Lorsque la vérité sur la
souveraineté de Dieu descend au niveau de notre cœur, où elle devrait se
trouver, elle risque de provoquer un grand remue-ménage, mais ce bouleversement
est préférable que de se satisfaire d'illusions et de mensonges théologiques.
Après les turbulences émotionnelles
viendront le calme et la sérénité.
Dieu est
capable de regarder le monde à travers 2 focales :
·
Le
téléobjectif
·
Le
grand angle
Quand Dieu
observe un évènement douloureux à travers le téléobjectif, il voit le péché et
la tragédie tels qu'ils sont et en éprouve de la colère et de la peine ;
Toutefois lorsqu'il observe les mêmes choses à travers le grand angle, il
aperçoit la tragédie et le péché avec leurs ramifications en rapport avec tout
ce qui mène à eux et qui résulte d'eux. Il voit les liens et les conséquences
qui forment une extraordinaire mosaïque qui se déploie jusque dans l'éternité
et cette mosaïque lui procure un plaisir infini.
Cela
me rappelle la vision du 07 mars 2020 : Je me
retrouvais dans une aire au sommet d’une montagne avec des aiglons. Dieu nous disait
de ne pas regarder les nuages en bas là où il n'y avait que confusion et chaos,
mais de regarder à lui et d’écouter sa voix. Il se présentait à nous comme le
grand Aigle qui veille sur sa couvée, en prend soin et la couvre de ses ailes…
Il nous demandait de proclamer la victoire qu’il avait acquise pour nous, de
lui rendre grâce pour tous ses bienfaits et de poursuivre avec l’aide du Saint
Esprit le tri dans nos cœurs…
Il y a un
temps pour planer avec le grand Aigle dans les courants ascendants et prendre
du recul sur ce qui se passe sur la terre pour apprendre à observer les choses
sous le grand angle de l'aspect céleste ;
Il y a un
temps où l'on doit marcher dans la vallée pour souffrir avec ceux qui souffrent
et observer les choses sous la focale du téléobjectif ; et il y a un temps où
l'on doit apprendre à concilier les deux : avoir du recul (sans fuir la réalité
terrestre) et observer les détails (sans négliger la vision céleste) en allant
et venant des sommets aux vallées selon la volonté de Dieu.
Hébreux 2.10 "Dieu par
qui et pour qui tout existe, avait projeté d’adopter beaucoup d’hommes comme
ses enfants et de leur faire partager sa gloire. Il lui convenait donc d’élever
d’abord à la perfection, par ses souffrances, celui qui avait pour mission de
les conduire au salut."
Dieu a
voulu ce qu'il avait en horreur. Il l'avait en dégoût uniquement s'il le
regardait au téléobjectif, pas dans la perspective du grand angle de
l'éternité. Dans la perspective d'ensemble des choses, Dieu le Père a pu
considérer la mort de son fils comme un moyen prodigieux pour démontrer sa
justice Romains 3.25-26, amener un
peuple à la gloire et inspirer à jamais la louange des multitudes célestes Apocalypse 5.9-13.
Dieu a
conçu de toute éternité, et il réalise irrésistiblement avec chaque évènement
qui se produit, le merveilleux canevas de l'histoire du salut. La contemplation
de ce chef-d'œuvre, avec ses parties sombres et ses parties lumineuses, remplit
son cœur de joie. Puisque le cœur de notre Père céleste déborde d'un bonheur
profond et inébranlable, soyons assurés que lorsque nous cherchons notre
félicité en lui, nous ne le trouverons jamais d'humeur morose. Il n'a rien d'un
père frustré, maussade, irrité, qui demande qu'on le laisse tranquille ; c'est
un Père dont le cœur est si plein de joie que celle-ci déborde pour abreuver
tous ceux qui ont soif.
Psaumes 104.31 "Que la gloire de l’Eternel subsiste à jamais ! Que l’Eternel
se réjouisse de ses œuvres !"
Qu'est-ce qui rend Elohîms heureux
? Quel but ultime poursuit-il dans toutes ses œuvres ? Sa gloire !
Qu'est ce que sa gloire ? C'est la
beauté de ses multiples perfections, c'est l'éclat qui accompagne ses
manifestations visibles, c'est son excellence absolue, c'est tout ce qui évoque
la réalité de sa grandeur et de sa dignité infinie.
"Elohîms,
le Dieu trin, est essentiellement et éternellement l'amour interpersonnel.
