La même frénésie est imposée aux enfants.
Dès leur naissance, leurs
parents veulent que, le plus vite possible, ils puissent s’asseoir,
marcher, courir, lire, écrire, compter avec l’idée sous-jacente que cela
les rendra plus intelligents et, par conséquent, plus heureux …
Et pourtant, respecter chacune des étapes nécessaires a son développement a une importance fondamentale : à chaque fois qu’il vit et qu’il répète une expérience, il apprend et prend confiance en lui. Un enfant tombe environ 2500 fois avant de marcher de manière harmonieuse. Toutes ses tentatives lui font gagner de l’expertise ! (…)
Et pourtant, respecter chacune des étapes nécessaires a son développement a une importance fondamentale : à chaque fois qu’il vit et qu’il répète une expérience, il apprend et prend confiance en lui. Un enfant tombe environ 2500 fois avant de marcher de manière harmonieuse. Toutes ses tentatives lui font gagner de l’expertise ! (…)
Le jeune enfant vit dans un monde qui ne
fonctionne pas avec les mêmes codes que celui de l’adulte. Il ressent
les événements d’une manière qui n’est pas la même que celle de ses
parents.
Son univers est fait de sensations très intenses, de réactions
émotionnelles instinctives (non pensées et non préméditées), d’instants
présents et de communications non verbales.
Pourtant toute la journée nous lui demandons de s’adapter et de s’ajuster à un monde d’adulte fait de langage, de pensées, de compréhension, d’analyse, de maîtrise de soi et de repères dans le temps et dans l’espace où l’émotion, les sensations et le vide n’ont pas beaucoup de place !
Ce n’est pas tout. Nous lui faisons souvent des demandes qui, pour lui, sont incompréhensibles. Exemple : « Attends cinq minutes … L’enfant n’a pas conscience du temps avant 4 ans. »
Pourtant toute la journée nous lui demandons de s’adapter et de s’ajuster à un monde d’adulte fait de langage, de pensées, de compréhension, d’analyse, de maîtrise de soi et de repères dans le temps et dans l’espace où l’émotion, les sensations et le vide n’ont pas beaucoup de place !
Ce n’est pas tout. Nous lui faisons souvent des demandes qui, pour lui, sont incompréhensibles. Exemple : « Attends cinq minutes … L’enfant n’a pas conscience du temps avant 4 ans. »
Le sensoriel … ce n’est pas uniquement les cinq sens !
Évoquer le sensoriel chez l’enfant, c’est, de façon quasi systématique, faire exclusivement référence aux cinq sens qui nous permettent de recevoir des informations extérieures.Mais, par exemple, il faut deux ans en moyenne pour que l’acuité visuelle du nouveau-né parvienne à maturité, alors que l’environnement que nous lui proposons est excessivement visuel, le sens que, nous adultes, privilégions.
On peut proposer aux bébés des éléments visuels contrastés qui vont être attractif pour lui, comme le tapis d’éveil contrasté :
Ce qui intéresse en priorité le jeune enfant, ce sont les sensations qui lui font prendre conscience de son corps :
– la proprioception (la perception de la position de ses différentes parties),
– plus tard la kinesthésie (la sensation du mouvement),
– le système vestibulaire (la notion d’équilibre),
– puis, enfin, le tact profond (la conscience de son enveloppe corporelle).
– la proprioception (la perception de la position de ses différentes parties),
– plus tard la kinesthésie (la sensation du mouvement),
– le système vestibulaire (la notion d’équilibre),
– puis, enfin, le tact profond (la conscience de son enveloppe corporelle).
D’ailleurs, pendant la grossesse, il a déjà vécu de multiples expériences sensorielles:
– vibratoires : la voix de sa mère, le battement de son cœur, les bruits extérieurs faisaient vibrer le liquide amniotique ;
– vestibulaires : les mouvements de sa mère le faisaient se déplacer dans l’espace utérin ;
– tactiles : il touchait la paroi utérine et il ressentait la densité du liquide amniotique.
