commencé par une inspiration et elle se terminera par une expiration…
Entre-temps, nous aurons sans doute respiré environ 750 millions de fois.
On considère le cœur comme le muscle du corps le plus important et on oublie bien souvent cet autre muscle tout aussi vital qui est le diaphragme.
 
Notre respiration réalisée grâce à l’action de notre diaphragme (contraction-décontraction) est essentielle pour assurer l’approvisionnement en oxygène (O2) et le rejet du dioxyde de carbone (CO2) de notre organisme.
Mais notre respiration fait bien plus que cela.
Elle participe au bon fonctionnement du système digestif complet, facilite l’élimination des déchets et toxines.
Elle agit comme une véritable pompe circulatoire et active de nombreuses fonctions organiques par massage.
Une bonne respiration aide aussi à l’équilibre de notre colonne vertébrale et de notre posture en général.
Notre diaphragme est un muscle fin et aplati qui sépare la cage thoracique de l’abdomen.
Il laisse toutefois un passage à l’œsophage, à la trachée, aux nerfs, aux artères et veines (dont l’aorte) ainsi qu’aux vaisseaux lymphatiques.
On peut donc dire de suite qu’une crispation ou tension du diaphragme peut avoir une incidence directe sur ce transit et le bon fonctionnement de ceux qui empruntent cette voie. C’est le cas, par exemple, avec le système nerveux sympathique qui active l’organisme en cas de stress (élévation de la fréquence cardiaque, du rythme respiratoire, dilatation des pupilles…) ou avec le système nerveux parasympathique qui lui au contraire calme l’organisme (baisse de la fréquence cardiaque, du rythme respiratoire, rétractation des pupilles…) et le ramène à l’équilibre (homéostasie).
La respiration est d’ailleurs capable d’agir sur ce dernier et engendrer calme et retour à l’équilibre.
Par contre, si la tension est telle et que le système nerveux est « coincé », il peut alors être à l’origine de désagrément comme une augmentation du rythme cardiaque ou une dilatation des pupilles (éblouissement) sans raisons concrètes.
En cas de stress et donc de tension du diaphragme avec compression du système nerveux, l’organisme peut donc avoir du mal à maintenir son équilibre.
   
Lorsque l’on éprouve « un nœud » ou une pression au plexus solaire (juste en dessous du sternum), c’est en fait une contraction (tension) maintenue du diaphragme qui en est la cause. En effet, le diaphragme qui est le muscle principal de la respiration a tendance à se contracter sous l’effet du stress.
Cette contraction (réflexe) peut aussi être brusque et involontaire et on parle alors de spasme. Le hoquet et la fin de pleurs sont également des spasmes du diaphragme. Ces contractions maintenues ou sous forme de spasmes peuvent avoir plusieurs origines :

  • un stress chronique ou du surmenage
  • un choc émotionnel (les émotions ont un impact direct sur notre respiration)
  • un choc physique tels un coup sur le plexus, une chute sur le dos, un dos "bloqué".
  • une mauvaise posture générale ou liée à une mauvaise position de travail ou tenue trop longtemps (assis au bureau ou debout toute la journée)
  • la descente des organes dans l’abdomen (ptôse)
  • le froid
  • une activité physique réalisée en apnée volontaire (squat, lancé de poids…)
  • une insuffisance de tonicité du muscle transverse (muscle profond de l‘abdomen)
 






Mouvement du diaphragme lors de la respiration humaine.
  1. Foie.
  2. Diaphragme à l'inspiration.
  3. Diaphragme à l'expiration.
  4. Cavité pleurale.
  5. Poumon.
  6. Aorte.
  7. Clavicule.
  8. Sternum.
  9. Cœur.
  10. Os xiphoïde.
  11. Estomac.

Une fois le diaphragme contracté, il s’obstine souvent après à le rester.
Ce muscle fin reste crispé et tend à faire durer des émotions désagréables.
On rentre dans un cercle vicieux car avoir une tension au niveau du plexus est stressant et le stress renforce la tension.
Si l’on n’y prend pas garde ou si l’on ne comprend pas la raison de son mal cela pourrait alors empirer avec crises de panique, insomnies voire dépression. 









