lundi 9 mars 2020

Métamorphose du papillon



La chenille est le bébé du papillon, on dirait un ver tout mou...
Pour grandir la chenille doit beaucoup, même énormément manger, de feuilles.
Certaines chenilles mangent aussi du bois et même d’autres chenilles.
Au fur et à mesure qu’elle mange, la chenille grossit et donc sa peau devient étroite.
Que doit faire la chenille pour se sentir mieux ? Un régime ? Non la chenille doit muer.
Et certaines chenilles vont même muer plusieurs fois.
Et plus elle va muer, plus le papillon qu’elle va devenir sera grand.
Lorsqu’elle a atteint le niveau nécessaire pour sa transformation, elle va s’accrocher à un fil de soie puis rester immobile.
Quelques jours après elle va encore changer de peau, mais cette fois si elle va devenir une chrysalide ; c’est à l’intérieure que la transformation va s’opérer pour qu’elle devienne un beau papillon.
La durée de vie d’un papillon varie selon son espèce, ça peut être juste quelques jours ou plusieurs semaines.

Mais pourquoi je vous parle de papillons ce matin ?
Est-ce qu’on peut en tirer une leçon pour notre vie avec Dieu ?
C’est ce qu’on va voir ensemble, à travers l’histoire d’une petit chenille.
Vous voulez bien l’entendre ?

« Sous le regard attendri et bienveillant de l’astre du jour, une toute petite chenille naquit. Découvrant pour la première fois le monde, elle semblait à la fois radieuse et fragile dans sa robe en soie délicatement colorée. Tenaillée par la faim, elle se jeta bouche béante sur le végétal [...]. La plante pourtant succulente lui parut, dès la première bouchée, dure et consistante. La petite gloutonne comprit que dorénavant, c’est au prix de nombreux efforts qu’elle devrait inlassablement broyer sa nourriture pour assouvir sa faim De plus en plus agile pour se déplacer et trouver des vivres, elle grandit et prit rapidement de l’embonpoint. [...] Son habit la serrait à tel point, qu’il commençait à craquer par endroits. Elle leva alors les yeux vers celui qui l’avait vue naître et dont elle chérissait tant la douce chaleur qui l’enveloppait avec amour. 
- Pourquoi, ma robe me serre-t-elle ainsi ? Je peux à peine me déplacer ! Pourquoi je me sens si mal? 
- La nourriture que tu absorbes prend de la place en toi. Il est donc nécessaire qu’au fur et à mesure, tu lui laisses de l’espace, car tu n’as pas fini de croitre, au contraire, tu commences à peine.
- Mais que dois-je faire alors ? 
- Tu dois l’abandonner. Sinon, tu ne pourras plus te développer. Tu resteras dans ton état actuel. 
- Mais j’aime cette robe ! 
- N’ai crainte, tu en auras une nouvelle encore plus belle. »

D'après un texte d'Isabelle Chan

La chenille doit muer, elle se débarrasse ainsi sa veille peau, pour laisser place à une toute nouvelle peau avec de nouvelles couleurs ou de nouveaux motifs.
Dieu ne fait il pas aussi de merveilleuses choses dans nos vies, quand nous aussi nous abandonnons des choses de notre ancienne vie ?
Trouvons ensemble des exemples.
La Parole de Dieu dit qu’il nous transforme de gloire en gloire, pour nous emmener à ressembler à  Jésus. 
2 Corinthiens 3.18 « transformés en la même image (Jésus), de gloire en gloire… ».

Mais pour la chenille, chaque mue est douloureuse et longue et pour nous c’est pareil quand Dieu nous transforme ça peut être dur. C’est pour cette raison que vous voyez parfois vos parents pleurer quand Dieu leur parle.
Et puis nous devons faire preuve de patience car Dieu fait les changements petit à petit dans nos vies.
Comme vous vos parents apprennent encore à grandir avec Dieu.
Maintenant vous pourrez apprendre à les regarder comme des petites chenilles qui muent. 
Mais revenons à notre petite chenille.

« Après avoir changé plusieurs fois de parure, après avoir [...] grandi, appris à choisir avec soin sa nourriture, alors qu’elle maniait avec aisance ce corps rebondi, passant avec agilité de végétal en végétal, elle fut soudain prise de douleurs violentes à l’abdomen. Se tordant au bout de son fil de soie, tout à coup elle se vida complètement. 
- Mais que m’arrive-t-il encore ? Tout allait bien pourtant. Alors pourquoi ces douleurs qui me coupent le souffle, l’appétit et tout mouvement ? Regardant vers le ciel, elle implora celui qui, fidèle, veillait sur elle : 
- Je voudrais m’envoler, me retrouver plus près de toi. Je veux me réfugier, là dans le creux de tes bras. 
- Cela viendra. Car tu n’as pas été destiné seulement à ramper. Tu n’es tout simplement pas encore achevée. Sache que toute cette nourriture amassée avec soin est d’une richesse insoupçonnée et contient des éléments précieux et utiles pour t’amener à la perfection. 
- Je ne comprends pas… que veux-tu dire ?... Je ne peux pas rester comme je suis ? 
- Te dépouillant pour la dernière fois de ta robe de soie, tu vas entrer dans un processus de transformation. Pendant un temps, tu ne pourras plus te nourrir, ta respiration sera réduite et tes mouvements seront bloqués.  Après cela, tu ne seras plus la même, ta nourriture également ne sera pas comparable. 

