Vous pouvez
améliorer votre capacité à mémoriser.
Voici
quelques trucs qui vous permettront de devenir incollable et de ne plus dire
« oh, je l’ai sur le bout de la langue » en essayant vainement de
vous rappeler le nom de cette personne qui vient de vous saluer comme si elle
vous connaissait depuis des années.
Il existe
des régions cérébrales spécifiques pour chaque type de souvenir.
Nous nous
rappelons d’autant plus d’un sujet que nous le trouvons intéressant.
Les 4 types
de mémoire :
Mémoire à
court-terme : La mémoire
qui ne dure que quelques secondes. Elle est limitée.
Mémoire
épisodique : Il s’agit
des évènements personnels. Elle associe des émotions, des lieux, des odeurs,
des couleurs. C’est donc une sorte de court-métrage sensitif. Elle est
illimitée.
Mémoire
sémantique : Il s’agit
de la mémoire qui stocke les données. Sans connotation émotionnelle. C’est le
langage, la culture…bref, les connaissances en général. Elle est illimitée.
Mémoire
procédurale : Ce sont les
mouvements automatiques. Conduire, faire du vélo, tirer à l’arc, taper sur un
clavier, marcher. Elle est illimitée.
Visualisation
:
Les cartes
neuronales, qu’est-ce donc ?
Imaginez une
carte géographique où les neurones formeraient des villes reliées entre elles
par des routes.
Ce réseau
est associé à un département par exemple. Appelons-le :
« Vacances-d’été ».
Vous l’avez
compris, ces cartes neuronales sont attachées à un souvenir.
Et au plus
vous arpentez les routes de cette carte, au plus cette carte vous paraitra
familière.
Nous pouvons
créer autant de cartes neuronales que nous souhaitons.
Encore
faut-il être motivé !
Et ces
cartes ne sont pas gravées à vie puisqu’elles s’actualisent en fonction des
nouvelles informations que vous assimilerez.
Une clé : La
concentration
Le processus
de mémorisation est conditionné par votre capacité à vous concentrer et à faire
attention au moindre détail.
Au plus vous
aurez noté de détails, au plus l’un de ceux-ci vous reliera à un autre et c'est
en quelques fractions de secondes que vous allez capter ces informations.
Soyez donc
très attentif.
Cela
nécessite beaucoup d’entrainement.
Exercez-vous
dans toutes les situations.
Aiguisez
votre concentration pour retenir le maximum de détails.
L’ennemi
numéro 1 de la mémoire : Le stress
Le stress
est l’ennemi numéro 1 de la mémoire.
Le stress nuit gravement à la mémorisation…et à la restitution.
Le stress nuit gravement à la mémorisation…et à la restitution.
Souvenez-vous
: le BAC ou le passage d’un diplôme.
Vous êtes
tétanisé devant l’examinateur.
Vous
connaissiez pourtant parfaitement votre sujet jusqu’à hier soir !
Vous avez
révisé des heures, vous avez récité des jours et des jours !
Et là, au
moment crucial, RIEN ! Du calme.
Respirez.
Concentrez-vous sur un détail dans la salle.
Chassez
toute votre tension.
Reprenez le
contrôle. Tout va bien.
Vous avez
les mêmes connaissances qu’hier soir.
Vous pouvez
très bien réciter ce que vous avez appris.
Vous ne
risquez rien sauf de réussir.
Et même si
vous échouez ? Que se passera-t-il ? Est-ce si grave ?
Le stress
peut facilement se dominer.
Il s’agit
d’un interrupteur qui s’enclenche et se déclenche par la pensée.
Quel type de
mémoire possédez-vous ?
Nous sommes
plus ou moins sensibles à certains stimuli pour mémoriser.
A vous de
déterminer votre profil en testant les différentes voies :
– Visuel : Vous retenez plus facilement ce que
vous voyez.
– Auditif : Ce sont les sons et les voix qui
vous laissent le plus de souvenirs.