La respiration est le reflet de nos émotions 
Certains considèrent le diaphragme comme étant le siège des émotions.
On lui donne d’ailleurs aussi le nom de « grand muscle de l’émotion ».
Avoir le souffle court par exemple, découle d’un état émotionnel.
Ce n’est pas la respiration qui change en elle-même mais le corps qui en réponse à ces émotions, se raidit, se durcit et l’esprit, lui, se focalise sur la difficulté.
La respiration reflète donc notre état psychologique. Inconsciemment nous bloquons souvent notre respiration (et donc notre diaphragme) lorsque nous sommes concentrés ou face à une situation riche en émotion.
C’est comme si nous voulions nous empêcher de ressentir ces émotions qui pourraient nous perturber.
Autant nous bloquons notre respiration, autant nous bloquons et gardons nos émotions à l’intérieur.
Sachez que libérer son diaphragme peut alors signifier libérer un flot d’émotions enfouies.
Ne soyez donc pas surpris si quelques larmes ou rires incontrôlés vous viennent.
 
Réussir à libérer et détendre à nouveau son diaphragme (et son plexus) pour bien respirer, c’est retrouver une aisance respiratoire (fluide et régulière) et une sensation de bien-être profonde.
Le plexus solaire est aussi un centre nerveux car de nombreux nerfs rayonnent (solaire) de cet endroit et innervent notamment les organes de l’abdomen (système nerveux sympathique).

Comment se comporte le diaphragme lors de la respiration ?
Lors de l’inspiration, les fibres musculaires du diaphragme se raccourcissent en se contractant et entrainent le centre du diaphragme vers le bas.
Pour cela il faut lutter contre la pression abdominale et pousser le foie, l’estomac et les autres organes vers le bas. Le muscle transverse de l’abdomen (ventre et bas-ventre) se détend. L’abaissement du diaphragme crée une dépression (vide) dans les poumons qui aspire alors l’air extérieur.
Lors de l’expiration, les muscles du diaphragme se détendent et s’allongent grâce à la pression abdominale et l’action du muscle transverse qui se retend (abdomen).
Les organes de l’abdomen remontent et reprennent leurs places en poussant le centre du diaphragme vers le haut.
On constate donc qu’à chaque mouvement du diaphragme, les organes sont massés.
Ce massage continu de tout le système digestif favorise notamment une bonne digestion et un bon drainage des fluides.
D’un point de vu énergétique, la respiration et le mouvement du diaphragme réalisés en pleine conscience permettent l’harmonisation, l’équilibration et l’intensification de notre champ d’énergie.
 
Les multiples conséquences d'un diaphragme bloqué 
Lorsque le diaphragme reste tendu et se crispe, il a tendance à rester dans sa position basse et à comprimer continuellement les organes de l’abdomen jusqu’au bassin.
Il génère alors de multiples tensions dans l’organisme et désagréments souvent sans gravité.
 
Quelles sont les conséquences d’un diaphragme bloqué :
  • une sensation de crispation au niveau du plexus (nœud) éventuellement douloureux qui peut s’étendre jusqu’à la colonne vertébrale. Cette sensation d’oppression est angoissante.
  • une impression de ventre gonflé due à la pression continu dans l’abdomen
  • l’apparition d’un dos vouté (le ventre gonflé fait ployer le dos) ou la modification de la posture (les attaches du diaphragme notamment sur la colonne vertébrale communes à d’autres muscles comme le psoas ou l’iliaque font qu’une tension du diaphragme aura une répercussion globale sur le corps et sur la posture).
  • une respiration plus réduite car le mouvement du diaphragme est plus limité. L’expiration du CO2 est également incomplète.
  • une digestion plus difficile car le diaphragme abaissé exerce une pression continue sur le foie, l’estomac et bien d’autres organes comme le pancréas, les intestins. L’Estomac peut-être douloureux (boule au ventre), le transit intestinal dérèglé (constipation, transit accéléré, douleurs..).
  • l’oppression du cœur avec les perturbations qui peuvent en découler (palpitation, sensation de malaise cardiaque, sensation augmentée de battement du cœur, accélération du rythme…) et bien entendu les stress que ces malaises engendrent.
  • un mauvais retour veineux notamment au niveau des jambes. Le mouvement de va-et-vient du diaphragme ainsi que la pression exercée sur l’abdomen favorisent la circulation du sang (expulsion vers le cœur et aspiration par le foie). Le mouvement de compression et de décompression du foie assiste celui-ci dans son fonctionnement qui est notamment d’épurer le sang.
  • une hernie hiatale (déplacement de l’estomac par pression continue du diaphragme) avec de possibles remontés acides dans l’œsophage.
  • un dérèglement du système neurovégétatif (système de régulation de la digestion, de la respiration, de la circulation artérielle, sécrétion des hormones…)
  • des soucis au niveau du périnée (muscle) avec notamment ce que l’on appelle un périnée faible et ses conséquences (incontinence, difficulté à vider sa vessie, descente des organes, constipation, dysfonctionnement sexuel, douleurs pelviennes ou vaginales…)

