Matthieu 10.34-39 "Ne
croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu
apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre
l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa
belle-mère ; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime
son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son
fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa
croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie
la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera."
Introduction
Petits jeux d'introduction :Qu’est-ce qu’un chrétien doit faire lorsque sa famille n’accepte pas sa foi en Jésus?
1.
Accepter toutes les conséquences en continuant à
suivre Jésus ? (oui)
2.
Suivre Jésus en secret pour éviter de diviser sa
famille ? (non sauf cas exceptionnels)
3.
Parler continuellement de Jésus à sa famille jusqu’à
ce qu’elle l’accepte ? (non)
Vrai ou Faux?
1.
Jésus est venu apporter la paix sur la terre. (vrai
et faux)
2.
La venue de Jésus n’apportera pas toujours la paix,
mais souvent la division. (vrai)
3.
Il faut chercher à préserver la paix avec ses
proches, peu importe le prix. (faux)
4.
Prendre sa croix signifie accepter toutes les
souffrances en suivant Christ. (vrai)
5.
On peut refuser la croix et quand même aller au
ciel. (faux)
6.
L'amour prime sur la vérité. (faux)
7.
Pardonner c'est renouer obligatoirement la relation.
(faux)
8.
La discipline est un acte d'amour. (vrai)
Bien que les prophéties aient annoncé un messie porteur de paix, ne
croyez pas que Jésus soit venu apporter la paix au sein des familles ou de ce
monde.
Esaïe 9.6 "Car
un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur
son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel,
Prince de la paix."
Jésus est venu apporter la paix dans le cœur de ceux qui croient
en lui, et il apportera la paix après son retour glorieux, mais ce n'est pas
encore le temps.
Cette paix est une réalisation eschatologique, elle a déjà
commencé, mais elle sera parfaite dans l'éternité. (C'est le déjà et le pas
encore, un chevauchement de deux âges…)
1. Jésus est venu apporter
l’épée
Non pas l'épée au sens propre du mot, car nous ne sommes pas
appelés à prendre des armes charnelles et à nous battre comme ont pu le faire
les croisés pendant le Moyen Age.
L'Épée ("machaira" en grec, dont la forme verbale est
"machomaï" signifie : contester, disputer et diviser).
Nous n'avons pas besoin de proclamer la guerre en devenant
chrétiens, car cette guerre a déjà été initiée.
Warren Wiersbe a écrit : "Une
fois que nous nous identifions avec Jésus-Christ et que nous le confessons,
nous faisons partie d’une guerre. Nous n’avons pas commencé la guerre ; Dieu a déclaré
la guerre à Satan en Genèse 3.15"
Genèse 3.15 "Je
mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité:
celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon."
Depuis la première famille, les relations humaines et familiales ont
été empoisonnées par le venin du serpent ancien.
Charles Spurgeon a écrit : "Une haine contre nature a
jailli de l’amertume religieuse. Le serpent ancien a non seulement empoisonné
la relation entre le Créateur et la créature, mais même celle d’un enfant
envers le parent et du parent envers l’enfant. Des frères peuvent devenir des
ennemis et toutes les relations naturelles se dénaturer sous la domination de la
bigoterie religieuse. Dans les moments de persécution, nous ne pouvons pas nous
attendre à être aimés par ceux qui n’aiment pas Dieu."
Dans cette guerre cosmique, Christ est venu nous arracher au
diable.
Colossiens 1.13 "Il nous a délivrés de la puissance
des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour."
En nous arrachant au royaume des ténèbres, Christ nous a séparés
de nos familles et de nos amis qui y vivent. Il nous a mis à part, nous a
sanctifiés et intégrés au royaume de Dieu.
Il ne nous a pas ôtés du monde, afin que nous échappions au péché
et à la rage des hommes, car nous avons une grande mission d'évangélisation à
faire pour la gloire de Dieu, et le bienfait de l’humanité.
Néanmoins, nous devons nous garder du mal et de la corruption de ce
monde.
En quelque sorte, nous devons passer à travers le monde comme à
travers un pays ennemi, comme Christ l’a fait.
Nous ne sommes pas sur terre pour poursuivre les mêmes objectifs
que ceux des hommes pécheurs, mais pour glorifier Dieu et servir notre
génération.