Son bonheur infini, n'est pas
issu de l'égocentrisme mais d'un amour désintéressé, orienté vers l'autre (Dieu
le Père, Jésus Christ le fils et le Saint Esprit). Et le seul moyen pour nous,
qui avons été créés à son image, d'éprouver la même joie, c'est d'axer notre
vie tout entière sur lui et non sur nous-mêmes."
Timothy
Keller, La raison est pour Dieu
Elohîms trouve son plaisir dans la
valeur de sa propre gloire qui est la valeur suprême ; et sa joie est
proportionnelle à l'excellence de sa gloire.
Si Dieu se détournait de lui-même
comme source infinie de joie, il cesserait d'être Dieu. Il renierait la valeur
infinie de sa gloire. Cela impliquerait qu'il existe quelque chose d'extérieur
à lui-même qui serait plus précieux que lui.
Hébreux 1.3 "Le Fils reflète la gloire (du Père) d’une manière éclatante et
constitue l’empreinte exacte de son être, l’expression parfaite de sa nature."
Matthieu 3.17 "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon
affection."
Esaïe 42.1
"Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend
plaisir."
Dieu est suprêmement et
éternellement heureux au sein de la trinité.
Dans la création, Elohîms a montré
en public la gloire qui se transmet joyeusement entre le Père et le fils. Il y
a dans la plénitude de joie de Dieu quelque chose qui le pousse à déborder.
Cette joie a un caractère expansif ; elle cherche à se partager. Toutes ses
œuvres ne sont que le débordement de l'allégresse infinie qu'il éprouve devant
sa propre excellence.
"Le
monde n'est pas, contrairement à la présentation faite par d'autres récits de
la création, une illusion, le résultat d'un combat entre les dieux ou le
produit accidentel de forces naturelles.
Il a
été fait dans la joie et il est par conséquent bon en lui-même et de lui-même."
Timothy
Keller "La raison est pour Dieu"
"Le
Père, le fils et l'Esprit sont chacun centrés sur les autres, dans l'adoration
et le service.
Et
puisqu'ils partagent cet amour qui glorifie, Dieu est profondément et
infiniment heureux.
Réfléchissez
à cela : si vous trouvez quelqu'un que vous adorez, quelqu'un pour qui vous
feriez n'importe quoi et que vous découvrez que cette personne partage vos
sentiments, n'est-ce pas génial ?
C'est
tout simplement sublime ! C'est ce que Dieu se plait à faire depuis toute
éternité.
Le
père, le fils et l'Esprit déversent de l'amour, de la joie et de l'adoration
l'un sur l'autre, chacun dans le service de l'autre. Chacun cherche la gloire
de l'autre.
Au
lieu d'être centrés sur eux-mêmes le Père, le Fils et l'Esprit se caractérisent
dans leur essence même par un amour mutuel qui se donne. Aucun membre de la
trinité n'impose aux autres de graviter autour de lui. Au contraire, chacun
gravite et tourne volontairement autour des autres.
Si
c'est la réalité suprême, si c'est à cela que ressemble le Dieu qui a créé
l'univers, alors cette vérité jaillit et explose d'implications glorieuses qui
devraient transformer nos vies.
Puisque
ce monde a été créé par un Dieu trinitaire, alors le sens de la vie consiste en
des relations d'amour. Le Dieu trinitaire connaissait déjà l'amour et
l'adoration qui apportent la joie avant la création de notre monde, il vivait
dans la trinité, un amour bien plus pur et plus puissant que toute forme
d'amour que nous, les êtres humains, ne pourrions jamais lui donner. Pourquoi
donc nous a-t-il crées ?
Il
n'y a qu'une réponse : Il ne nous a pas créés pour recevoir de la joie mais
pour la donner.
Il
nous a créés pour nous inviter à entrer dans la danse, pour nous dire :
"Si vous me glorifiez, si vous centrez votre vie entière sur moi, si vous
me trouvez intrinsèquement beau, alors vous entrerez dans cette danse pour
laquelle vous avez été créés. Vous n'avez pas été créés simplement pour croire
que j'existe ou pour avoir une spiritualité quelconque, pour prier et trouver
un brin d'inspiration lorsque la vie est difficile. Vous avez été créés pour
centrer toute votre vie sur moi, pour tout rapporter à votre relation avec moi.
Pour me servir sans condition. C'est là où vous trouverez la joie."
