1Corinthiens
13. 5 "L'amour ne
désire pas pour lui-même." (Version littérale)
1
Corinthiens 10.24 "Que personne ne cherche son
propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui."
Quels
péchés ces deux versets mettent-ils en lumière ?
L’égoïsme ou l'individualisme
consiste à avoir tendance à privilégier son intérêt propre aux dépens des
autres.
L'égocentrisme ou le
nombrilisme consiste à se prendre pour le centre du
monde, à ramener tout à soi, à ses propres intérêts. Penser que ses opinions
sont les meilleurs…
Un
égocentrisme exacerbé devient du narcissisme.
Et
même l'amour-propre qui désigne l'appréciation subjective,
généralement positive, qu'une personne porte sur elle-même et qui la porte à
rechercher l'estime et les éloges des autres.
Nous
vivons dans un monde égocentrique depuis la chute en Eden.
Depuis
le départ, l'humanité a choisi son propre intérêt plutôt que celui de Dieu et
des autres.
En
Eden, Adam et Eve avaient pourtant tout pour être heureux, mais ils ont choisi
de désobéir à Dieu pour être comme Dieu, c’est-à-dire pour être indépendants de
Dieu et faire ce qu'ils voulaient quand ils voulaient, pour se faire plaisir…
Aujourd'hui,
la culture qui nous environne nous enseigne encore à mettre l'accent sur nos
apparences, nos sentiments et nos désirs personnels comme une priorité.
Il
semble que le but soit d'atteindre le plus haut niveau de bonheur possible,
seulement ce plus haut niveau de bonheur n'existe pas en dehors de Dieu.
Proverbes 16.25 "Telle
voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort."
Cette
voie, consistant à orienter sa vie en fonction de ses propres désirs égoïstes,
Platon l'a qualifiée d'hédonisme (recherche du plaisir).
Les
penseurs hédonistes ont orienté leur vie en fonction de leurs dispositions
propres, mais on retrouve des thèmes communs : l'amitié, la tendresse, la sexualité,
les plaisirs de la table, la conversation, une vie constituée dans la recherche
constante des plaisirs, un corps en bonne santé. On y trouve aussi les études
et les sciences en général, la lecture, la pratique des arts et des exercices
physiques, le bien social…
Dans
le même temps, les douleurs et les déplaisirs sont à éviter : les
relations conflictuelles et la proximité de personnes "toxiques", le
rabaissement, la soumission à un ordre imposé, les privations et les
frustrations…
En
apparence, cette voie peut sembler légitime et vertueuse ; mais en réalité
c'est la voie de l'égoïsme, de l'individualisme, de l'égocentrisme et de
l'amour propre.
C'est
la voie de la chair, celle de notre nature pécheresse…
Galates
5.17 "La chair a des désirs contraires à l’Esprit,
et l’Esprit en a de contraires à la
chair…"
L'égoïsme,
l'égocentrisme et l'amour-propre expriment vraiment le contraire de l'amour
selon Dieu, c’est-à-dire de l'amour inconditionnel et sacrificiel !
Malheureusement,
l'égoïsme, l'égocentrisme et l'amour-propre sont ancrés en nous, dès notre
naissance.
Vous
pouvez le voir dans la façon dont les enfants réagissent, et souvent dans la
manière dont les adultes se maltraitent les uns les autres.
C'est
un trait de caractère que nous haïssons chez les autres mais que nous
justifions pour nous-mêmes.
Pourtant
nous ne pouvons pas pointer toutes les fois où les autres se sont montrés
égoïstes ou égocentriques sans admettre que nous pouvons aussi l'être.
Pourquoi
avons-nous des standards si bas pour nous-mêmes et avons-nous des attentes si hautes
pour les autres?
La
réponse est difficile à accepter, mais c'est parce que nous sommes égoïstes!
Quand
un époux place ses intérêts, ses désirs et ses priorités avant sa femme et ses
enfants c'est un signe d'égoïsme.
Quand
une femme se plaint constamment à propos du temps et de l'énergie qu'elle
dépense pour les besoins de son époux ou de ses enfants c'est un signe
d'égoïsme.
