samedi 14 octobre 2017

L'ordre relationnel




Matthieu 10.34-39 "Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera."

Introduction
Petits jeux d'introduction :
Qu’est-ce qu’un chrétien doit faire lorsque sa famille n’accepte pas sa foi en Jésus?
1.      Accepter toutes les conséquences en continuant à suivre Jésus ? (oui)
2.      Suivre Jésus en secret pour éviter de diviser sa famille ? (non sauf cas exceptionnels)
3.      Parler continuellement de Jésus à sa famille jusqu’à ce qu’elle l’accepte ? (non)
Vrai ou Faux?
1.      Jésus est venu apporter la paix sur la terre. (vrai et faux)
2.      La venue de Jésus n’apportera pas toujours la paix, mais souvent la division. (vrai)
3.      Il faut chercher à préserver la paix avec ses proches, peu importe le prix.  (faux)
4.      Prendre sa croix signifie accepter toutes les souffrances en suivant Christ. (vrai)
5.      On peut refuser la croix et quand même aller au ciel. (faux)
6.      L'amour prime sur la vérité. (faux)
7.      Pardonner c'est renouer obligatoirement la relation. (faux)
8.      La discipline est un acte d'amour. (vrai)

Bien que les prophéties aient annoncé un messie porteur de paix, ne croyez pas que Jésus soit venu apporter la paix au sein des familles ou de ce monde.

Esaïe 9.6 "Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix."

Jésus est venu apporter la paix dans le cœur de ceux qui croient en lui, et il apportera la paix après son retour glorieux, mais ce n'est pas encore le temps.
Cette paix est une réalisation eschatologique, elle a déjà commencé, mais elle sera parfaite dans l'éternité. (C'est le déjà et le pas encore, un chevauchement de deux âges…)

1. Jésus est venu apporter l’épée
Non pas l'épée au sens propre du mot, car nous ne sommes pas appelés à prendre des armes charnelles et à nous battre comme ont pu le faire les croisés pendant le Moyen Age.
L'Épée ("machaira" en grec, dont la forme verbale est "machomaï" signifie : contester, disputer et diviser).

Nous n'avons pas besoin de proclamer la guerre en devenant chrétiens, car cette guerre a déjà été initiée.

Warren Wiersbe a écrit : "Une fois que nous nous identifions avec Jésus-Christ et que nous le confessons, nous faisons partie d’une guerre. Nous n’avons pas commencé la guerre ; Dieu a déclaré la guerre à Satan en Genèse 3.15"

Genèse 3.15 "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon."

Depuis la première famille, les relations humaines et familiales ont été empoisonnées par le venin du serpent ancien.

Charles Spurgeon a écrit : "Une haine contre nature a jailli de l’amertume religieuse. Le serpent ancien a non seulement empoisonné la relation entre le Créateur et la créature, mais même celle d’un enfant envers le parent et du parent envers l’enfant. Des frères peuvent devenir des ennemis et toutes les relations naturelles se dénaturer sous la domination de la bigoterie religieuse. Dans les moments de persécution, nous ne pouvons pas nous attendre à être aimés par ceux qui n’aiment pas Dieu."

Dans cette guerre cosmique, Christ est venu nous arracher au diable.

Colossiens 1.13 "Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour."

En nous arrachant au royaume des ténèbres, Christ nous a séparés de nos familles et de nos amis qui y vivent. Il nous a mis à part, nous a sanctifiés et intégrés au royaume de Dieu.
Il ne nous a pas ôtés du monde, afin que nous échappions au péché et à la rage des hommes, car nous avons une grande mission d'évangélisation à faire pour la gloire de Dieu, et le bienfait de l’humanité.
Néanmoins, nous devons nous garder du mal et de la corruption de ce monde.
En quelque sorte, nous devons passer à travers le monde comme à travers un pays ennemi, comme Christ l’a fait.
Nous ne sommes pas sur terre pour poursuivre les mêmes objectifs que ceux des hommes pécheurs, mais pour glorifier Dieu et servir notre génération.
L’Esprit de Dieu dans les vrais chrétiens est opposé à l’esprit du monde.