Comment retrouver un mouvement ample du diaphragme ?
Avant toute chose, au début, ne changez rien et observez !
Prêtez simplement attention et prenez conscience de la manière dont vous respirez au quotidien.
Cette première étape est très importante.
Votre ventre se gonfle-t-il ?
Quelle est la durée de votre souffle ? 
Avez-vous l’impression d’être coincé dans un carcan ?
Faites ensuite quelques expirations profondes et longues plusieurs fois dans la journée pour débloquer le diaphragme, relâcher les muscles et libérer les tensions.
Observez également l’expiration naturelle qui suit l’inspiration.
Au début gonflez votre ventre à l’inspiration en exagérant un peu.
Observer sa respiration, c’est observer sa météo intérieure.
 
Pour beaucoup, il faut apprendre à libérer sa respiration.
En effet, si notre respiration est incorrecte c’est surtout parce qu’elle est entravée, empêchée, déformée et que notre diaphragme n’est pas libre de se mouvoir comme il devrait.
Le but est donc plus de libérer, dégager, assouplir, détendre ou tonifier les muscles de notre thorax et de notre abdomen plutôt que rééduquer notre respiration.
Ces exercices ont pour but de faire en sorte que la respiration naturelle reprenne sa place d’elle-même. 
 
A l’inspiration, laisser le ventre se détendre et se gonfler.
A l’expiration, creuser le ventre en rentrant le nombril vers l’intérieur.
Retrouver une telle respiration peut changer la vie et relaxer son diaphragme permet de mieux maîtriser le stress.
  
Rien de mieux qu’une image pour bien comprendre ce qu’est bien respirer !
Imaginez que votre corps est une bouteille.
Le remplissage se fait d’abord par le fond (ventre), puis vient le milieu (la poitrine) et finit en haut (clavicule, sous les épaules).
Pour la vidange, c’est le contraire.
On vide en commençant par le haut (clavicule, sous les épaules), ensuite le milieu (la poitrine) tout en finissant par le bas (ventre).
Il y a donc 3 niveaux à l’inspiration et 3 niveaux à l’expiration.
 
Respirer consciemment permet de régulariser naturellement sa respiration ! 
Concentrez-vous 1 minute sur votre respiration.
Le simple fait de prêter attention à sa respiration provoque naturellement une modification de celle-ci.
Au bout de 1 minute, elle se ralentira, s’allongera pour devenir plus ample, plus fluide et régulière.
Votre mental s’apaise.
Il en va de même si vous avez mal quelque part.
Concentrez-vous sur votre respiration et la douleur s’atténuera.
Se concentrer sur sa respiration permet de lâcher-prise et se focaliser sur le moment présent. C’est un moment où le corps et l’esprit ne font plus qu’un.
Exercice de respiration abdominale 
-Allongez-vous sur un lit et mettez-vous à l’aise avec éventuellement un coussin sur les genoux pour décontracter les abdominaux et les lombaires. Faites pareil pour vos cervicales.
-Mettez une main sur le ventre (juste au-dessus du pubis) et l’autre main un peu plus-haut (sous la poitrine). Cela vous permettra de mieux prendre conscience de votre respiration abdominale. Le but est de vous focalisez sur votre ventre et de respirer essentiellement par le ventre.
 
A) Inspirez pendant 3 sec par le nez et sentez votre ventre qui soulève votre main. Votre pubis également bouge et se gonfle légèrement. Votre ventre et vos abdominaux doivent être détendus pour pouvoir se gonfler.
 
B) Bloquer 2 sec à la fin de l’inspiration.
 
C) Expirez profondément pendant 6 sec par la bouche en rentrant votre ventre. Rentrez votre nombril vers l’intérieur et videz complètement vos poumons sans tension. Sentez votre corps se relâcher.
 
D) A la fin de l’expiration, maintenez le ventre rentré et les poumons vides pendant 2 sec. Inspirer à nouveau.
 