–
Kinesthésique : Ce sont les
émotions qui vous permettent de retenir les informations.
Les
meilleures techniques de mémorisation :
Il existe
des techniques éprouvées pour améliorer votre capacité de mémorisation.
Nous allons
les parcourir dans ce chapitre. Pour les acquérir, pratiquez, pratiquez encore,
pratiquez toujours!
La mémoire
est un muscle.
Donnez-lui
le volume, la puissance et l’adresse nécessaires.
Entrons dans
la salle d’entrainement de votre mémoire :
Nous allons
apprendre l’art de restructurer et de recodifier.
La
restructuration permet de morceler et d’organiser un problème en autant de
parties qui deviennent digestes pour votre mémoire.
La
restructuration par reformulation :
Apprendre
par cœur une leçon d’histoire n’est pas simple.
En revanche,
si vous réécrivez la leçon avec vos mots et la structurant selon votre logique,
vous l’assimilerez très vite.
Le fait
d’écrire grave les mots dans votre mémoire.
Et le fait
de retranscrire les idées à votre manière les grave encore mieux car elles ont
des enchainements logiques pour vous.
Vous écrivez
ce que vous comprenez.
Et vous
apprenez d’autant mieux ce que vous comprenez.
Vous
apprendrez ce que vous avez écrit.
La
restructuration par questionnement :
Exemple : je
vous demande d’apprendre la définition de Neuroscience et surtout être capable
de la restituer lors d’une future présentation en public.
Définition : Les
neurosciences désignent l’étude scientifique du système nerveux, tant du point
de vue de sa structure que de son fonctionnement, depuis l’échelle moléculaire
jusqu’au niveau des organes, comme le cerveau, voire de l’organisme tout
entier. Apparues à l’origine comme une branche de la biologie, les
neurosciences ont rapidement évolué vers un statut plus interdisciplinaire qui
les situent aujourd’hui à la croisée des sciences biologiques, médicales,
psychologiques, chimiques, informatiques et mathématiques. Cet élargissement de
l’arsenal conceptuel et méthodologique des neurosciences va de pair avec une
diversité d’approches dans l’étude des aspects moléculaires, cellulaires,
développementaux, anatomiques, physiologiques, cognitifs, génétiques,
évolutionnaires, computationnels ou médicaux du système nerveux.
Dans les
grands médias, les neurosciences sont souvent présentées sous l’angle des
neurosciences cognitives, tout particulièrement les travaux utilisant
l’imagerie cérébrale, bien qu’il s’agisse là d’une sous-partie du champ
scientifique que constituent les neurosciences.
Comment
allez-vous procéder ?
Vous allez
restructurer en transformant le texte en questions que vous vous poseriez :
Dans quels
domaines trouve-t-on les neurosciences ?
Qu’aident à
comprendre les neurosciences ?
A quoi cela
sert ?
Comment
sont-elles apparues ?
Quel est la
partie des neurosciences la plus connue ?
Etc.
En posant
des questions qui vous concernent et qui font appel à votre logique de
réflexion, vous commencez à vous approprier le sujet et ainsi à recodifier
l’information afin qu’elle soit assimilable par votre cerveau.
La
symbolisation et la visualisation
Transformer
un texte en image ou symbole est une technique de mémorisation essentielle.
Le fait de
solliciter votre imagination favorise le processus d’assimilation.
Ainsi dans
l’exemple des neurosciences, faites 2 schémas :
Le premier
dans lequel vous dessinerez un cerveau relié au corps avec un zoom sur les
molécules.
Le deuxième
dans lequel vous représenterez une bulle centrale «neurosciences» reliée aux
bulles «Sciences biologiques», «médicales», «psychologiques», etc.
Cette
symbolisation fonctionne très bien pour les mathématiques.
Les chiffres
deviennent des objets que vous couchez sur un papier.
Le principe
est de s’imaginer ces objets, de les visualiser.