De ce fait, le disciple ne rejette pas sa famille, mais il est parfois rejeté, car si la parole doit unir les véritables croyants en une nouvelle famille, elle divise aussi l'Église et le monde.
Toutefois ce n'est pas l'Évangile qui est le problème, mais la rébellion des hommes contre Dieu !
La rébellion contre Dieu corrompt inévitablement la famille et la société…

Comme l'a écrit J.C. Ryle : "Nous ne devons pas considérer comme anormal le fait que l’Évangile éloigne les familles et qu’il provoque une séparation dans les relations intimes. Il est certain qu’il en sera souvent ainsi en raison de la grande corruption qu’il y a dans le cœur de l’homme. Tant et aussi longtemps qu’un homme croit et qu’un autre continue à ne pas croire, aussi longtemps qu’un homme est résolu à garder ses péchés et qu’un autre désire les abandonner, la prédication de l’Évangile résultera en divisions. Cependant ce n’est pas l’Évangile qui est coupable de ces divisions, mais le cœur de l’homme."


2. Le prix de la paix
Si dans notre monde le prix de la paix récompense la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, dans le royaume de Dieu, la paix est seulement liée à notre réconciliation avec Dieu grâce à Jésus Christ qui en a payé le prix en mourant à la croix.
Ainsi, cette paix ne concerne pas ceux qui sont en rébellion contre Dieu.

Mais nous qui sommes réconciliés avec Dieu, pouvons-nous nous attendre à vivre en paix avec tous les hommes ?
Devons-nous être des artisans de paix, et concilier notre foi avec l'esprit de ce monde pour maintenir coûte que coûte la paix avec tous ceux qui nous entourent ?

A cette question, Jésus a répondu d'une manière qui peut paraitre très radicale et dure, car cela touche la corde sensible de nos relations affectives :
Matthieu 10.37 "Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi."

Que signifient ces paroles ?
Elles ne signifient pas qu’il ne peut pas y avoir d’entente entre les chrétiens et les païens, mais cela signifie que les chrétiens ne doivent pas faire de compromis avec la parole de Dieu et cela signifie aussi que si les non-croyants rejettent les chrétiens, ceux-ci doivent l'accepter.
Si des non-croyants se plaisent en compagnie des chrétiens et qu'ils approuvent leurs voies (on les appellera des sympathisants), qu'ils restent ensemble.
Mais si les non croyants ne supportent pas la façon dont les chrétiens pensent, parlent et agissent et qu'ils souhaitent s'en éloigner, qu'ils s'éloignent.
D'autre part, les croyants ne doivent pas faire de compromis et se montrer hypocrites en parlant et vivant comme des païens, par soucis de vivre en paix avec eux.

Et à ce sujet, Charles Spurgeon a écrit : "Nous devons sérieusement prendre garde pour ne pas faire des idoles des personnes qui nous sont le plus chères en les aimant plus que Jésus. Nous ne devons pas les mettre à proximité du trône de notre Roi."

Si je vous dis que le 5e commandement vient après le 1er commandement, cela vous semble-t-il logique ?
 L'ordre chronologique, dans lequel ont été apportés les commandements, a toute son importance.
Le premier et le plus grand commandement est : "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée."

Il signifie que dans notre cœur (siège de nos affections), dans notre âme (siège de nos émotions et de notre volonté), dans nos pensées (siège de nos réflexions et de nos préoccupations) Dieu doit passer en premier.
Si Dieu prend soin de préciser la supériorité de ce commandement, c'est qu'il y a un danger de faire de nos prochains et de surcroit de nos bien-aimés des idoles.

Qu'ils soient en mesure de le comprendre ou pas, qu'ils l'acceptent ou pas, nos prochains doivent savoir que nous aimons Dieu en premier.
Si Dieu est en premier dans notre vie, nous serons en mesure de prendre notre croix et de le suivre, mais s'il ne l'est pas, nous finirons par renoncer à la croix.

