Il s’agit d’un rituel ancien dans de nombreuses ethnies et d’un rituel séculier en pleine expansion depuis peu en France, mais depuis longtemps dans le reste du monde : À l’instar de l’enterrement de la vie de jeune fille (bridal shower), la baby shower marque le passage de la jeune fille à celui de la mère.
Devenir mère, c’est naître une seconde fois, se transformer, se préparer à un bouleversement extraordinaire, une nouvelle identité, de nouvelles responsabilités. L’idée de la baby shower est donc d’entourer la future maman de l’accompagner et de la conseiller, de la célébrer, de partager sa joie et bien sûr de la gâter.
La baby shower est généralement organisée au troisième trimestre de grossesse, souvent au huitième mois, période sereine où la maman prépare l’arrivée de son bébé.
C’est dans les années 1900 aux États-Unis que la tradition d’organiser une fête autour d’une future maman a réapparu dans un pays de religion chrétienne. La baby shower était organisée l’après-midi, à l’heure du thé, les dames se protégeant du soleil avec des ombrelles. Mais déjà aux États-Unis, les Indiens Navarro ont de tout temps organisé pour une future maman en fin de grossesse le Dine Bizaad – traduit en anglais par Blessingway.Après la Seconde Guerre mondiale, avec le baby boom, la baby shower a connu la popularité qu’on lui connaît maintenant outre-Atlantique.
La baby shower devient de plus en plus populaire en Europe : Espagne, Pays-Bas, Grande-Bretagne, et arrive depuis peu en France.
En
France, la tradition de la cigogne pourvoyeuse de bébés et des fêtes de
la cigogne s’inscrivait également dans cette anticipation prénatale.
L’engouement
observé ces derniers temps répond à un besoin de convivialité : être ensemble, se réjouir, se retrouver, partager un
instant de bonheur. La baby shower se
doit d’être un moment unique dont tous les participants se
souviendront, c’est aussi un moment qu’on immortalise par de nombreuses photos.
Mais cette fête est avant tout empreinte de mercantilisme néolibéral et de ritualisation humaniste, de toute-puissance expiatoire (rien ne peut arriver à l’enfant à naître dans la fin de grossesse et à l’accouchement) et d'anticipation dynamique pour affronter l’incontournable incertitude face à la diversité des scénarios possibles.
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