samedi 18 mai 2019

Ephésiens 4.1 à 6


Éphésiens 4.1 à 6 (version littérale amplifiée) "Je vous encourage instamment, moi qui suis prisonnier dans le Seigneur à vous conduire dignement et conformément à l'appel qui vous a été adressé avec une entière humilité et docilité, vous soutenant et vous affermissant les uns les autres avec patience, endurance, constance et persévérance dans un amour inconditionnel et sacrificiel, vous appliquant ardemment et promptement à conserver l'unité de l'Esprit par les liens de la paix et de la bienveillance. Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même qu’il y a une seule espérance à laquelle Dieu vous a appelés. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; il y a un seul Dieu, le Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous et demeure en tous."

Paul est emprisonné lorsqu'il écrit cette épitre, mais cette situation, loin de l’humilier, ne fait qu’ajouter à la confiance avec laquelle il prie Dieu pour les Éphésiens et à l’autorité avec laquelle il les exhorte.
Cet emprisonnement lui fournit l’occasion de leur donner l’exemple de cette humilité et de cette docilité (ou soumission à Dieu) qu’il veut leur recommander. (Cf. 1 Corinthiens 11.1)
Paul est esclave de Christ avant toutes choses ! 1 Corinthiens 7:22 

Paul encourage donc vivement les disciples de Jésus Christ à se comporter convenablement et conformément à l'appel au salut qu'ils ont préalablement reçu du Christ. (Cf. 2 Timothée 1.9)
L'humilité et la docilité (le fait d'être malléable entre les mains de Dieu, obéissant et soumis à sa volonté) sont deux conditions essentielles à l'unité parmi les chrétiens.
Ces deux vertus sont à la base du caractère de l'apôtre, comme le montre ici son état de captivité, et ailleurs le commencement de son discours aux pasteurs d’Éphèse dans le livre des Actes 20.
 Ils sont également à la base de la première exhortation du Seigneur qui nous est rapportée dans Matthieu 5.3-5 et du caractère même du Seigneur défini par lui-même dans Matthieu 11.29 "Je suis docile et humble de cœur." 

Ensuite, l'apôtre leur montre comment les disciples peuvent se soutenir et s'affermir les uns les autres: avec patience, endurance, constance et persévérance.
Il leur montre aussi sur quel fondement poser toutes ces vertus : un amour inconditionnel et sacrificiel. L'amour agape est la base de tout ! (Cf 1 Corinthiens 13)

Sur cette base et en se donnant du mal pour être constants et patients, les disciples pourront conserver l'unité du Saint Esprit que Dieu leur a donné.

Ils doivent être un en Dieu, un en Christ, un dans l'Esprit, à l'unisson avec la trinité !
Il ne faut pas s’étonner de voir les chrétiens exhortés à garder une unité qui est le fruit du Saint-Esprit, car, s’il n’est pas en leur pouvoir de la créer, il dépend d’eux de la troubler.

L’unité qu’il recommande ici diffère d’avec l’unité que l'on peut essayer de maintenir entre tous les membres d’une église locale.
L’unité de l’Esprit est celle qui règne entre tous les membres du corps de Jésus-Christ, L’Église invisible.
L'unité de l'Esprit est un fruit de l'amour et de l’unité même de l’Esprit, car Élohim est un.
(Cf. Jean 17.11 à 27)

La vie chrétienne est donc essentiellement une vie commune et  l’union des membres entre eux est aussi nécessaire à la santé du corps, que l’union de chacun d’eux avec la tête.
Cette unité fraternelle a des promesses spéciales pour la paix de l’individu (Cf. 1Jean 3:14)  et pour la prospérité de l’Église (Psaumes 133) et pour le témoignage rendu au monde (Jean 13:35).
Tout cela s’est vérifié dans l’histoire de l’Église primitive.

Plus nous étudions le Nouveau Testament, et plus nous y voyons grandir la place qu’y occupe l’amour fraternel, à côté de l'amour général, dont il est soigneusement distingué.
2 Pierre 1.7  "Ajoutez à la piété l’amour fraternel (philadelphia), et à l’amour fraternel l'amour (agape)."

