samedi 30 mai 2020

Téléobjectif et grand angle



Lorsque la vérité sur la souveraineté de Dieu descend au niveau de notre cœur, où elle devrait se trouver, elle risque de provoquer un grand remue-ménage, mais ce bouleversement est préférable que de se satisfaire d'illusions et de mensonges théologiques.
Après les turbulences émotionnelles viendront le calme et la sérénité.

Dieu est capable de regarder le monde à travers 2 focales : 
·         Le téléobjectif
·         Le grand angle
Quand Dieu observe un évènement douloureux à travers le téléobjectif, il voit le péché et la tragédie tels qu'ils sont et en éprouve de la colère et de la peine ; Toutefois lorsqu'il observe les mêmes choses à travers le grand angle, il aperçoit la tragédie et le péché avec leurs ramifications en rapport avec tout ce qui mène à eux et qui résulte d'eux. Il voit les liens et les conséquences qui forment une extraordinaire mosaïque qui se déploie jusque dans l'éternité et cette mosaïque lui procure un plaisir infini.
Cela me rappelle la vision du 07 mars 2020 : Je me retrouvais dans une aire au sommet d’une montagne avec des aiglons. Dieu nous disait de ne pas regarder les nuages en bas là où il n'y avait que confusion et chaos, mais de regarder à lui et d’écouter sa voix. Il se présentait à nous comme le grand Aigle qui veille sur sa couvée, en prend soin et la couvre de ses ailes… Il nous demandait de proclamer la victoire qu’il avait acquise pour nous, de lui rendre grâce pour tous ses bienfaits et de poursuivre avec l’aide du Saint Esprit le tri dans nos cœurs…

Il y a un temps pour planer avec le grand Aigle dans les courants ascendants et prendre du recul sur ce qui se passe sur la terre pour apprendre à observer les choses sous le grand angle de l'aspect céleste ;
Il y a un temps où l'on doit marcher dans la vallée pour souffrir avec ceux qui souffrent et observer les choses sous la focale du téléobjectif ; et il y a un temps où l'on doit apprendre à concilier les deux : avoir du recul (sans fuir la réalité terrestre) et observer les détails (sans négliger la vision céleste) en allant et venant des sommets aux vallées selon la volonté de Dieu.

Hébreux 2.10 "Dieu par qui et pour qui tout existe, avait projeté d’adopter beaucoup d’hommes comme ses enfants et de leur faire partager sa gloire. Il lui convenait donc d’élever d’abord à la perfection, par ses souffrances, celui qui avait pour mission de les conduire au salut."

Dieu a voulu ce qu'il avait en horreur. Il l'avait en dégoût uniquement s'il le regardait au téléobjectif, pas dans la perspective du grand angle de l'éternité. Dans la perspective d'ensemble des choses, Dieu le Père a pu considérer la mort de son fils comme un moyen prodigieux pour démontrer sa justice Romains 3.25-26, amener un peuple à la gloire et inspirer à jamais la louange des multitudes célestes Apocalypse 5.9-13.
Dieu a conçu de toute éternité, et il réalise irrésistiblement avec chaque évènement qui se produit, le merveilleux canevas de l'histoire du salut. La contemplation de ce chef-d'œuvre, avec ses parties sombres et ses parties lumineuses, remplit son cœur de joie. Puisque le cœur de notre Père céleste déborde d'un bonheur profond et inébranlable, soyons assurés que lorsque nous cherchons notre félicité en lui, nous ne le trouverons jamais d'humeur morose. Il n'a rien d'un père frustré, maussade, irrité, qui demande qu'on le laisse tranquille ; c'est un Père dont le cœur est si plein de joie que celle-ci déborde pour abreuver tous ceux qui ont soif.
Psaumes 104.31 "Que la gloire de l’Eternel subsiste à jamais ! Que l’Eternel se réjouisse de ses œuvres !"
Qu'est-ce qui rend Elohîms heureux ? Quel but ultime poursuit-il dans toutes ses œuvres ? Sa gloire !
Qu'est ce que sa gloire ? C'est la beauté de ses multiples perfections, c'est l'éclat qui accompagne ses manifestations visibles, c'est son excellence absolue, c'est tout ce qui évoque la réalité de sa grandeur et de sa dignité infinie.

