mercredi 30 septembre 2015

Compagnons d'oeuvre



Philippiens 2/25 à30: "J’ai estimé nécessaire de vous envoyer mon frère Epaphrodite, mon compagnon d’œuvre et de combat, par qui vous m’avez fait parvenir de quoi pourvoir à mes besoins. Car il désirait vous voir tous, et il était fort en peine de ce que vous aviez appris sa maladie.  Il a été malade, en effet, et tout près de la mort ; mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin que vous vous réjouissiez de le revoir, et que je sois moi–même moins triste. Recevez le donc dans le Seigneur avec une joie entière, et honorez de tels hommes. Car c’est pour l’œuvre de Christ qu’il a été près de la mort, ayant exposé sa vie afin de suppléer à votre absence dans le service que vous me rendiez."

Introduction: Epaphrodite mon frère.
Nous sommes en 63 après JC, l'apôtre Paul est emprisonné à Rome et l'église de Philippes (en Macédoine), qu'il avait fondé lors de son 2eme voyage missionnaire, décide de lui envoyer de l'argent par l'intermédiaire d'Epaphrodite.
A cette époque, pas de virement bancaire, pas d'avion, ni de train, pas de voiture, mais seulement des chars tirés par des chevaux et des bateaux à rames et à voile…
Imaginez le périple de ce chrétien, ambassadeur de son église, qui devait amener de l'argent à l'apôtre Paul.
Il dut parcourir plus de 1300 km sur terre et sur mer pour parvenir à son but!
Imaginez le temps, l'énergie et l'investissement personnel que réclamait cette tâche!

En considérant tous ces éléments, nous sommes moins surpris d'apprendre qu'Epaphrodite soit tombé gravement malade peu après son arrivée à Rome.
Mais nous lisons dans l'épitre de Paul aux Philippiens que le brave frère fut affligé non par sa maladie mais parce que les nouvelles de sa maladie avaient troublé son Eglise et inquiété ses amis.
C’est pourquoi Paul le renvoya à Philippes,  un an plus tard, dès que sa santé le permit, muni de la fameuse épître aux Philippiens.

La bible nous parle peu de ce chrétien, mais les quelques versets qui le décrivent m'ont donné envie de me pencher un peu plus sur sa vie.

Epaphrodite  est un nom grec qui signifie "voué à l'amour" ou "aimable".

Connaissez-vous Epaphrodite?
Il n'est pas aussi célèbre que les douze disciples choisis par le Christ et pourtant il fut un chrétien fidèle et dévoué à l'œuvre de Dieu, un frère, un compagnon d'œuvre et de combat pour l'apôtre Paul.
Aussi grand et robuste que puisse vous paraitre l'apôtre Paul, il eut besoin de frères et de sœurs sur lesquels il pouvait compter, des compagnons tels que Priscille et Aquilas, Clément, Luc, Marc, Timothée ou Junias…

Dans la vie chrétienne, nous avons tous connu des gens qui ont lutté contre nous et d'autres qui furent de véritables compagnons dans l'œuvre de Dieu pour nous encourager, nous soutenir et nous aider (matériellement, financièrement, psychologiquement ou spirituellement…)
Pouvez-vous vous souvenir d'eux?
Etes vous à votre tour un compagnon de service et un frère (ou une sœur) dans le combat pour quelqu'un?

Les responsables de l'église de Philippes savaient qu'ils pouvaient compter sur Epaphrodite pour apporter à Paul leur soutien financier.
C'était un homme de confiance, honnête, prêt à tout sacrifier et à affronter tous les dangers pour la cause du Christ.
Un chrétien capable d'être envoyé pour soutenir un grand homme de Dieu comme Paul et apte à bénir une église entière, celle de Philippes en Macédoine, bref, un homme de Dieu éprouvé, accompli et propre à toute bonne œuvre.
Epaphrodite était un chrétien mature qui ne se laissait pas ébranler par les épreuves et qui avançait pour servir Dieu quoi qu'il lui en coûte.

