La mémoire de travail est une
fonction cérébrale essentielle à la mémoire et à l’apprentissage à long terme.
Alors que l’on pensait autrefois
que la capacité de la mémoire de travail de chaque individu était quelque chose
avec laquelle ils étaient simplement nés, les recherches en sciences cognitives
et psychologie montrent que nous pouvons réellement travailler cette mémoire pour
qu’elle soit meilleure et plus rapide.
Selon Alan, Baddeley, psychologue
britannique qui a popularisé le concept, la mémoire de travail est « un
système qui maintient temporairement et manipule les informations pendant la
réalisation de tâches comme la compréhension, l’apprentissage et le
raisonnement ».
Cette mémoire peut donc se
définir comme la faculté à retenir temporairement des données pendant que notre
cerveau est occupé à une autre tâche.
Dans notre quotidien, cette
mémoire est indispensable et pour nos enfants, elle l’est tout autant pour
comprendre une consigne ou des textes, résoudre des problèmes, calculer
mentalement, écrire, se concentrer, prendre des notes, apprendre une langue
étrangère, etc.
Si la mémoire de travail permet
aux individus de retenir en moyenne jusqu’à 7 éléments entre 1 et 10 secondes,
cette capacité de mémoire diffère d’un individu à un autre !
Les personnes ayant des troubles
d’apprentissages ou un handicap
mental retiendront moins d’informations distinctes à la fois.
Et pour certains élèves, la perte
d’information puis le « décrochage » seront une conséquence directe
qui a des répercussions sur l’apprentissage.
Plusieurs signes peuvent alerter
parents ou enseignants face à un enfant ayant des problèmes de mémoire de
travail : difficultés à suivre les consignes, oubli de mot dans la phrase
lors d’une dictée, lenteur pour réaliser une tâche, faible concentration, etc.
L’importance de la mémoire de
travail chez les enfants
- Permet l’apprentissage en connectant de nouvelles informations avec les connaissances actuelles
- Permet le suivi d’instructions complexes (deux ou trois directions données à la fois)
- Aide à maintenir la focalisation et la concentration sur une activité
- Développe la maîtrise des compétences de lecture et du vocabulaire
- Favorise la capacité à acquérir facilement des compétences en mathématiques
Comment stimuler la mémoire de
travail chez l’enfant ?
1 – Visualisation
La plupart des personnes se
souviennent mieux des images visuelles que des informations verbales ou
écrites, car les images sont moins abstraites.
Encouragez votre enfant à
visualiser ce qu’il a vu ou entendu pour avoir une image réelle d’un
concept.
Revoir l’image renforce la
mémoire.
En imaginant mentalement ce qui
est requis pour une tâche spécifique, l’enfant va pouvoir se concentrer et
traiter la séquence d’événements qui nécessitent son achèvement.
L’utilisation de pictogrammes ou
d’images, notamment pour les enfants et adolescents présentant des troubles du
spectre autistique, donne des indices petit à petit pour ne pas surcharger
l’information.
Ils peuvent être utilisés dans
les routines du quotidien.
En utilisant du matériel
sensoriel, on encourage l’enfant à l’exploration, la manipulation, aidant à la
visualisation et donc, à la mémoire.
Les
pictogrammes : combinant conseils pratiques et témoignages
enrichissants, chaque livre est accompagné d’un CD-ROM qui permet de
confectionner une multitude de projets pédagogiques.
Idéo,
jeu de départ : le jeu de départ aidera votre enfant à suivre les
étapes illustrées pour réussir une tâche.
2 – La lecture active
La lecture nécessite de rappeler
des informations stockées afin de comprendre le texte.
La lecture active aide l’enfant à
améliorer son langage, son vocabulaire et sa compréhension.
Une fois que votre enfant a lu
une histoire ou un livre, discutez avec lui.
Demandez-lui de vous raconter
l’histoire ou de vous parler des passages clés du livre.
Vous pouvez même lui dire qu’il
peut prendre des notes dans les marges pour se souvenir de quelque chose
d’important dans l’histoire.