"Elohîms, le Dieu trin, est essentiellement et éternellement l'amour interpersonnel. Son bonheur infini, n'est pas issu de l'égocentrisme mais d'un amour désintéressé, orienté vers l'autre (Dieu le Père, Jésus Christ le fils et le Saint Esprit). Et le seul moyen pour nous, qui avons été créés à son image, d'éprouver la même joie, c'est d'axer notre vie tout entière sur lui et non sur nous-mêmes."
Timothy Keller, La raison est pour Dieu

Elohîms trouve son plaisir dans la valeur de sa propre gloire qui est la valeur suprême ; et sa joie est proportionnelle à l'excellence de sa gloire.
Si Dieu se détournait de lui-même comme source infinie de joie, il cesserait d'être Dieu. Il renierait la valeur infinie de sa gloire. Cela impliquerait qu'il existe quelque chose d'extérieur à lui-même qui serait plus précieux que lui.

Hébreux 1.3 "Le Fils reflète la gloire (du Père) d’une manière éclatante et constitue l’empreinte exacte de son être, l’expression parfaite de sa nature."
Matthieu 3.17 "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection."
Esaïe 42.1 "Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir."
Dieu est suprêmement et éternellement heureux au sein de la trinité.
Dans la création, Elohîms a montré en public la gloire qui se transmet joyeusement entre le Père et le fils. Il y a dans la plénitude de joie de Dieu quelque chose qui le pousse à déborder. Cette joie a un caractère expansif ; elle cherche à se partager. Toutes ses œuvres ne sont que le débordement de l'allégresse infinie qu'il éprouve devant sa propre excellence.

"Le monde n'est pas, contrairement à la présentation faite par d'autres récits de la création, une illusion, le résultat d'un combat entre les dieux ou le produit accidentel de forces naturelles.
Il a été fait dans la joie et il est par conséquent bon en lui-même et de lui-même."
Timothy Keller "La raison est pour Dieu"

"Le Père, le fils et l'Esprit sont chacun centrés sur les autres, dans l'adoration et le service.
Et puisqu'ils partagent cet amour qui glorifie, Dieu est profondément et infiniment heureux.
Réfléchissez à cela : si vous trouvez quelqu'un que vous adorez, quelqu'un pour qui vous feriez n'importe quoi et que vous découvrez que cette personne partage vos sentiments, n'est-ce pas génial ?
C'est tout simplement sublime ! C'est ce que Dieu se plait à faire depuis toute éternité.
Le père, le fils et l'Esprit déversent de l'amour, de la joie et de l'adoration l'un sur l'autre, chacun dans le service de l'autre. Chacun cherche la gloire de l'autre.
Au lieu d'être centrés sur eux-mêmes le Père, le Fils et l'Esprit se caractérisent dans leur essence même par un amour mutuel qui se donne. Aucun membre de la trinité n'impose aux autres de graviter autour de lui. Au contraire, chacun gravite et tourne volontairement autour des autres.
Si c'est la réalité suprême, si c'est à cela que ressemble le Dieu qui a créé l'univers, alors cette vérité jaillit et explose d'implications glorieuses qui devraient transformer nos vies.
Puisque ce monde a été créé par un Dieu trinitaire, alors le sens de la vie consiste en des relations d'amour. Le Dieu trinitaire connaissait déjà l'amour et l'adoration qui apportent la joie avant la création de notre monde, il vivait dans la trinité, un amour bien plus pur et plus puissant que toute forme d'amour que nous, les êtres humains, ne pourrions jamais lui donner. Pourquoi donc nous a-t-il crées ?
Il n'y a qu'une réponse : Il ne nous a pas créés pour recevoir de la joie mais pour la donner.
Il nous a créés pour nous inviter à entrer dans la danse, pour nous dire : "Si vous me glorifiez, si vous centrez votre vie entière sur moi, si vous me trouvez intrinsèquement beau, alors vous entrerez dans cette danse pour laquelle vous avez été créés. Vous n'avez pas été créés simplement pour croire que j'existe ou pour avoir une spiritualité quelconque, pour prier et trouver un brin d'inspiration lorsque la vie est difficile. Vous avez été créés pour centrer toute votre vie sur moi, pour tout rapporter à votre relation avec moi. Pour me servir sans condition. C'est là où vous trouverez la joie."
Timothy Keller "Jésus une royauté différente"

Ephésiens 1.4-6 "Avant même de poser les fondations du monde, Elohîms nous a choisis en Christ pour que nous vivions une vie sainte et irréprochable sous son regard. Il s’était proposé à l’avance, dans son plan, de nous adopter par amour comme ses propres enfants par Jésus-Christ. Tel a été son dessein bienveillant, telle sa volonté. Il nous a comblés de joie en nous faisant part de sa grâce, afin que nous célébrions cette grâce éclatante et magnifique, par laquelle il nous a enrichis et englobés dans l’amour éternel qu’il porte à son Fils."