"Par le lien de la paix" peut se traduire ainsi : "Par le lien qui procure la paix".
Et quel est ce lien qui procure la paix ?
Il n’est autre que l’amour lui-même, qui est appelé aussi dans Colossiens 3.14, le lien de la perfection.
Mais la paix elle-même fournit le lien, ou est le lien, par lequel nous devons maintenir l’unité de l’Esprit. (Cf.1Corinthiens 3.3)
L'apôtre nous informe que l’unité est conservée par la paix.
On suit communément l’ordre inverse: on cherche la paix par l’unité.
On croit qu’il faut commencer par se mettre d’accord, et qu’alors seulement on pourra goûter ensemble l’amour et la paix fraternelle.
Mais selon Paul, au contraire, il faut commencer par l’amour et la paix, et alors seulement on se mettra d’accord.
Cette différence est admirable, car ceux qui attendent d’être d’accord pour s’aimer, pourront n’avoir jamais ni accord ni amour, alors que ceux qui commencent par l’amour finiront toujours par se mettre d’accord.
Ce n'est pas l’harmonie des vues qui rapproche les cœurs, c’est le rapprochement des cœurs qui a produit l’harmonie des vues.
Dans une Église dont tous les membres s’aimeraient les uns les autres fortement d’un cœur pur, l’amour créerait le désir et le besoin de s’accorder; et la plupart des causes de divergence seraient ôtées.
L’amour par l’accord, c’est le chemin naturel de l’orgueil et de l’égoïsme, mais l’accord par l’amour, c’est le triomphe d’un amour divin.

L’Apôtre a d’abord indiqué les conditions de l’unité, l’humilité et la douceur au verset 2 ; puis il a montré les moyens de l’unité : l’amour et l’esprit de paix aux versets 3 et 4.
Dans les versets qui suivent, il en indique les motifs : cette unité, à laquelle il exhorte les croyants, existe en Dieu.

Ces versets sont un passage où la doctrine de la Trinité est clairement rappelée sans être exposée directement.
Il est en effet question du Saint-Esprit dans tout le verset 4, du Fils, appelé Seigneur, dans tout le verset 5, et du Père au  verset 6.


Le corps qui est un n’est pas l’Église visible, mais l’ensemble des véritables croyants nés de nouveau et unis sous une même tête, Christ.
(Cf. 1 Corinthiens 12.12 à 30 et Romains 12.5)

Et c’est le Saint-Esprit qui forme ce corps, parce que c’est lui qui unit les croyants à Christ.
Ce corps qui est UN est donc l’ouvrage du Saint Esprit qui est UN.

Et ce Saint Esprit qui est UN est celui qui a appelé les élus dans la grâce et dans la paix, c'est à dire  en Dieu.

"Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême" se rapporte à Jésus-Christ.
 Il y a un seul Seigneur, une seule foi en lui, un seul baptême en son nom.

Un seul Dieu et Père de tous ; non pas de tous les hommes, mais de tous les croyants car L’Église est une famille, celle de Dieu unie à lui par des liens plus puissants qu'aucun autres.

Au-dessus de tous, au milieu de tous, et au-dedans de tous.
Après avoir montré qu’il y a un seul Esprit, un seul Père et un seul Dieu, l’Apôtre rappelle que les trois là sont UN.
Le Père, c’est Dieu régnant au-dessus de tous.
Le Fils, c’est Dieu descendu sur la terre et séjournant au milieu de tous.
Le Saint-Esprit, c’est Dieu pénétrant dans les cœurs des élus et habitant en eux.

Réalisons l'unité en Élohim, le Dieu trinitaire qui est UN.
Réalisons les liens puissants et éternels qui nous unissent au Dieu trinitaire et à nos frères et sœurs en Christ.
Marchons conformément à cette la grâce qui nous a été faite, avec amour, humilité et docilité.
Persévérons dans l'unité accomplie par Dieu.
Soyons des artisans de paix pour conserver cette unité.
Les regards fixés sur notre espérance de vivre au cœur de la trinité divine pour l'éternité, comportons nous comme il convient, selon l'invitation merveilleuse que Dieu nous a faite, d'accéder à son amour, à sa paix et à cette unité parfaite qui ne sont possibles qu'en lui.

Fémi et Sophie - 16 mai 2019

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