Emue par les révélations que lui faisaient le gardien et l’auteur des mystères de la vie, son coeur s’apaisa et ses craintes se dissipèrent. Dans le calme et la confiance, elle s’abandonna et laissa les paroles de celui qui l’avait toujours aimé, prendre place dans son être tout entier. 
- Dans ta prison de satin, tu seras comme entourée de chaines. Mais tu auras de l’espérance, car le jour où je les briserai, est déjà fixé. Alors, tu sortiras au grand jour et étendras tes ailes. 
- Que ferais-je sans toi ? Quand je suis prête à chavirer, tu me retiens. Quand les vagues viennent me submerger, tu prends ma main et me ramènes près de toi. Tu me redonnes l’espoir. » 

D'après un texte d'Isabelle Chan

Voilà que notre chenille se vide de tout ce qui est mauvais en elle, elle va bientôt rentrer dans sa chrysalide. On peut comparer cette étape essentielle à celle de la purification.
Se vider de ce qui n’est pas de Dieu, de ce qui n’a pas encore été réglé dans nos vies, se vider entièrement de nous-mêmes pour que Jésus prenne toute la place en nous. 
Jean-Baptiste disait : il faut qu’il croisse, et que je diminue. (Jean 3.30)

Voyons maintenant où en est notre chenille devenue chrysalide. 
« Emprisonnée dans son alvéole de satin, elle suffoque, elle s’affole. Elle a l’impression que tout se referme sur elle tel un sépulcre dont on scelle l’issu. Sournoisement l’angoisse l’envahit peu à peu, cherchant à gagner son être tout entier. C’est alors que lui reviennent à l’esprit, une à une les paroles de celui qui veille sur elle, nuit et jour. Elle les répète et répète encore afin d’en imprégner chacune de ses pensées, apaisant ainsi la tempête qui tourmente son coeur. Là, dans le calme retrouvé, elle réalise soudain la profondeur et la puissance de l’amour qu’il a toujours manifesté pour elle. Fermant les yeux, elle s’abandonne. Durant des jours, telle de l’argile entre les mains d’un potier, subissant tour à tour, pression, étirement, façonnage, mais aussi fournaise, elle endure, immobile et sans geindre, les douleurs et les changements. Comme suspendue en dehors du temps, elle patiente et espère en la promesse faite par celui qui sera pour toujours son repère. S’approchant, l’astre du jour l’interpelle dans le silence. Elle sent une main l’entourer avec une infinie douceur et un souffle chaud et léger se répandre dans son écrin de soie. 
- Debout, demoiselle ailée !... ta lumière arrive, car mon éclat se lève sur toi. 
- Tu ne m’as pas oublié… combien tes promesses sont certaines et combien ta voix est douce à mon oreille… mais là… il m’est impossible de bouger. 
- Avant même de vouloir t’agiter, tu dois respirer.[...] Jusqu’à maintenant ta respiration était courte et rapide… aujourd’hui ton souffle doit être lent et profond… tu n’es plus la même… par conséquent il te faut t’adapter à ta nouvelle physionomie… de plus tu t’apprêtes à entrer dans ce pourquoi tu as vu le jour. A la fois hésitante et impatiente, elle marque un temps, puis finalement prend une grande inspiration, [...]augmentant ainsi la pression entre son abdomen et les parois de sa cellule.[...] Soudain, alors qu’elle se sent défaillir, un bruit tel un déchirement se fait entendre. 
- Que se passe-t-il ? - Tes chaînes viennent de se briser !… tu peux maintenant sortir… mais… Sans en écouter d’avantage, elle se hâte de sortir au grand air. Perchée sur sa dernière demeure, elle bat des ailes, prête à s’envoler. 
- Ne te précipite pas !... tu ne peux t’envoler maintenant !... tes ailes sont encore bien trop petites. 
- Je pensais être prête pourtant !... Que dois-je faire encore ? 
- Attendre en écoutant mes instructions… car ta respiration doit être encore plus profonde afin d’alimenter jusqu’à la plus petite nervure de tes ailes et ainsi leur donner l’envergure qui te permettra d’atteindre le nectar du ciel… au fur et à mesure qu’elles se développeront une onction se répandra sur chacune d’elle… après cela, tu pourras prendre ton envol… Désormais, chaque matin tu te tiendras devant ma face les ailes ouvertes afin de recevoir mes provisions… ainsi partout où tu iras, tu répandras l’odeur de ma connaissance… reflèteras ma lumière… et porteras sur toi l’empreinte de mes pas. » 

D'après un texte d'Isabelle Chan

Comme la chenille qui a fermé les yeux et s’est abandonnée pour cette ultime transformation. 
Nous aussi nous devons prendre cette ferme décision de le laisser s’approcher de nous afin qu’Il accomplisse en nous Sa volonté. 
N’ayons pas peur de souffrir lors de cette transformation car l’amour de Dieu est sans limite il nous tiendra la main jusqu’à la fin.
Une fois ses ailes totalement déployées, le papillon devra encore attendre qu’un liquide se soit répandu sur toute la surface, afin de donner aux ailes la fermeté nécessaire à de nombreuses heures de vol. 
Quand nous prenons, comme Jésus, la résolution « de ne plus faire notre propre volonté, mais celle de Dieu » Matthieu 26.39, nous prouvons notre totale confiance dans les plans de Dieu ainsi que notre obéissance. Si nous allons de l'avant, avec nos propres forces, nous finirons par tomber car nos ailes ne pourront pas nous porter.
Si par contre, notre cœur et notre espérance sont tournés vers le ciel, nous serons alors comme « portés » au-dessus des difficultés et nous pourrons apprécier pleinement la valeur de l'appel de Jésus-Christ !

Camille Ayala - Leçon des Aiglons - 08 mars 2020

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