Quand
nous plaçons nos propres désirs, notre propre bien être et nos priorités avant
celles de Dieu, c'est que nous sommes égoïstes et égocentriques !
Un
aspect subtil et pervers de l'égoïsme c'est qu'il existe même des actions qui
semblent généreuses ou désintéressées et qui peuvent être faites par motif
égoïste, par orgueil ou pour recevoir une récompense.
Si
vous faites quelque chose de bien pour recevoir en retour de l'amour, de la
reconnaissance ou une récompense quelconque, vous demeurez égoïstes et
égocentriques.
En
agissant ainsi vous prenez des décisions sans amour pour les autres, mais par
amour pour vous-mêmes.
Ce
genre d'amour et de générosité ne porte pas le fruit escompté.
Il
amène donc la frustration, autant pour celui qui le reçoit que celui qui le
donne.
L'amour,
consciemment ou inconsciemment intéressé, ne peut combler personne !
Sondez
donc vraiment votre cœur pour y débusquer des motivations égoïstes ou
égocentriques, sinon vous pouvez continuer à agir de façon inique pendant
longtemps !
Parfois
on croit semer de l'amour et on ne récolte qu'indifférence et frustrations,
parce qu'en réalité on ne sème (s'aime) pas du vrai amour selon Dieu !!!
On
est hypocrites, on se ment à soi-même et on ment aux autres…
Beaucoup
de mariages meurent à cause de cela !
Beaucoup
d'enfants grandissent avec un vide affectif énorme à cause de cela !
Vous ne pouvez pas agir avec un amour réel et de
l'égoïsme en même temps.
Choisir
d'aimer votre prochain c'est dire "non" à vos désirs égoïstes et
pouvoir dire "oui" à ce dont l'autre a besoin.
Actes 20.35 "Il y a plus de bonheur à
donner qu’à recevoir."
Quand
vous donnez la priorité au bien-être de ceux qui vous entourent, il en résulte
un épanouissement qui ne peut être reproduit par des actes égoïstes.
Si
vous trouvez difficile de sacrifier vos propres désirs au bénéfice des autres,
c'est que vous avez un problème d'égoïsme plus profond que vous ne voulez
l'admettre ou le concevoir.
La
bonne nouvelle c'est que Christ peut vous aider à y voir plus clair dans vos
attitudes.
Il
peut mettre en lumière vos actes et vos motivations égoïstes et égocentriques.
Il
peut vous révéler que l'amour dont vous faites preuve est bien souvent
davantage de l'amour propre que de l'amour divin, désintéressé, inconditionnel
et sacrificiel.
Et
non seulement il peut vous éclairer et vous pousser à la repentance par son
Esprit, mais il peut aussi vous rendre capables d'aimer comme lui vous a aimés.
Philippiens 2.3-8 "Ne faites rien par esprit de
rivalité ou par désir inutile de briller, mais, avec humilité, considérez les
autres comme plus importants que vous-mêmes. Que personne ne recherche son propre
intérêt, mais que chacun de vous pense à celui des autres. Comportez-vous entre
vous comme on le fait quand on connaît Jésus-Christ: Il possédait depuis
toujours la condition divine, mais il n’a pas voulu demeurer de force l’égal de
Dieu. Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris
la condition de serviteur. Il est devenu homme parmi les hommes, il a été
reconnu comme homme; il a choisi de vivre dans l’humilité et s’est montré
obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix."
Jésus
a dit dans l'évangile de Jean 15.12 "Voici
mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres comme je
vous ai aimés."
C'est
le commandement de Jésus et il diffère de celui de Dieu apporté à Moïse dans Lévitique 19.18 "tu aimeras ton prochain comme toi–même."
Aimer comme Dieu nous aime c'est bien plus que
d'aimer à un niveau humain et empathique!
Note :
"Tu
aimeras ton prochain car il est comme toi-même." Est la vraie traduction
des manuscrits les plus anciens. Cela signifiait pour les juifs : Aime les élus
car ils sont comme toi, c'est le peuple de Dieu… à ce commandement s'ajoutait
au verset 34 du Lévitique 19 "Vous traiterez l’immigré qui séjourne avec
vous comme un autochtone d’entre vous ; tu l’aimeras comme toi–même, car
vous avez été immigrés en Egypte."