L’Esprit de Dieu dans les vrais chrétiens est opposé à l’esprit du
monde.
De ce fait, le disciple ne rejette pas sa famille, mais il est parfois
rejeté, car si la parole doit unir les véritables croyants en une nouvelle
famille, elle divise aussi l'Église et le monde.
Toutefois ce n'est pas l'Évangile qui est le problème, mais la rébellion
des hommes contre Dieu !
La rébellion contre Dieu corrompt inévitablement la famille et la
société…
Comme l'a écrit J.C. Ryle : "Nous ne devons pas
considérer comme anormal le fait que l’Évangile éloigne les familles et qu’il
provoque une séparation dans les relations intimes. Il est certain qu’il en
sera souvent ainsi en raison de la grande corruption qu’il y a dans le cœur de l’homme.
Tant et aussi longtemps qu’un homme croit et qu’un autre continue à ne pas
croire, aussi longtemps qu’un homme est résolu à garder ses péchés et qu’un
autre désire les abandonner, la prédication de l’Évangile résultera en
divisions. Cependant ce n’est pas l’Évangile qui est coupable de ces divisions,
mais le cœur de l’homme."
2. Le prix de la paix
Si dans notre monde le prix de la paix récompense la personnalité
ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples,
dans le royaume de Dieu, la paix est seulement liée à notre réconciliation avec
Dieu grâce à Jésus Christ qui en a payé le prix en mourant à la croix.
Ainsi, cette paix ne concerne pas ceux qui sont en rébellion
contre Dieu.
Mais nous qui sommes réconciliés avec Dieu, pouvons-nous nous
attendre à vivre en paix avec tous les hommes ?
Devons-nous être des artisans de paix, et concilier notre foi avec
l'esprit de ce monde pour maintenir coûte que coûte la paix avec tous ceux qui
nous entourent ?
A cette question, Jésus a répondu d'une
manière qui peut paraitre très radicale et dure, car cela touche la corde
sensible de nos relations affectives :
Matthieu 10.37 "Celui
qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui
aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi."
Que signifient ces paroles ?
Elles ne signifient pas qu’il ne peut pas y avoir d’entente entre
les chrétiens et les païens, mais cela signifie que les chrétiens ne doivent
pas faire de compromis avec la parole de Dieu et cela signifie aussi que si les
non-croyants rejettent les chrétiens, ceux-ci doivent l'accepter.
Si des non-croyants se plaisent en compagnie des chrétiens et
qu'ils approuvent leurs voies (on les appellera des sympathisants), qu'ils
restent ensemble.
Mais si les non croyants ne supportent pas la façon dont les
chrétiens pensent, parlent et agissent et qu'ils souhaitent s'en éloigner,
qu'ils s'éloignent.
D'autre part, les croyants ne doivent pas faire de compromis et se
montrer hypocrites en parlant et vivant comme des païens, par soucis de vivre
en paix avec eux.
Et à ce sujet, Charles
Spurgeon a écrit : "Nous devons sérieusement prendre garde pour
ne pas faire des idoles des personnes qui nous sont le plus chères en les
aimant plus que Jésus. Nous ne devons pas les mettre à proximité du trône de
notre Roi."
Si je vous dis que le 5e commandement vient après le 1er
commandement, cela vous semble-t-il logique ?
L'ordre chronologique, dans
lequel ont été apportés les commandements, a toute son importance.
Le premier et le plus grand commandement est : "Tu aimeras
le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta
pensée."
Il signifie que dans notre cœur (siège de nos affections), dans
notre âme (siège de nos émotions et de notre volonté), dans nos pensées (siège
de nos réflexions et de nos préoccupations) Dieu doit passer en premier.
Si Dieu prend soin de préciser la supériorité de ce commandement,
c'est qu'il y a un danger de faire de nos prochains et de surcroit de nos bien-aimés
des idoles.
Qu'ils soient en mesure de le comprendre ou pas, qu'ils l'acceptent
ou pas, nos prochains doivent savoir que nous aimons Dieu en premier.
Si Dieu est en premier dans notre vie, nous serons en mesure de prendre
notre croix et de le suivre, mais s'il ne l'est pas, nous finirons par renoncer
à la croix.
