vendredi 29 mai 2020

Psaumes 42

Psaumes 42 - PVV
Au chef de chœur - Poème didactique des fils de Koré
Comme un cerf qui languit après les courants d'eau,
ainsi languit mon âme après toi ô mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu fort et vivant.
Quand donc pourrais-je entrer, paraitre devant Dieu ?

Mes larmes sont le pain de mes jours et mes nuits.
Sans cesse, on me répète : "Où est-il, ton Dieu ?"
Je suis ému aux larmes, lorsque je me souviens
du temps où je marchais, entouré de la foule,
vers la maison de Dieu, avec des cris de joie
et des actions de grâces de tout un peuple en fête.

Pourquoi donc, ô mon âme, es-tu si abattue ?
Pourquoi te replier sur toi-même et gémir ?
Mets ton espoir en Dieu.
Je te louerai encore car il est mon Sauveur.
Mon âme est abattue. Ô mon Dieu, c'est pourquoi
du pays du Jourdain, des cimes de l'Hermon
et du pays de Misar, je me souviens de toi.

S'appelant l'une l'autre,
les vagues se répondent quand mugit la tempête,
au bruit de tes cascades, tous les flots et tes lames ont déferlé sur moi.
Pourtant pendant le jour, Dieu m'accordait sa grâce,
et je passais la nuit à chanter ses louanges.
J'adressais ma prière au Dieu qui est ma vie.

Je veux dire à ce Dieu qui est mon seul rocher,
Pourquoi donc m'oublies-tu ?
Pourquoi dois-je marcher sombre et dans la tristesse, pressé par l'ennemi ?
Mes membres sont meurtris, mes ennemis m'insultent.
Sans cesse, ils me demandent : "Où donc est-il, ton Dieu ?"

Pourquoi donc, ô mon âme, es-tu si abattue ?
Pourquoi te replier sur toi-même et gémir ?
Mets ton espoir en Dieu.
Je te louerai encore car il est mon Sauveur,
mon secours et mon Dieu.



Ce poème chanté a été écrit dans le but d'instruire, d'informer et d'enseigner les croyants afin qu'ils sachent trouver en Dieu l'unique source qui rafraichit, purifie et rassasie les âmes assoiffées.

La soif de Dieu est un désir ardent et vital répondant à l'appel de Dieu ; C'est Dieu qui créé en nous ce besoin afin que nous allions vers lui, la source de vie !

Ce Psaumes nous rappelle que dans les bons ou les mauvais moments, il nous faut regarder à Dieu et non aux circonstances qui font fluctuer nos âmes des sommets aux abîmes, de la joie à la tristesse ou de l'enthousiasme au désespoir. Regarder en arrière avec nostalgie ne peut atténuer nos tristesses présentes, mais regarder à Dieu nous remplira de joie, car il est fidèle hier comme aujourd'hui et éternellement.

Tous les verbes d'action de ce Psaume montre les contrastes et l'agitation de l'âme humaine assoiffée qui soupire, qui s'abat et gémit tout en allant et venant, mais qui est aussi capable de chanter, de louer et de prier. Alors que Dieu dans sa majesté, immuable et souverain, demeure dans la sérénité et accorde ses grâces ! 

Cela nous a ramené au verset d’Ésaïe 30.15 "C’est en revenant et en vous tenant en repos que vous serez sauvés; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force. Mais vous ne le voulez pas."

Si nous demeurerions dans le calme et la confiance en Dieu, nous nous épargnerions beaucoup d'agitation, de fatigue inutile, d'anxiétés et de tristesses !

Le psalmiste l'a bien compris et ne perd pas son temps à chercher ailleurs son secours.
Il enjoint son âme à se soumettre aux impulsions de l'Esprit de Dieu et non à sa chair.
Il exhorte son âme à obéir à Dieu et à lui faire confiance afin de trouver en Lui tout ce dont il a besoin. Il incite son âme à réagir aux impressions qui l'abattent.

Dieu est la source ! Ce ne sont pas ses bénédictions qui le sont.
Psaumes 36.9 "Car auprès de toi est la source de la vie ; Par ta lumière nous voyons la lumière."

Nous ne devons pas rechercher les bénédictions mais le donateur des bénédictions ! 

La soif de Dieu est vitale, c'est pourquoi à travers nos combats, nos déserts, nos échecs, nos frustrations, ou nos désillusions, nous devons comprendre que Dieu seul est la source de notre bonheur.
Jérémie 2.13 "Mon peuple a commis une double faute : il m’a abandonné, moi, la source d’eau fraîche qui donne la vie. Et il a creusé des citernes. Mais ces citernes sont fendues, elles ne retiennent pas l’eau !"