("Aime
ton prochain comme toi-même est une erreur de traduction par la communauté
hellénistique juive dans la septante environ 270 avant JC, erreur conservée par
les protestants libéraux comme Adolf von Harnack (1851-1930) qui se sont
opposés aux protestants orthodoxes comme Abraham Geiger (1810-1874).
La
dérive a commencé depuis longtemps et elle ne cesse de s'accentuer,
puisqu'aujourd'hui les libéraux y ajoutent une interprétation tirée du
développement personnel qui met encore plus l'accent sur l'amour propre !!!)
Comme
nous l'avons déjà expliqué, l'amour cité par l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens
13 n'est pas un amour commun, naturel ou sentimental.
C'est
un amour qui vient du ciel et que nous ne pouvons vivre que si nous l'avons
reçu de Dieu.
Notre
nature humaine entachée par le péché ne peut aimer d'une façon si pure, si
inconditionnelle et si sacrificielle !
Mais
lorsque Dieu qui est amour vient demeurer en nous, son amour nous remplit et
nous communique de nouvelles possibilités.
Dieu
nous permet de dépasser nos limites et d'aimer de façon généreuse et altruiste,
de façon désintéressée et inconditionnelle… de façon sacrificielle, tout comme
Dieu nous a aimés au point de donner son fils unique sur la croix pour nous…
tout comme Christ nous a aimés et s'est fait homme et est mort pour nous.
Pouvons-nous
mourir à nous-mêmes pour les autres ?
Pouvons-nous
renoncer à nos désirs égoïstes, à nos ambitions personnelles, à notre bien
être, à nos plaisirs égoïstes, à nos besoins d'être aimés, reconnus et
récompensés ?
Matthieu 10.39 "Celui qui conservera sa vie la perdra, et
celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera."
Ces paroles de Jésus signifient que ceux qui
essayent de conserver leur vie naturelle telle qu'elle est sans renoncer à leur
égocentrisme, leur amour-propre et leur égoïsme finiront par perdre leur vie ;
par contre ceux qui accepteront de mourir à leur ancienne nature et qui se
laisseront transformer par Dieu trouveront une vie nouvelle et éternelle, une
vie divine capable d'aimer comme Dieu aime.
Dieu ne nous fait pas mourir à nous-mêmes pour nous
donner une vie d'ascètes, triste et vide.
Il ne nous demande pas de nous dépouiller de notre
nature pécheresse pour nous embêter, nous punir et nous démunir de tout ce qui
pourrait nous réjouir.
Non ! Dieu nous aime et il veut le meilleur pour
nous !
Il nous dépouille du pire pour nous revêtir du
meilleur !
Mais, comme l'a expliqué Larry Crabb :
"Nous avons nos
propres idées sur la façon dont un Dieu bon devrait intervenir en notre faveur
et ce sont justement ces idées préconçues qui nous empêchent de comprendre ce qui est
réellement bon pour nous. Comme des enfants, notre définition de ce qui est bon
penche davantage du côté de la crème glacée et rarement du côté des épinards.
Mais il existe une crème glacée dans
l'économie divine ayant la
valeur nutritive des épinards : Le rêve le plus noble, le désir intense qui
nous rendrait plus heureux que toute autre bénédiction, est de connaitre Dieu
intimement, et d'en faire l'expérience réelle et profonde. "
Plus
vous vous abandonnerez à Dieu avec confiance et plus il pourra agir en vous
librement, vous délectant de sa présence et vous enrichissant de ses bienfaits.
Etes-vous
prêts à renoncer à vous-mêmes pour mieux le connaitre et connaitre ses
bénédictions ?
Ses
meilleures bénédictions ne sont pas des réponses à vos prières égocentriques
(Ma santé, mon bien être, ma tranquillité, ma maison, ma voiture, mon travail,
mon argent…).
Dieu sait quels sont vos besoins !