Charles Spurgeon "Christ doit être en premier. Il réclame la
plus haute place dans tout cœur humain. Aurait-il pu agir ainsi s’il n’était
pas divin? Aucun simple prophète ne pouvait parler de cette manière. Pourtant,
nous ne percevons aucun égotisme dans ses paroles et il ne nous apparaît pas
que Christ irait trop loin. Nous avons conscience que le Fils de Dieu a le
droit de nous parler ainsi, lui et lui seul."
Reconnaissez-vous cette autorité sur votre vie ?
Matthieu 6.24
"Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et
aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez
servir Dieu et Mamon."
Matthieu 10.38 "Celui
qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi."
Refuser les conséquences de suivre Christ, c'est accepter les idoles
de nos cœurs.
Refuser d'abandonner les idoles de nos cœurs, c'est refuser de
suivre Christ.
Charles Spurgeon a écrit : "Nous devons continuer de
confesser le Seigneur Jésus peu importe ce qui en résulte. Même si notre maison
devient une fausse aux lions contre nous, il faut que nous tenions ferme pour
notre Seigneur. Les gens qui cherchent la paix à n’importe quel prix n’ont pas
de part dans son royaume."
Accepter la croix, c'est endurer les persécutions, c'est accepter le
rejet de nos proches qui aiment des idoles (religions, l'argent…) ou le monde
et toutes les choses qui sont dans le monde (philosophies, péchés…)
Galates 6.14 "Pour
ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la
croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi,
comme je le suis pour le monde !"
Si nous ne mourrons pas avec Christ, nous ne vivons pas avec
Christ non plus.
Matthieu 10.39 "Celui
qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera."
Si la peur de la persécution nous
paralyse et que l’amour du monde nous rend tièdes et idolâtres, nous ne suivrons
jamais Christ et mourrons !En tant que chrétiens, nous devons être capables d’exprimer avec respect et douceur notre désaccord avec notre prochain quand il défend ce qui va à l’encontre de la Parole de Dieu.
1 Pierre 3.15 "Soyez toujours prêts à argumenter, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, et ayant une bonne conscience…"
Nous devons argumenter (faire de l'apologétique) avec douceur,
c’est-à-dire en nous appuyant entièrement sur Dieu et non sur notre propre
force pour nous défendre contre l'injustice.
Cette douceur est opposée à l'affirmation de soi-même et au propre
intérêt ; elle n'est donc ni arrogante ni irritée.
La personne douce (ou débonnaire, bienveillante, sensible) ne
s'occupe pas du tout d'elle-même et son état est une œuvre du Saint-Esprit, non
de la volonté humaine.
Elle ne parle pas avec fougue, et ne cherche pas à écraser son
interlocuteur.
Elle ne se lance pas dans des querelles ou des disputes, elle ne
blesse pas les autres par ses propos.
Si nous blessons une personne par notre façon de parler ou par le
ton adopté, elle n’écoutera même pas ce que nous lui disons.
J.C. Ryle a écrit "Heureux l’homme qui comprend
que le Christianisme, bien qu’il promette une couronne à la fin, amène une
croix sur le chemin."
2 Corinthiens 4.17-18 17 "Car nos légères
afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un
poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses
visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères,
et les invisibles sont éternelles."
R.T
France a écrit : "L'inimitié familiale n'est pas une vertu en elle-même, ni une
expérience universelle pour les disciples de Jésus, mais c'est une question de
priorités. La loyauté envers Jésus et sa mission vient en premier et le
résultat de cela peut-être que les liens familiaux sont contraints de se
rompre."
3. Aimer et pardonner
Au sein de nos relations, il arrive souvent que nous soyons
offensés, blessés voir profondément meurtris par nos proches.
Dans ce cas, comment devons-nous nous comporter ?
Devons-nous toujours pardonner et en quoi consiste le pardon d'un
point de vue chrétien ?
Comment devons nous aimer notre prochain, notre frère, notre
ennemi ?
Dans le langage du Nouveau testament, pardonner peut revêtir deux
significations :
Quand il vient du terme grec "aphiemi", il signifie : laisser
faire, laisser dire, abandonner, c’est-à-dire ne pas conserver l'offense,
l'amertume et le ressentiment.