Remarque importante : si votre ventre ne bouge pas, c’est que votre respiration est bloquée. Soyez patient et persévérez tout en douceur. Expirer tranquillement et longuement. Ne forcez pas, vous ne feriez que vous essoufflez.
 
Les bienfaits de cet exercice sont une libération des tensions du diaphragme, une réduction de l’angoisse et de l’anxiété permanente (liées à la tension permanente du diaphragme), une amélioration de la digestion par un massage des organes digestifs ainsi que leur activation, une meilleure circulation veineuse et lymphatique.
 
Mais surtout, cet exercice relaxe le corps.
L’apnée respiratoire modifie la proportion de gaz dans le sang avec plus de CO2 (dioxyde de carbone) ce qui conduit naturellement à une relaxation générale des muscles.
Cela permet alors de soulager les contractures et douleurs de la colonne vertébrale (lombaires, dorsales, cervicales). 
 
Respiration globale et ancrage du processus de fonctionnement correct du diaphragme 
Cet exercice ressemble à l’exercice 1 mais sans les pauses en apnée.
On l’appelle également respiration globale. Inspirer en gonflant d’abord le ventre (en partant du pubis), puis en écartant les cotes et ensuite en soulevant le haut du thorax (du bas vers le haut du corps).
Expirer en commençant par vider la poitrine et en finissant par rentrer le ventre à la fin de l’expire (du haut vers le bas).

Massage du diaphragme et détente des points d'attache (auto-ostéopathie) 
Masser les attaches du diaphragme (zones d’insertion) qui se situe notamment au bord des côtes et au niveau du plexus solaire.
Faites de même dans votre dos avec les pouces.
Massez juste en dessous de vos dernières cotes de part et d’autre de la colonne vertébrale.
Cet exercice détend les points d’attache de votre diaphragme.
 
Libération de la mobilité latérale de la cage thoracique (auto-ostéopathie)
Placez vos mains sur les côtés de votre cage thoracique.
Main gauche à gauche et main droite à droite.
A l’inspiration, sentez votre poitrine se gonfler et vos cotes bouger (respiration latérale).
A l’expiration, appuyez avec vos mains pour forcer l’abaissement de vos cotes.
Cet exercice libère la mobilité latérale de la cage thoracique.
 
Massage pour libérer la mobilité de la cage thoracique 
-Massez longuement la région du sternum en partant du haut et insistez sur les zones douloureuses.
-Massez ensuite la zone en-dessous des clavicules et au niveau des cotes juste à proximité du sternum.
-Pour terminer placez vos doigts sur le sternum.
A l’inspiration appuyer sur la zone pour lutter contre son soulèvement.
A l’expire, appuyez pour enfoncer d’avantage le sternum. 
Cet exercice libère la cage thoracique des tensions et permet de gagner en amplitude respiratoire.
 
Massage pour détendre l'abdomen 
Masser votre abdomen en faisant des petites rotations et en insistant sur les zones douloureuses.
Progresser en spirale en partant du nombril afin de masser tout le ventre.

Les huiles essentielles sont des outils remarquables pour lutter contre les effets délétères du stress. Les huiles essentielles agissent sur le système nerveux du corps, certaines le stimulent, d’autres ont le pouvoir de l’aider à relâcher et d’autres encore visent à réguler l’équilibre entre le système parasympathique et le système orthosympathique, les deux branches du système nerveux autonome.
Une onction d’huile essentielle sur le plexus solaire dénoue les tensions installées sur cette zone délicate.
Avec une à deux gouttes d’huile essentielle, décrivez sur le plexus solaire des cercles dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, gardez la main légère et délicate, c’est plutôt une caresse qu’un massage. Prenez le temps de fermer les yeux et restez présent aux sensations.
Répétez 2 à 3 fois par jour.
  • Lavande – lavendula angustifolia : apaisante et douce, harmonisante. En affinité avec le monde maternel
  • Camomille noble – chamaemolia nobile : calmante, contre l’anxiété. Pour apaiser les chocs émotionnels et pour ceux qui se rongent plus qu’ils ne s’extériorisent.

Lily Bellule et Hippo-Tamtam

  Lily Bellule et Hippo-Tamtam Un conte poétique sur l'hypersensibilité émotionnelle Sophie Lavie (auteure et illustratrice)   Ja...