vendredi 17 octobre 2014

Lacez vos sandales




La troisième pièce de l'armure mentionnée par l'apôtre Paul sont les sandales de la préparation et de la disponibilité qu'apportent l'évangile de paix.
Les pieds du soldat romain avaient besoin d'une protection solide et robuste; il portait donc de lourdes sandales de cuir aux semelles épaisses et cloutées, fortement et soigneusement lacées autour de ses jambes.

Il faut en effet être en mesure de tenir debout et de résister face à l'ennemi.
C'est l'évangile de paix qui nous prépare et nous dispose à cela.

En grec le mot souvent traduit par zèle (mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Évangile de paix) "hetoimasia" ne signifie pas de l'ardeur, de l'assiduité ou du courage mais l'état d'une personne ou d'une chose qui est préparée, prête et disponible.  
Le texte original est dont littéralement traduit par: Lacez à vos pieds vos sandales par la préparation et la disponibilité (venant de)l'évangile de paix.

Soyons prêts à porter l’évangile de Christ à d’autres.
Les sandales du soldat romain sont le signe que nous sommes prêts à porter l’évangile sans tomber en chemin.
Là où nos pas nous porteront, là sera entendu l’évangile de paix, l’évangile de Christ, ce qui implique une invasion du territoire de l’ennemi.
L'apôtre Paul le qualifie d’évangile de paix parce que c’est par lui que la paix peut s’établir entre Dieu et l’homme.


Esaïe 52:7  "Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de  bonnes nouvelles, qui publie la paix! de celui qui apporte de bonnes  nouvelles, qui publie le salut! de celui qui dit à Sion: ton Dieu règne!"
  


Anecdote: 
Savez-vous ce qu’est un “scrupulus” ?
Autrefois, quand il arrivait aux Romains d’avoir un caillou dans une sandale, ils disaient à leurs compagnons de route : “Excusez-moi, mais j’ai un “scrupulus” ; il me faut l’ôter, sinon j’aurai mal...”
Un “scrupulus” est donc un petit caillou qui gêne et qui, à la longue, peut blesser.
Selon Larousse, nous en avons fait, au figuré, “une inquiétude inspirée par une grande délicatesse de conscience”.
Celui qui supporte jours après jours des gêne dans sa conscience finit par s'endurcir. 
Sa conscience ne le reprend plus, il est devenu insensible aux avertissements divins.
Il peut même être blessé aux pieds sans le savoir et finir impropre au combat à force d'avoir négligé d'écouter l'Esprit de Dieu.
Les Romains étaient plus sages, eux qui faisaient de longues campagnes à pied derrière César : ils s’arrêtaient et ôtaient l’objet de leur sandale.

Mais savons-nous encore nous arrêter ? 
Savons-nous encore faire un “examen de conscience”?

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