Timothy
Keller "Jésus une royauté différente"
Ephésiens
1.4-6 "Avant même de poser les fondations du
monde, Elohîms nous a choisis en Christ pour que nous vivions une vie sainte et
irréprochable sous son regard. Il s’était proposé à l’avance, dans son plan, de
nous adopter par amour comme ses propres enfants par Jésus-Christ. Tel a été
son dessein bienveillant, telle sa volonté. Il nous a comblés de joie en nous
faisant part de sa grâce, afin que nous célébrions cette grâce éclatante et
magnifique, par laquelle il nous a enrichis et englobés dans l’amour éternel
qu’il porte à son Fils."
Ephésiens
1.11-14 " Dans tout ce qui appartiendra un
jour au Christ, nous aurons notre part. C’est en Jésus-Christ que cela se fera,
et c’est en lui aussi que nous avons été déclarés héritiers par décret de celui
qui a le pouvoir d’accomplir tout ce que sa volonté a décidé. Nous avons été
destinés à vivre pour célébrer sa gloire, nous qui sommes les premiers êtres de
la création à placer notre espérance en Jésus-Christ. Depuis longtemps, nous
(les Juifs), nous avons attendu ardemment notre Messie, maintenant nous pouvons
contribuer à la louange de sa gloire en vivant à son honneur. Vous aussi
(chrétiens d’entre les non-Juifs), après avoir entendu le message de la vérité,
la bonne nouvelle de votre salut, vous avez mis votre confiance en lui. Vous
voici donc en communion avec le Christ. Par votre foi, vous avez été scellés de
l’Esprit-Saint, gage de si grandes promesses. Cet Esprit, annoncé depuis
longtemps, est à la fois la garantie et l’avant-goût de notre héritage commun ;
c’est une sorte d’acompte que Dieu nous donne sur le salut définitif, une
anticipation de la libération totale et parfaite qu’il nous a acquise ; elle
sera pleinement nôtre le jour où il parachèvera cette délivrance pour laquelle
il a payé un si grand prix-un motif de plus de célébrer sa gloire magnifique."
"Le plaisir est incomplet le
temps qu'il n'est pas exprimé." C S Lewis
Dieu nous aime suffisamment pour
que notre coupe déborde de joie, il ne se donne pas à nous pour rien, il veut
faire surgir la louange de nos cœurs, non pour masquer nos faiblesses ou compenser
nos déficiences, mais parce qu'il nous aime et qu'il veut que notre joie soit
complète et parfaite.
Une telle joie n'est possible que
si nous le connaissons et le louons, lui, l'être magnifique entre tous ! Dieu
est pour nous ! En cherchant sa gloire, il accomplit un acte d'amour !
Toutes les œuvres de Dieu culminent
dans les louanges de ses rachetés.
Dieu éprouve son plaisir suprême en
entendant ses rachetés l'exalter pour ses perfections.
Cette adoration est la consommation
de notre propre joie en Dieu.
C'est pourquoi la quête divine de
nos louanges, et notre quête de plaisir en lui sont une seule et même chose.
C'est le fondement de l'hédonisme chrétien.
Cela
me rappelle une vision reçue le 12 février 2020 :
C'était
une vision indicible, difficilement descriptible, comme un océan d’énergie
infinie qui flottait comme une "soupe cosmique" dans le cosmos. Il était
formé d’éléments liquides, solides et gazeux de différentes couleurs, d’or, et de
lumière crue… se mélangeant au rythme d’une musique inaudible, dans un
tourbillon, une sorte de chorégraphie fascinante avec des variations
fulgurantes et répétées ; et le plus étrange c’est que cette "soupe" était
vibrante de vie, d’amour passionné et de joie intense !
Les
mots "matrice" et "source de vie" retentissaient à mes
oreilles.
Cela
m'a alors rappelé une citation de Timothy Keller : "L’univers se comprend
comme une danse d’êtres liés par des énergies tout en étant distincts les uns
des autres, à la manière des planètes qui décrivent une orbite autour des
étoiles, à la manière des marées et des saisons, comme les atomes d’une
molécule, les tons d’un accord. L’amour qui caractérise la vie intérieure de la
trinité est inscrit dans tout cela. La création est une danse."
Puis,
les paroles du Psaume 133 me sont revenues en mémoire dans un chant et j'ai
compris que Dieu attendait de son peuple une unité (echad) et une adoration
comparable à ce qui se passe au sein de la trinité.
Jean 4.23-24 "Le temps viendra…non, il est déjà là…où l’Esprit qui révèle la
Vérité rendra les vrais adorateurs capables d’apporter au Père un culte
spirituel et conforme à la vérité ; car le Père cherche des hommes qui
l’adorent ainsi. Dieu est un Être spirituel et il faut que ceux qui veulent
l’adorer, lui rendent un culte qui soit spirituel et conforme à la
vérité."
