Genèse 21.17 "Dieu
entendit la voix de l'enfant."
Tout le contexte :
Genèse 21.14-20"Abraham se
leva de bon matin; il prit du pain et une outre d’eau, qu’il donna à Agar et
plaça sur son épaule; il lui remit aussi l’enfant, et la renvoya. Elle s’en
alla, et s’égara dans le désert de Beer-Schéba. Quand l’eau de l’outre fut
épuisée, elle laissa l’enfant sous un des arbrisseaux, et alla s’asseoir
vis-à-vis, à une portée d’arc; car elle disait: Que je ne voie pas mourir mon
enfant! Elle s’assit donc vis-à-vis de lui, éleva la voix et pleura. Dieu
entendit la voix de l’enfant; et l’ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui
dit: Qu’as-tu, Agar? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant
dans le lieu où il est. Lève-toi, prends l’enfant, saisis-le de ta main; car je
ferai de lui une grande nation. Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un
puits d’eau; elle alla remplir d’eau l’outre, et donna à boire à l’enfant. Dieu
fut avec l’enfant, qui grandit, habita dans le désert, et devint tireur d’arc."
→ Abraham
se leva de bon matin; il prit du pain et une outre d’eau, qu’il donna à Agar et
plaça sur son épaule; il lui remit aussi l’enfant, et la renvoya.
Même les parents les plus spirituels et les mieux attentionnés n'ont
pas toutes les ressources, toutes les compétences, tous les atouts nécessaires
au bon développement de leurs enfants jusqu'à ce qu'ils quittent la maison
parentale.
Nous trouvons donc le même constat parmi les moniteurs d'école du
dimanche ou même les professionnels de l'enfance, tels que des pédiatres, des
pédopsychologues, des psychomotriciens, des orthophonistes ou des éducateurs,
instituteurs… qui ont certaines compétences et sur les épaules desquels repose
certaines responsabilités.
→ Elle s’en alla, et s’égara dans le
désert de Beer-Schéba
Les
adultes que nous sommes, parents, moniteurs ou professionnels de l'enfance,
nous sentons parfois seuls et démunis face au peu de ressources à notre
disposition et à l'ampleur de la tâche à effectuer ; parce que nous évoluons,
il faut bien le dire, dans le désert de ce monde où il est facile de s'égarer
et où les mirages sont nombreux pour nous illusionner quant aux sources qui
pourraient nous abreuver et abreuver efficacement les enfants qui nous sont
confiés. Même si Beer-Schéba signifie "puits du serment", nous
passons parfois à coté du puits et des promesses divines parce que nous sommes
aveuglés par nos soucis…
→ Quand l’eau de l’outre fut épuisée,
elle laissa l’enfant sous un des arbrisseaux, et alla s’asseoir vis-à-vis, à
une portée d’arc; car elle disait: Que je ne voie pas mourir mon enfant! Elle
s’assit donc vis-à-vis de lui, éleva la voix et pleura.
Comme on aurait pu s'en douter, au milieu du désert, l’eau vint à
leur manquer.
Tôt ou tard, nos ressources, nos compétences et nos capacités
personnelles ne suffisent plus.
Asseoir l'enfant sous un arbrisseau est l'image d'un parent
voulant protéger son enfant, mais conscient que cet abri est insuffisant à sa
survie.
Combien de solutions palliatives utilisons-nous durant notre vie,
sachant que "c'est mieux que rien", mais ce ne sera pas suffisant?
Agar était parvenue au bout de ses ressources et elle en était
tellement consciente qu'elle alla s'asseoir loin de son enfant pour ne pas le
voir mourir… on peut s'asseoir dans le déni et baisser les bras lorsque la
situation devient inextricable ! On peut comme Agar, sombrer dans le désespoir
et pleurer sur son sort… la version hébraïque ne dit pas qu'elle pria mais
qu'elle gémit, pleura et exprima son désespoir. Malheureusement, les
gémissements, les plaintes, les larmes et l'expression de notre désespoir ne
change rien à nos situations.
Matthieu 6.27 "Qui de vous, par ses
inquiétudes (ses anxiétés), peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ?"