Charles Spurgeon "Christ doit être en premier. Il réclame la plus haute place dans tout cœur humain. Aurait-il pu agir ainsi s’il n’était pas divin? Aucun simple prophète ne pouvait parler de cette manière. Pourtant, nous ne percevons aucun égotisme dans ses paroles et il ne nous apparaît pas que Christ irait trop loin. Nous avons conscience que le Fils de Dieu a le droit de nous parler ainsi, lui et lui seul."
Reconnaissez-vous cette autorité sur votre vie ?
Matthieu 6.24  "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon."

Matthieu 10.38 "Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi."

Refuser les conséquences de suivre Christ, c'est accepter les idoles de nos cœurs.
Refuser d'abandonner les idoles de nos cœurs, c'est refuser de suivre Christ.
Charles Spurgeon a écrit : "Nous devons continuer de confesser le Seigneur Jésus peu importe ce qui en résulte. Même si notre maison devient une fausse aux lions contre nous, il faut que nous tenions ferme pour notre Seigneur. Les gens qui cherchent la paix à n’importe quel prix n’ont pas de part dans son royaume."

Accepter la croix, c'est endurer les persécutions, c'est accepter le rejet de nos proches qui aiment des idoles (religions, l'argent…) ou le monde et toutes les choses qui sont dans le monde (philosophies, péchés…)

Galates 6.14 "Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde !"

Si nous ne mourrons pas avec Christ, nous ne vivons pas avec Christ non plus.

Matthieu 10.39 "Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera."
Si la peur de la persécution nous paralyse et que l’amour du monde nous rend tièdes et idolâtres, nous ne suivrons jamais Christ et mourrons !
En tant que chrétiens, nous devons être capables d’exprimer avec respect et douceur notre désaccord avec notre prochain quand il défend ce qui va à l’encontre de la Parole de Dieu.
1 Pierre 3.15 "Soyez toujours prêts à argumenter, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, et ayant une bonne conscience…"
Nous devons argumenter (faire de l'apologétique) avec douceur, c’est-à-dire en nous appuyant entièrement sur Dieu et non sur notre propre force pour nous défendre contre l'injustice.
Cette douceur est opposée à l'affirmation de soi-même et au propre intérêt ; elle n'est donc ni arrogante ni irritée.
La personne douce (ou débonnaire, bienveillante, sensible) ne s'occupe pas du tout d'elle-même et son état est une œuvre du Saint-Esprit, non de la volonté humaine.
Elle ne parle pas avec fougue, et ne cherche pas à écraser son interlocuteur.               
Elle ne se lance pas dans des querelles ou des disputes, elle ne blesse pas les autres par ses propos.
Si nous blessons une personne par notre façon de parler ou par le ton adopté, elle n’écoutera même pas ce que nous lui disons.

J.C. Ryle a écrit "Heureux l’homme qui comprend que le Christianisme, bien qu’il promette une couronne à la fin, amène une croix sur le chemin."

2 Corinthiens 4.17-18 17 "Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles."

R.T France  a écrit : "L'inimitié familiale n'est pas une vertu en elle-même, ni une expérience universelle pour les disciples de Jésus, mais c'est une question de priorités. La loyauté envers Jésus et sa mission vient en premier et le résultat de cela peut-être que les liens familiaux sont contraints de se rompre."

3. Aimer et pardonner
Au sein de nos relations, il arrive souvent que nous soyons offensés, blessés voir profondément meurtris par nos proches.

Dans ce cas, comment devons-nous nous comporter ?
Devons-nous toujours pardonner et en quoi consiste le pardon d'un point de vue chrétien ?
Comment devons nous aimer notre prochain, notre frère, notre ennemi ?