Ephésiens 1.11-14 " Dans tout ce qui appartiendra un jour au Christ, nous aurons notre part. C’est en Jésus-Christ que cela se fera, et c’est en lui aussi que nous avons été déclarés héritiers par décret de celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce que sa volonté a décidé. Nous avons été destinés à vivre pour célébrer sa gloire, nous qui sommes les premiers êtres de la création à placer notre espérance en Jésus-Christ. Depuis longtemps, nous (les Juifs), nous avons attendu ardemment notre Messie, maintenant nous pouvons contribuer à la louange de sa gloire en vivant à son honneur. Vous aussi (chrétiens d’entre les non-Juifs), après avoir entendu le message de la vérité, la bonne nouvelle de votre salut, vous avez mis votre confiance en lui. Vous voici donc en communion avec le Christ. Par votre foi, vous avez été scellés de l’Esprit-Saint, gage de si grandes promesses. Cet Esprit, annoncé depuis longtemps, est à la fois la garantie et l’avant-goût de notre héritage commun ; c’est une sorte d’acompte que Dieu nous donne sur le salut définitif, une anticipation de la libération totale et parfaite qu’il nous a acquise ; elle sera pleinement nôtre le jour où il parachèvera cette délivrance pour laquelle il a payé un si grand prix-un motif de plus de célébrer sa gloire magnifique."

"Le plaisir est incomplet le temps qu'il n'est pas exprimé." C S Lewis

Dieu nous aime suffisamment pour que notre coupe déborde de joie, il ne se donne pas à nous pour rien, il veut faire surgir la louange de nos cœurs, non pour masquer nos faiblesses ou compenser nos déficiences, mais parce qu'il nous aime et qu'il veut que notre joie soit complète et parfaite.
Une telle joie n'est possible que si nous le connaissons et le louons, lui, l'être magnifique entre tous ! Dieu est pour nous ! En cherchant sa gloire, il accomplit un acte d'amour !
Toutes les œuvres de Dieu culminent dans les louanges de ses rachetés.
Dieu éprouve son plaisir suprême en entendant ses rachetés l'exalter pour ses perfections.
Cette adoration est la consommation de notre propre joie en Dieu.
C'est pourquoi la quête divine de nos louanges, et notre quête de plaisir en lui sont une seule et même chose. C'est le fondement de l'hédonisme chrétien.

Cela me rappelle une vision reçue le 12 février 2020 :
C'était une vision indicible, difficilement descriptible, comme un océan d’énergie infinie qui flottait comme une "soupe cosmique" dans le cosmos. Il était formé d’éléments liquides, solides et gazeux de différentes couleurs, d’or, et de lumière crue… se mélangeant au rythme d’une musique inaudible, dans un tourbillon, une sorte de chorégraphie fascinante avec des variations fulgurantes et répétées ; et le plus étrange c’est que cette "soupe" était vibrante de vie, d’amour passionné et de joie intense !
Les mots "matrice" et "source de vie" retentissaient à mes oreilles.
Cela m'a alors rappelé une citation de Timothy Keller : "L’univers se comprend comme une danse d’êtres liés par des énergies tout en étant distincts les uns des autres, à la manière des planètes qui décrivent une orbite autour des étoiles, à la manière des marées et des saisons, comme les atomes d’une molécule, les tons d’un accord. L’amour qui caractérise la vie intérieure de la trinité est inscrit dans tout cela. La création est une danse."
Puis, les paroles du Psaume 133 me sont revenues en mémoire dans un chant et j'ai compris que Dieu attendait de son peuple une unité (echad) et une adoration comparable à ce qui se passe au sein de la trinité.

Jean 4.23-24 "Le temps viendra…non, il est déjà là…où l’Esprit qui révèle la Vérité rendra les vrais adorateurs capables d’apporter au Père un culte spirituel et conforme à la vérité ; car le Père cherche des hommes qui l’adorent ainsi. Dieu est un Être spirituel et il faut que ceux qui veulent l’adorer, lui rendent un culte qui soit spirituel et conforme à la vérité."
Version Chouraqui : "Elohim est souffle et ceux qui se prosternent devant lui doivent se prosterner dans le souffle et la vérité."