(10-4) / 2
devient ainsi :
J’ai 10
cakes. J’en donne 4. Puis je partage en 2 ce qui me reste.
Je parviens
aisément à me rappeler de cette opération et de son résultat.
Le
story-telling
Parfois, la
simple visualisation ne suffit pas à mémoriser.
Il faut
alors scénariser.
Pour cela,
inventez une histoire autour des mots, des chiffres ou des personnes dont vous
souhaitez vous rappeler (si cette histoire n’existe pas déjà).
En effet, si
vous essayez de vous rappeler d’une formule mathématique complexe, commencez à
vous intéresser au mathématicien qui l’a découverte.
A quelle
époque la découverte a eu lieu?
Dans quel
contexte ?
Qu’est-ce
qui l’a mis sur la piste ?
En donnant
une histoire et un cadre à une information, vous la rendez captivante et serez
motivé pour l’apprendre et la retenir.
En marketing,
outre la répétition des publicités qui font rentrer de gré ou de force les
slogans et les marques dans votre inconscient, vous vous souvenez surtout des
histoires narrées ou filmées.
Rien de tel
qu’une bonne histoire pour fixer les idées et augmenter la mémorisation.
Songez-y si
vous souhaitez que les gens se souviennent de vous. Racontez-leur comment vous
en êtes arrivé là.
Soyez
passionnant.
Bien sûr,
vous pouvez combiner ces 4 techniques.
Quelques cas
concrets :
Comment
retenir des chiffres, des codes ou des statistiques ?
1) Liez à
une référence personnelle :
Vous devez
trouver un lien entre les chiffres et vos références personnelles.
Votre
adresse, date de naissance, celle de vos proches, anniversaire de mariage,
année d’obtention du bac,…
Faites un
lien entre ce que vous cherchez à mémoriser et vos références personnelles.
2) Faites
appel à votre logique :
Pour vous
rappeler d’un code de carte bancaire, pensez à des suites logiques.
Exemple :
7351
Les chiffres
sont liés entre eux deux à deux.
7-2 = 5
3-2 = 1
3)
Transformez les chiffres en scènes :
Imaginez les
chiffres comme des objets. Des pommes, des serviettes, des boules, etc.
Animez-les.
Comment
apprendre une liste de mots ?
Prenons un
exemple :
–
Pamplemousse
– Citron
– Yaourt
nature
– Liquide
vaisselle
– Shampooing
– Mousse à
raser
– Carotte
– Salade
– Frites
– Biscuits
apéritif
– Chocolat
en tablette
– Farine
Lisez cette
liste 3 fois et essayez de l’écrire une fois l’avoir caché.
Combien de
mots avez-vous réussi à noter ?
Maintenant, faites
travailler votre imagination et reformulez en créant une histoire dans laquelle
vous intègrerez ces mots.
"Un homme avec une toque de cuisinier et une
barbe fournie se jeta sur moi m’accusant de lui avoir volé sa mousse à raser.
Je lui balançai les 2 choses que j’avais sous la main, un pamplemousse et un
citron. Il esquiva en brandissant une énorme carotte. Je pris la fuite vers la
porte qui menait au garage. Je tirai sur la poignée quand un pot de yaourt se
déversa sur ma tête. J’aurais besoin d’un bon shampoing dès que je serai sorti
d’affaire.
Je m’engouffrai dans le garage sombre, piétinai au
passage des biscuits apéritifs et du persil éparpillés au sol, allumai la
lumière et…me retrouvai devant un mur en tablette de chocolat noir. Je fis
volte-face et me teint prêt à affronter mon assaillant.
Il avait lâché sa carotte pour me canarder avec du
liquide vaisselle. J’attrapai de la farine et un sac de frites surgelées et lui
jetai au visage."
Loufoque
n’est-ce pas ?
C’est la
meilleure manière de se souvenir des mots. Inventez une histoire, absurde si
possible, et positionnez tous vos mots à l’intérieur.
Donnez-vous-en
à cœur joie.