Dans le langage du Nouveau testament, pardonner peut revêtir deux significations :
Quand il vient du terme grec "aphiemi", il signifie : laisser faire, laisser dire, abandonner, c’est-à-dire ne pas conserver l'offense, l'amertume et le ressentiment.
Et quand il vient du terme grec "charizomaï", il signifie remettre une dette, accorder le pardon à quelqu'un.

Nous devons toujours pardonner dans le sens de ne pas garder rancune, mais le second terme n'est approprié que si la personne coupable a avoué sa faute et l'a délaissée.

Dans tous les cas, pardonner ne signifie pas :
·         minimiser l'offense et faire comme si rien ne s'était passé
·         que l'offenseur est délié des conséquences de ses actes
·         que l'on devient amnésique
·         que l'on doit rétablir une relation avec l'offenseur.

Dianne Collard a écrit : "Pardonner n’implique pas une relation étroite avec l’offenseur, particulièrement s’il est violent, s’il vit dans le péché ou s’il ne veut pas d’une relation."  

Dans les relations entre chrétiens, on ne peut garder rancune contre un frère et on doit lui pardonner s'il avoue sa faute et la délaisse, mais s'il persiste dans ses mauvaises voies, ne change pas d'état d'esprit et ne considère pas son péché avec horreur, on ne peut avoir de communion avec cette personne.

Proverbes 28.13 "Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde."

Psaumes 32.3-5 "Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée; car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi, ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité ; j’ai dit : J’avouerai mes transgressions à l’Eternel ! Et tu as effacé la peine de mon péché."

Un chrétien n'est pas une personne qui suit les courants de ce monde, souvent poussée par une volonté d'assimilation et de recherche de son propre bien-être.
Le chrétien est appelé à aller à contre-sens et à contre-temps du monde.
En agissant ainsi, il se démarque et se retrouve en lutte avec les flots puissants qui s'opposent à lui.
Refusant les compromis, il semble passer à coté de bien des opportunités.
Ce qui pourrait être facile devient alors difficile et la vie devient généralement l'objet de combats incessants.

Qui a dit que la vie chrétienne était une vie facile ?  
Ne savez-vous pas que c'est en se démarquant qu'on se fait remarquer ?

Un chrétien doit être remarquable, mais pas dans le sens du monde.
Un proverbe alsacien dit que "Seuls les poissons morts nagent dans le sens du courant."

On peut essayer de noyer le poisson, en ayant l'apparence d'un véritable chrétien, mais on ne peut tromper Dieu.
Jésus l'a annoncé sans ménagement aux scribes et aux pharisiens de son époque,  en disant :
Matthieu 23.25 -28 "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu’au dedans ils sont pleins de rapine et d’intempérance. Pharisien aveugle ! Nettoie premièrement l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité."

Tôt ou tard, on récolte toujours ce que l'on a semé et si on a semé pour la chair, on récolte de la chair la corruption !
Des apparences pures et pieuses ne suffisent pas pour plaire à Dieu et pour hériter de la vie éternelle.

Ed Welch a écrit : "Quand le péché devient un sujet tabou, nous ne pouvons plus prétexter que nous sommes des gens polis qui évitent simplement de se mêler des affaires des autres. Nous sommes plutôt des pharisiens qui, au cours d’une promenade, évitent tout contact visuel avec le mourant sur lequel ils manquent de trébucher. Nous négligeons des questions de vie et de mort !"

1 Jean 1.8-9 "Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité."

Se séduire soi-même, c'est marcher hors du chemin de la vie et de la vérité, c'est s'égarer dans l'erreur et le péché. En tant que disciples, nous devons faire preuve de discipline et marcher droit.
D'autre part, la communion fraternelle doit nous amener à la redevabilité et à la transparence les uns vis-à-vis des autres.

Ed Welch a écrit : "En apprenant à connaitre l’autre, notre amour et notre compassion grandiront, et notre aide se fera plus précise et plus naturelle. Avec les discussions viendront les sujets de prière et avec la souffrance viendront aussi les péchés, qu’il nous faudra dénoncer. "

Jacques 5.16  "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace."

