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Corinthiens 13.4 "L'amour est plein de bonté (de
douceur et d'amabilité)."
Pensez-vous
être une personne conciliante et facile à vivre ?
Traitez-vous
les autres avec amour, gentillesse et douceur ?
N'avez-vous
jamais ressenti de l'animosité et de l'hostilité envers ceux que vous êtes
sensé aimer le plus ?
Aux
joies du mariage et de la parentalité s'ajoutent de nombreuses propensions à se
montrer méchants et nous pouvons rarement les anticiper.
Pourtant
l'exhortation à être plein de bonté est essentielle pour promouvoir l'évangile
autour de nous.
Dans
le NT, faire le bien et être bon sont synonymes.
Cela
signifie : être doux, agréable, plaisant (opposé à rude, tranchant ou amer) =
Chrestos
Mais
aussi : De bonne constitution, joyeux, droit et honorable = Agathos.
Il
faut distinguer ces termes de la bienveillance (kalos = ce qui est bon et bien)
même s'ils sont très proches.
La
bonté est une ligne de conduite poussée par un désir sincère de voir les autres
heureux.
La
bienveillance est l'action délibérée pour promouvoir ce bonheur.
Bien
sûr ces qualités ne peuvent être mises en place dans notre vie par nos propres
forces, elles sont encore et toujours produites par le Saint Esprit qui vit en
nous, et émanent de l'amour divin.
Galates 5.22
associe ces termes : Le fruit de l'Esprit c'est l'amour (agape), la joie, la
paix, la patience, la bonté (agathosune) et la bénignité (chrestotes) …
Dieu
ne nous a pas laissés enlisés dans nos incapacités à être bons ou à faire le
bien.
Philippiens 2.13 "C’est Dieu qui produit en vous le
vouloir et le faire, selon son bon plaisir."
Version Darby : "Oui, Elohîms est celui qui opère en
vous le vouloir et le faire pour le bien."
Version Parole de vie : "Dieu travaille en vous et il
vous rend capables de vouloir et de faire les actions qui lui plaisent."
Notre
coopération avec le Saint Esprit nous permettra de vouloir être bons et de
faire le bien.
Les obstacles à la bonté
3
péchés font souvent obstacle à la bonté : la colère, l'amertume et le jugement.
·
La
colère
Si
nous pressons entre nos mains une éponge imbibée d'eau, que se passe-t-il ?
L'eau
tombera. Nous pouvons nous dire que la flaque d'eau est due à la pression.
Mais
celle-ci n'a cependant fait que révéler ce que contenait l'éponge.
Si
vous pressez une éponge sèche, vous n'obtiendrez pas d'eau.
Comme
dans le cas de l'éponge, ce que nous avons dans le cœur jaillira sous la
pression.
En
d'autres termes, des relations difficiles ou des circonstances pénibles,
auteurs de la pression, ne sont pas la cause
de nos accès de colère.
Elles
ne servent en fait qu'à révéler le péché déjà présent dans nos cœurs.
Matthieu 15.18 "Ce qui sort de la bouche provient du
cœur."
Nos
accès de colère révèlent les mauvais désirs de nos cœurs ou nos envies
insatisfaites.
David
Powlison a écrit au sujet de la colère coupable : "Je veux que ma volonté soit faite pas celle de Dieu, et quand ma
volonté n'est pas satisfaite, je suis furieux."
Jacques 4.1-2 "D’où viennent les disputes ? D’où
viennent les luttes entre vous ? Est-ce qu’elles ne viennent pas des
désirs mauvais qui luttent dans vos corps ? Vous voulez quelque chose et
vous ne pouvez pas l’avoir ? Alors vous êtes prêts à tuer. Vous êtes
jaloux et vous ne pouvez pas obtenir ce que vous désirez ? Alors vous
luttez et vous vous battez. Vous n’avez pas ce que vous voulez, parce que vous
ne le demandez pas à Dieu !"
Qu'est-ce
que je veux et que je n'obtiens pas ?
Ai-je
soif de paix et de tranquillité, de confort, de propreté et d'ordre dans la
maison, de reconnaissance et d'approbation ou ai-je très envie de rendre à
quelqu'un le mal qu'il m'a fait, de lui faire du mal, d'avoir raison et de
sortir gagnant de la dispute ?
Quelque
soit la réponse, nous devons admettre que vouloir que notre volonté soit faite
est réellement le moteur qui propulse notre colère.
Notre
fureur n'est pas due à la pression mais au fait que nous désirons ardemment que
notre volonté soit faite.
La
pression révèle l'existence d'un réservoir d'exigences répréhensibles dans nos
cœurs, de droits que l'on s'octroie et de mérites que l'on s'imagine.
