Six raisons pour lesquelles Dieu
destine ses serviteurs à la souffrance:
1. La souffrance rend plus
profondes la foi et la sainteté.
La
souffrance est le processus qui conduit à une obéissance toujours plus grande.
En ce qui nous concerne, nous avons besoin non seulement que notre obéissance
soit mise à l'épreuve et confirmée, mais aussi d'être purifiés de tous les
restes d'autonomie et de compromissions avec le monde.
2 Corinthiens 1.8-9
" Nous ne voulons pas, en
effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie,
que nous avons été excessivement
accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et
nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de
la placer en Dieu, qui ressuscite les
morts."
Le
premier but de la souffrance missionnaire c'est de nous amener à sortir de
notre dépendance au monde et à placer pleinement notre espérance en Dieu seul. (Romains 5.3-4) Comme la liberté d'aimer
découle de ce type d'espérance radicale (Colossiens
1.4-5), la souffrance est un moyen idéal pour développer la compassion dans
la vie des serviteurs de Dieu.
2. La souffrance augmente la
capacité de notre coupe.
Quand
nous supportons la souffrance avec patience, cela ajoute à notre récompense,
qui sera la gloire de Dieu au ciel.
Dans
le ciel, chaque jatte qui est jetée dans cet océan de bonheur est pleine, mais
certaines sont néanmoins plus grandes que les autres.
3. La souffrance est le prix à
payer pour donner à d'autres de l'assurance.
Dieu
se sert de la souffrance de ses missionnaires pour réveiller certains de leur
sommeil d'indifférence et leur donner de l'assurance.
4. La souffrance supplée à ce qui
manque aux afflictions du Christ.
La
souffrance était le moyen utilisé par Dieu pour apporter le salut à l'Eglise de
Corinthe ; l'amour souffrant du Christ était visible en lui. En prenant
concrètement part aux souffrances du Christ, il permettait à l'Eglise de les
toucher du doigt.
Rien
ne manque aux afflictions de Christ pour ce qui est de leur pouvoir expiatoire.
"Ce qui leur manque" est à entendre dans le sens où elles ne sont pas
connues et ressenties par ceux qui n'étaient pas présents à la croix.
5. La souffrance a pour effet l'exécution
du mandat missionnaire.
La
souffrance de l'Eglise est utilisée par Dieu pour repositionner les troupes
missionnaires dans des endroits où elles ne seraient pas allées autrement.
Dieu
se sert de la souffrance qu'endure l'Eglise comme d'un aiguillon afin qu'elle
s'engage dans le service missionnaire. C'est pourquoi nous devons nous garder
de porter un jugement hâtif sur les revers apparents et les défaites tactiques
de l'Eglise. Celui qui considère les choses à travers le regard de Dieu, le
maître stratège, voit dans chaque revers un repositionnement de ses troupes
destiné à favoriser sa progression et à maintenir plus encore sa sagesse, sa
puissance et son amour.
La
facilité, le confort, l'aisance, la prospérité, la sécurité et la liberté
engendrent souvent une énorme inertie dans l'Eglise. Les éléments qu'on
pourrait croire susceptibles précisément de susciter de la main d'œuvre, de
l'énergie et un investissement fécond en temps et en argent en faveur de la cause
missionnaire produisent hélas exactement l'inverse : la faiblesse, l'apathie,
la léthargie, l'égocentrisme et le souci de la sécurité.
Des
études ont montré que plus on est riche, plus le pourcentage du revenu que l'on
donne à l'église et à sa mission est faible. Aux USA, les 20% les plus pauvres
des chrétiens donnent 3.% de leurs revenus à l'église, alors que les 20% les
plus riches donnent 1.6% soit
proportionnellement la moitié.
6. La souffrance rend incontestable
la suprématie du Christ.
Que
signifie adorer, sinon reconnaitre que Dieu est plus précieux que tout le
reste, y compris la vie elle-même? Il est particulièrement difficile d'amener
les nations à aimer Dieu lorsque la vie des messagers prêche l'attachement aux
biens matériels. C'est pourquoi Dieu fait en sorte que, dans la vie de ses
messagers, la souffrance coupe les liens de servitude à l'égard du monde.
L'épreuve
du feu est destinée à consumer nos dépendances terrestres afin de ne laisser
que l'or raffiné que représente une foi éprouvée. (1 Pierre 1.7)
Extrait de "Que les nations se réjouissent" de John Piper
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