Luc 17.3 " Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s’il se repent, pardonne-lui.  Et s’il a péché contre toi sept fois dans un jour et que sept fois il revienne à toi, disant: Je me repens, tu lui pardonneras."

Il faut pouvoir concilier l'amour et la vérité ; c'est possible, si notre amour n'est pas un sentimentalisme lié à nos émotions.
Nous ne devons pas faire preuve de complaisance et accepter tous les dysfonctionnements et tous les péchés de nos frères et sœurs, sous prétexte de ne pas les offenser, car le véritable amour aime la vérité et la justice.
Attention ! La tolérance est un péché, quand elle est complaisante avec le péché, quand elle ignore le mal ou cherche à l'excuser.

Si l'amour est patient (nous verrons d'ici peu ce que cela signifie réellement), il faut savoir que la discipline est aussi un acte d'amour.
Discipliner un frère ou une sœur en Christ a pour but sa repentance.
Dieu est amour, mais il châtie aussi ceux qu'il aime.
De la même façon, nous ne pouvons pas aimer nos frères et sœurs en faisant preuve de faiblesse à leur égard, et en les laissant s'éloigner de la vérité et de la pureté.


Conclusion
Lisons 1 Corinthiens 13.4 dans sa version littérale afin de mieux comprendre l'amour (agape) que nous devons avoir les uns vis-à-vis des autres…

Que signifie "L'amour est patient" dans son sens littéral grec ?

"L'amour persévère patiemment et courageusement en endurant les dommages et les insultes des autres, c’est-à-dire qu'il est aussi longanime et lent à l’irritation et à la punition. Mais cela ne signifie pas qu'il ne punira jamais !"

Dans 1 Corinthiens 5.5, il est écrit que si un frère vit dans le péché, s'il se détourne de la vérité ou s'il est animé d'un esprit de division mettant en péril la vie de l'église, il doit être livré à Satan "pour la destruction de la chair, afin que son esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus."

Au verset 11, l'apôtre Paul ajoute de ne pas manger avec une personne, qui se dit frère, et qui vit dans le péché ; c’est-à-dire que l'on ne doit pas prendre la cène avec lui, ne pas partager les agapes avec lui, ni un simple repas fraternel et amical.
Les pécheurs ne peuvent demeurer (rester) dans l'assemblée des justes.

Psaumes 1.5 " Les méchants ne résistent pas au jour du jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes."

Celui qui est excommunié ne doit pas se rendre dans une autre église ; car le but de l'excommunication c'est de purifier l'assemblée des justes, de faire le tri entre les brebis et les boucs.
Mais si la personne se repent réellement, elle peut revenir dans l'assemblée.

Pour conclure, reprenons 1 Corinthiens 13.4-7 dans sa version littérale :

"L'amour se montre doux et aimable, c’est-à-dire qu'il n'est pas rude et amer.
L'amour ne bout pas d'envie, de haine ou de colère.
L'amour ne se met pas en avant, il ne se glorifie pas et ne se vante pas par des superlatifs.
L'amour ne se conduit pas de façon hautaine et ne s'enfle pas d'orgueil.
L'amour n'est pas indécent, malséant ou grossier.
L'amour n'exige rien pour lui-même.
L'amour n'aiguise pas la colère.
L'amour ne médite pas le mal, il ne pense pas au mal. (Le mot "logizomaï" se réfère à des faits, non à des suppositions.)
L'amour ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité.
L’amour ne divulgue pas inutilement les manquements des autres, même s’il doit faire preuve de fermeté en les soumettant à une discipline appropriée si c’est nécessaire.
L'amour croit tout, espère tout, endure tout avec persévérance, calme et bravoure.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.

Lily Bellule et Hippo-Tamtam

  Lily Bellule et Hippo-Tamtam Un conte poétique sur l'hypersensibilité émotionnelle Sophie Lavie (auteure et illustratrice)   Ja...