1. Epaphrodite mon compagnon d'œuvre.
Le terme grec utilisé pour parler de compagnon est "koinonos" et il signifie aussi associé ou partenaire.
Le compagnon n'est pas un simple copain avec qui on partage son pain.
C'est facile de manger ensemble et de discuter de choses et d'autres, mais c'est bien plus difficile de trouver et d'être soi-même un véritable compagnon de service, un associé, un partenaire avec lequel on a une vraie communion divine, avec qui on peut partager ses joies, ses peines, ses soucis ou ses projets, quelqu'un qui nous aime inconditionnellement, qui nous  soutient, auquel on peut confesser nos péchés et parler sans crainte d'être jugé ou trahi.

Le terme "koinonos" vient de "koinonia"= la communion.
Mais la communion fraternelle n'est possible que si nous sommes en communion avec Dieu.
C'est Dieu qui unit ses enfants dans un même esprit.
Dans le royaume de Dieu, chaque personne est en relation avec les autres croyants du monde entier.
Les chrétiens s'appartiennent les uns les autres.
Ils ont besoin les uns des autres et ils doivent faire des efforts particuliers pour s'aider les uns les autres et répondre aux besoins de l'Eglise.
L'amour que Dieu déversé dans leur cœur leur apprend à s'aimer les uns les autres et à organiser des rencontres pour favoriser la communion fraternelle et l'encouragement mutuel.
Le monde autour doit pouvoir dire "voyez comme ils s'aiment!".
Ce genre d'amour unique ne peut émaner que de Dieu.
Quand les gens sont témoins de ce genre d'amour divin, ils sont attirés à Christ et à son Eglise.
Jésus a dit dans Jean 13/35: "A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres."



La koinonia est l'expression ultime d'une relation d'amour avec Dieu.
Quand vous vivez dans ce genre de relation d'amour avec Dieu, vous avez une communion d'amour de la même qualité avec les autres.
Vous ne pouvez pas être en communion avec Dieu et son fils, si vous ne vivez pas en communion avec les autres croyants et vice-versa.
Si vous aimez Dieu, l'amour que vous portez envers vos frères chrétiens sera évident.

Vous vous montrerez patient et plein de bonté.
Vous ne serez pas envieux, vantard, fier, insolent, égoïste, et vous ne vous mettrez pas en  colère facilement. Vous ne serez pas rancunier.
Vous trouverez du réconfort dans la vérité et la justice et non dans le mal.
Vous protègerez vos frères et sœurs chrétiens et vous leur ferez confiance.
Vous souhaiterez le meilleur pour autrui et vous persévèrerez dans votre amour.
Cet amour de nature divine émane d'une relation intime avec Dieu et de rien d'autre.

Voilà ce que vivait Epaphrodite au sein de son église et avec l'apôtre Paul.
Voilà ce que signifiait son nom: voué à l'amour et aimable.

Epaphrodite était aussi un homme capable de travailler avec les autres, ce qui est fondamental dans la vie chrétienne et dans le service.
Pour un croyant, travailler seul et selon sa propre méthode est facile.
Il n’en est pas de même quand il s’agit de travailler avec les autres, d’occuper un rang secondaire, d’accepter les différences de chacun, de faire passer à l’arrière-plan ses désirs et ses opinions au profit du bien du groupe.
Mais c'est cela la vie d'un corps, du corps de Christ…
L'unité, la complémentarité, à l'unisson avec passion.


2. Epaphrodite mon compagnon de combat.
L'apôtre Paul a aussi appelé Epaphrodite son compagnon de combat.

Qu'est-ce qu'un compagnon de combat? Un frère d'armes?

Cela pourrait nous faire penser à des soldats en temps de guerre, pourtant ce n'est pas contre la chair et le sang que ses deux hommes combattaient.
Leur guerre est aussi notre guerre: nous avons, tout comme eux, à nous battre contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.
Notre guerre est spirituelle et elle se mène à genoux dans la prière.