Dieu sait quels sont vos besoins !
Mais
la meilleure des bénédictions c'est qu'il vive librement et pleinement en nous,
nous transformant de gloire en gloire à son image !
C'est
qu'il croisse en nous et que nous diminuions !
C'est
qu'il soit le centre de notre vie et se glorifie !
Non
pas à nous mais à lui toute la gloire !
Henrietta
Mears a écrit : "Nous devrions
savoir que Dieu attend une chose de nous ; que nous nous dépouillions de tout
pour dépendre ensuite de lui pour tout ; nous devrions comprendre que son
intension est de nous amener là où nous n'avons rien en dehors de lui."
Anecdote du collier de perles
Anecdote du collier de perles
Et
si nous lui donnons tout notre cœur, notre vie, notre amour… si nous le
recherchons Lui, si nous recherchons ses intérêts et non les nôtres, alors il
pourvoira à tous nos besoins, au-delà de ce que nous voulons et même pensons,
puisque ses pensées ne sont pas nos pensées et ses voies ne sont pas nos voies!
Il
y a un temps pour tout sous le soleil disait l'ecclésiaste…
Serait-il
temps pour nous de tout donner à Christ ?
A
notre conversion, nous lui donnons le pire : nos péchés, nos addictions, nos
pires habitudes de vie… et ensuite ? Que lui donnons-nous ?
Quels
sacrifices lui apportons-nous ?
Ceux
qui nous coûtent ou ceux qui ne nous coûtent pas grand-chose ?
Sommes-nous
comme Abel qui offrit un sacrifice plus excellent ou comme son frère Caïn qui
offrit un sacrifice en regardant à ses propres intérêts ?
Jésus
a accompli le sacrifice ultime et il nous appelle à marcher à sa suite !
Que
ferons-nous ?
Qu'y
a-t-il dans ton sacrifice ?
Du
miel symbole des affections humaines et naturelles – interdit dans les
sacrifices ?
Le miel symbolise les affections humaines et naturelles, il est doux et attrayant. Il n epeut pas être employé dans les sacrifices. Mettre du miel dans l'offrande ce serait se laisser influencer dans le service pour Dieu par ce qui est agréable et terrestre.
Le miel symbolise les affections humaines et naturelles, il est doux et attrayant. Il n epeut pas être employé dans les sacrifices. Mettre du miel dans l'offrande ce serait se laisser influencer dans le service pour Dieu par ce qui est agréable et terrestre.
Du
lait symbole des premiers éléments de l'évangile – le B.A.BA ?
Le lait désigne les premiers éléments de l'évangile, la doctrine élémentaire et simple de la bible. On ne peut pas en rester là toute sa vie !
Le lait désigne les premiers éléments de l'évangile, la doctrine élémentaire et simple de la bible. On ne peut pas en rester là toute sa vie !
De
la farine de blé – offrande des pauvres ?
Si
vous êtes riches en Christ, l'apôtre Paul (Romains 12.1) nous exhorte à offrir
nos vies à Dieu, c'est à dire à tout lui donner sans rien retenir ! Dieu nous a tout donné, il a tout accompli pour nous ! Nous ne pouvons pas sensément lui faire l’aumône, et lui donner les miettes qui tombent de notre table !
Ne connaissez-vous pas la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui alors qu'il était riche, s’est fait pauvre, afin de nous enrichir ? 2 Corinthiens 8. 9
Dieu est notre père ! Nous sommes les enfants biens aimés du Roi des rois !!! Ni plus ni moins ! Nous ne sommes pas des dieux qui règnent sur notre royaume, mais nous ne sommes pas non plus des mendiants à la table du Roi !
Ne connaissez-vous pas la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui alors qu'il était riche, s’est fait pauvre, afin de nous enrichir ? 2 Corinthiens 8. 9
Dieu est notre père ! Nous sommes les enfants biens aimés du Roi des rois !!! Ni plus ni moins ! Nous ne sommes pas des dieux qui règnent sur notre royaume, mais nous ne sommes pas non plus des mendiants à la table du Roi !
Sophie Lavie - vendredi 2 novembre 2018
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