Jean
Calvin a écrit : "Ce que nos désirs
ont de mauvais ne se trouve généralement pas dans ce que nous voulons mais dans
le fait de le désirer trop intensément. "
Le
problème est que nous voulons satisfaire nos désirs bien plus que nous voulons
glorifier Dieu par notre bonté.
Après
avoir diagnostiqué les causes de la colère, l'apôtre Jacques 4. 6 à 10 prescrit le remède: "Nous devons nous humilier et nous soumettre à Dieu."
Quand
nous sommes tentés de céder à la colère, nous devons demander au Saint Esprit
d'ouvrir nos yeux spirituels pour percevoir ce que nos aspirations ont de
mauvais.
Il
est utile de se demander : Qu'est-ce que je veux davantage que plaire à
Dieu ?
Nous
devons ensuite confesser ces mauvais désirs et nous repentir.
Cela
exige de l'humilité, mais Dieu a promis d'accorder sa grâce aux humbles. (Jacques 4.6)
Il
nous aidera à nous détourner de la colère et à cultiver la bonté.
Deuxième
obstacle :
·
L'amertume
Personne
ne devrait se croire imperméable au péché d'amertume.
L'amertume
est liée à un péché qui d'une façon ou d'une autre nous touche de près. Elle ne
dépend pas de la gravité du péché, ce qui importe c'est le lien qui existe avec
nous.
Si
par exemple un acte immoral et extrêmement grave se produit dans un pays
étranger, comment réagissez-vous ?
Vous
pouvez être atterré ou stupéfait, mais vous ne vous sentirez pas amer, même si
ce péché est atroce et bien réel.
L'amertume
ne dépend donc pas de la gravité du péché commis mais du degré de proximité
qu'a avec nous l'auteur de celui qui a péché contre nous.
Qui
est susceptible d'être cette personne ?
La
réponse est simple : un membre de ma famille proche (mari, femme, enfants,
parents, frères et sœurs), mais aussi collègues de travail, amis, frères et
sœurs dans l'église, et certains ont même de l'amertume envers Dieu.
Cela
peut être un fait mineur… comme avoir un mari qui ne range jamais ses affaires,
une femme qui est toujours en retard, des enfants qui font trop de bruit… même
si ces petites choses se reproduisent sans cesse, cela ne vous donne pas le
droit d'être amer.
Nous
devons particulièrement veiller à ne pas cultiver de ressentiments vis-à-vis de
ceux qui nous sont le plus proches, car ils nous feront obligatoirement du
tord.
A
cause du péché, ils diront et feront des choses qui nous blesseront.
Dans
ces moments là nous devrons veiller à ne pas devenir amers.
Ne
nous imaginons pas que nous sommes seulement déçus.
Si
la déception n'est pas l'équivalent de l'amertume, elle a tendance à ne pas
rester longtemps sous la forme de déception, et peut très vite et sournoisement
se transformer en amertume.
Comment
saurons-nous alors que nous sommes devenus amers ?
Si
nous avons l'habitude de réexaminer le méfait commis, si nous nous rejouons
plusieurs fois mentalement la scène, si nous nous apitoyons sur notre sort ou
si nous retirons notre affection, il est fort probable que nous avons succombé
à l'amertume.
Et
nous ne pouvons pas espérer des relations saines, heureuses et épanouies si le
ressentiment s'est mis au milieu de notre route.
Pour
faire tomber les haies d'amertume qui se sont dressées sur notre route, nous
devons suivre les instructions données par l'apôtre Paul dans Ephésiens 4.31-32 "Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur,
toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous.
Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant
réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ."
Nous
combattons l'amertume en nous réjouissant d'avoir été pardonnés par Dieu et en
pardonnant le mal qui nous a été fait.
Si
nous devenons mordants ou impitoyables envers les autres c'est souvent parce
que nous pensons que leurs péchés envers nous sont plus graves que les nôtres.
La
croix transforme notre vision des choses ; à travers elle, nous réalisons
qu'aucun péché commis contre nous ne sera jamais aussi grave que les
innombrables péchés que nous avons commis contre Dieu.
Quand
nous comprenons à quel point Dieu nous aime et nous a pardonné, nous n'avons
plus de difficulté à pardonner aux autres.
Par
conséquent, au lieu de nous appesantir sur la manière dont nous avons été
offensés, supplions le Saint Esprit de nous aider à contempler la croix.
Lorsque
nous méditons sur la grâce imméritée que Dieu a pour nous, nous pouvons
généreusement accorder notre pardon à ceux qui nous ont offensés.