– vibratoires : la voix de sa mère, le battement de son cœur, les bruits extérieurs faisaient vibrer le liquide amniotique ;
– vestibulaires : les mouvements de sa mère le faisaient se déplacer dans l’espace utérin ;
– tactiles : il touchait la paroi utérine et il ressentait la densité du liquide amniotique.
Or, après sa naissance, l’enfant n’a
plus que de rares occasions de vivre des expériences sensorielles de ce
type (sauf quand il est installé dans une voiture en train de rouler ou
quand un adulte le berce).
Il est opportun de pouvoir offrir à l’enfant dans son environnement des propositions qui lui rappellent cet environnement sensoriel sécurisant.
Il est opportun de pouvoir offrir à l’enfant dans son environnement des propositions qui lui rappellent cet environnement sensoriel sécurisant.
>> pour reproduire les bruits intra-utérins : LE GRO HUSH
>> Pour les plus grands, on peut proposer des jeux qui vont permettre de sentir son corps comme :
Le trop est l’ennemi du bon ….
Nous recevons de cent à cent-cinquante informations sensorielles par seconde.Nous n’avons donc pas besoin d’être stimulés. À partir du moment où un enfant ne dort pas, il est … en éveil ! Il est déjà assez, voire trop, aiguillonné par le monde autour de lui.
Du fait de l’immaturité de son cerveau, le nouveau-né ne filtre pas et
n’organise pas les informations sensorielles comme nous.
Jusqu’à
huit-neuf mois, son environnement sensoriel est très invasif. (…)
Il aura la pleine capacité de filtrer ces informations vers quatre-cinq ans, il est donc essentiel que les professionnels de la petite enfance comprennent que des néons trop lumineux, une ambiance sonore excessive, trop de jouets peuvent affecter le système nerveux des enfants…
Il aura la pleine capacité de filtrer ces informations vers quatre-cinq ans, il est donc essentiel que les professionnels de la petite enfance comprennent que des néons trop lumineux, une ambiance sonore excessive, trop de jouets peuvent affecter le système nerveux des enfants…
L’enfant a besoin du regard bienveillant
et enveloppant de l’adulte pour explorer le monde et se développer.
(…)
De ce point de vue, l’essentiel de l’accompagnement d’un enfant
consiste à lui aménager un espace sécurisé et sécurisant et de lui
accorder une présence attentive et prévenante.
En conclusion
Je préconise de s’adapter à la
sensorialité du petit enfant. Il faut préférer l’entourer de peu de
jouets mais de jouets en rapport avec sa sensorialité et lui offrir un
environnement hypostimulant.
Il convient qu’il bénéficie de la présence
le plus souvent possible, d’un adulte auquel il puisse se référer.
Sidonie Fillion psychomotricienne
Balles et ballons sensoriels pour jouer à apprivoiser son corps
En jouant au ballon, un enfant améliore sa coordination et son adresse. Il développe son équilibre et sa force musculaire.
Il prend connaissance de son corps comme d’un outil : il utilise ses
bras et mains pour l’attraper, il shoote avec le pied. Il apprend à
évaluer les distances, à affiner son suivi visuel, à doser sa force, à
se déplacer en fonction de plusieurs paramètres… Proposez lui des balles et ballons qui différent par leur matière, leur taille, leur forme, leur poids ou même leur couleur permet à l’enfant de développer sa motricité en apportant un stimulus sensoriel supplémentaire.
Comment lui apprendre à attraper un ballon ?
Procédez de manière graduelle ! Commencez par faire rouler le ballon entre vous et l’enfant en position assise. Faites-lui ensuite des passes en faisant rebondir le ballon au sol. Ce rebond lui donnera plus de temps pour se préparer à le réceptionner et planifier ses mouvements. Vous pouvez aussi utiliser un ballon ultra léger dont le déplacement sera plus lent comme le ballon Dongo. Utilisez de préférence des ballons tactiles et/ou sonores : ils apportent une stimulation supplémentaire permettant de mieux intégrer le ressenti des mouvements.
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