Le compagnon de combat se dit en grec "sustratiotes" = soldat avec = celui avec qui on élabore des stratégies de guerre…
Nous devons tous être des frères d'armes spirituelles, revêtus de la ceinture de vérité, de la cuirasse de la justice, des chaussures du zèle, du bouclier de la foi, du casque du salut, et de l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. (Éphésiens 6/14 à 17)


Il y a deux niveaux de prière dans le combat spirituel:
Nous devons être des soldats de l'armée de terre (niveau horizontal) et en tout temps par l’Esprit persévérer dans  toutes sortes de prières et de supplications pour nos frères et sœurs.
Et nous devons aussi être des aviateurs qui bombardent (niveau vertical) en montant par l'Esprit dans les lieux célestes pour pilonner l'armée ennemie.

Epaphrodite était un frère d'arme pour Paul, un chrétien qui ne s'inquiétait pas pour lui-même; qui ne faisait aucun cas de sa vie, mais qui donnait tout à l'œuvre de Dieu.
Il était focalisé sur le royaume de Dieu et sa justice, non sur lui-même et sa santé ou son confort.
Il a suivi le modèle de l'apôtre Paul qui sachant qu'il allait être emprisonné et peut être même tué à Rome a dit à ses frères et sœurs, dans Actes 20/24: "Je ne fais pour moi–même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu."

Paul et Epaphrodite se sont souvenus des paroles du Christ retranscrites par l'apôtre Jean 15/20: " Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre."

Epaphrodite et Paul étaient de vrais frères dans le service de Dieu et dans le combat spirituel parce qu'ils ne cherchaient pas leur propre intérêt mais celui de Christ.
Christ ayant donné sa vie pour eux, ils n'ont pas hésité, à leur tour, à donner leur vie l'un pour l'autre et pour leurs frères et sœurs.
Ils se sont exposés et impliqués par amour.

1 Jean 3/16: "Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. "

L'amour de Dieu est le secret de leur vie héroïque.
C'est par amour qu'Epaphrodite a parcouru plus de 1300 km au péril de sa vie, c'est par amour aussi que Paul a accepté la prison plutôt que de fuir loin de Rome.
C'est intentionnellement, en connaissance de cause, en ayant calculé les risques et l'engagement qu'ils prenaient qu'ils se sont engagés par amour pour Dieu et leurs frères et sœurs.
Paul l'explique en ces termes dans sa deuxième épitre aux Corinthiens 5/14-15: "l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts;  et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux–mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux."

Est-ce que l'amour de Dieu vous presse?
Jusqu'où vont vos limites à cet amour?

Conclusion
L'amour fraternel n'est pas un concept théorique mais une réalité à mettre en pratique au quotidien.
Au-delà de la base "homothumadon" avec passion à l'unisson, Dieu nous demande d'apprendre à être des compagnons d'œuvre et de combat, des frères et sœurs dans le service de Dieu, comme l'ont été Paul et Epaphrodite.

Si vous feuilletez les actes des apôtres ou les différentes épitres vous verrez l'engagement fraternel qui unissait les premiers disciples du Christ.
Vous rencontrerez des gens presque anonymes, d'illustres inconnus comme j'aime à les appeler,  mais des gens qui ont marqué des générations de croyants par leur investissement spirituel et fraternel.
A Lystre, Paul a rencontré Timothée l'adorateur fidèle qui s'est investi entièrement, à 100% dans le service à ses cotés. (Actes 18/5).
A Antioche, Paul a connu Tite, honorable exhortateur, et serviteur zélé.
A Colosse, il a trouvé son bien aimé et  attentionné Philémon.
Peut être n'avez-vous jamais entendu parler d'Urbain, d'Archippe ou de Stachys, (pour n'en citer que quelques uns) pourtant ils furent tous des frères et des compagnons d'œuvres et de combats pour l'apôtre Paul.
Des chrétiens qui ont compté dans sa vie, qui l'ont aidé d'une manière ou d'une autre à poursuivre l'œuvre de Dieu jusqu'au bout.