Troisième
obstacle :
·
le
jugement
Anecdote
:
Une
jeune femme attendait l’embarquement de son vol dans un grand aéroport.
Elle
avait largement le temps d’aller s’acheter un livre et en profita pour prendre
aussi un paquet de biscuits.
Elle
s’installa confortablement dans un bon fauteuil du salon VIP pour se reposer et
lire un peu.
Un
homme était installé à côté d’elle et lisait un magazine.
Alors
qu’elle prenait un biscuit tout en lisant, l’homme fit de même.
Elle
fut irritée par ce comportement sans gêne mais ne dit rien.
A
chaque biscuit qu’elle prenait dans le paquet, l’homme faisait de même.
Elle
était dans tous ses états mais ne voulait pas faire d’esclandre.
Alors
qu’il ne restait plus qu’un seul biscuit dans le paquet, elle se demanda ce
qu’allait faire ce malotru.
Il
prit le dernier biscuit, le coupa en deux et lui en tendit la moitié.
Décidément,
là, il avait dépassé les bornes !
En
un éclair, sans un regard, elle referma son livre, rassembla ses affaires et se
leva d’un bond.
Très
énervée, elle fila en trombe au guichet et embarqua dans son avion.
Confortablement
installée à sa place, elle ouvrit son sac pour y prendre un mouchoir et
aperçut… son paquet de biscuits intact.
Elle
se sentit très mal de s’être trompée à ce point.
Cet
homme avait partagé ses biscuits sans irritation ni rancune et elle ne pourrait
jamais le remercier ni s’excuser.
Elle
se rendit compte avec tristesse que l'impolie, l'ingrate, la voleuse, c'était
elle !
Avez-vous
déjà ressenti les sentiments de cette pauvre femme ?
N'avez-vous
jamais fait des suppositions erronées et découvert ensuite que vous aviez tord
?
La
bible appelle cela : juger.
A
cause du péché qui subsiste, nous avons tous tendance à nous livrer à cette
activité condamnable.
Juger,
c'est rechercher la faute des autres et sans raison valable et suffisante se
forger une mauvaise opinion sur leurs qualités, leurs paroles, leurs actes et
leurs motifs.
En
termes simples, cela signifie rechercher le pire chez les autres.
Comme
pour la colère et l'amertume, nous sommes particulièrement enclins à remarquer
le pire chez ceux qui nous sont le plus proches.
Jean 7.24 " Ne
jugez plus d’après ce que vous voyez, mais jugez de façon juste."
Un
jugement négatif peut mettre à mal notre désir de voir nos proches heureux.
Nous
devons donc rester vigilants dans nos efforts pour résister à la tentation.
Au
lieu des constamment s'attarder sur les fautes de nos proches, nous devons
rechercher l'aide du Saint Esprit pour avoir des jugements justes et emprunts
d'amour.
Nous
devons avoir les meilleures pensées possibles et donner les meilleures
interprétations possibles aux paroles, aux actes et aux motifs de ceux qui nous
entourent.
1 Corinthiens 13.7 "L'amour excuse tout, il croit tout, il
espère tout, il supporte tout."
Si
nous nous apercevons que nous croyons le pire au sujet de nos proches, nous
devons confesser notre manque d'amour à Dieu.
En
nous repentant de notre tendance à juger, nous donnerons un nouveau souffle à
notre désir de voir notre famille et nos proches heureux.
Porter
un jugement affectueux, ne signifie pas ignorer le péché dans le cœur et la vie
de ceux qui nous entourent, mais nous ne devons pas présumer qu'ils pèchent
sans véritable preuve.
Si
quelqu'un pèche, nous devons l'aborder avec amour et humilité et le confronter
à notre analyse de la situation.
Nous
ne devons jamais accuser avant de savoir.
Si
une correction s'impose, il faut agir avec humilité et bonté.
La
grâce a la victoire sur le péché.
Nous
devons énergiquement combattre la colère, l'amertume et le jugement et s'il
nous arrive d'y céder, nous ne devons pas oublier que nous avons Christ pour
avocat auprès du Père pour plaider en notre faveur et nous pardonner.
La
grâce de Dieu change le mal en bien et le péché en bienfait, si nous nous
humilions devant lui et avouons nos manquements et nos fautes humblement.
Il
n'existe aucune situation que Dieu ne puisse rétablir pour notre bien et celui
de nos proches.
Cela
nous donne de l'espoir, car en réalité nous ne méritons pas une telle grâce !
En
faisant preuve d'humilité et en demandant pardon, les liens qui nous unissent
seront encore plus forts qu'avant.
Attention
! Cette grâce n'est pas un laissez-passer pour pécher car le péché est toujours
un mauvais choix.