Le 7 février Dieu m’avait déjà parlé en utilisant le verset de Job 33.4 "Le Souffle de Dieu m’a créé, le souffle du Tout Puissant me donne la vie, me ranime, me guérit, me nourrit, me rétablit, me répare."

Jésus et Dieu sont un. Nous aussi nous devons être un, réunis par le lien de l’Esprit. Cette attitude d’unité, de spiritualité et de pureté de cœur décrit un cœur bien disposé (prothumos) c’est-à-dire bouillant et passionné. Thumos c’est la même racine que Homothumadon "avec passion et à l’unisson" qui était l'attitude de cœur des premiers chrétiens lorsqu’ils se rassemblaient et que Dieu envoyait sa bénédiction.
Nous sommes des vases d’argile, devenus grâce à Christ des vases d’honneur. Cf. 2Timothée 2.20.
En grec, vase se dit « skeuos » ce mot décrit aussi la matrice, l’utérus…
Il y a un mystère caché entre l’union physique entre un homme et une femme qui produisent la vie, et l’union avec la trinité divine qui accueille favorablement la Vie.
Jean 17.38 "Celui qui croit en moi des fleuves d’eau vive (eau vivante) couleront de son sein (ventre/âme/utérus) c’est-à-dire qu’ils seront le réceptacle d’une effusion puissante de l’Esprit qui se déversera autour de lui."
Il y a une vie abondante pour ceux qui sont en communion avec Dieu dans l’unité et la prière d’adoration.
Il y a une abondance de vie pour ceux qui sont en communion ensemble (Matthieu 18.20).
Il semble bien que ce fleuve de vie vienne de Christ. Christ parle de ce fleuve dans le temple le dernier jour de la fête des tabernacles et il cite les écritures lues en ces jours de fêtes (Ezéchiel 47 et Zacharie 14). Pour le peuple juif, le temple était le cordon ombilical de la terre. Jésus a pu vouloir dire : Je suis la pierre angulaire d’un nouveau temple. De moi coulent les sources d’eau vive jusque dans la vie éternelle.

Et le 26 février 2020, j'ai reçu cette autre vision dès que je me suis mise à genoux dans l'église, je me suis vue sur les eaux assise dans une caisse en bois qui ressemblait étrangement à l'arche de l'alliance (sans l'or) ; je flottais sur les eaux dans le calme et la confiance et d'un seul coup j'ai pris conscience que j'avais un coffret en bois sur les genoux, je me demandais ce que cela pouvait bien être ; quand j'ai regardé de plus près j'ai vu un cœur sanguinolent à l'intérieur ; et j'ai entendu ce chant : je te donne mon cœur, il ne m'appartient plus, ce que j'ai de meilleur, tout est pour toi, Jésus... Mais ce n'était pas moi qui chantait c'était Jésus qui me laissait ce chant comme un message signé de sa part ! il nous a donné son cœur, il nous a donné sa vie et nous, nous ne vivons pas comme s'il nous avait donné son cœur ; nous n'aimons pas comme il nous a aimé ; nous faisons preuve d'indifférence, d'égoïsme... nous nous préservons et cajolons notre chair plutôt que de donner notre vie pour nos frères et sœurs et pour l'œuvre de Dieu ; nous calculons à la dépense plutôt que de nous donner sans mesure. Pourtant Jésus a dit Luc 9.24 "Celui qui est préoccupé de sauver sa vie (d’ici-bas "psuche"), perdra sa vie (véritable "zoé"). Mais celui qui acceptera de perdre sa vie (ici- bas "psuche") par amour pour moi, trouvera la (vraie "zoé") vie."
Et l'apôtre a dit dans 1 Jean 3.16 "Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères."
Dieu me remplissait de son amour et de sa compassion et il me montrait l'intensité de l'amour que nous devrions avoir les uns pour les autres, comme des aimants indécollables ; il me montrait aussi que les sursauts de notre nature charnelle mettaient comme des grains de sable, voir des gros cailloux entre les uns et les autres, empêchant cette unité forte et indissoluble (koinonia = communion fraternelle) si nous restons dans l'Esprit.

Sophie Lavie 

Avec des extraits du livre de John Piper

Lily Bellule et Hippo-Tamtam

  Lily Bellule et Hippo-Tamtam Un conte poétique sur l'hypersensibilité émotionnelle Sophie Lavie (auteure et illustratrice)   Ja...