Votre nom n'est pas écrit dans la bible, mais il doit être inscrit dans le livre de vie,  parce que vous êtes devenus les uns pour les autres des frères et sœurs en Christ, des compagnons d'œuvres et de combats.

Philippiens 4/3: " Et toi aussi, fidèle collègue, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l’Évangile avec moi, et avec Clément et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie."

Revêtez vous des armes spirituelles et soyez remplis d'amour les uns pour les autres afin d'accomplir la volonté de Dieu et de remporter le combat, en vous aidant les uns les autres.


Message de Xavier Lavie - 26 août 2012

Resiste !




Un livre à lire :


de ANDRE ET RENEE NEHER




Extrait : 
 Deux tendances apparentes parmi les hébreux en Égypte: assimilation et fidélité.
Les hébreux vont rester deux siècles en Égypte: le premier est un siècle de régime libéral sous la domination des Hyksos*, le deuxième est un siècle d'oppression sous le Nouvel Empire.
Dans son époque de liberté, Israël oscille entre l'assimilation et la fidélité.
Tout d'abord, la famille de Jacob composée de soixante-dix personnes s'installe dans le pays de Goshen. Mais cette famille devient très vite un peuple prolifique qui formera un groupe de d'environ un million et demi de personnes deux cent ans plus tard. Le pays de Goshen devient rapidement trop petit pour accueillir tous les hébreux, et ceux-ci se rependent alors dans les différentes provinces de l’Égypte.
Dans le premier siècle de leur séjour en Égypte, les hébreux sont mêlés à toute l'activité de l’Égypte. Ils ne se contentent plus d'être des éleveurs de bétail, mais deviennent aussi des potiers, des jardiniers, des tisserands ou des serviteurs rattachés au service du Pharaon.
Du point de vue religieux, certains abandonnent leur culte ancestral et adoptent des croyances religieuses égyptiennes. Le Midrash indique que les trois quarts des hébreux sont morts pendant la plaie des ténèbres parce qu'ils ne voulaient pas suivre tout de suite l'ordre de Dieu.
Malgré ce désir d'assimilation, la masse du peuple hébreu restait profondément attachée aux traditions ancestrales. La langue égyptienne ne fut jamais adoptée. L'idée d'un Dieu unique, le Dieu des patriarches a persisté. La circoncision a dû être pratiquée. Et au fur et à mesure que l'oppression égyptienne devenait terrible, la croyance en un Dieu qui exigeait la justice se faisait plus profonde et le souvenir de la promesse concernant la Terre prenait un caractère de brûlante actualité. Le souci de retourner en Canaan existait pendant la période de liberté, comme l'atteste le passage des Chroniques 7/20-22. Les fils d'Ephraïm profitèrent de la retraite des Hyksos de l’Égypte pour sortir du pays et tenter de recouvrer leurs possessions en Canaan. Hélas, ils furent massacrés par les habitants de Gat. 


* Mettant fin au Moyen Empire la domination des Hyksos sur l’Égypte dure deux siècles (1790-1580). Selon le prêtre égyptien Manéthon, Hyksos signifierait "rois-pasteurs", mais les historiens préfèrent les appeler "rois du désert". Peuplade en partie sémitique ils auraient traversé les déserts syro-palestiniens avant d'envahir l’Égypte grâce à des armes nouvelles telles que les cimeterres (sabres à lames courbées) de bronze, les chars et les chevaux inconnus en Égypte à cette époque. Leur domination s'étendit de la basse à la haute Égypte, jusqu'à Thèbes. Ils ont adopté la civilisation égyptienne  tout en conservant des notions sémitiques. 
 