La lecture à haute voix, en
insistant particulièrement sur les mots-clés ou les phrases, aide également à
la production de notes mentales.
Lorsque l’enfant lit à haute
voix, verbalise ou paraphrase en insistant sur les mots clés, il produit des
notes mentales qu’il enregistre dans sa mémoire.
3 – Les jeux améliorant la
mémoire
Les memory et les jeux de cartes
sont de bons moyens d’améliorer les compétences de la mémoire visuelle.
Le traitement de l’information
visuelle implique de regarder des images et de se souvenir de certains détails
et aspects qui aident à les mémoriser.
Les jeux qui encouragent la
formation de notre mémoire visuelle aident également à la concentration, en
accordant une attention aux détails et en classant l’information selon leurs
attributs semblables ou différents.
Mémo
signes et symboles : ce jeu de mémoire aux beaux motifs chromatiques
contient 60 images produisant un effet magique, presque comme les images
émergeant d’un kaléidoscope !
Minimatch
: un excellent jeu d’observation et de rapidité. Il faut être vif et
rester concentré !
4 – Découper les informations et
consignes
Au lieu de donner une consigne
globale, concentrez-vous sur une tâche à la fois.
En décomposant un ensemble de
tâches multiples en des parties plus gérables, votre enfant peut les traiter un
par un.
L’enfant va alors travailler plus
efficacement et terminer une tâche avant d’en commencer une autre, tout en
apprenant plus facilement.
5 – Faire des connexions
Les nouvelles informations reçues
sont constamment organisées et restructurées par le cerveau.
La formation d’associations et de
connexions avec différents détails permet un apprentissage facile et
efficace.
Il permet également de récupérer
des informations stockées ou des souvenirs à long terme.
L’utilisation d’analogies
familières pour votre enfant simplifie le processus de mémorisation.
S’il n’y a aucune information à
laquelle se connecter, il est fort probable que les nouvelles informations ne
seront pas traitées du tout.
100
idées pour développer la mémoire des enfants : la mémoire n’est pas une,
elle est multiple.
Quels sont les différents types
de mémoires ? Comment fonctionnent-elles ?
Un guide pour les enseignants,
mais aussi pour les parents !
Mémoriz’action
: ce livre propose des pistes concrètes, organisées et simples pour
l’entraînement ou le réentraînement mnésique en orthophonie, à travers un
encodage multimodal, indicé et progressif.
6 – Apprendre et faire apprendre
Lorsque votre enfant apprend
quelque chose de nouveau, demandez-lui de vous l’apprendre.
Cette pratique l’encourage à
aller au-delà de ce qu’il a appris, à le comprendre et à le mémoriser, ce qui
lui permet d’être stockée dans sa mémoire à long terme.
7 – Proposer des outils pour
booster sa concentration
Et si vous mettiez en place des
fidgets ? Les fidgets, petits outils s’adressant aux enfants et
adultes ayant des troubles
de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ou de la concentration
aident à focaliser l’attention en proposant un exutoire moteur aux
tensions et désirs de mouvement.
Votre enfant ne tient pas en
place et a des difficultés à se concentrer ? Il existe des solutions !
Favoriser une assise dynamique aidera l’enfant à se concentrer grâce au
mouvement perpétuel et aux sensations stimulantes, s’adaptant au besoin de
l’enfant.
Fidget
grenouille pop : pressez cette grenouille dans votre main pour voir
ses yeux globuleux sortir de leur orbite en faisant « pop ».
Fidget
articulé en bois : ce joli fidget en bois composé de plusieurs
éléments reliés entre eux qui permettent de le triturer dans tous les sens !
8 – Nutrition et sommeil
Bien entendu, une
alimentation saine et un sommeil suffisant influencent beaucoup la mémoire de
travail.
Le cerveau doit être nourri avec
les vitamines nécessaires, et bien hydraté.
Les vitamines E et B12, les
antioxydants et l’acide folique, sont connus pour améliorer les capacités de
mémoire.
Un mauvais sommeil a également
des effets négatifs sur les performances et la capacité de la mémoire de
travail.
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