Un jeu pour partager en famille et donner de la confiance en soi aux enfants
Comment ça marche ?
Je choisis une personne dans ma tête, une personne présente et chacun me pose une question qui commence par « et si c’était… » et je réponds.
Illustration : nous sommes tous les 5, mon mari Frédéric, mes 3 enfants, Pénélope, Victor, Bérénice et moi. Je pense à ma fille Pénélope. Je ne le dis pas, je garde pour moi la personne à qui je pense.
– Victor : Et si c’était…un animal ?
– Moi : Ce serait un éléphant
– Bérénice : Et si c’était…une couleur ?
– Moi : Ce serait une couleur scintillante et lumineuse avec des étoiles
– Pénélope : Et si c’était… une chanson
– Moi : Ce serait…celle de ZAZ : Je veux-
– Frédéric : Et si c’était…une fleur
– Moi : Ce serait une fleur de magnolia.
Mon mari et les enfants doivent donner une réponse unique pour le groupe.
Cela leur permet de discuter entre eux des indices.
– Tiens, qui Maman peut-elle voir en éléphant et pourquoi ?
– Victor: « Je verrai bien Bérénice en éléphant parce qu’elle crie très fort. »
– Pénélope: « Je verrai bien Papa en éléphant parce qu’il est fort. »
– Papa: « Je verrai bien Pénélope en éléphant pour sa sagesse, dans le sens maturité » (tiens, elle n’y avait pas pensé. Serait-elle sage ? Va-t-elle retenir cet adjectif pour elle ?…)
Ce jeu permet, grâce aux réponses des autres, de réduire ma zone « aveugle » (ce que les autres savent de moi et que je ne sais pas).
C’est aussi l’occasion de réduire ma zone « privée », en me dévoilant.
Et ainsi augmenter ma zone « publique » (ce que les autres savent de moi et que je sais).
Plus j’ai d'appréciations qui m’aident à me connaitre, plus je peux augmenter mon estime !
Le jeu « Et si c’était… » développe aussi l’intuition.
Spontanément Victor dit pour moi que je serais la couleur orange !
Pas besoin de savoir pourquoi on donne une réponse plutôt qu’un autre.
Le sens viendra plus tard.
Comme la réponse doit être collective, chacun exprime son avis au groupe et c’est un excellent exercice d’affirmation de soi.
Exemple : « Moi je pense que c’est Papa parce que l’ours c’est Papa, parce qu’il gronde souvent et qu’il me fait penser à un ours. ».
L’enfant n’a pas si souvent l’occasion d’exprimer ça en sécurité.
C’est en s’enrichissant des réflexions des autres que la réponse s’affine.
Ce jeu permet à chacun de prendre la parole dans un groupe et d’apprendre à s’affirmer.
Il incite à demander l’avis de tous et à apprendre à choisir ensemble.
Nous l’avons testé avec les grands-parents. Le jeu passe très bien !
Les enfants en raffolent. Dès le réveil, Maman on joue à « Et si c’était ».
Nous avons plusieurs types de compétences :
– Compétences physiques (je joue au foot, je danse le flamenco…)
– Compétences artistiques (je couds, je tricote, je joue du piano, je dessine au fusain…)
– Compétences relationnelles, sociales, comportementales (si quelque chose ne va pas pour
moi dans le groupe, je le dis au groupe, je prête mes affaires si on me le demande, j’ai plus
de 5 amis réguliers…)
– Compétences académiques (je parle espagnol couramment, je sais faire des résumés de
texte…)
Si je remarque qu’un enfant n’a pas conscience de toutes ses compétences, j’en profite pour choisir une caractéristique qui lui permette de l’éveiller à cette aptitude. Petit à petit, il gagnera en estime de lui.
Exemple : mon fils ne parle que de ses compétences physiques, je suis brun, je suis fort, j’aime jouer dans l’eau…La prochaine fois je choisirai un animal qui mettra en valeur ses compétences sociales, le chien par exemple. « J’ai choisi le chien pour Victor car il est très joueur et j’ai constaté que lorsque nous allons au parc, Victor joue avec les autres enfants qu’il ne connait pas. Cela lui permettra, sous la forme du jeu, de voir qu’il a aussi des compétences relationnelles. »
Bien entendu aucun jugement ne doit être porté sur les réponses de celui à qui on pose les questions… Je ne me reconnais pas dans un « ours des cavernes » ?
Aucune importance ! Ce n’est qu’un jeu…
Qui n’est certes pas anodin mais qu’il faut prendre avec humour.
Ce qui compte c’est le message qui est exprimé. Je n’ai pas à me sentir coupable si je suis vu, à ce moment là, comme un ours des cavernes ou un gros hippopotame.
Quelques idées de question : Et si c’était… une couleur, un animal, un mammifère, un insecte, un animal marin, un animal de la savane, une odeur, une musique, un véhicule, etc…
Laissez- vous aller ! Il n’y a pas de question bête.
A vous de jouer !
D'après un article de Camille et Olivier - "les supers parents.com"
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