Les
histoires se mémorisent plus facilement qu’une suite de mots hors contexte.
Mettez donc
de la vie là-dedans.
Comment se
rappeler des tâches à accomplir dans la journée ?
Afin de ne
plus oublier aucune tâche que vous aviez prévu de faire dans la journée,
mémorisez-les de cette manière-là :
Imaginez-vous
en train de les réaliser.
Exemple :
Mettre le linge dans la machine à laver.
Imaginez-vous
en train de prendre la panière.
Puis de
trier le linge blanc et les couleurs.
Puis
imaginez le parfum de la lessive que vous venez de dévisser.
Voyez-vous
la verser dans le tiroir de la machine, avec précaution, pour ne pas en mettre
à côté.
Ensuite,
refermez le tiroir, tournez le bouton pour régler le type de tissu.
Et hop,
appuyez sur « start ».
Cette
visualisation ancrera la tâche dans votre mémoire.
Faites de
même avec toutes les tâches.
Et visualisez
ainsi toute votre journée afin de ne rien oublier.
Faites-le le
soir avant de vous coucher.
Comment
apprendre une langue étrangère ?
L’idéal pour
apprendre une langue est l’immersion totale.
Côtoyez les
habitants de ces pays, intéressez-vous à leur culture, leur histoire.
Si vous
n’avez les moyens, le temps ou la possibilité de faire un séjour à l’étranger,
il existe néanmoins des solutions.
– Écoutez
des radios dans la langue que vous souhaitez apprendre.
– Visionnez
des films et des documentaires en V.O.
– Lisez dans
cette langue (livres, journaux, magazines, sites web).
– Utilisez
des cartes pour mémoriser le vocabulaire.
Sur chaque
carte, écrivez le mot que vous souhaitez mémoriser et le dessin le
représentant. Fixez la carte 5 secondes. Retournez-la. Récitez. Faites cet
exercice avec plusieurs cartes.
Comment se
rappeler du nom d’une personne ?
– Observez
activement. Ecoutez-la avec attention. Piochez un maximum de détails sur elle
( couleur
des yeux, style vestimentaire, accent, bague aux doigts,…)
– Ecrivez
son nom sur une feuille dès que possible en l’orthographiant correctement.
Demandez confirmation si nécessaire.
– Invitez-la
à vous raconter une anecdote ou son histoire.
– Utilisez
des jeux de mots comme moyen mnémotechnique.
Exemple :
Paul Dumas.
Dumas :
auteur des 3 mousquetaires.
Paul :
enseigne de restauration aux délicieux sandwiches
Comment
apprendre une pièce de théâtre ou une présentation en public ?
Pour
apprendre une pièce de théâtre, répétez en y associant la gestuelle et le
positionnement dans l’espace.
Votre
cerveau associera le texte avec votre posture et votre position sur l’estrade
ou dans la salle.
Mémoire et
hygiène de vie
La mémoire
est un muscle qui se fatigue rapidement si vous n’avez pas une hygiène de vie
correcte.
Dormez
suffisamment.
Pendant
votre sommeil, votre cerveau assimile les informations que vous avez
mémorisées.
Entrecoupez
vos séances de mémorisation de pauses ou même de siestes.
Variez les
séances de mémorisations.
Changez de
sujets et de méthodes.
Progresser
en s’amusant
Il existe de
multiples activités qui vous permettront d’améliorer votre mémoire :
– Le
scrabble : Rien de tel que de manipuler les lettres pour apprendre
l’orthographe des mots.
– Les échecs
: Grâce aux échecs, vous allez emmagasiner de nombreuses combinaisons et
exercerez votre visualisation dans l’espace.
– De
nombreux sites internet vous offrent la possibilité de vous entrainer
gratuitement.
– Au
quotidien : Amusez-vous à retenir le plus de détails possibles sur les personnes,
les lieux et les objets que vous croisez. Puis décrivez-les ou dessinez-les.
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