Il
a des conséquences !
Avec
l'aide du Saint Esprit nous devons inlassablement travailler à son éradication
de nos vies.
Romains
8.13 " Si vous vivez en suivant vos désirs
humains, vous mourrez. Au contraire, si, avec l’aide de l’Esprit Saint, vous
faites disparaître vos façons de faire égoïstes, vous vivrez."
Nous
ne devons pas nous chercher d'excuses mais confesser notre péché à Dieu et
demander pardon à ceux que nous avons jugés, irrités ou avec qui nous nous
sommes montrés méchants.
Alors
la grâce de Dieu, non seulement couvre notre méfait, mais le fait aussi
coopérer à notre bien.
Plutôt
que de nous mettre en colère, d'être amers ou de juger, nous devons faire
preuve de bienveillance et de bonté.
Nos
proches devraient être les premiers bénéficiaires de notre bienveillance et de
notre bonté et notre bonne réputation devrait nous devancer au dehors.
La
bonté peut se décliner sous différentes formes, comme
·
la
prière : car qui mieux que nous peut mieux prier en faveur
de nos proches ?
Nul ne les connait mieux que nous et ne
sait quelles pressions et tentations ils affrontent ! Nul n'aura autant de
perspicacité et de compassion que nous !
·
l'accueil
: Accueillons-nous nos proches aussi bien que des invités de prestige ?
Pourquoi auraient-ils moins d'importance à nos yeux ? La bible ne cesse de
parler de l'accueil fraternel, des embrassades et des paroles de paix qui les
accompagnent.
·
l'écoute : être des
auditeurs attentifs est essentiel, nous intéresser réellement à ce qui nous est
confié rend les autres joyeux et cela reflète l'attitude de Dieu à notre égard,
qui ne nous écoute jamais d'une oreille distraite. (Regarder la personne en
face, ne pas bailler ni l'interrompre…) Cela encourage l'autre à être
transparent et à faire confiance.
Proverbe
20.5-8 "Les
pensées humaines sont comme l’eau dans la terre. Une personne intelligente les
trouvera. Beaucoup de gens se disent qu’ils sont bons. Mais un homme fidèle,
qui peut le trouver ? Ceux qui agissent bien mènent une vie honnête. Les
enfants qui viennent après eux sont heureux. Quand un roi est assis au
tribunal, il voit tout de suite ce qui est mauvais."
·
les
encouragements : Proverbes 12.25 "Les difficultés découragent, mais une bonne parole remplit de
joie." Nous ne devons pas être avares d'encouragements et en donner
beaucoup plus que nous serions enclins à donner des réprimandes ou des
critiques. Remarquons tout ce qui est louable et exprimons-le et disons du bien
de nos proches.
·
l'organisation :
Chercher délibérément le bonheur de nos proches, demande de l'organisation, car
nos œuvres bonnes nécessitent d'être programmées, planifiées pour être des
solutions aux problèmes que nous anticipons. Si nous ne nous arrêtons pas pour
prévoir et planifier nous nous confrontons toujours aux mêmes problèmes et aux
mêmes conséquences. L'organisation amène la paix et l'harmonie, elle prévient le
danger et met en œuvre le bien. Les œuvres bonnes n'arrivent pas spontanément,
nous devons les envisager et les préparer.
La
bienveillance et la bonté sont des sujets de joie ; elles nous poussent à chercher
à rendre les autres heureux et de tout mettre en œuvre pour leur faire plaisir.
Prenez-vous
du temps pour penser à vos proches et chercher ce qui les rendrait plus heureux
?
Qu'est-ce
que cette personne apprécie ?
Qu'est-ce
qui pourrait lui apporter un moment de détente ou de joie ?
Que
pouvez-vous faire pour leur bonheur ?
Les
récompenses compenseront largement vos sacrifices et votre don de soi, même si
elles tardent ou n'arrivent qu'au ciel, si vous décidez d'être bons envers les
autres.
Ephésiens 6.8 " Chacun recevra du Seigneur selon ce
qu’il aura fait de bien."
John
Bunyan a écrit : "Quelque soit la
bonne action que vous faites pour lui, si elle est accomplie selon la parole,
elle repose pour vous comme un trésor dans des coffres et des caisses et sera
ressortie pour que vous soyez récompensé devant les hommes et les anges, pour
votre consolation éternelle."
Par
conséquent, que l'on remarque ou non vos efforts ici bas, Dieu lui les voit, il
enregistre chaque geste de bonté et chaque acte de bienveillance.
Quelle
plus grande motivation pourrait-il y avoir pour travailler au bonheur de notre
prochain?