Et quand il vient du terme grec "charizomaï", il
signifie remettre une dette, accorder le pardon à quelqu'un.
Nous devons toujours pardonner dans le sens de ne pas garder
rancune, mais le second terme n'est approprié que si la personne coupable a
avoué sa faute et l'a délaissée.
Dans tous les cas, pardonner ne signifie pas :
·
minimiser
l'offense et faire comme si rien ne s'était passé
·
que
l'offenseur est délié des conséquences de ses actes
·
que
l'on devient amnésique
·
que
l'on doit rétablir une relation avec l'offenseur.
Dianne Collard a écrit : "Pardonner
n’implique pas une relation étroite avec l’offenseur, particulièrement s’il est
violent, s’il vit dans le péché ou s’il ne veut pas d’une relation."
Dans les relations entre chrétiens, on ne peut garder rancune
contre un frère et on doit lui pardonner s'il avoue sa faute et la délaisse,
mais s'il persiste dans ses mauvaises voies, ne change pas d'état d'esprit et
ne considère pas son péché avec horreur, on ne peut avoir de communion avec
cette personne.
Proverbes 28.13 "Celui
qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les
délaisse obtient miséricorde."
Psaumes 32.3-5 "Tant
que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée; car
nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi, ma vigueur n’était plus que
sécheresse, comme celle de l’été. Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas
caché mon iniquité ; j’ai dit : J’avouerai mes transgressions à l’Eternel ! Et
tu as effacé la peine de mon péché."
Un
chrétien n'est pas une personne qui suit les courants de ce monde, souvent
poussée par une volonté d'assimilation et de recherche de son propre bien-être.
Le
chrétien est appelé à aller à contre-sens et à contre-temps du monde.
En
agissant ainsi, il se démarque et se retrouve en lutte avec les flots puissants
qui s'opposent à lui.
Refusant
les compromis, il semble passer à coté de bien des opportunités.
Ce
qui pourrait être facile devient alors difficile et la vie devient généralement l'objet de combats incessants.
Qui a dit que la vie chrétienne était une vie facile ?
Ne savez-vous pas que c'est en se démarquant qu'on se
fait remarquer ?
Un chrétien doit être remarquable, mais pas dans le
sens du monde.
Un proverbe alsacien dit que "Seuls les poissons morts nagent dans le sens du courant."
On peut essayer de noyer le poisson, en ayant
l'apparence d'un véritable chrétien, mais on ne peut tromper Dieu.
Jésus l'a annoncé sans ménagement aux scribes et aux
pharisiens de son époque, en disant :
Matthieu 23.25 -28 "Malheur
à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous nettoyez le dehors de
la coupe et du plat, et qu’au dedans ils sont pleins de rapine et
d’intempérance. Pharisien aveugle ! Nettoie premièrement l’intérieur de la
coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net. Malheur à vous,
scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous ressemblez à des sépulcres
blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins
d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. Vous de même, au dehors,
vous paraissez justes aux hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins
d’hypocrisie et d’iniquité."
Tôt ou tard, on récolte toujours ce que l'on a semé et
si on a semé pour la chair, on récolte de la chair la corruption !
Des apparences pures et pieuses ne suffisent pas pour
plaire à Dieu et pour hériter de la vie éternelle.
Ed
Welch a écrit : "Quand le péché
devient un sujet tabou, nous ne pouvons plus prétexter que nous sommes des gens
polis qui évitent simplement de se mêler des affaires des autres. Nous sommes
plutôt des pharisiens qui, au cours d’une promenade, évitent tout contact
visuel avec le mourant sur lequel ils manquent de trébucher. Nous négligeons
des questions de vie et de mort !"
1 Jean 1.8-9 "Si
nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et
la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et
juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité."
Se séduire soi-même, c'est marcher hors du chemin de la vie et de
la vérité, c'est s'égarer dans l'erreur et le péché. En tant que disciples,
nous devons faire preuve de discipline et marcher droit.
D'autre part, la communion fraternelle doit nous amener à la
redevabilité et à la transparence les uns vis-à-vis des autres.