 La politique "antisémite".
Le siècle de liberté dont avaient joui les hébreux en Égypte cesse avec l'avènement de la XVIIIème dynastie qui expulse les Hyksos et fonde le Nouvel Empire.
Les nouveaux pharaons tentent d'effacer toutes les traces des Hyksos qui étaient aussi des sémites; ainsi ils s'attaquent aux protégés des Hyksos: les hébreux qui deviennent la cible de cette politique antisémite. La politique égyptienne à l'égard des hébreux revêt une forme systématique et comparable en bien des points aux persécutions modernes anti-juives.
Dans un premier temps, les égyptiens concentrent le peuple hébreu dans le pays de Goshen afin qu'il ne se disperse plus dans toutes les provinces. Dans un deuxième temps, les égyptiens utilisent les hébreux comme main d'œuvre astreinte aux corvées de construction, entre autre d'une forteresse pour empêcher les Hyksos de revenir. Puis face à la croissance toujours prolifique de la population, Pharaon impose aux hébreux des corvées de plus en plus pénibles ainsi que le génocide de tous les bébés mâles.

Répercussions des mesures répressives sur la mentalité des hébreux.
Les mesures de répression mises systématiquement en vigueur par le gouvernement égyptien ont des répercussions importantes sur la mentalité des hébreux. Deux tendances vont se dessiner: ceux qui acceptent le régime de persécution et en prolongent le maintien par leur silence et leur neutralité, et ceux qui s'insurgent contre ce régime et proclament qu'ils le considèrent comme inique et révocable. C'est le cas des sages-femmes qui ont refusé de tuer les bébés mâles.

La réaction des égyptiens.
 Une forme de résistance s'est aussi développée parmi les égyptiens et certains ont aidé les hébreux. C'est le cas de la fille de Pharaon qui a sauvé Moïse des eaux et de ses compagnes et suivantes qui ont maintenu le secret de cet enfant hébreu.  D'ailleurs lors de la sortie d’Égypte, un grand nombre de personnes ont accompagné les hébreux dans leur exode.
Exode 12.37-38 "Les enfants d’Israël partirent de Ramsès pour Succoth au nombre d’environ  six cent mille hommes de pied, sans les enfants. Une multitude de gens de toute espèce montèrent avec eux..."

L'éducation et la destinée de Moïse
Moïse est né et est élevé dans une famille de lévites résistants. Son père, Amram, est un petit fils de Lévi, Yokébed, sa mère, en est une fille. Peu après leur mariage, ils ont un garçon et une fille Aaron et Myriam. Puis le terrible décret de Pharaon est promulgué, exigeant la mort de tous les garçons nouveaux nés. Moïse vient au monde dans ce contexte. Ses parents réussissent à le cacher pendant trois mois, puis ils le posent sur le Nil dans une caisse, sous l'œil attentif de sa sœur Myriam. La fille de Pharaon Bithya, prenant son bain dans le fleuve, repère la caisse et l'envoie chercher.  Myriam propose à la princesse de confier l'enfant à une nourrice d'Israël. Grâce à l'acceptation de Bithya, l'enfant passe ses premières années dans le foyer de ses parents. Ensuite il regagne le palais de Pharaon et y reçoit une éducation poussée, comme s'il était le fils de Bithya. Il étudie les sciences, les lettres, les arts, tout comme un jeune prince égyptien. Il passe son adolescence à la cour de Pharaon, sous la protection de Bithya. Parmi les enfants d'Israël, il est un privilégié.  A l'âge adulte, ses premiers contacts avec les hébreux le placent dans la pire des situations: il doit s'enfuir, se cacher, abandonner tout ce qui le rattachait à Bithya aussi bien qu'à sa propre famille. Il se retrouve seul en exile. Dans le territoire de Midyan où il se réfugie, il vient au secours de sept jeunes filles chahutées par des bergers venus faire boire leur troupeau au puits. Le père de ces jeunes filles, Jéthro, reçoit Moïse et l'invite à demeurer chez lui. Moïse finit par épouser Séphora avec laquelle il a deux fils Guershom et Eliezer. Il devient berger au pays de Madian où il mène une vie paisible.

Lily Bellule et Hippo-Tamtam

  Lily Bellule et Hippo-Tamtam Un conte poétique sur l'hypersensibilité émotionnelle Sophie Lavie (auteure et illustratrice)   Ja...