Langages d'amour

On peut aimer profondément une personne et ne jamais lui dire ou lui montrer.
Nous pensons que c’est évident…et nous nous trompons !
Les enfants (comme les adultes d’ailleurs) ont besoin de preuves d’amour pour se sentir en sécurité et s’épanouir.
Ces preuves d'amour peuvent être verbales et non-verbales.
Mais il est une notion primordiale à intégrer : vous devez lui accorder toute votre attention, surtout quand il s’interroge sur le fait que vous l’aimiez ou si son comportement révèle ses doutes (« personne ne m’aime… »).

Ses doutes peuvent avoir plusieurs sources :
– l'arrivée d’un frère ou d’une sœur
– l'adversité/ l'échec / une séparation / une dispute
– vos expressions qui remettraient en question l’aspect inconditionnel de votre amour

Pour répondre au doute de votre enfant :

• Commencez par le regarder avec bienveillance.
• Assurez-lui que la question « Tu m’aimes maman/papa ? » est très importante et qu’il est normal de se la poser (ne niez surtout pas son ressenti car il ne se confiera plus dans le futur mais ses doutes grandiront)
• Asseyez-vous à côté de lui, prenez-le sur vous, mettez-vous à son niveau.
• Accrochez son regard.
• Dite-lui que vous l’écoutez
• Aidez-le à exprimer son ressenti : que ressent-il ? / d’où viennent ses doutes ? / à quel moment sont-ils apparus ?
• Dites lui que vous l’aimez et que vous êtes heureux(se) de l’avoir, que vous l’aimerez, quoi qu’il fasse.
• Serrez-le contre vous et embrassez-le.

Vous devez également établir un cadre aimant avec des preuves d'amour verbales....:
– je t’aime
– j’aime te regarder grandir/jouer/dessiner…
– j’aime vivre avec toi
– je suis heureux(se) de t’avoir pour fils(fille)

Ces expressions sont des preuves d’amour pour l’enfant.
Elles sont à prononcer en accordant toute son attention à l’enfant et sans les banaliser.
.....et des preuves d'amour non verbales :

La preuve d’amour non-verbale la plus efficace est le temps exclusif que vous accorderez à votre enfant. Partagez du temps avec lui.
Jouez avec lui, intéressez-vous à ce qu’il aime, questionnez-le avec de petites questions.

Multipliez les contacts : Comme le précise Isabelle Filliozat, « quand les besoins de contact de l’enfant ne sont pas suffisamment remplis, ses circuits cérébraux sont en manque. Crises de rage, de pleurs pour un rien, comportements excessifs sont autant de manifestations de détresse du système nerveux. Echanger des « je t’aime », faire un câlin ou jouer ensemble charge l’organisme en ocytocine, l’hormone du bonheur. »

Cuisinez son plat ou son dessert préféré.

Laissez-lui des petits mots ou des dessins dans son livre de classe, sur le frigo, dans la voiture,...

Parlez-lui de son enfance…et de la vôtre.

Évoquez ce qu’il vous a raconté dans les jours ou les semaines précédentes. Échangez sur ses expériences.

Racontez-lui une histoire le soir.

Apprenez-lui à faire de nouvelles choses.

Tenez un journal de sa vie que vous agrémenterez de photos et d’objets.

Chantez-lui votre amour sur un air qui lui plait.

Faites-le rire par des imitations, des mimiques, des chatouilles.

Faites une séance de photomaton « fou rire ».

Venez le chercher à l’école quand ce n’est pas prévu.

Posez une journée ou une demi-journée de congé pour vous occuper de lui....

En tant que parents, nous avons un rôle essentiel à jouer pour offrir les meilleures conditions d’épanouissement à nos enfants. Cela passe notamment par une communication positive et bienveillante et l’emploi de mots-clés qui favorisent cette confiance et ce respect. En voici quelques unes:
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Pour instaurer la confiance de base :

« Je t’aime. »
« Tu es important pour moi. »
« Je te regarde. »
« Je te respecte. »
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Pour affirmer le soi :
« Tu as le droit d’être différent. »
« Tu as le droit d’avoir un goût personnel. »
« Tu as le droit d’être en colère. »
« Tu as le droit d’avoir des désirs et des envies. »
« Tu as le droit d’avoir tes propres idées. »
« Tu as le droit de ne pas penser comme tout le monde. »
« Tu es toi et je suis moi. »
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Pour lui donner confiance en ses compétences :
« Tu es capable. »
« Tu peux le faire. »
« Tu as les ressources en toi pour réussir. »
« Il est important de se tromper pour apprendre. »
« Plus tu t’exerceras, plus tu seras compétent. »
« Tu as le droit de ne pas être parfait. »
« Tu as le droit de faire des erreurs. »
« Tu as le droit d’échouer et de te relever. C’est ainsi que tu as appris à marcher. »
​
Pour donner de la confiance relationnelle :
« Tu peux aller vers les autres. »
« Tout le monde partage les mêmes émotions et les mêmes besoins. »
« Tu as droit à ta place. »
« Tu es utile par ta simple présence. »
« Tu as autant de valeur que les autres. Toute vie humaine a une valeur. »
« Tu as le droit de demander, de donner, de recevoir, de refuser.»

Noémie Debleds - Blog Havah