jeudi 6 octobre 2016

Naître et grandir comme le peuple de Dieu


La Genèse est la période prénatale de la parole de Dieu.

Tout est à l'état embryonnaire.
La semence de la Parole de Dieu conçoit un univers, un monde et des humains ainsi qu'une façon de vivre par la foi, comme Abraham.
Tout est là en germe, dans l'ombre, caché dans le sein maternel.
Nous savons bien peu de choses de la période antédiluvienne et des patriarches, surtout de vastes espaces et de grandes étendues de temps jalonnés pour quelques faits, quelques récits.
Que va-t-il sortir de tout cela ?
Des grandes lignes de la création et de l'alliance sont définies, mais les formes sont rudimentaires,  comme des organes et des membres en cours de formation.
Nous découvrons de grandes énergies qui se concentrent, un immense espoir qui bat dans le sein de la Genèse.
L'Exode correspond à la naissance et à la petite enfance.

La grossesse de la Genèse qui s'étend sur plusieurs siècles arrive à terme et le peuple de Dieu vient au monde. Ce n'est pas un accouchement facile.
L’Égypte marque les contractions douloureuses et le début du travail, le passage de la mer des roseaux, la rupture de la poche des eaux, puis la naissance merveilleuse et miraculeuse sur les rives opposées.
La naissance s'accompagne d'une grande explosion de joie avec des chants, des danses, des louanges et des actions de grâce.
Puis le bébé fait ses premiers pas et reçoit ses premières recommandations au pied du Sinaî.
Fais ceci, ne fais pas cela.
L'enfant est lâché dans un monde dangereux, rempli de la bonté de Dieu, mais périlleux à cause de la tentation du péché.
L'Exode montre cet enfant, arraché aux eaux et faisant ses premiers pas chancelants, comme un peuple qui adore le Dieu qui lui a donné la vie et l'être , comptant sur lui et lui répondant.

  Le Lévitique symbolise l'enfance.

Le peuple qui grandit, apprend l’abc de la vie, avec les encouragements de la miséricorde de Dieu et la menace de ses justes sanctions.
La grande réalité à laquelle le peuple fait face, c'est Dieu et sa relation à lui ; cette relation peut être brisée, affaiblie et corrompue de mille et une manières.
Israël apprend les noms des différents aspects de cette relation, et ce qu'il faut faire lorsqu'elle pose problème.
Il est plus facile d'apprendre la géographie, les sciences naturelles ou la grammaire.
Mais le livre du Lévitique rend cette étude aussi facile que le sujet le permet en dispensant un enseignement audiovisuel.
Au lieu de se limiter à des leçons abstraites sur le péché et la grâce, le livre présente des objets visibles et tangibles  : une mesure de céréales, une génisse rousse, un bouc émissaire...
Tout est présenté sous forme illustrée (sacrifices) avec quelques actions simples qui nécessitent une participation corporelle (rituel).
Le lévitique constitue le premier livre de lecture imagé pour les enfants de Dieu qui apprennent à lire sa parole pour la première fois.

Le livre des Nombres illustre l'adolescence.

Le peuple tend vers l'âge adulte, il se débat avec toutes les maladresses des années de désert.
Il se révolte contre l'autorité, cherche à faire valoir son statut. 
Il n'est plus un petit enfant, mais ce n'est pas encore un adulte capable de subvenir seul à ses besoins.
Il éprouve la nostalgie des années d'insouciance et de sécurité dans le sein de Égypte, d'où il a été arraché pour être plongé  dans dse réalités austères de la vie par la foi.
Il se rebelle contre le gouvernement du vieux Moïse.
Il murmure et désobéit ; il ronchonne et rouspète.
A mi chemin entre sa naissance en Égypte et sa conquête de Canaan, il erre dans le no man's land de l'adolescence en pleine confusion.

Le Deutéronome correspond à l'âge adulte.
 
Le peuple a finalement grandi ; il a mûri dans sa vie par la foi et il est devenu capable de recevoir en héritage le pays promis et d'y vivre de façon responsable.
Il est cultivé, bien entraîné, solide et éprouvé.
Dieu est sur le point de lui confier ce qu'il tenait en réserve pour lui. 
A la veille de quitter ce monde et de laisser le peuple poursuivre son chemin, Moïse résume dans son sermon d'adieu tout ce qu'ils ont vécu ensemble pendant ces quarante années dans le désert, tout ce que Dieu leur a révélé de sa volonté et de ses actes, les aspects solennels et glorieux de la vie par la foi.
A la frontière entre le désert et le pays promis, Moïse attire une dernière fois l'attention des israélites par un acte culturel sublime : il les présente devant Dieu, il leur présente Dieu et les bénit. 

Pensées de Donald G. Miller

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