Version
Chouraqui : "Elohim est souffle et
ceux qui se prosternent devant lui doivent se prosterner dans le souffle et la
vérité."
Le 7
février Dieu m’avait déjà parlé en utilisant le verset de Job 33.4 "Le Souffle de
Dieu m’a créé, le souffle du Tout Puissant me donne la vie, me ranime, me
guérit, me nourrit, me rétablit, me répare."
Jésus
et Dieu sont un. Nous aussi nous devons être un, réunis par le lien de
l’Esprit. Cette attitude d’unité, de spiritualité et de pureté de cœur décrit
un cœur bien disposé (prothumos) c’est-à-dire bouillant et passionné. Thumos
c’est la même racine que Homothumadon "avec passion et à l’unisson" qui
était l'attitude de cœur des premiers chrétiens lorsqu’ils se rassemblaient et
que Dieu envoyait sa bénédiction.
Nous
sommes des vases d’argile, devenus grâce à Christ des vases d’honneur. Cf. 2Timothée 2.20.
En
grec, vase se dit « skeuos » ce mot décrit aussi la matrice, l’utérus…
Il y
a un mystère caché entre l’union physique entre un homme et une femme qui
produisent la vie, et l’union avec la trinité divine qui accueille
favorablement la Vie.
Jean 17.38 "Celui qui croit en moi des fleuves d’eau vive (eau vivante)
couleront de son sein (ventre/âme/utérus) c’est-à-dire qu’ils seront le
réceptacle d’une effusion puissante de l’Esprit qui se déversera autour de lui."
Il y
a une vie abondante pour ceux qui sont en communion avec Dieu dans l’unité et
la prière d’adoration.
Il y
a une abondance de vie pour ceux qui sont en communion ensemble (Matthieu 18.20).
Il
semble bien que ce fleuve de vie vienne de Christ. Christ parle de ce fleuve
dans le temple le dernier jour de la fête des tabernacles et il cite les
écritures lues en ces jours de fêtes (Ezéchiel
47 et Zacharie 14). Pour le peuple juif, le temple était le cordon
ombilical de la terre. Jésus a pu vouloir dire : Je suis la pierre angulaire
d’un nouveau temple. De moi coulent les sources d’eau vive jusque dans la vie
éternelle.
Et
le 26 février 2020,
j'ai reçu cette autre vision dès que je me suis mise à genoux dans l'église, je
me suis vue sur les eaux assise dans une caisse en bois qui ressemblait
étrangement à l'arche de l'alliance (sans l'or) ; je flottais sur les eaux dans
le calme et la confiance et d'un seul coup j'ai pris conscience que j'avais un
coffret en bois sur les genoux, je me demandais ce que cela pouvait bien être ;
quand j'ai regardé de plus près j'ai vu un cœur sanguinolent à l'intérieur ; et
j'ai entendu ce chant : je te donne mon cœur, il ne m'appartient plus, ce que
j'ai de meilleur, tout est pour toi, Jésus... Mais ce n'était pas moi qui
chantait c'était Jésus qui me laissait ce chant comme un message signé de sa
part ! il nous a donné son cœur, il nous a donné sa vie et nous, nous ne vivons
pas comme s'il nous avait donné son cœur ; nous n'aimons pas comme il nous a
aimé ; nous faisons preuve d'indifférence, d'égoïsme... nous nous préservons et
cajolons notre chair plutôt que de donner notre vie pour nos frères et sœurs et
pour l'œuvre de Dieu ; nous calculons à la dépense plutôt que de nous donner
sans mesure. Pourtant Jésus a dit Luc
9.24 "Celui qui est préoccupé de sauver sa vie (d’ici-bas
"psuche"), perdra sa vie (véritable "zoé"). Mais celui qui
acceptera de perdre sa vie (ici- bas "psuche") par amour pour moi,
trouvera la (vraie "zoé") vie."
Et
l'apôtre a dit dans 1 Jean 3.16 "Nous avons connu l’amour, en ce qu’il
a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les
frères."
Dieu
me remplissait de son amour et de sa compassion et il me montrait l'intensité
de l'amour que nous devrions avoir les uns pour les autres, comme des aimants
indécollables ; il me montrait aussi que les sursauts de notre nature charnelle
mettaient comme des grains de sable, voir des gros cailloux entre les uns et
les autres, empêchant cette unité forte et indissoluble (koinonia = communion
fraternelle) si nous restons dans l'Esprit.
Sophie Lavie
Avec des extraits du livre de John Piper