Sa perspective

Alors que Franck prêchait sur l'encouragement mardi dernier, je réfléchissais au fait que bien souvent lorsque nous sommes découragés c'est parce que nous n'avons pas la même perspective que Dieu sur nos circonstances et les difficultés qui se dressent sur notre chemin.

Bien souvent, notre perspective est mauvaise ; l'aspect sous lequel nous envisageons les choses manque d'objectivité et du recul nécessaire pour que nous demeurions confiants, calmes et sereins devant les problèmes.

Nous sommes trop centrés sur nous-mêmes, sur nos intérêts propres, sur notre confort… et nous n'avons pas la dimension divine qui connait notre passé autant que notre avenir, nous ne comprenons pas où Dieu veut en venir, quelle leçon il veut nous apprendre, quels bienfaits il tirera de telles ou telles situations...

Dieu a pourtant tracé des plans à l'avance pour chacun d'entre nous ; il a mis sous nos pieds une voie droite sur laquelle nous devons marcher et nous, nous cherchons des détours qui nous arrangeraient, ou des raccourcis, parce que nous recherchons la facilité et notre bien être, avant de rechercher notre bien selon Dieu, c’est-à-dire notre sanctification, le fait d'être transformés de gloire en gloire en l'image de Jésus, ce qui est de loin le plus important aux yeux de Dieu.

Mais si nos pensées, nos plans, nos projets et nos buts diffèrent de ceux de Dieu et que nos directions, tout autant que notre façon de marcher diffèrent des siennes (Esaïe 55.6 à 13), sachons aussi que sa parole et son Esprit sont là pour nous éclairer.

Dieu aime trop ses enfants pour les laisser tâtonner dans les ténèbres et s'égarer dans des chemins de confusion.

Dieu n'est pas un dieu lointain et impitoyable qui nous abandonne à notre triste sort ou qui nous dirige à la baguette sans aucune compassion.

Quand nous sommes tentés de le croire, prions-le de nous révéler ses voies et nous comprendrons bientôt les raisons pour lesquelles il nous fait passer par tel ou tel chemin de souffrance, d'humilité, de patience et de foi.

Dans les méditations de Spurgeon, je lisais ce matin que L’Éternel prend plaisir à son peuple (Psaumes 149.4). C’est-à-dire qu'il n’est pas d’éléments dans les affaires de son peuple dont Dieu ne tient pas compte. Dieu n'est pas indifférent à notre bien être, et il ne se contente pas non plus de simplement penser à nous dans la dimension immortelle de notre être…

Il est écrit dans Matthieu 10.30 que même les cheveux sur notre tête sont tous comptés et dans le Psaume 37.23, il est écrit que L’Éternel affermit les pas de l’homme, et qu'il prend plaisir à sa voie.

Il a compassion de nous comme un père a pitié de son enfant ; mais comme un père, il ne nous laissera pas non plus nous prélasser dans notre zone de confort, car il veut que nous grandissions dans ses voies et que nous nous progressions toujours plus dans la ressemblance de notre frère aîné : Christ !

Et Spurgeon dit : "Pensez-vous, ami chrétien, que vous pouvez mesurer l’amour de Christ ?

Pensez à ce que cet amour vous a apporté : la justification, l’adoption, la sanctification et la vie éternelle !

Les richesses de sa bonté sont insondables et vous ne pourrez jamais en dire le nombre ou même en concevoir la totalité.

Quelle immensité possède l’amour de Christ !

Un tel amour recevra-t-il seulement la moitié de notre cœur ?

Ne lui rendrons-nous qu’un amour froid et boudeur d'enfant capricieux qui aimerait infléchir dans son intérêt les désirs et les voies de son père ?

La merveilleuse bienveillance, pleine de sagesse et d'omniscience et le tendre soin de Jésus ne rencontreront-ils qu’une faible réponse et une reconnaissance attardée de notre part ?

Ô mon âme, accorde-toi aux joyeux cantiques des actions de grâces !

Vas vers ton repos avec joie, car tu n’es pas une pauvre créature mais un enfant bien-aimé, dont le Seigneur prend soin, qu’il défend, approvisionne et secourt."

Et je lisais hier soir : Le secret de la reconnaissance, c'est de voir les choses selon le point de vue de Dieu, selon sa perspective.

Sophie Lavie