→ Dieu entendit la voix de l’enfant
Ismaël, de son côté, dut pousser des cris de détresse devant Dieu,
car sa voix fut entendue.
Crier à Dieu, ce n'est pas se plaindre mais c'est espérer de
toutes ses forces trouver un secours en lui.
La foi d'un enfant peut vraiment nous surprendre !
→ …et l’ange de Dieu appela du ciel
Agar, et lui dit: Qu’as-tu,Agar? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de
l’enfant dans le lieu où il est. Lève-toi, prends l’enfant, saisis-le de ta
main; car je ferai de lui une grande nation.
Pour répondre au cri de l'enfant, l'ange de Dieu (Jésus) parle à
sa mère, à l'adulte…
·
Il l'appelle (et l’ange de Dieu appela du ciel
Agar)
·
il lui montre qu'il a vu
l'état de son cœur désespéré et angoissé (Qu’as-tu,Agar?)
·
il la rassure (Ne crains point)
·
il l'informe qu'il a les regards sur son
enfant et sur les circonstances, l'environnement qui l'entourent. (Dieu a entendu la voix de l’enfant
dans le lieu où il est)
·
Il l'exhorte à reprendre
courage et à aller de l'avant en n'abandonnant pas ses responsabilités
vis-à-vis de l'enfant (Lève-toi,
prends l’enfant, saisis-le de ta main)
·
Il lui fait des promesses de
bénédiction pour son enfant et lui révèle son avenir (je ferai de lui une grande nation)
→ Dieu lui ouvrit les yeux, et elle
vit un puits d’eau
Dans ce désert, et non loin d'eux, il y avait le puits de
Beer-Schéba, celui de la promesse, mais il fallut que Jésus ouvre les yeux
d'Agar pour qu'elle le voie.
Une parole de Dieu, une intervention divine à notre égard peut
tout changer et nous faire passer de la mort à la vie, du désespoir à l'espoir,
de la tristesse à la joie…
→ …elle alla remplir d’eau l’outre, et
donna à boire à l’enfant.
Le puits du serment, celui des promesses divines est à notre
portée ; quand nos yeux s'ouvrent et que nous comprenons que nous pouvons y
puiser, nous prenons tout ce dont nous avons besoin, non seulement pou nous
mais aussi pour ceux qui sont sous notre responsabilité.
→ Dieu fut avec l’enfant, qui
grandit, habita dans le désert, et devint tireur d’arc.
Dieu
sauva la mère et l'enfant en les abreuvant de la source divine.
Non
seulement l'enfant survécut, mais il grandit.
N'est-ce
pas le but des parents et de tous les moniteurs chrétiens ?
Que
les enfants qui nous sont confiés vivent la vie que Dieu leur a donné, qu'ils
boivent de l'eau vive afin qu'ils n'aient pas soif des eaux polluées de ce
monde, et qu'ils grandissent sous le regard de Dieu ?
Même
si nos enfants continueront à habiter dans le désert de ce monde, ils auront,
grâce à Dieu, les ressources et les armes nécessaires pour y vivre et pour
profiter de la bénédiction promise.
L'enseignant est celui qui doit le plus apprendre pour pouvoir
innover ; Enseigner est un don de soi.
Les principes pédagogiques et les outils que nous mettons à votre
disposition ne sont pas l'essentiel, vous l'avez compris mais ils sont basés
sur des principes bibliques que nous ne devons pas négligés.
L'essentiel, c'est de puiser à la source divine, au puits de
Beer-schéba, pour avoir jour après jour la vie divine, pour aller de l'avant
avec les enfants de cette église et pour les amener à vivre dans les promesses
que Dieu leur a faites.
Leur vie tout comme leur avenir n'est pas dans nos mains mais dans
celles de Dieu ; néanmoins nous devons, comme Agar, entendre l'appel de Dieu
pour eux et nous lever pour accomplir la volonté de notre père céleste.
Nous devons prendre ces enfants par la main pour les aider à
grandir dans l'environnement où Dieu veut qu'ils prospèrent et leur donner
toutes les armes utiles pour vivre victorieusement dans le monde – désert – où
ils habitent.
Sophie Lavie - Pour la réunion de monitrices (prépa rentrée 2018-2019)
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