Le lion de Samson procura du miel, et nos adversités le feront également si nous les considérons correctement.
Bien qu’en furie, la mer continue cependant de nourrir d’innombrables multitudes de poissons.
Les bois impénétrables abritent d’abondants tapis de merveilleuses fleurs.
Le vent de tempête chasse la pestilence, et la gelée mordante prépare le sol pour les semailles.
Les nuages sombres donnent des gouttes scintillantes, et la terre sombre produit des fleurs de toutes les couleurs. Une veine de bien traverse toutes les mines du mal.
Un cœur triste possède une capacité particulière à découvrir le point de vue le moins avantageux pour contempler l’épreuve.
S’il existait un seul bourbier dans le monde entier, un tel homme ne tarderait pas à s’y enfoncer jusqu’au cou.
Si un seul lion arpente la vaste étendue du désert, cet homme ne manque pas d’en entendre le rugissement.
Une touche de folie nous entoure tous, et nous sommes enclins par moments à nous écrier comme Jacob : « C’est sur moi que tout cela retombe » (Genèse 42.36).
Mais la foi marche en rejetant tous ses soucis sur le Seigneur.
Elle s’attend à ce que les pires calamités produisent de bons résultats.
Comme les hommes de Gédéon, elle ne s’inquiète pas des vases brisés, mais elle se réjouit dans la lueur de la torche qui se manifeste avec d’autant plus de clarté.
De la rugueuse coquille de l’huître de la difficulté, elle extrait l’unique perle de l’honneur.
Des sombres profondeurs de l’océan de la détresse, elle ramène l’inestimable corail de l’expérience. Lorsque la marée de sa prospérité se retire, la foi trouve des trésors sur le sable ainsi découvert. Quand le soleil de son plaisir se couche, elle met l’œil au télescope de son espérance pour détecter l’étoile des promesses célestes.
Charles Spurgeon
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