Ed
Welch a écrit : "En apprenant à
connaitre l’autre, notre amour et notre compassion grandiront, et notre aide se
fera plus précise et plus naturelle. Avec les discussions viendront les sujets
de prière et avec la souffrance viendront aussi les péchés, qu’il nous faudra
dénoncer. "
Jacques 5.16 "Confessez donc vos péchés les uns aux
autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière
fervente du juste a une grande efficace."
Luc 17.3 "
Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s’il se repent, pardonne-lui. Et s’il a péché contre toi sept fois dans un
jour et que sept fois il revienne à toi, disant: Je me repens, tu lui
pardonneras."
Il faut pouvoir concilier l'amour et la vérité ; c'est possible,
si notre amour n'est pas un sentimentalisme lié à nos émotions.
Nous ne devons pas faire preuve de complaisance et accepter tous
les dysfonctionnements et tous les péchés de nos frères et sœurs, sous prétexte
de ne pas les offenser, car le véritable amour aime la vérité et la justice.
Attention ! La tolérance
est un péché, quand elle est complaisante avec le péché, quand elle
ignore le mal ou cherche à l'excuser.
Si l'amour est patient (nous verrons d'ici peu ce que cela
signifie réellement), il faut savoir que la discipline est aussi un acte
d'amour.
Discipliner un frère ou une sœur en Christ a pour but sa
repentance.
Dieu est amour, mais il châtie aussi ceux qu'il aime.
De la même façon, nous ne pouvons pas aimer nos frères et sœurs en
faisant preuve de faiblesse à leur égard, et en les laissant s'éloigner de la
vérité et de la pureté.
Conclusion
Lisons 1 Corinthiens 13.4 dans
sa version littérale afin de mieux comprendre l'amour (agape) que nous devons
avoir les uns vis-à-vis des autres…
Que signifie "L'amour est patient" dans son sens
littéral grec ?
"L'amour persévère
patiemment et courageusement en endurant les dommages et les insultes des
autres, c’est-à-dire qu'il est aussi longanime et lent à l’irritation et à la
punition. Mais cela ne signifie pas qu'il ne punira jamais !"
Dans 1 Corinthiens 5.5,
il est écrit que si un frère vit dans le péché, s'il se détourne de la vérité
ou s'il est animé d'un esprit de division mettant en péril la vie de l'église,
il doit être livré à Satan "pour la destruction de la
chair, afin que son esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus."
Au verset 11, l'apôtre Paul ajoute de ne pas manger avec une
personne, qui se dit frère, et qui vit dans le péché ; c’est-à-dire que l'on ne
doit pas prendre la cène avec lui, ne pas partager les agapes avec lui, ni un
simple repas fraternel et amical.
Les pécheurs ne peuvent demeurer (rester) dans l'assemblée des
justes.
Psaumes 1.5 "
Les méchants ne résistent pas au jour du jugement, ni les pécheurs dans
l’assemblée des justes."
Celui qui est excommunié ne doit pas se rendre dans une autre
église ; car le but de l'excommunication c'est de purifier l'assemblée des
justes, de faire le tri entre les brebis et les boucs.
Mais si la personne se repent réellement, elle peut revenir dans
l'assemblée.
Pour conclure, reprenons 1
Corinthiens 13.4-7 dans sa version littérale :
"L'amour se montre doux et aimable,
c’est-à-dire qu'il n'est pas rude et amer.
L'amour ne bout pas d'envie, de haine ou
de colère.
L'amour ne se met pas en avant, il ne se
glorifie pas et ne se vante pas par des superlatifs.
L'amour ne se conduit pas de façon
hautaine et ne s'enfle pas d'orgueil.
L'amour n'est pas indécent, malséant ou grossier.
L'amour n'exige rien pour lui-même.
L'amour n'aiguise pas la colère.
L'amour ne médite pas le mal, il ne pense
pas au mal. (Le mot "logizomaï" se réfère à des faits, non à des
suppositions.)
L'amour ne se réjouit pas de l'injustice,
mais il se réjouit de la vérité.
L’amour ne divulgue pas inutilement les
manquements des autres, même s’il doit faire preuve de fermeté en les
soumettant à une discipline appropriée si c’est nécessaire.
L'amour croit tout, espère tout, endure
tout avec persévérance, calme et bravoure.
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