La soif créé la douleur pour qu'on se tourne vers Dieu, pour qu'on creuse davantage dans sa Parole et en Lui.
Dieu se sert de la douleur pour nous amener à lui, pour nous faire comprendre qu'il est la seule source et que sans lui le monde est un immense désert.
Il est l'eau vive qui nous donne la vie et sans lui, nous sommes morts.

Bien que nous nous perdons parfois dans les méandres de nos affections charnelles et de nos rêves illusoires, Dieu vient à notre secours et nous rappelle qui il est.

Saint Augustin a écrit : "La tristesse vient des péchés qui font obstacle à l’obtention du bien désiré ou des vexations d'autrui."

Tout et tout le monde peut nous décevoir mais Dieu ne nous fera jamais défaut.

Psaumes 65.9 "Ô Dieu, ta rivière est pleine d’eau"

Saint Augustin a écrit à propos de ce Psaume que le cerf a la propriété d’écraser de ses pattes les serpents et de les les manger: et ainsi brûlant de soif sous l’action du venin, il court alors vers l’eau, et s’en trouve restauré. De même que le cerf désire les eaux, ainsi le fidèle désire Dieu, car il est comme un cerf qui éprouve l’ardeur du venin en lui, parce qu’il a été distillé par la suggestion du serpent. Le péché originel résulte de ce venin: "Le péché est entré dans ce monde par un seul homme." Et ce venin est la souillure des désirs charnels et de l'amour des plaisirs, la souillure du premier péché. Ézéchiel 36.25 "Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, et je vous purifierai de toutes vos idoles."  Et l’homme, qui a été affermi comme le cerf, est établi sur un rocher. Habakuk 3.19 "L’Éternel, le Seigneur, est ma force ; Il rend mes pieds semblables à ceux des biches, Et il me fait marcher sur mes lieux élevés." 

Blaise Pascal a quant à lui écrit : "Il y a eu autrefois dans l'homme un véritable bonheur, dont il ne lui reste maintenant que la marque et la trace vide qu'il essaie inutilement de remplir de tout ce qu'il l'environne, recherchant dans les choses absentes le secours qu'il n'obtient pas dans les présentes. Or, toutes sont inadéquates, parce que ce gouffre infini ne peut être rempli que par un objet infini et immuable, c’est-à-dire Dieu lui-même."  

Jésus qui est Dieu a dit dans Jean 7.37-38 "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture."

Et dans Jean 4.14 "celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle."

En contemplant les sources du Jourdain, celles de l'Hermon, ou celles d'autres collines environnantes, le psalmiste est inspiré par la nature pour en faire des illustrations spirituelles et des comparaisons édifiantes.

Comme lui laissons nous instruire par la nature et par la Parole de Dieu qui nous appellent à nous rapprocher de notre Sauveur.
Comme lui, posons-nous les bonnes questions*!
*Les questions relais sont de bons moyens de réfléchir ou de répondre à ceux qui cherchent des réponses. Elles montrent de l’empathie. Ce sont les courroies de transmission du dialogue.  
Elles ne donnent pas l’impression de poser des questions. Elles suivent le dialogue.
Elles permettent d’entretenir la conversation en stimulant l'autre à parler et à donner plus d’informations. Il faut les utiliser le plus souvent possible pour aller au bout de la réflexions et ne pas s'arrêter à des réflexions rigides ou trop rapides et superficielles.

Et enjoignons notre âme à ne pas se laisser dominer par ses émotions et à ne pas se replier sur elle-même, mais à se tourner et s'ouvrir à Dieu.
Plutôt que de nous mettre nous-mêmes la pression ou de les laisser les autres nous oppresser, laissons-nous diriger par Dieu !

S'abattre en hébreu signifie aussi :  s’accroupir comme une bête sauvage dans sa tanière, être affaibli, courbé, jeté à terre, au désespoir... alors que le verbe espérer en hébreu signifie aussi :  regarder à, être dans l’attente, compter sur, donner l’espérance, se confier, dépendre.

Le Psaume 42 nous pousse à la repentance et à prendre de nouvelles habitudes afin que nous ne nous laissions pas entrainer par le découragement, l'abattement ou la tristesse. 

Il nous exhorte à la foi en Dieu et à une plus grande soif de Lui. 
Il nous montre les pièges à éviter en allant à des citernes crevassées. 
Il nous ramène à la source ultime afin que nous y buvions et louions Dieu qui nous a donné la possibilité de nous y désaltérer à chaque instant de nos vies. 

Sophie et Fémi - Vendredi 29 mai 2020

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